Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

morbihan

  • recensement des cabines # 58 Priziac (Morbihan 56)

    Je viens de faire le point sur tous mes comptes rendu foireux et je suis surpris de constater que je n'ai pas fait celui de Priziac, bourg qui se situe quelque part dans le nord du Morbihan et que j'ai visité le 30 janvier 2016 (le même jour, j'ai fait Gusicriff, Langonnet, Plouray et Roudouallec et je les ai tous zappés aussi, ce qui me rassure quant au fait que je vais peut-être pouvoir atteindre les 100 cabines - parce qu'à partir de maintenant, ça va devenir très difficile d'en prendre d'autres).

    Donc Priziac me tient à cœur, c'est donc par ce bourg que je vais commencer concernant cette journée du 30 janvier. Il me tient à cœur pour des raisons sentimentales et même si ce blog n'est pas un journal intime, je m'autorise à vous dire que c'est à Priziac que j'ai donné mon premier rencard à ma future femme. Pour l'anecdote, il y avait une autre fille à Priziac qui me plaisait (mais c'était avant) mais elle trouvait que j'avais un trop gros nez, le menton en galoche et les oreilles décollées. Voilà pour la séquence intime. 

     

    Priziac

    Donc, je suis arrivé à Priziac en fin d'après-midi et je n'ai pas mis longtemps à trouver l'édicule et j'ai pas mis longtemps non plus à trouver un être humain pour me prendre en photo. De mémoire, je crois que c'est une enseignante de l'école devant laquelle est située ladite cabine qui m'a mis dans la boite. 

    Priziac

    J'étais vêtu de mon uniforme de recenseur à savoir : paire de campers (100€ chez Bessec), Jean coupe straight 85% coton, 2% élasthane (acheté chez Célio Lanester), pull marin  St-James, 90€ (achat dans un magasin Saint-James à Concarneau) et paletot de je sais plus chez qui mais que j'aime bien. Je crois qu'il pleuvait d'où la médiocre qualité des photos dont le viseur se prenait plein de gouttes humides. Comme la dame était très aimable, elle m'a informé ensuite qu'elle pensait qu'il y avait une cabine près de l'étang du bel-air. Chouette, j'adore faire d'une cabine deux coups. En attendant, une corvée m'attendait : prendre quelques photos du village. Je me suis toujours dit et il était communément admis parmi mes collègues lorsque je travaillais au Faouët que Priziac était un bourg particulièrement hideux. Ceci dit, méfions-nous des évidences. Souvent, c'est dans la laideur qu'on trouve les choses les plus belles (et ce n'est pas Lévinas qui me contredira). 

    Comme je ne suis pas le centre du monde, voici quand même la cabine sans le gugusse :

    priziac,recensement des cabines,cabine,cabine téléphonique,2016,morbihan

    En général, je ne prends pas les églises sauf celles dédiées à Sainte-Ernestine de Louvois. Donc, voici l'église dans laquelle une poignée de tartufes (vieux français pour dire pèlerins, j'aime bien me compliquer l'écriture) se rendent lorsque le curé donne une messe quand le cœur lui en dit. La Talbot blanche qui est garée devant, c'est la mienne. Coucou Talbot !

    priziac,recensement des cabines,cabine,cabine téléphonique,2016,morbihan

    Voici l'avenue principale de Priziac. Je ne sais que dire, d'un côté je lui trouve un certain charme (avec ses poteaux edf et ses fils qui se touchent, ses commerces et habitations mitoyens fermés sauf un ou deux) et d'un autre côté, je la trouve moche mais c'est le genre de cliché à la Stéphen Shore que j'apprécie et que je serais bien capable de faire agrandir et encadrer. C'est mon côté paradoxal : je ne vois pas l'intérêt d'orner les murs de sa maison de choses belles. C'est trop évident, trop convenu. Il s'agit de la rue Albert Saint-Jalmes (à ne pas confondre avec Saint-James, la marque de mon tricot 100% laine, à laver à la main de préférence avec une lessive laine agréée Woolmark)

    priziac,recensement des cabines,cabine,cabine téléphonique,2016,morbihan

    Il y a d'ailleurs un bar qui s'appelle le St-Jalmes. Est-il fermé ou fermé définitivement ? Quelques recherches me font dire qu'il est ouvert mais personne n'a donné d'avis sur le service. Mais je vais arrêter de parler de choses qui ne me mènent nulle part. Le jour où j'y rentrerai boire une bière, Mélenchon sera président. 

    priziac,recensement des cabines,cabine,cabine téléphonique,2016,morbihan

    Je ne peux pas ne pas placer ici cela :

    priziac,recensement des cabines,cabine,cabine téléphonique,2016,morbihan

    Bon, puisque la dame a dit qu'il y avait une cabine près de l'étang du bel Air, allons sur zone et espérons....et exultons !

    priziac,recensement des cabines,cabine,cabine téléphonique,2016,morbihan

    La cabine est dépourvue de téléphone mais rien n'interdit les gens de s'y mettre à l'abri pour téléphoner via leur téléphone cellulaire Itineris (à condition qu'ils n'oublient pas de déplier l'antenne parce que l'habitacle en alu des cabines peut empêcher les ondes de traverser comme il faut). C'est l'occasion d'admirer ce lac qu'une légère brume enveloppait lui donnant quelque chose de fantasmagorique. Vous voyez qu'il ne faut pas se faire d'à priori (adjectif invariable). La Bretagne intérieure est riche et même ses bourgs les moins pimpants cachent des surprises.

    priziac,recensement des cabines,cabine,cabine téléphonique,2016,morbihan

    priziac,recensement des cabines,cabine,cabine téléphonique,2016,morbihan

    Priziac (ou Priziac-les-Eaux), (56320), Morbihan , maire :  Dominique Le Nivinen  (liste  de naissance) 999 priziacois. cabine téléphonique au centre ville. numéro d'appel : 02 97 34 63 53, cabine près de l'étang dépourvu de téléphone. reportage réalisé le 30 janvier 2016 ( arrivée à 16:37, départ à 16:56 ) météo : couvert, crachin.

    Loïc LT, le 02 04 2016

  • recensement des cabines # 54 Langoëlan (56)

    dimanche 07 février 2016 ( 15ème bourg du périple)

    Je me souviens que lorsque je travaillais à Guémené-sur-Scorff, nous allions parfois déjeuner  dans un curieux restaurant de Langoëlan où tout était aménagé façon musée et où l'on avait le droit à un bol de soupe avant même  d'avoir commandé quoi que ce soit. Pour aller de Guémené à Langoëlan, nous longions la vallée du Scorff et je trouvais les paysages magnifiques. J'ai gardé de ce petit bourg un souvenir particulier et donc, revenu dans le Morbihan après Rostrenen-la-Triste, je n'étais pas malheureux de passer par Langoëlan, bien que n'ayant aucune certitude quant à la présence d'une cabine. Mais rien que de revoir ce village me mettait en joie. 

    recensement des cabines,cabine,cabine téléphonique,langoëlan,morbihan,scorff

    Une fois arrivé sur place, ce fut la déception. Alors soit j'ai idéalisé le passé (sauf la vallée du Scorff qui serpente indolente dans la Bretagne intérieure) , soit ce bourg n'a jamais été celui que je croyais et que seul son restaurant avait un intérêt. Comme de fait, il est à l'image de ses congénères du pays Pourlet mais il est moins moche que Priziac.

    Si le village ne dispose pas de publiphone, un téléphone public est fixé à l'abri sous l'escalier de la maison d'un ou plusieurs individus de sexes inconnus. 

    LANGOELAN 07 02 16 (13).JPG

    On fait avec ce qu'on a et comme je voulais à tout prix évoquer ce bourg, je n'ai pas fait mon difficile et de toute façon, un simple téléphone public même s'il ne dispose pas d'une cabine est éligible...et puis, ici, il y avait un abri tout prêt alors à quoi bon s'emmerder à affubler le téléphone d'un habitacle étroit. Je ne peux rien dire de plus de ce téléphone si ce n'est qu'il est bien conservé et que peut-être même qu'il fonctionne. Par contre, je n'ai pas trouvé son numéro d'appel. Il s'agit apparemment d'une machine à pièces. Je ne vais pas m'attarder sur la chose ou alors je pourrais m'amuser à épuiser l'endroit comme le fit Perec à propos d'une rue, évoquer la canette au sol, le numéro 8, la gouttière, la boîte à lettres, imaginer la vie des individus vivant au dessus de ce téléphone. Certains soirs, bien en jambes, je suis capable d'écrire le rien d'un endroit, le tout d'une non-vie. 

    Chers lecteurs, mes dissemblables inconnus, vous savez mon affection pour ces rues désertes mais fatigue étant, je n'arrivais plus à tenir mon Sony à l'horizontal. Mais voici à quoi ressemble Langoëlan, un dimanche après-midi de février. Combien d'humains se cachent derrière ces mornes maisons et qui ne sont, comme moi,  pas encore au courant de la mort de Beauchamp ( et quand bien même ils le sauraient, ne le connaissant pas, cela leur aurait fait une belle jambe) ? 

    LANGOELAN 07 02 16 (8).JPG

    L'église Saint-Barnabé est tout en pierre et accueille de temps en temps des chrétiens catholiques, religion majoritaire dans ce coin de la Bretagne. Globalement, les catholiques croient qu'il y a une vie après la mort depuis qu'un dénommé Jésus qui vécut il y a 2000 ans, se faisant passer pour le fils de Dieu l'annonça a qui voulait bien l'entendre. Je ne suis pas fan des églises de type gothique mais celle-ci n'est pas la pire (elle est d'ailleurs classée monument hystérique depuis le 24 avril 1925 - source wikipedia-). 

    LANGOELAN 07 02 16 (15).JPG

    Le clocher indique 14h50, les nuages sont menaçants et Langoëlan est triste à mourir. Après Rostrenen, le chemin de croix continue !

    LANGOELAN 07 02 16 (18).JPG

    Je ne mettrai pas ma souris à la poubelle mais je me demande si ce n'est pas dans ce restaurant fermé que nous aimions tant aller avec Marc, Elisabeth, Christophe, Marie-Christine et d'autres que j'oublie. Ce siècle n'avait que 2 ans, Chirac était président et moi pas encore trentenaire, je vivais un peu n'importe comment, plutôt en solitaire mais à l'affût de la moindre rave party. J'aimais la mode, je mettais des chaussures brillantes et je roulais vite à travers les routes sinueuses de l'Armorique Intérieure. 

    LANGOELAN 07 02 16 (6).JPG

    14 ans plus tard, le monde a changé, Langoëlan qui n'était déjà pas très réveillée s'est endormie et des fous furieux sèment la terreur au nom de leur dieu. Mais Langoëlan est loin de ces turpitudes et l'on vend du carburant au bar de l'amitié à un prix que la décence m'empêche de divulguer.  Mais l'essentiel est que le bar porte bien son nom.

    LANGOELAN 07 02 16 (31).JPG

    Voici une 206 blanche mais ce n'est pas la mienne (d'ailleurs la mienne c'est une Talbot 206) et je suis toujours rassuré de tomber sur des bagnoles  plus dégueulasses que la mienne. 

    LANGOELAN 07 02 16 (33).JPG

    Au revoir Langoëlan, peut-être un jour, peut-être une autre fois. 

    LANGOELAN 07 02 16 (34).JPG

    Langoëlan, (56160), Morbihan , maire :  Yann Jondot ( sans étiquettes non plus, cette manie qu'ils ont...c'est quand même bien pratique de garder les étiquettes quand on veut savoir à quelle température laver un paletot sans manches ) 403 administrés. reportage le 07 février 2016 ( arrivée à 13:53, départ à 14:11, le clocher avait tout faux alors), météo : à l'image du village. 

    Loïc LT 

  • recensement des cabines # 43 Silfiac (Morbihan 56)

    Samedi 06 février, suite. 

    A quelle heure ai-je quitté Cléguérec ? Certains suivent-ils ? Sinon, ça ne sert rien que je précise. Bon, c'est jeudi soir et je suis de bonne humeur, je rappelle :  j'ai quitté Cleg à 12h38. Sachant qu'il faut 15 minutes pour se rendre à Silfiac, la destination suivante, à quelle heure devais-je théoriquement arriver à Silfiac ? Logiquement, 12h53. Mais qu'en est-il de la réalité ? 12h44.

    SILFIACMAP.jpg

    J'ai dû donc procéder à quelques excès de vitesse ce qui n'est pas mon genre. Donc un tel écart est vraiment très étrange. On m'avait bien prévenu qu'il y avait des failles spatio-temporelles en Bretagne Intérieure mais je n'ai jamais cru à ces balivernes. Mais là, il y a lieu de se poser des questions. Que faut-il faire de mes nuits ? Que faut-il faire de mes jours ?

    SILFIAC 06 02 16 (1).JPG

    Je tiens à préciser car je crois ne l'avoir jamais stipulé que je ne suis pas un grand fan des panneaux en breton. Voilà, ça c'est dit, je perds d'un trait de plume d'éventuels lecteurs bretonnants -) Expression, hein, je n'utilise évidemment plus de plume à l'heure de la machine à écrire ( j'ai entendu dire qu'une société nommée Microsoft est en train de travailler sur un nouveau concept de machine à écrire totalement révolutionnaire où t'aurais le clavier mais plus besoin de chariot et possibilité d'incruster des photos dans ton texte et puis t'aurais un écran devant...à suivre). 

    La cabine de Silfiac (numéro : 02 97 27 60 53 ) est d'une laideur à couper le souffle. Je pense que les contribuables qui s'approchent de l'endroit sont plus attirés par la carte représentant le Grand Circuit Jean Robic (un grand cycliste originaire du coin qui a gagné le tour de France en 1947 et qu'on surnommait Biquet ou Trompe-la mort (!). 

    SILFIAC 06 02 16 (3).JPG

    Avec un beau gosse devant c'est tout de suite mieux. Cela fait un beau concentré : poubelle, recenseur, cabine, panneau et carte. 

    SILFIAC 06 02 16 (37).JPG

    La cabine se situe dans la rue principale du bourg dont je n'ai pas réussi à trouver le nom. De l'autre côté, une église en pierre accueille les pèlerins le 3eme dimanche des mois comprenant 30 jours, sauf l'année bissextile où c'est inversé. Avec la crise des vocations, les choses sont devenues compliquées. Un peu plus bas, voici la mairie qui l'année de sa construction n'a pas remporté le prix national d'architecture :

    SILFIAC 06 02 16 (43).JPG

    Le pignon du bar chez Véro (où l'on trouve toutes les marques d'eau) et qui fait alimentation et d'autres choses encore a subi un bardage qui aurait pu dénaturer le bourg si celui-ci avait une cohérence granitique mais puisque ce n'est pas le cas, ça le fait et le puits typique de la Bretagne donne un côté rustique au tout. L'ensemble est sympathique surtout grâce à  la petite maison en pierre où s'est caché quelques jours un dénommé beauchamp recherché par aucune police du monde entier. (mais ça, je suis le seul à le savoir). 

    SILFIAC 06 02 16 (15).JPG

    fenêtre avec de beaux rideaux :

    SILFIAC 06 02 16 (26).JPG

    Volets bleus, fenêtres jaunes, beaux rideaux, j'ai pas réussi à me décider si c'est beau ou pas. Tout comme on dit que les extrêmes se rejoignent, parfois, l'écart est ténue entre la beauté et la laideur. 

    SILFIAC 06 02 16 (27b).JPG

    Vu comme ça, Silfiac aurait presque un certain charme. De toute façon, j'ai un faible pour les rues aux maisons mitoyennes avec un léger dégradé de couleurs. C'est l'occasion aussi de voir le clocher de l'église Sainte-Ernestine de Louvois

    SILFIAC 06 02 16 (32).JPG

    J'ai encore un stock important de photos de Silfiac, un ou deux commerces, des puits. Il m'a manqué une chose : croiser l'homme car je n'ai pas vu âme qui vive dans ce bourg à part une espèce de cowboy qui m'a pris en photo mais il n'était que de passage.  J'ai dû faire semblant que je faisais du stop  pour qu'il s'arrête. Il ne m'en a pas voulu, il a même ri.

    Si ma fille de 11 ans avait été avec moi, elle aurait dit 'mais où sont les gens ?'. 

    J'ai taillé la zone à 13:08, ce qui fait que je suis resté 20 minutes sur place.  Le bourg n'avait pas vu un touriste resté aussi longtemps depuis la dernière victoire d'un Français à Wimbledon. A la sortie, il n'y a qu'un panneau si bien qu'on ne sait pas la traduction bretonne de Silfiac fin. dommage. 

    SILFIAC 06 02 16 (44).JPG

    Silfiac, (56480), Morbihan, maire : Serge Moelo, (parti Chasse, Brugnon, Bitume et Traduction) , 450 silfiacoins cachés, reportage réalisé le 06 février 2016 en milieu de journée ( de 12h44 à 13h08 ) . temps doux. direction le poste frontière des Côtes-du-Nord et le bourg de Perret.

    Loïc LT 

  • une autre vie dans le manoir de Trémelin

    J'ai plusieurs circuits pour faire mes footings, ils ont tous un nom, je connais leur distance exacte, oui, je suis très maniaque avec ça. Sur un des circuits (le circuit du manoir dont je vais parler), je surprends un renard 2 fois sur 3 toujours au  même endroit, et il y a une maison perdue au milieu d'un champ dans laquelle viennent parfois des anglais et je crois qu'elle n'a pas l'électricité. Je vois très rarement les anglais parce que déjà il y viennent très peu souvent et quand il sont là et qu'ils sont dehors, il me font un petit coucou et semblent même un peu surpris qu'un être humain s'aventure jusqu'ici. Parfois j'ai l'impression qu'ils voudraient que je m'arrête pour discuter. Je ne sais pas trop. 

    Ensuite, en ce qui concerne ce fameux circuit du manoir (qui fait 12 km), il est composé d'un peu de chemin (20%) et le reste de route. C'est un circuit que j'affectionne particulièrement parce que je passe à côté de plein de coins sympas et bucoliques , je traverse la rivière Le Tarun (affluent de l'Evel elle-même affluent du Blavet, fleuve qui se jette dans l'Atlantique). 

    Et il y a surtout ce manoir qui se dresse fièrement dans le village de Trémelin. Nous sommes encore sur la commune de Camors, c'est le Tarun qui fait frontière. Tapez manoir de Trémelin sur google, vous n'aurez aucune réponse (sauf trois jours après cette note). C'est un manoir assez banal avec une architecture assez classique avec ces tourelles et ces multiples conduits de cheminées. Je lui trouve une certaine classe austère. 

    22062015MANOIRTREMELIN (1).JPG

    Avant quand je passais devant, il m'évoquait la fête mystérieuse dans laquelle se retrouve par hasard le Grand Meaulnes. Forcément, je fantasme, je ne connais rien des propriétaires, je sais juste que des gens vivent dans son enceinte, peut-être pas dans le manoir lui-même mais dans des petits gîtes aménagés autour. 

    22062015MANOIRTREMELIN (14).JPG

    22062015MANOIRTREMELIN (12).JPG

    Je me suis rendu ce soir dans le village où j'ai pris ces photos mais je n'ai vu personne qui aurait pu me renseigner. Pourtant, le village est composé de quelques belles maisons en pierre et j'entendais TF1 et des bruits de vaisselles. Ces voisins doivent savoir certaines choses mais je n'ai pas osé déranger.

    J'avoue avoir une préférence pour la façade sud du monument que le côté nord où se situe l'entrée que je trouve un peu trop chargé, un brin baroque même.

    22062015MANOIRTREMELIN (6).JPG

    façade sud

    22062015MANOIRTREMELIN (5).JPG

    22062015MANOIRTREMELIN (2).JPG

    Depuis quelques mois, ce n'est plus au Grand Meaulnes que je pense quand je passe devant mais à une chanson de Dominique A, une autre vie, présente sur son dernier album. C'est une chanson énigmatique car le chanteur fait des références à des livres que je n'ai pas lus (dont la fin de l'homme rouge de Svetlana Alexievitch -que je viens de télécharger d'ailleurs). Mais en attendant de le lire...

    On discutait dans les cuisines

    La radio grésillait

    Pleine des voix d'ailleurs qu'on captait

    On discutait dans les cuisines

    La radio grésillait

    Pleine des voix d'ailleurs qu'on captait

    Sirène clandestine

    A l'aube certains sans rien dire

    Passaient dans la chambre à côté

    Et on les entendait gémir

    En regardant les trams passer

     

    On irait pas au Paradis

    Juste jusqu'au bout de la nuit

    Le temps d'entrouvrir l'entre-vie

    Sur une autre vie

    Sur une autre vie

     

    Dans la rue le jour, s'ignorer

    Pas même un signe de la tête

    Se retrouver le soir tombé

    Et fermer les fenêtres

    Pour enfin parler comme on rêve

    Alcool et café pour tenir

    Avec la radio qui soupire

     

    Comme un chant d'ailleurs célèbre

     

    On irait pas au Paradis

    Juste jusqu'au bout de la nuit

    Le temps d'entrouvrir l'entre-vie

    Sur une autre vie

    Sur une autre vie

     

    On ne se voit plus dans les cuisines

    On ne se cache plus pour parler

    On entend toutes les voix du monde sur les ondes

    Sans plus les traquer

    Et on n'est pas au Paradis

    N'avoir plus peur n'a pas suffit

    Désormais nous dormons la nuit

    Dans cette autre vie

     

    Pourquoi faudrait-il ???

    Dont on ne sort pas grandi

    Comme ceux qui occupaient nos nuits

    Dans une autre vie

     

    Loïc LT, futur recenseur de manoirs, refuges de résistants.

     

  • recensement des cabines # 17 Cléguer

    Je n'ai pas envie d'épiloguer sur ce bourg qui se situe dans la grande ceinture lorientaise. C'est un peu une cité dortoir comme disaient les jacobins. J'y suis allé avec ma fille cadette le 20.04.2015. Nous avions un rendez-vous pour récupérer un vélocipède acheté via le conboin. Donc, je me suis dit évidemment, on va dans un bourg et bien profitons de l'occasion. 

    Camors-Cléguer : 43 km, 34 mn (source Mappy)

    mapppycleguer200415.jpg

    Après avoir trouvé la cabine, comme j'étais accompagné, j'en ai profité pour me faire photographier par ma fille, ce qui est une première dans la série des recensements. J'ai profité de l'occasion pour tenter de joindre un ami de Beauchamp mais une voix m'a répondu que le numéro n'était plus attribué et qu'il ne le fut jamais. 

    CLEGUER200415 (13).JPG

    Cabine vue de derrière avec la sempiternelle affiche pour la boite CAP 3000 où plus personne ne va depuis la mort de Claude Dhotel.

    CLEGUER200415 (2).JPG

    Malheureusement, je ne peux pas vous donner le numéro de téléphone exact, celui-ci ayant été en partie camouflé par une sorte de fondue de plastique. Je soupçonne des vandales d'avoir volontairement procédé à l'opération, et pourquoi pas Beauchamp qui savait que je devais me rendre ce jour même à Cléguer bien que je ne comprenne pas trop sa logique dans ce cas précis. Toujours est-il est que j'ai posé une main courante au commissariat le plus proche où l'on a pris l'affaire avec le plus grand sérieux. 

     

    recensement des cabines,cabine téléphonique,cléguer,morbihan

     

    La poste de Cléguer est charmante, on dirait une prison...mais elle a au moins le mérite d'exister. Elle est ouverte le mardi de 10:00 à 10:30 et le jeudi de 11:00 à 11:15. Mais au cas où ce serait fermé, on peut quand même déposer son courrier dans une imposante boite à lettres comme on en voit partout en ce moment. J'ai un doute : l'auto-école Hervé se situe-t-elle à l'étage ou quoi ?

    CLEGUER200415 (19).JPG

    Une fontaine contemporaine, ça mange pas de pain et ça nous montre que la municipalité est dans le vent de la modernité et qu'ils n'ont pas peur du qu'en dira-t-on. Un passant m'a toute fois affirmé qu'il s'agissait d'une pissotière expérimentale. 

    CLEGUER200415 (15).JPG

    Mais les anciens peuvent se rassurer en contemplant ce vieux puits, qui, ne m'a-t-on pas confirmé alimente tout le bourg en eau   :

    CLEGUER200415 (8).JPG

    Pour le reste, en manque d'inspiration puis ayant pris finalement peu de photos, je ne peux que vous poster des photos qui se passeront de commentaires :

    CLEGUER200415 (18).JPG

    CLEGUER200415 (26).JPG

    CLEGUER200415 (9).JPG

    CLEGUER200415 (21).JPG

    Voilà, j'admets avoir fait peu d'efforts et je m'en excuse au près des 3200 cléguéroises et cléguérois mais je rappelle que j'avais un rendez-vous et que j'étais juste de passage. Il n'empêche que ce bourg rentre dans l'inventaire et rien que pour ça déjà, je n'admettrai aucun reproche, d'autant que c'est le bourg le plus éloigné de mon domicile que j'ai inventorié (j'ai même pas fait Pluvigner à 10 km de chez moi). Toute réclamation sera donc rejetée. 

    inventaire réalisé le 20 avril 2015. 

    Loïc LT, recenseur de quoi vous savez. 

  • recensement des cabines # 16 La Vraie-Croix

    Dimanche matin, nous avons pris notre petit-déjeuner dans une ferme bio qui se situe près du village de la Vraie-Croix à un quart d'heure de Vannes.

    Camors- La Vraie-Croix :  51 kms, 54 mns (source Mappy)

     

    recensement des cabines,la vraie-croix,morbihan,bio

     

    C'était une idée de Prisca, cela s'appelait la fête du lait bio et moi, je ne suis pas têtu comme une mule et j'ai tellement de préjugés sur ce milieu que j'avais tout à gagner à y participer. Il est vrai que nous avons déjeuné copieusement (à tel point que le déjeuner fut rendu inutile), tout était à volonté. Des tables étaient installées dans une étable, il y avait pas mal de monde, nous mangions sur la paille et le choix était varié (pain, fromage, confitures...). Il y avait de quoi se remplir la panse à peu de frais ( 5€ de mémoire). Ça c'était le bon côté des choses. Après il a fallu faire sa propre vaisselle dans la joie et la bonne humeur de se retrouver entre gens qui ont compris que le bio, c'est bien, c'est solidaire et que les autres, c'est des méchants.  L'envers du décor est tout autre. On avait déjà remarqué sur le parking les vieilles bourlingues polluantes avec les affichettes non à l'aéroport et non à la ferme des mille vaches. Contradiction donc entre désir de vivre écolo et conduire des poubelles qui brûlent 12 litres au cent. Sur place, on ne peut pas dire que l'accent était mis sur la présentation. La ferme fait un peu foutoir, le hangar est bringuebalant, les femmes souvent mal habillées (pantalons en tissus légers larges et qui ne sont pas allés chez le coiffeur depuis la mort de Mitrand). Je suis  un peu de mauvaise foi, hein, je le dis de suite mais j'ai envie.  Les hommes se laissent pousser la barbe et les toilettes sèches sont à peine camouflées par un rideau sommaire. Le site en général est moyen et ne peut prétendre à participer au concours des fermes fleuries. J'ai acheté une plante d'absinthe et une courge à une dame qui dormait sur un banc en se cachant  du soleil par un chapeau de soleil en paille d'orge de Plumergat.

    recensement des cabines,la vraie-croix,morbihan,bio

    Voilà, pour le début de matinée. Repus, nous décidons de nous rendre à La Vraie-Croix, commune connue pour ses vieilles pierres et pour être un village fleuri. J'avoue qu'à ce moment, je ne pensais pas du tout aux cabines. J'étais encore en train de digérer le fromage de brebis frelaté et j'avais envie d'une petite mousse pour digérer tout ça. On a visité le village, un joli petit village peuplé de 1400 langroëziens. 

    On a tout de suite remarqué l'une des deux églises, la chapelle des templiers datant de 1611. Un bel édifice avec les abords fleuris et disposant d'un tunnel pour rejoindre l'autre côté du village. 

    LAVRAIECROIX070615 (7).JPG

    Cette fougère arborescente n'a pas échappé à mon attention :

    LAVRAIECROIX070615 (39).JPG

    Ni d'ailleurs celles-ci qui doivent être des plumes d'autruche :

    LAVRAIECROIX070615 (44).JPG

    Voici une vue d'ensemble de la place avec son tulipier sur patte au milieu (dixit Prisca qui voit des tulipiers partout mais en en fait, c'en est bien) et au  fond l'autre église (Saint-Isidore) , parce qu'il faut bien deux églises dans un patelin où pratiquent 50 habitants. 

    LAVRAIECROIX070615 (37).JPG

    Il y a tout ce qu'il faut en commerce, l'habitant travaillant (ou étant assisté) dans le bourg a la possibilité de ne jamais en sortir. On regrettera que certains commerces aient refait des bâtiments à neuf (comme le comptoir de Steff avec son enduit béton) ou la boulangerie en pierre certes mais trop rénovée pour être dans l'esprit des lieux) 

    montagelavraiecroix.jpg

    Je vous épargne tous les bacs à fleurs, les parterres à part peut-être celui-là avec ce que je crois être des absinthes (que je viens justement d'acheter) :

    LAVRAIECROIX070615 (35).JPG

    Ensuite, nous sommes allés nous rafraîchir les idées au Pierlaë café où nous avons pu profiter depuis la terrasse de la beauté du bourg. C'est à ce moment qu'il m'est venu  l'idée de demander au patron si cet humble village disposait d'une cabine téléphonique. La réponse fut claire et sans ambage : non et depuis longtemps. Bon, c'était juste comme ça, histoire de joindre l'utile à l'agréable. Nous quittons les lieux pour nous rendre sur Vannes (sans passer par Larré, village qui est au boulot est un sujet de moquerie avec mon collègue..)

    LAVRAIECROIX070615 (9).JPG

    En quittant le village, j'ai repéré tout de suite la cabine en face de l'école. Surprise donc et émoi dans la voiture. Il s'agit d'un type de cabine peut courant, elle se situe au milieu d'un parterre et elle fonctionne parfaitement. Mes filles l'ont essayée. Prisca a appelé ( 02 97 67 25 86 ) depuis son smartphone, cela a sonné etc etc. En plus de tous ces commerces, de ces deux chapelles, de ces fleurs, les habitants disposent en plus d'une cabine..et d'une ferme bio à quelques kilomètres. Le paradis sur terre.

    LAVRAIECROIX070615 (53).JPG

    Moralité de cette histoire : il ne faut jamais se fier aux autochtones quand on leur demande si leur commune dispose d'une cabine. J'avais failli me faire avoir à Landaul également et par un patron de café également, comme par hasard. Au fait, on m'a appris que le café de Renée qui se situe près de la gare de Landaul allait bientôt fermer...snif...

    Après-midi, direction château de Penvern en Persquen. 1H30 de route quand même...

    visite le 07.06.2015, beau temps. article rédigé le 12.06.2015

    Loïc LT, recenseur de cabines téléphoniques ne faisant plus confiance aux patrons de café. 

  • visite du château de Penvern, Persquen (finalement)

    Finalement, au retour de Bubry, on l'a trouvé, pas facilement mais trouvé quand même. On dirait en fait que le propriétaire  fait tout pour que les gens ne le trouvent pas...même le jour officiel des jardins ouverts....mais qu'importe, le plaisir en fut plus intense. La quête du Graal compte plus que le Graal même. 

    La construction de ce château date du XVIIIème siècle et abritait la principale maison seigneuriale de la commune. Il semblerait que la nièce de René Descartes épousa le baron François du Perenno, maître des lieux en 1678. Ensuite, tout comme à l'abbaye de Lanvaux, le château fut un refuge pour les chouans. Mais ne rentrons pas dans les détails (mais à titre perso, si ). Je reparle de tout cela en fin de note. 

    Donc, nous sommes finalement arrivés sur les lieux après moult péripéties et en voulant garer l'auto, j'ai même failli la faire tomber dans une ravine. Le château en question s'est offert à nous de suite, un château pas extraordinaire certes mais un château quand même, disposant côté sud de huit fenêtres et une entrée au rez-de-chaussée et de neuf fenêtres au premier. Neuf fenêtres éclairent les combles et quatre conduits de cheminée chauffèrent l'ensemble. 

    CHATEAUPENVERNE070615 (62).JPG

    Malheureusement on ne peut pas rentrer dans le bâtiment. C'était d'ailleurs une journée dédiée aux jardins donc quoi de plus logique. Une grande cour composée de pavés (assez en mauvais état) fait face au monument. A droite de la grille d'entrée, on peut voir ce qui dut servir de maison de garde et à gauche il s'agit sans doute d'une ancienne chapelle. Tout cela est basique et sans fantaisie. Le jardin est entretenu mais juste entretenu. Par qui ? Je l'ignore. Il est composé de plantes robustes (rhododendrons, hortensias...), de quelques rosiers et d'arbustes demandant peu d'entretiens. Ne connaissant pas les tenants et les aboutissants, je me contenterais de me féliciter du fait que l'ensemble ne soit pas laissé à l'abandon. 

    CHATEAUPENVERNE070615 (51).JPG

    CHATEAUPENVERNE070615 (24).JPG

    Autour du château, on monte difficilement des escaliers aux marches aléatoires, ensuite, on longe de vieux murets et des ruines d'on ne sait quoi. Rien de vraiment intéressant, il faudrait un guide pour en savoir plus. 

    CHATEAUPENVERNE070615 (73).JPG

    Du haut de ces ruines, une autre vue s'offre à nous.

    CHATEAUPENVERNE070615 (88).JPG

    Sur le perron, avec mes filles :

    CHATEAUPENVERNE070615 (12).JPG

    J'ai toujours adoré la vigne vierge recouvrant les vieilles pierres. Ça doit être magnifique en automne lorsque les feuilles se colorent de rouge et et de jaune. 

    CHATEAUPENVERNE070615 (4).JPG

    Qu'y-a-t-il derrière ces murs ? Des pièces vides, des brics à bracs; le quartier général de Beauchamp ou de l'Etat Islamique et des meubles d'époque laissés en l'état (peu vraisemblable) ? On le sait sans doute à la mairie et dans le voisinage mais moi là, à l'heure où j'écris, je n'en sais rien...n'empêche que tout en ne sachant rien, je répare une injustice, on parle très peu du château de Penvern sur le net.

    Je retranscris ici un historique trouvé sur ce site (qui ne nous dit rien sur le statut actuel du château mais qui à mon avis est la propriété d'un collectivité quelconque recevant des subventions du ministère de la culture) :

    Ce château, reconstruit au XVIIIe siècle, abrite la principale maison seigneuriale de la commune. La famille Perenno l'habite depuis le XIVe siècle jusqu'à la Révolution. En 1378, Guillaume Perenno compose un poème qui célèbre les hauts faits des Bretons en Italie sous le pape Grégoire XI. En 1678, le baron François Du Perenno de Penvern épouse Marie Descartes, la nièce du philosophe. Le père de René Descartes est en effet conseiller au parlement de Bretagne, et ses deux frères Pierre et Joachim, qui exercent la même charge, s'établissent en Bretagne. Autre fait marquant l'histoire du château, en 1794, le chef chouan Videlo y est arrêté avec les deux filles du châtelain qui le cachent.

    Loïc LT, recenseur de cabines téléphoniques et amateur de vieilles pierres. 

    visite le 07.06.15, photos prises par moi-même et libres de droit

  • tentative de visite du château de Penvern

    Ça fait longtemps que je voulais visiter ce château qui est peut-être le monument le plus connu de Persquen (lien vers Wikipedia mais attention :  je crois qu'il y a confusion entre le manoir de Kerohel et le château de Penvern). On a profité de ce dimanche d'ouverture des jardins au public pour y faire un tour... Quand on a traversé Bubry (qui mène à Persquen) un signal  nous annonce qu'on est sur la réserve mais en chef de famille avisé j'affirme que le carburant ne manquera pas pour nous rendre à Persquen puis faire le plein à Bubry en rentrant. On arrive à Persquen où je m'attends évidemment à ce que la direction du château soit indiquée et plutôt deux fois qu'une...mais penses-tu. J'ai consulté un plan près de l'église mais je m'y perdais un peu. A ce moment, un touriste lituanien qui portait un short lui tombant jusqu''aux chevilles s'arrête et me demande dans un portugais irréprochable s'il y a un distributeur de billets dans le village. J'avais envie de lui rire au nez mais bon, je lui ai répondu courtoisement qu'il devait se rendre à Bubry pour trouver son bonheur. Il m'apprit ensuite qu'il se rendait également à Penvern (dont l'entrée était gratuite mais qu'importe, sans doute avait-il besoin de thunes pour une autre raison).

    Donc, dernier recours le GPS, le vrai de la voiture et celui du smartphone. Ainsi équipés, nous ne pouvions nous tromper. Mais dans ces endroits vallonnés et forestiers , le GPS a tendance à perdre un peu les pédales. Il nous a indiqué une direction qui était la bonne certes,  mais le problème est qu'aucun panneau n'indiquait le château si bien que nous sommes arrivés sur la commune de Lignol, c'est à dire que nous avions passé le château sans nous en rendre compte. Je suis sorti de la bagnole pour demander la route à une dame portant un chapeau haut de forme bleu qui déambulait dans son jardin mais nous nous sommes rendus compte après coup que la direction qu'elle nous avait indiquée était mauvaise. Retour vers Persquen mais problème...à force de tourner en rond, nous étions de plus en plus dans le rouge. Il nous fallait donc retourner à Bubry pour faire le plein à Intermarché. Le plein fait, réunion de famille dans la voiture : on rentre à la maison ou on refait une tentative ? 

    la suite demain !

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 9 Plumergat

    J'ai profité de ma pose de midi d'un mardi de mars pour me rendre à Plumergat sans avoir oublié de préalablement  me rendre acquéreur d'un Américain jambon que j'ai enfourné sur le trajet. Je n'étais pas dans de bonnes dispositions, et je ne sentais pas ce bourg (peut-être à cause de son nom un peu rebutant) mais bon, il est impératif que je remplisse mon devoir nonobstant mes états d'âme et les contraintes du quotidien. 

    Grand-Champ-Plumergat : 6.5 kms,9 mn de route via la D133

    cabine téléphonique,plumergat,bretagne,morbihan

    Arrivé sur place, j'ai garé ma Peugeot-Talbot 206 sur un petit parking se situant devant l'une des 3 chapelles que compte le bourg (3 édifices sur un rayon de 200 mètres :  le breton est très croyant et l'abbé de Plumergat ne doit pas savoir où donner de la tête et de l'hostie) .

    plu3clochers.jpg

    Il était 12:30 au clocher de l'église mais aucune fille n'est sortie de la mairie. 

    heure.jpg

    Mais venons-en au sujet. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais sur la première photo, on note la présence d'une cabine téléphonique située elle-même sous un abri, une sorte de belvédère, pourrait-on dire, qui doit servir aussi d'abribus et de lieu de rassemblement des jeunes possédant une mobylette débridée et qui se font des check pour se saluer. 

    DSC02501.JPG

    DSC02503.JPG

    Le téléphone ne fonctionne pas mais c'est la première fois que je tombe sur une cabine avec un double abri.  Dans cet inventaire un peu particulier, on s'enthousiasme pour  pas grand chose. Après donc, j'ai fait mon petit tour. Il faisait beau mais le vent d'est était frais (pléonasme). Le village était tranquille, peut-être parce que l'imposant commerce principal était fermé (nous étions mardi, son jour de fermeture). Et puis pour quelle raison, y-aurait-il de l'agitation à cette heure quand tous les villageois sont soit sur leur lieu de travail, soit à déjeuner, soit à se morfondre les volets fermés en attendant que le temps passe ?

    Voici donc le bar de la place, sans cachet particulier. Aucune idée de l'affluence mais il dispose de pas mal de tables où  il y a de quoi asseoir tous les lecteurs de Claude Simon de France ainsi que tous les ex usagers de ladite cabine en interruption de service. 

    WP_20150331_008.jpg

    On y vend des journaux (Ouest-France, le Télégramme et la Gazette du Centre Morbihan avant tout sans doute, très peu de d'humanité) , magazines (Passion Cabines bientôt), gaz, tabac, jeux à gratter (genre tacotac), cartes téléphoniques et dans un bourg de quand même 3700 habitants, on peut considérer que l'affaire doit être rentable. On ne peut pas dire que la vitrine soit très avenante mais qu'importe après tout si l'accueil est chaleureux et si la bière est servie sous forme liquide. Autre angle : 

    DSC02482.JPG

    Le bureau de poste tout près de la mairie se fait discret mais il a au moins le mérite d'exister. Il est ouvert le mardi de 10:00 à 11:25 et le samedi de 09:00 à 10:55 (sauf le deux premiers mardis du mois et un samedi sur deux) ...mais je vous rassure, la levée se fait tous les jours. J'en ai profité pour y glisser une missive à l'attention d'un organisme social œuvrant pour le bien-être de la population. 

    DSC02485.JPG*

    Sinon dans le bourg , l'architecture est assez hétérogène, mêlant chaumières, maisons blanches et néo-bretonnes. Comme dans tous les bourgs de ce genre, on remarque beaucoup de maisons inhabitées depuis la présidence de Pompidou et quelques autres en vente par l'intermédiaire de l'unique agence immobilière ayant résisté à la crise : Park i

    WP_20150331_004.jpg

    DSC02504.JPG

    DSC02516.JPG

    Dans une rue qui rejoint la route principale, une pizzeria détonne un peu. Fermée également car ouverte uniquement du mercredi soir au jeudi midi nous informe le site web -)

    DSC02520.JPG

    Quand on descend encore, on a la possibilité de reposter une lettre (qui a dit que les services publics désertaient les bourgades rurales ? 2 boîtes à lettres dans un même village, que demande le contribuable ?) Pour joindre l'utile à l'agréable, j'y ai posté une autre lettre à l'attention d'un quincaillier qui me doit de l'argent. Comme quoi, tout en faisant du tourisme, j'en profite pour régler quelque affaire courante. 

    DSC02526.JPG

    Quand on descend encore la rue, on trouve ce troquet sans nom et sans âme au bord de la grande route. J'aurais pu entrer pour voir déjà si c'était ouvert mais comme je le disais, j'étais dans un jour sans et j'entendais au loin comme la rumeur des langoliers.

    DSC02523.JPG

    Un kilomètre plus loin, sur la route de Mériadec (village faisant partie de la commune de Plumergat où j'avais l'intention de faire une brève incursion), j'aurais même pu m'acheter des souliers neufs mais le temps commençait à me manquer et l'appel de Mériadec se faisait de plus en plus pressant. 

    DSC02529.JPG

    Mais des travaux sur la route m'obligèrent à faire demi-tour et pour tuer le temps, j'ai erré dans cette zone dite 'artisanale' à la recherche d'un événement insolite qui aurait pu redorer le blason (sur lequel, au sens propre - c'est à dire le drapeau de la mairie en illustration plus bas - se distingue 3 épis de seigle, seule céréale parvenant à pousser sur les terres de ces lieux maudits) du triste bourg de Plumergat et ce n'est pas ce ancien bâtiment professionnel transformé, semble-t-il en studios qui allait sauver l'honneur. 

    DSC02532.JPG

    En repartant, je suis repassé par le bourg historique, ses trois clochers étaient toujours là, sa cabine hors d'usage aussi. Où j'apprends sur un panneau publicitaire qu'un café intitulé café de la mairie a échappé à mon attention, ainsi que d'autres commerces (sans doute disparus pour quelques uns) :

    DSC025.JPG

    Tout ça pour dire que ce reportage n'est pas exhaustif. N'oubliez pas qu'à la base, il s'agissait de faire un inventaire des cabines et de profiter de ce blog pour le faire partager. Après, la petit virée dans le patelin, c'est la cerise sur le gâteau et parce que j'ai toujours eu l'intime conviction qu'un village ne se résumait pas à sa cabine téléphonique. 

    Voici le blason avec ses épis de seigle et ses 11 hermines noires comme autant de chapelles disséminées sur la paroisse :

    600px-Blason_ville_fr_Plumergat_(Morbihan).svg.png

    fenêtres avec des beaux rideaux :

    WP_20150331_002.jpg

     

    reportage le 24.03.2015 ( le prochain, peut-être à Landaul)

    Loïc LT 

    cabine téléphonique,plumergat,bretagne,morbihan

  • recensement des cabines # 6 Guénin

    Aujourd'hui, c'est Guénin qui s'y colle. Située au nord de Baud de l'autre côté de la mythique route nationale 24, cette route à 2X2 voies gratuite (grâce Anne de Bretagne dit la légende) et que j'évoquais dans l'inventaire consacré à Languidic, sépare, selon moi, les bourgs littoraux des bourgs de l'intérieur des terres, c'est à dire l'Argoat, c'est à dire aussi le début de la fin puisque plus on s'engage vers l'intérieur de la Bretagne, plus on se demande où on va. L' exode rural et la désindustrialisation ont fait fuir les populations vers le sud de la Bretagne ou vers d'autres horizons. Mais j'aime beaucoup ces endroits reculés où les gens doivent faire avec les moyens du bord ce qui fait qu'on n'est pas à l'abri de quelques belles surprises.

    Mais Guénin est encore trop près de Vannes et de Languidic pour qu'on puisse se permettre de déclarer ce bourg sinistré. D'ailleurs, le bled est ceinturé de cités pavillonnaires (qui ne m'intéressent pas). 

    Dès qu'on arrive devant l'église, on ne peut pas la louper, elle est là, terne, discrète et sans cachet, comme se doit être toute cabine. Elle est à ranger dans la catégorie hors service (ça me fait penser qu'il faudrait que je fasse un récap sous forme de tableau des cabines en fonction ou pas, cela pourrait peut-être intéresser des touristes en recherche de villégiature et ne possédant pas de téléphone cellulaire itinéris). 

    080315 (2).JPG

    Sous un autre angle

    080315 (4).JPG

    De l'autre côté de la rue, on aura une pensée pour ce guéninois qui a du se coltiner la première guerre mondiale (et être mutilé) puis sans doute résistant pendant la seconde, se faire fusiller en 1944. 

    080315 (1).JPG

    Guénin possède quand même un certain charme (mais il ne faudrait pas que je le dise à chaque fois, on va finir par croire que j'aime la Bretagne) avec toutes ces maisons en pierre et ses fresques murales un peu défraîchies.

    080315 (21).JPG

    Une enseigne a retenu mon attention. J'ai cru d'abord qu'il s'agissait d'un restaurant mais il se trouve qu'une dame sortant de la boulangerie d'à côté (dont je reparle plus bas)  s'y dirige et je lui demande courtoisement quel est ce commerce. Gentiment, elle me répond que c'était un magasin de fringues, qu'il est fermé depuis 6 ans et puis elle m'explique aussi pourquoi les trois moineaux. Je vous épargne les explications. Je ne sais pas comment font les guéninois pour s'habiller maintenant mais on ne doute pas que ce magasin devait vendre de très belles blouses ainsi que des jupons affriolants. 

    080315 (22).JPG

    Sinon, Guénin est un bourg comme un autre, avec son bar, sa boulangerie, sa crèmerie, sa quincaillerie, sa cabine téléphonique donc, sa mairie, ses maisons à vendre depuis 1963, sa salle polyvalente...

    080315 (11).JPG

    Il y a eu un moment dans les années 60 ou 70 ou pour moderniser leur habitat, les habitants en même temps qu'ils achetaient de beaux meubles en formica, faisaient enduire leur maison de pierre d'un revêtement en béton ou que sais-je. Aujourd'hui, retour en arrière, certains s'amusent à enlever cet enduit inutile pour redonner aux murs leur cachet d'antan. Il en est de même dans les champs : la mode est au retour des talus alors qu'on les avait quasiment tous détruits dans les années 50 (remembrement). 

    Voici le genre de baraque hideuse avec son enduit immonde. 

    080315 (13).JPG

    Les grands boulevards (sans âme qui vive) :

    080315 (10).JPG

    080315 (14).JPG

    S'il ne doit rester qu'un commerce dans ce genre de bourg (en dehors du ou des bars), c'est la boulangerie et celle de Guénin tenue par Sylvie et Alain Thomassette (aucune réponse sur google concernant ces deux commerçants) dispose d'une belle vitrine qui détonne à côté de celle du bar le Rallye qui ne doit se remplir qu'à la sortie de la messe du dimanche (on notera la présence d'un phormium en face du bar tout comme à côté de la cabine, la mode est au phormium dans ce petit village fantôme, faut dire que le phormium est une vivace résistante et persistante). 

    080315 (24).JPG

    080315 (6).JPG

    Une vieille photo trouvée sur le site de la commune nous apprend que jadis le Rallye faisait aussi restaurant (fermé depuis pas longtemps sans doute pour que la photo soit toujours sur le site). On pouvait donc il y a quelques années s'acheter des paletots neufs, se sustenter et téléphoner sur zone  :

     

    guénin,morbihan,bretagne,cabine téléphonique,quincaillerie

    Loïc LT