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Colin sabre et tam-tam - Page 31

  • le dilemme Ouest-France

    ouestDepuis quelques mois, je suis abonné au journal Ouest-France (qui je le rappelle est de loin le quotidien le plus vendu en France)  et donc tous les matins vers les 6 heures, le courageux porteur le glisse dans la boite à lettres. Souvent, je suis réveillé à cette heure-là et j'entends le quotidien qui tombe dans la boite. Mais étant abonné à la version papier, j'avais le droit à la version numérique pour 1 euro supplémentaire et j'ai donc pris cette option. Il faut savoir que la version numérique est identique à la version papier sauf qu'elle se lit sur tablette (ou pc mais moi c'est plutôt tablette). Et donc, vers les 6:30, quand je suis encore plus réveillé qu'à 6:00, je me saisis de la tablette qui est au pied du lit, je consulte vite fait mes mails (je n'en reçois quasiment pas) et ensuite, bêtement peut-être je télécharge et lis le Ouest-France bien au chaud sous la couette pendant que Patrick Cohen commence sa matinale sur Inter. L'avantage de la version numérique est qu'on peut choisir une autre édition que celle pour laquelle on est abonné. Par exemple, je suis abonné à celle d'Auray mais il en existe une trentaine d'autres. Parfois je télécharge celle de Lorient pour savoir ce qui se passe dans la ville aux cinq ports et parce que Languidic, la ville où j'ai grandi en fait partie. Cependant, la plupart du temps, je télécharge l'édition d'Auray.

    Mais je m'égare, je n'aurais pas dû vous parler de tout ça, beaucoup de lecteurs on sans doute déjà fuit. Ce que je voulais dire, c'est que téléchargeant le Ouest-France dans mon plumard, j'ai à peu près une heure pour le lire, j'ai le temps de repérer les articles intéressants et de faire le tour de la question. Le problème après est que lorsque je vais chercher la version papier dans la boite à lettres (comme ces petits vieux qui se lèvent tôt et donc la première mission est de sortir en robe de chambre chercher leur quotidien régional), la plupart du temps, je connais un peu près l'essentiel du contenu. Alors en buvant  mon vin rouge et en dévorant mon pain de seigle lors du petit-déjeuner, je l'étale sur la table histoire de...encore que ça me permet de partager certaines informations avec ma femme et mes deux filles mais personnellement, la version papier ne me sert personnellement à rien. Pour plaisanter,bien que la blague soit éculée, je vous dirais bien qu'il nous sert aussi à allumer le feu mais trop le disent en se croyant malin et donc je vais éviter. Par contre, je confirme que c'est allumant le barbecue qu'on tombe sur des articles très intéressants et qui nous avait échappés. 

    Vous me direz 'tu n'as qu'à t'abonner qu'à la version numérique' mais le souci est que la version numérique seule coûte plus cher que la version papier+numérique. 

    Conclusion : avec le tout numérique, on ne sait plus sur quel pied danser. J'ai vraiment envie de garder la version papier un peu comme pour perpétuer une tradition familiale mais concrètement, elle ne me sert plus à grand chose. 

    Loïc LT

  • CR279 : le dahlia noir - James Ellroy

    c4a6cca771ea9f848c4360957f31b42b.jpgJe vous parlais il y a peu du syndrome James Ellroy et bien je crois que j'en suis guéri. Il m'a fallu faire preuve de beaucoup de courage et je tiens aussi à remercier mes proches qui m'ont soutenu dans ce défi insensé : lire un roman de cet auteur américain réputé pour son écriture hermétique et son système narratif déstructuré. Pourtant, j'avais déjà lu un de ses méfaits, ( lune sanglante ) et je crois que je ne m'en étais pas trop mal sorti (mais le roman était court et assez abordable par rapport aux autres).

    Le dahlia noir est le roman le plus connu de James surtout depuis qu'il a été adapté au cinéma par  Gerald de Palmas (qui fait des mauvaises chansons mais qui parait-il ne commet pas des films américains de merde), film que j'ai téléchargé et qu'on va regarder un de ces soirs (bien que je n'aime pas trop ces situations où l'on regarde un film à deux et dont l'un des deux a lu le livre et ne peut donc s'empêcher d'ouvrir sa bouche pour dire ce qui va arriver). 

    Nous sommes dans les environs de Los Angeles, 2 ans après la fin de la seconde guerre mondiale. On découvre dans un terrain vague le corps d'Elizabeth Short, une jeune mythomane et nymphomane un peu paumée et qui rêvait de devenir actrice. Le corps est retrouvé en plusieurs morceaux et vidé de tout son contenu (désolé mais bon, je dis ce qui est). Devant l'émoi suscité à L.A, la police décide de mettre tous les moyens possibles sur l'enquête. Deux flics  sont au centre des opérations : le narrateur, Dwight Bleichert et Lee Blanchard, deux amis boxeurs usant de méthodes peu conventionnelles. Lee vit avec Kay, une fille qu'il a connu lors d'une affaire de vols dont elle était une des complices (affaire à propos de laquelle Lee n'est pas très net). Comme de fait, Lee traîne un lourd passé et ça ne tourne pas rond dans sa tête. Il se gave de médocs et veut venger Elizabeth pour venger la disparition inexpliquée de sa sœur à 14 ans. L'enquête patine et je vous épargne les détails. Lee disparaît de la circulation et Dwight est affecté à un autre service mais continue quand même à enquêter. Il se lit avec Madeleine, une bourgeoise mangeuse d'hommes, fille d'un des plus grands promoteurs immobiliers de Los Angeles. Il faut suivre et ne pas se laisser distraire, une seule phrase mal comprise et on est bon pour repartir du début. 

    Je ne fais que donner les grands traits de l'histoire. Ce n'est pas très important, on trouve des résumés partout. Ce qui vaut la peine d'être stipulée par contre , c'est l'écriture de James Ellroy. Cet auteur n'est pas du genre à faire les présentations, à expliquer au lecteur qui est qui et quoi et quoi. Le roman commence et on se croirait déjà à la centième page. Abondance de dialogues, beaucoup de termes techniques concernant le fonctionnement de la police, une écriture à l'arrache, de combat même dirais-je, au plus près de l'événement. Le lecteur n'a qu'à bien se tenir. James Ellroy n'est pas un moraliste ou un donneur de leçon, il écrit ce qui est point barre. La violence est omniprésente et l'humanité ne sort pas grandie du récit (et encore moins la police et notamment le procureur qui fait tout pour étouffer l'affaire parce qu'il veut se présenter les cuisses propres aux primaires républicaines ou démocrates, je ne sais plus). On devine à la lecture de ce roman que c'est exactement de la sorte que les choses se passaient dans la police de Los Angeles à la fin des années 40 (d'ailleurs le récit est inspiré d'un fait divers ressemblant qui émut la ville), c'est à dire qu'on est loin de l'image policée qu'on se fait de cette ville de l'est des Etats-Unis, ensoleillée, bourgeoise et tranquille. Il faut donc saluer le travail de documentation de l'auteur. 

    Quand on est bien rentré dans le roman, et bien finalement, on s'habitue vite au style et malgré (ou grâce à) son côté rentre-dedans, James Ellroy parvient à percer la psychologie de ses personnages aussi bien voire mieux que l'un qui ferait des grandes phrases descriptives. Chez cet auteur, c'est la succession des événements et la façon dont agissent  ceux qui les vivent qui nous permet de cerner le fonctionnement et la complexité du cerveau humain dans lequel le bien et le mal ont du mal à savoir sur quel pied danser. 

    Rivages/Noir, 2006, 504 pages, lecture sur kindle en avril 2015. note : 4/5

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 6bis Guénin

    Tout à l'heure, l'esprit serein, je m'en allais tranquillement par la campagne  (posey comme disent  les jeunes), j'écoutais une compilation de Plastic Bertrand et il y avait dans le coffre de ma Talbot tout un fratras ( que la décence m'empêche d’inventorier ici) destiné à la déchetterie. Je contemplais le spectacle de la nature printanière, les pruniers et les cerisiers en fleurs et l'herbe des champs verte et luisante, les pissenlits agrémentant quelques pâtures et dans les jardins, les forsythias et les magnolias finissant de fleurir...lorsque tout à coup, sans crier gare saint lazare, au bord de la route, au milieu de nulle part, j'aperçois que se dresse une cabine téléphonique. Pris au dépourvu, je fis crisser mes pneumatiques rechapés Durandal pour faire demi-tour afin de me garer sur les lieux du drame. 

    Situons un peu les choses. Je suis parti de chez moi, de Camors donc, j'ai traversé Baud et ensuite pris la route vers le nord qui mène à la déchetterie intercommunale. Cette déchetterie fait partie de  la commune de Pluméliau mais le lieu où se dresse la cabine (lieu-dit Kerchassic m'informe l'écriteau sur l'abribus) se situe sur la commune de Guénin où j'avais déjà fait un reportage. Il s'agit donc d'un avenant de l'inventaire # 6 qui ne fit pas couler beaucoup d'encre. Il faudra s'y habituer, je ne suis pas à l'abri d'un oubli surtout si lesdites cabines se situent en d'improbables endroits. 

     

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    Mais l'endroit n'est pas si improbable en fin de compte car à quelques mètres un restaurant ouvrier qui marche bien (j'y ai mangé une fois avec un type qui me devait de l'argent...un certain Beauchamp de mémoire) fait le bonheur de ventres creux. Donc, j'imagine qu'à une époque pas si ancienne ( 15-20 ans), la cabine devait servir aux routiers et artisans s'y sustentant. 

    Aujourd'hui, ladite cabine ne sert plus d'autant qu'elle ne fonctionne pas. Comme ça, c'est réglé. Elle ne sera jamais réparée (j'ai arrêté d'être naïf). Elle sera démontée un jour, peut-être...car les ptt semblent plus pressés de raccorder la fibre optique dans les villes que de démonter lesdites cabines. 

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    Je suis rentré dedans après avoir réussi à ouvrir la porte dont des herbes sauvages avaient envahi le pied pour faire l'état des lieux et j'ai eu l'impression que personne n'y avait mis les pieds depuis la chute du mur de Berlin. Les araignées y ont fait leur domaine. J'ai même vu dans un coin une fougère tenter de s'y développer.  Je peux quand même donner son numéro de téléphone pour le principe....mais à quoi bon ; si ça se trouve le numéro a été réattribué. 

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    Vous pouvez essayer d'appeler pour rigoler mais ce serait perdre son temps. Déjà quand j'essaie d'appeler dans les cabines en service, ça ne répond jamais...alors là..

     Voici le restaurant le dauphin (buffet à volonté, CB et chq non acceptés). Vers le fond, sous l'espèce de jolie terrasse suspendue, c'est l'endroit vers lequel s'est enfuit Beauchamp à la fin du repas lorsque je lui ai rappelé ce qu'il ne me devait pas. On n'a jamais retrouvé sa trace sauf dans un roman de Modiano. 

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    Aujourd'hui les cabines servent avant tout de supports publicitaires. Le CAP3000 dont les affiches peu engageantes placardent ladite cabine est un dancing où je suis allé quelques fois  (j'y ai même vu en 'spectacle' Patrick Hernandez et Plastic Bertrand).  C'est un night-club plutôt branché qui se situe entre Languidic et Hennebont et qui attirait dans les années 90 (aujourd'hui, je ne sais pas mais vu les affiches, ça doit être encore chébran comme disait François Mitterrand) surtout de jeunes lorientais de souche et des languidiciens de tronc (et quelques hennebontais 'branchés -)

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    Voici la campagne environnante et on devine derrière les trois jolis poteaux d'Electricité De France, la voie express D768 (oui, tout à fait, il existe des départementales à 2X2 voies) qui relie Baud à Pontivy car il faut savoir qu'aujourd'hui on peut faire Baud-Pontivy en un quart d'heure à peine, épatant, non ? : 

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    reportage réalisé le 18.04.2015. Moyens techniques : véhicule talbot 2006 et APN Sony Cybershot. météo : gris, 15°. travail de mise en page réalisé directement sur la plateforme BlogSpirit (parfois j'écris d'abord sur le traitement de texte de OpenOffice 4.0.1). GPS : 47.7889830, -3.2498820

    Loïc LT

  • le ni-ni qui ne passe pas

    Politiquement, je suis un peu une girouette et je l'assume...d'autant qu'il en faut, sinon le résultat des élections serait toujours le même. Girouette fait un peu péjoratif, c'est vrai, disons que je balance entre la droite républicaine (mais humaniste et socialement progressiste) et la gauche représentée par des gens comme Valls, Macron, Hollande accessoirement et Rocard en son temps. En fait, j'essaie de voir quel parti est le mieux à même de réduire le déficit public, mère de toutes les politiques car il est impensable de transmettre une telle dette aux générations futures. 

    J'assume tout à fait ça, je ne vote pas pour les extrêmes et j'ai voté Sarkozy en 2007 et plusieurs fois à gauche depuis. 

    Mais en ce moment, le ni-ni imposé par Sarkozy dans les cas de seconds tours sans représentants de l'ump m'insupporte au plus haut point. Bon, vous me direz qu'importe puisque globalement une majorité des électeurs de l'ump se reporte sur le candidat socialiste plutôt que sur le candidat frontiste. Mais il n'en reste pas moins que la position de Sarkozy et de quelques autres de l'ump m'horrifie (tout en sachant que de nombreux cadres ne le suivent pas sur ce point à l'ump mais Sarkozy est le président et sa position est la position officielle du parti). 

    Comment peut-on mettre le parti socialiste et le front national sur un pied d'égalité ? Car si le gouvernement actuel a fait des erreurs (mais pas moins que les autres), il n'en reste pas moins que le parti socialiste est un parti républicain respectable et qu'il est à l'opposé des idées du front national. Lapalissade ce que j'écris. Le front républicain n'est pas mort car le front républicain doit être gravé dans le marbre, il doit être aussi fort que l'infaillibilité pontificale (euh....). Et alors quand j'entends les arguments de ceux qui affirment que le front républicain est mort, je suis encore pris de coliques, comme à chaque fois que les politiques font de longues phrases creuses pour se justifier d'une position dont ils ne doivent pas être fiers au fond d'eux-même mais qu'ils ne défendent que pour des raisons de politique politicienne. 

    Donc, tant que le ni-ni restera la position officielle de l'ump, je ne voterai plus pour ce parti, même si au niveau local le candidat ump prône le front républicain. 

    Mais de tout cela, Timimi s'en fout. 

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    Loïc LT

    ps : dans une note récente sur son célèbre blog partageons mon avis, Nicolas a écrit cette phrase et je ne dirais pas qu'elle m'a empêché de dormir mais disons qu'elle serait pas loin de me donner des coliques, celle-là aussi. Ça commence à bien faire ; il va peut-être falloir que j'aille consulter. Voici donc la phrase dont je ne parviens pas à savoir si elle affirme une chose ou son contraire :

     Il n’empêche que nier une évidence n’en fait pas pour autant un mensonge.

     

  • les monstroplantes

    En attendant que le jardin daigne enfin se mettre en mode printemps, admirons le spectacle des rhizomes du phyllostachys vivax huangwenzhu. Ça me fait presque peur. Il va falloir peut-être que je creuse un peu plus. La guerre des tranchées est déclarée !

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    Pour le printemps, allez, ne faisons pas la fine bouche, il y a quand même les tulipes :

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    Et du côté de la fougère onoclea sensibilis, quelques crosses se déroulent timidement...mais il ne faudrait pas ne serait-ce qu'un petit orage...

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    Mais de tout cela, Gritou s'en fout.

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  • recensement des cabines # 9 Plumergat

    J'ai profité de ma pose de midi d'un mardi de mars pour me rendre à Plumergat sans avoir oublié de préalablement  me rendre acquéreur d'un Américain jambon que j'ai enfourné sur le trajet. Je n'étais pas dans de bonnes dispositions, et je ne sentais pas ce bourg (peut-être à cause de son nom un peu rebutant) mais bon, il est impératif que je remplisse mon devoir nonobstant mes états d'âme et les contraintes du quotidien. 

    Grand-Champ-Plumergat : 6.5 kms,9 mn de route via la D133

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    Arrivé sur place, j'ai garé ma Peugeot-Talbot 206 sur un petit parking se situant devant l'une des 3 chapelles que compte le bourg (3 édifices sur un rayon de 200 mètres :  le breton est très croyant et l'abbé de Plumergat ne doit pas savoir où donner de la tête et de l'hostie) .

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    Il était 12:30 au clocher de l'église mais aucune fille n'est sortie de la mairie. 

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    Mais venons-en au sujet. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais sur la première photo, on note la présence d'une cabine téléphonique située elle-même sous un abri, une sorte de belvédère, pourrait-on dire, qui doit servir aussi d'abribus et de lieu de rassemblement des jeunes possédant une mobylette débridée et qui se font des check pour se saluer. 

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    Le téléphone ne fonctionne pas mais c'est la première fois que je tombe sur une cabine avec un double abri.  Dans cet inventaire un peu particulier, on s'enthousiasme pour  pas grand chose. Après donc, j'ai fait mon petit tour. Il faisait beau mais le vent d'est était frais (pléonasme). Le village était tranquille, peut-être parce que l'imposant commerce principal était fermé (nous étions mardi, son jour de fermeture). Et puis pour quelle raison, y-aurait-il de l'agitation à cette heure quand tous les villageois sont soit sur leur lieu de travail, soit à déjeuner, soit à se morfondre les volets fermés en attendant que le temps passe ?

    Voici donc le bar de la place, sans cachet particulier. Aucune idée de l'affluence mais il dispose de pas mal de tables où  il y a de quoi asseoir tous les lecteurs de Claude Simon de France ainsi que tous les ex usagers de ladite cabine en interruption de service. 

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    On y vend des journaux (Ouest-France, le Télégramme et la Gazette du Centre Morbihan avant tout sans doute, très peu de d'humanité) , magazines (Passion Cabines bientôt), gaz, tabac, jeux à gratter (genre tacotac), cartes téléphoniques et dans un bourg de quand même 3700 habitants, on peut considérer que l'affaire doit être rentable. On ne peut pas dire que la vitrine soit très avenante mais qu'importe après tout si l'accueil est chaleureux et si la bière est servie sous forme liquide. Autre angle : 

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    Le bureau de poste tout près de la mairie se fait discret mais il a au moins le mérite d'exister. Il est ouvert le mardi de 10:00 à 11:25 et le samedi de 09:00 à 10:55 (sauf le deux premiers mardis du mois et un samedi sur deux) ...mais je vous rassure, la levée se fait tous les jours. J'en ai profité pour y glisser une missive à l'attention d'un organisme social œuvrant pour le bien-être de la population. 

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    Sinon dans le bourg , l'architecture est assez hétérogène, mêlant chaumières, maisons blanches et néo-bretonnes. Comme dans tous les bourgs de ce genre, on remarque beaucoup de maisons inhabitées depuis la présidence de Pompidou et quelques autres en vente par l'intermédiaire de l'unique agence immobilière ayant résisté à la crise : Park i

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    Dans une rue qui rejoint la route principale, une pizzeria détonne un peu. Fermée également car ouverte uniquement du mercredi soir au jeudi midi nous informe le site web -)

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    Quand on descend encore, on a la possibilité de reposter une lettre (qui a dit que les services publics désertaient les bourgades rurales ? 2 boîtes à lettres dans un même village, que demande le contribuable ?) Pour joindre l'utile à l'agréable, j'y ai posté une autre lettre à l'attention d'un quincaillier qui me doit de l'argent. Comme quoi, tout en faisant du tourisme, j'en profite pour régler quelque affaire courante. 

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    Quand on descend encore la rue, on trouve ce troquet sans nom et sans âme au bord de la grande route. J'aurais pu entrer pour voir déjà si c'était ouvert mais comme je le disais, j'étais dans un jour sans et j'entendais au loin comme la rumeur des langoliers.

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    Un kilomètre plus loin, sur la route de Mériadec (village faisant partie de la commune de Plumergat où j'avais l'intention de faire une brève incursion), j'aurais même pu m'acheter des souliers neufs mais le temps commençait à me manquer et l'appel de Mériadec se faisait de plus en plus pressant. 

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    Mais des travaux sur la route m'obligèrent à faire demi-tour et pour tuer le temps, j'ai erré dans cette zone dite 'artisanale' à la recherche d'un événement insolite qui aurait pu redorer le blason (sur lequel, au sens propre - c'est à dire le drapeau de la mairie en illustration plus bas - se distingue 3 épis de seigle, seule céréale parvenant à pousser sur les terres de ces lieux maudits) du triste bourg de Plumergat et ce n'est pas ce ancien bâtiment professionnel transformé, semble-t-il en studios qui allait sauver l'honneur. 

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    En repartant, je suis repassé par le bourg historique, ses trois clochers étaient toujours là, sa cabine hors d'usage aussi. Où j'apprends sur un panneau publicitaire qu'un café intitulé café de la mairie a échappé à mon attention, ainsi que d'autres commerces (sans doute disparus pour quelques uns) :

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    Tout ça pour dire que ce reportage n'est pas exhaustif. N'oubliez pas qu'à la base, il s'agissait de faire un inventaire des cabines et de profiter de ce blog pour le faire partager. Après, la petit virée dans le patelin, c'est la cerise sur le gâteau et parce que j'ai toujours eu l'intime conviction qu'un village ne se résumait pas à sa cabine téléphonique. 

    Voici le blason avec ses épis de seigle et ses 11 hermines noires comme autant de chapelles disséminées sur la paroisse :

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    fenêtres avec des beaux rideaux :

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    reportage le 24.03.2015 ( le prochain, peut-être à Landaul)

    Loïc LT 

    cabine téléphonique,plumergat,bretagne,morbihan

  • CR278 : le tramway - Claude Simon

    letramway.jpgEn matière de lecture, je n'aime pas rester sur une défaite et d'avoir interrompu la lecture du tramway il y a quelques années, en fut une. Je m'étais juré d'y revenir et j'ai profité du propos d'une quincaillière me laissant entendre que je ne lisais jamais de roman de la mouvance nouveau roman (dont aujourd'hui les auteurs publiés aux éditions de minuit poursuivent un peu le projet), pour y revenir. Je viens de le terminer ce soir un oeil sur ma liseuse et l'autre sur la deuxième saison de Broadchurch (série anglaise potable, en tout cas moins pire que d'autres). Admirez la prouesse : lire du Claude Simon, l'un des auteurs les plus difficiles qui soit tout en faisant autre chose ! Autant faire cuire des œufs et préparer une vinaigrette en même temps. Et mieux encore, je n'ai pas perdu le fil de l'histoire 

    Je ne sais pas si mes trois lecteurs connaissent Claude Simon (prix Nobel de littérature en 1985  décédé en 2005) mais pour vous donner une idée, voici les premières lignes du roman où le narrateur (qui se souvient qu'étant enfant il avait le privilège de pouvoir aller dans la cabine de pilotage d'un tramway conduit par ce qu'il appelle un wattman ) explique le fonctionnement de la manette de pilotage :

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    L'un qui ne connaîtrait pas la prose de Simon et qu'on n'aurait pas averti serait déjà tombé de sa chaise. Toute l'oeuvre de l'auteur se résume dans ses quelques lignes (je me souviens que dans la route des Flandres, il lui avait fallu trois pages pour expliquer le dysfonctionnement de la serrure rouillée d'un poulailler), mais je vous rassure Claude Simon ne s'occupe pas uniquement des objets, au contraire même, il y a bien comme ça dans ses romans - un peu comme des parenthèses - des descriptions précises de 'choses' souvent mécaniques mais l'essentiel chez Simon, ce sont les sensations, ce que le tri accompli par la mémoire  nous  laisse de souvenirs épars et en l'occurrence ici, le narrateur est un vieillard gisant dans une chambre d’hôpital (à Paris je crois) et qui se souvient de sa jeunesse au lendemain de la première guerre mondiale dans une ville de bord de mer dont un tramway reliait le centre à la côte. Il se souvient qu'il l'empruntait pour aller et rentrer du collège, de la vie autour de ce véhicule, des hommes mutilés par la guerre, et du quotidien autour du trajet, les différences de classe et puis très vite la lente agonie de sa mère (son père était mort au combat) rongée sans doute par le crabe. Devenu orphelin, il est pris en charge par son oncle et sa tante ou que sa tante, je ne sais plus, (avec Simon, on a le droit de ne pas tout suivre). Mais comme je le stipulais, le récit qui n'est pas linéaire s'avère être plutôt une succession aléatoire de tableaux de cette jeunesse jaillissant  au gré des poussées de fièvre du narrateur dans sa chambre d'hôpital où sa vie ne tient qu'à des tuyaux et des bonbonnes de gaz. 

    On a tort de considérer Claude Simon comme  élitiste ou trop pompeux. Quand on sait à quoi s'en tenir et bien, cela se lit assez agréablement. Et puis quelque part, il n'y a pas plus vrai que cette littérature. A l'orée de la mort, fiévreux et branché de toute part, que peut-il traverser notre esprit si ce ne sont des bribes, des sensations voire même quand on sombre dans une demi-conscience des détails incongrus dont l'intérêt peut échapper au bien-portant ? N'est-ce pas ce qui nous arrive à tous lorsque malades et parvenant à trouver le sommeil 5 mns, des rêves étranges naissent de la fièvre ? 

    Je ne suis pas le meilleur commentateur de Claude Simon. Il a ses adeptes qui se réunissent parfois secrètement en colloques (dans un château de Cerisy-la-Salle) lors desquels j'imagine on ne doit pas beaucoup se marrer (mais peut-être quand même plus qu'à un spectacle de Anne Roumanov ou lors d'un meeting de l'ump) .Vous savez, entre eux, les intellos ne se racontent pas de blagues de Toto mais ils possèdent leur propre sens de l'humour, un peu comme ceux qui s'esclaffaient lors de l'émission Apostrophe sur des sujets ne prêtant pas pourtant à l'hilarité. 

    éditions de minuit, 2001, 144 pages, lecture sur kindle en avril 2015. note : 4/5

    Loïc LT

  • bilan météo Camors # mars 2015

      MIN MAX Précip.
    01/03/2015 9,7 15 0,5
    02/03/2015 4,4 12,5 2
    03/03/2015 2,5 13,3 3
    04/03/2015 -0,8 12,4 0,5
    05/03/2015 -1,8 12,5 0
    06/03/2015 -1,4 13,8 0
    07/03/2015 -1,2 16,9 0
    08/03/2015 3,2 17,1 0
    09/03/2015 7,6 13,1 0
    10/03/2015 9 12,4 2,5
    11/03/2015 5,5 17,4 0
    12/03/2015 4,6 12,6 0
    13/03/2015 4,7 12,1 2,5
    14/03/2015 4,2 11,6 0
    15/03/2015 4,2 10,7 0,5
    16/03/2015 4 12,6 0
    17/03/2015 3,4 15,8 0
    18/03/2015 4,4 16,6 0
    19/03/2015 4,6 13,8 0
    20/03/2015 6,8 9,6 0
    21/03/2015 4,1 15,5 0
    22/03/2015 2,9 11,7 0
    23/03/2015 0 15 0
    24/03/2015 3,1 13,7 0
    25/03/2015 -0,1 13,9 0
    26/03/2015 3,1 15,9 5
    27/03/2015 0,9 12,4 2
    28/03/2015 11 15,8 1,5
    29/03/2015 10,9 13 4
    30/03/2015 11,6 17,2 3
    31/03/2015 7,8 16,8 0
    MIN/MAX/TOT -1.8/11.6 9.6/17.4 27
    MOYENNE 4,3 14,0  

    Rappel : ces relevés sont faits chez moi (Kerniel, Camors : localisation  47.858431, -3.000702 ) avec l'aide d'une station La Crosse Technology (sonde extérieure placée à l'abri) + pluviomètre de 30mm maxi. 

    Mars a été un mois plutôt calme. Seulement 27 mm de précipitation (contre 91.5 en février et 145 en janvier), c'est à dire l'équivalent d'une bonne journée de pluie. Il ne faudrait pas qu'il en soit de même en avril car je ne tiens pas à sortir mon arrosoir tous les jours (les bambous en pot demandent beaucoup d'eau). Peu de pluie mais peu de soleil. Je crois que les météorologues appellent 'marais barométrique' ces périodes nuageuses, sans vent et sans pluie. 

    La température la plus froide fut atteinte le 05/03 avec -1.8° à 08:03 (c'est précis !). On compte 5 gelées sur le mois. Les ignorants qui ont déjà planté leurs tomates en seront pour leur frais. Sinon, ba le réchauffement climatique se confirme -) (au fait, je n'y crois toujours pas) : la température moyenne maximale est de 14° contre 10.5 en février et 11 en janvier. La température la plus élevée (17.4°) a été relevée le 11.03 à 15:04.

    L'hiver est terminé, la température la plus froide relevée fut de -3° le 30.12.2014 et la température la plus élevée fut de 17.4° le 11.03.2015. Journée la plus pluvieuse : 15.01/2015 : 24mm

    Pour le mois d'avril, j'espère plus de pluie (3 grosses journée de pluie très vite pour qu'on soit tranquille après) en même temps qu'un peu de chaleur. On verra si on atteint les 20° (qu'on a déjà du mal à avoir en été...)

    Et voici maintenant la traditionnelle petite illustration. J'aurais bien aimé vous mettre une photo de l'éclipse mais comme beaucoup d'endroits en France, il y avait trop de nuage. Pourtant, le petit matin était prometteur :

    DSC02400.JPG

    rappels mois précédents : 

    février 2015

    janvier 2015

    décembre 2014

    Loïc LT

  • éloge de la radio

    Depuis 15 jours, je suis réveillé par de la musique alors que j’avais l’habitude de l’être par des voix et d’une façon ou d’une autre, je suis persuadé que cette perturbation matinale change quelque chose à mes journées. Et puis, le midi aussi j’avais mes petites habitudes sur France Culture..je ne parle même pas des soirs et de mes nuits où lors de mes heures d’insomnie, je réécoute des émissions. Parfois, cela frise la folie. En ce moment par exemple, je réécoute tous les soirs un documentaire de France culture consacré à l’haptonomie, une médecine parallèle que je mets dans le même sac que l'ostéopathie ou l’homéopathie. Mais qu’importe, ce n’est pas tant le sujet qui m’intéresse. Ce documentaire réalisé par Franck Thoraval a été diffusé dans le cadre de l’émission sur les docks le 13 mai 2014, et j’ai du le réécouter 50 fois depuis...pourquoi, parce que son rythme me berce, les voix me transportent, je me sens en l’écoutant comme dans un cocon, c’est une parenthèse apaisante dans un monde qui va trop vite. Une émission chasse l’autre...il y a quelques mois, je réécoutais jusqu'à saturation un document sur le pic de Bugarach, cette fameuse montagne qui devait servir de refuge pour les illuminés craignant la fin du monde en 2012. A chaque fois, plus que le sujet, c'est l'atmosphère que je recherche.

    Il n’y a que France Inter ou France Culture qui osent ou se permettent ce genre d’émissions. Des voix, une atmosphère, un rythme lent...et une programmation musicale recherchée . Il est impératif de tout faire pour permettre que ces radios puissent continuer avec cette exigence et cette singularité.

    Maintenant, je sais les contraintes budgétaires et je suis assez favorable à une mutualisation de l’information. Mais ce qui doit guider les dirigeants, c’est l’amour de la radio, et je ne sais pas pourquoi mais j’ai un doute concernant Mathieu Gallet, qui m’apparaît plus comme un gestionnaire et un communicant que comme un auditeur des émissions nocturnes de France Culture. A  ce propos, je ne voudrais pas tenter le diable (mais bon, ce blog est tout petit) mais puisque l'Etat n'a plus les moyens, pourquoi ne pas permettre à un investisseur privé, amoureux de Radio France de rentrer dans le capital de la société avec un cahier des charges bien précis fixé par le csa ? Cette proposition ne viendra en tout cas pas du ministère de la culture dirigé par Fleur Pellerin dont la langue de bois et le discours creux me donnent des coliques (oui, au sens propre, je vous assure).

    Loïc LT