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2015

  • voyage en Eire (octobre 2015), registre des notes.

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 1 ( vendredi 23 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 2 ( samedi 24 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 3 (dimanche 25 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 4 (lundi 26 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 4 suite

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 5 (mardi 27 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 5 suite

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 6 (mercredi 28 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 7 (jeudi 29 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 7 suite

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 8 (vendredi 30 octobre 2015)

    . carnet d'un voyage en Eire # jour 9 (samedi 31 octobre 2015)

  • radiocassette 2015 : bilan partiel des écoutes

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  • éloge du front....républicain

    Allez, tout blogueur étant un citoyen, une petite note politique s'impose de temps en temps. En cette période exceptionnelle que traverse la république française, je voulais tout d'abord vous faire part de mon optimisme. Je pense que le front national ne gagnera aucune région dimanche, sûr à 100% lorsqu'il n'y a que deux listes et sûr à 90% lorsqu'il y a 3 listes. Le front républicain que l'on disait mort existe toujours non seulement parce que les socialistes le pratiquent et je les en félicite (et je désapprouve totalement Sarkozy sur ce point)  et puis parce que les français eux-même le pratiquent. Donc, les scores du fn au premier tour sont un crève-cœur, une honte mais seul le résultat final compte. Donc zéro région pour le fn.

    J'avoue que je ne suis pas allé voter dimanche. J'y serais allé s'il y avait eu une menace fn en Bretagne mais il se trouve que ma région (d'où est issu la famille Le Pen rappelons-le) est celle où le fn fait les scores les plus faibles. Et comme entre Le Drian et Le Fur, c'est bonnet rouge et rouge bonnet (encore que je pense que Le Fur aurait été plus impliqué que Le Drian dans sa fonction de président), je n'ai pas jugé utile de trancher. Par ailleurs, il faut bien se mettre en tête que les budgets des régions ne sont pas énormes et surtout, la plupart des dépenses sont des dépenses structurelles (salaires...) reconductibles d'une année sur l'autre et ce quel que soit la couleur de la majorité régionale. Qu'aurait-fait Marine Le Pen si elle avait gagné dans le Nord ? Du bruit sans doute et surtout elle aurait déçu ses électeurs. C'est pour cette raison que j'écrivais sur un autre blog que je pense qu'au fond d'elle-même Marine Le Pen ne veut pas gagner ces élections. Elle veut se faire passer pour une victime du système et continuer à voir le fn progresser jusqu'en 2017, ce qui n'aurait sans doute pas été le cas s'ils avaient dû gérer plusieurs régions. On n'est jamais aussi bien dans l'opposition surtout pour un parti populiste.

    Maintenant, après ces élections qui vont donner une majorité des régions aux Républicains (mais pas par adhésion, on l'a bien compris), que va-t-il se passer ? Les élus frontistes seront nombreux dans les parlements régionaux, ils ne serviront à rien (mais se verront quand même grassement rémunérés). Dans les sondages, le fn restera à un niveau élevé, 'le premier parti de France' comme disent ses dirigeants, point sur lequel ils n'ont pas tort. Et une chose est déjà certaine et tout le monde est d'accord là-dessus : Marine Le Pen sera au second tour de l'élection présidentielle de 2017. L'inconnue est : contre qui ? Sarkozy, Juppé, Hollande ou Bayrou...un de ces quatre-là. Une autre chose est certaine. L'élection présidentielle sera pliée au soir du premier tour. Celui qui affrontera Madame Le Pen l'emportera parce qu'une majorité de français ne voudra jamais d'un président d'extrême-droite . Donc aujourd'hui, la stratégie des partis est de savoir comment faire pour être second au premier tour. Quelque part, les scores élevés du fn sont une chance pour François Hollande car je pense que devant le risque d'un second tour Le Pen-candidat LR, la gauche saura se réunir et donc permettre la réélection de Hollande. 

    Enfin, le plus important est quand même de se demander pourquoi un parti d'extrême-droite est devenu le premier parti de France. Alors, j'ai entendu les commentateurs, les politiques et c'est toujours le même baratin 'les français en ont marre des promesses non tenues, ils ont l'impression qu'on ne les écoute pas et que les élites politiques mènent grand train et font tout pour garder leurs postes etc etc'. Mais les commentateurs ont-ils vraiment discuté avec les électeurs du fn ?  Non, il se réfèrent à des sondages et ressortent toujours les mêmes lieux communs mais malgré tout, d'élections en élections le fn progresse. Moi, j'ai discuté avec des électeurs fn. Il n'y en a pas beaucoup en Bretagne (encore que le fn est majoritaire dans certaines petites communes) mais j'en connais quelques-uns. Il y a un fond raciste chez eux mais c'est un racisme par procuration. Comme ils ne vivent pas la proximité de "l'étranger" au quotidien, ils alimentent ce fond par le biais des médias. Mais je peux vous dire que ceux que je connais se jetteraient dans le Blavet pour porter secours à un arabe ou un noir en train de se noyer. Les électeurs frontistes que je côtoie ne sont pas de mauvais bougres, ils n'ont pas les cheveux rasés, ne portent pas de gros blousons noirs et ne sont pas chaussés de Rangers. Ce sont des gens comme vous et moi, le problème est qu'ils sont persuadés que la France est en déclin et que le milieu politique est pourri. Quand on les interroge plus en profondeur et qu'on évoque les avantages sociaux , le système éducatif, la sécurité sociale, et tout ce qui fait la force de notre pays, ils ne répondent pas, ils disent 'oui mais je m'en fous je vote Marine'. En poussant plus loin, on se rend compte qu'ils sont très influencés par le déclinisme véhiculé par les médias. Il n'est de pire sourd que celui qui ne veut entendre et quand on leur parle du RMI (devenu RSA), du mariage gay, de la politique familiale, il s'en foutent.

    Sans vouloir être condescendant mais les études le montrent, plus on est diplômé, moins on vote fn. C'est pour cette raison que les ouvriers votent majoritairement front national. Mais me direz-vous, il y avait des ouvriers aussi il y a 50 ans, or il n'y avait pas de vote frontiste. Certes mais il y avait un parti communiste très fort dans lequel se retrouvaient les ouvriers. Or aujourd'hui, le mur de Berlin est tombé et tout le monde a réalisé qu'aussi belle l'utopie communiste fut-elle, elle était une supercherie. Comme par hasard le front national s'est mis à grimper quand a commencé  la dégringolade du parti communiste. Le problème est qu'il est monté plus haut que ne l'était le PC à son apogée. Et pour moi, cette différence vient de la surinformation, voire de la désinformation que l'on subit...à la télé, sur le net, dans les magasines...La peur fait vendre (et dans ce domaine Pujadas est le meilleur). Il faut toujours appuyer où ça fait mal et il y aura suffisamment de crédules pour prendre tout pour argent comptant. Donc voilà, dans une démocratie comme la France, il y aura toujours un parti extrême, c'était le PC (qui était moins dangereux que le fn, convenons-en), c'est aujourd'hui le fn et en plus aujourd'hui, le déclinisme (mot qui n'existe pas apparemment) ambiant véhiculé par différents vecteurs en rajoute une couche. 

    Il faudrait maintenant se demander pourquoi l'extrême droite ne perce pas autant dans les autres pays européens (à part la Hongrie mais c'est une démocratie récente, ce n'est jamais simple les premières années). Avec le nazisme, l'Allemagne a été vaccinée à vie contre l'extrême droite. La Grande-Bretagne est une monarchie et puis fonctionne à l'américaine, c'est à dire qu'il faut beaucoup d'argent pour se présenter que seuls deux partis peuvent se procurer. L'Italie et l'Autriche ont joué avec le feu et s'y sont brûlés. Il ne restait plus que nous, le pays des lumières, la patrie des droits de l'homme. Si c'est un passage obligé et bien, regardons le monstre passer, nous faire peur et partir. 

    Mais heureusement, comme je le disais, je ne vois pas Marine Le Pen (putain, je ne supporte pas qu'elle porte un si beau prénom) remporter la présidentielle (déjà qu'elle n'arrivera pas à remporter sa région). 2002 est déjà loin mais pas tant que ça. Le front républicain existe et il n'est pas une décision d'appareil. Le front républicain est un mouvement de masse qui se met systématiquement en place dès lors que la république est menacée. Vous me trouvez peut-être un peu trop optimiste, l'avenir étant devant nous, il suffira de constater. 

    Loïc LT, 12/12/2015

    PS : pour finir 2 cartes de la France qui montrent la corrélation entre le vote fn et les fans de Secret Story (source : nordpresse.be) 

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  • carnet d'un voyage en Eire # jour 9 (et fin)

    samedi 31 octobre 2015

    Partir le matin de bonne heure se décide le soir, disait quelqu'un et c'est ce que nous avons fait. Passons sur les préparatifs et les quatre heures de route qui nous séparent de Cork. La traversée de l'Irlande intérieure ne présente pas beaucoup d'intérêt. Il y a sans doute de jolis coins mais les grands axes sont peu propices à l'émerveillement. Nous avons embarqué sous le Pont-Aven en fin d'après-midi. Il faisait beau, promesse d'un magnifique coucher de soleil. 

    Après le départ, c'est d'abord Cork qui attire l'attention. On dirait que tout a été pensé par un architecte et que la ville s'est construite selon un plan précis sans rien changer d'un iota. 

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    Petit à petit, on perd Cork de vue. On se tourne alors vers l'ouest où un autre spectacle nous attend. 

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    Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
    De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
    Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
    Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

    Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
    Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
    Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
    Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

    Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
    Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
    L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
    Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

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    Bon, je sais, c'est pas original de s'émerveiller d'un coucher de soleil. Alors, voilà, les derniers rayons :

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    Ensuite, après avoir perdu de vue mes condisciples, j'ai erré dans le bateau que je commence à bien connaître. J'ai profité d'une petite dégustation d'eau minérale.  Deux ou trois malins n'avaient pas compris le sens du mot 'dégustation' et sont partis chancelant tenter de rejoindre leur cabine à quelle étage déjà. 

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    Au piano bar, il n'y avait personne à part une fille qui s'éclatait toute seule. 

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    Moi-même et le pianiste évidemment.

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    Il me faisait de la peine quand même et sa musique était à l'image de sa déception. Triste et mélancolique. 

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    Un moment, il s'est arrêté, a rangé ses partitions dans une valise et s'en est allé. Dans la grande salle, les gens préféraient écouter une cruche qui chantait mal et qui faisait des manières. 

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    Je suis juste passé, j'avais l'impression de regarder The Voice en encore plus mauvais. J'ai continué à errer. Je n'arrivais pas à me concentrer sur mon livre et mes écrits. Brigitte ornait les vitrines du magasin. On ne se lassera donc jamais de ce visage.

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    Les gens ont rejoint leurs cabines et je me suis rendu dans la salle obscure réservé aux sans-cabines. J'ai assez bien dormi mais le matin, j'étais dans les vapes et à peine m'étais-je réveillé que j'étais déjà dans la voiture. Mes amis s'inquiétaient. Nous avons pris un petit dej à Roscoff et nous nous sommes séparés. C'est une note triste à l'image de ce pianiste jouant dans une salle vide. La routine va reprendre mais riche est le savoir qu'on tire du voyage !

    Loïc LT, 08/12/2015 

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 7 (suite), un soir au pub

    jeudi 29 octobre 2015, soir. 

    La nuit tombe vite sur l'Irlande. De commerçante, Galway devient festoyante. Les magasins se désemplissent et ferment, les pubs ouvrent et s'emplissent. La Guiness est prête à couler à flots.

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    Je m'enquiers auprès des passantes (j'ai toujours préféré m'adresser aux passantes) des pubs valant le détour et plusieurs fois on m'indique le Taaffes. Faisons confiance aux gens, allons donc au Taaffes. 

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    Il est encore très tôt quand on y rentre et en plus, on a perdu les femmes qui ont dû rester enfermées dans un grand magasin. On boit une ou deux pintes, je ne sais plus. Je fais le tour des lieux encore un peu désert. Je note qu'on fait une pub éclatante pour mon whisky préféré : le Tullamore Dew (à ceux qui n'auraient pas d'idée pour noël, un Tullamore de 12 ans d'âge en coffret ne serait pas le mal venu). 

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    Tullamore est un whisky irlandais fabriqué quelque part dans le centre de l'Irlande, en tout cas, trop loin pour que nous allions visiter sa distillerie. Les femmes nous ayant rejoint et ne trouvant pas le lieu à leurs goûts, nous quittons le Taaffes où John Kenneky s'est pris plusieurs bitures.

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    Ensuite, alors que la nuit est bien tombée, nous nous rendons au Spanish Arch, un pub réputé qui a même le privilège d'être indiqué sur les panneaux de signalisation :

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    On a dîné au Spanish Arch qui s'emplissait tranquillement. Vers les 22 heures, un groupe de folk a installé son matos et ensuite il ont chanté, c'était sympa. il y avait beaucoup de reprises et les deux membres avaient beaucoup de talent. Ma femme est tombée amoureuse de celui-ci :

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    Heureusement que j'avais oublié mon kalachnikov au cottage, sinon, je lui aurais fait bouffer son harmonica avant de le butter -) Non bon, c'est la réponse de la bergère au berger, ça m'apprendra à reluquer les filles au joli minois portant des tops blancs à dentelle. C'était une bonne soirée, une soirée traditionnelle où on peut faire le pitre et faire rire les gens (alors qu'en France, on se moquerait ou tournerait la tête). 

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    Ensuite, on est rentré à Spiddal. Le séjour touchait à sa fin et il nous restait quelques bouteilles d'eau minérale à vider.

    Loïc LT, 05/12/2015

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 6

    mercredi 28 octobre 2015

    On est parti de bon matin les cœurs pleins d'allant et nous suivons le rythme de la lame, berçant notre infini sur le fini des terres. Car l’homme dont jamais l’espérance n’est lasse pour trouver le repos court toujours comme un fou (oui bon, domaine public)

    Nous dirigeons nos véhicules, sous un soleil radieux vers la côte sud de la baie de Galway où le clou du spectacle nous persuadent les guides touristiques toujours très objectifs sont les falaises de Moher.

    Pendant le trajet nous faisons quelques arrêts sur des sites valant quelque arrêt. Quel style que j’ai dis donc. D’abord, il y a le site de Black Head, un amas de roches calcaires qui borde la baie, si j’ai bien compris.

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    Et puis après quelques autres arrêts mirobolants, nous déboulons à Doolin, un petit village côtier réputé pour ses magasins dédiés à la musique irlandaise. Un Massey Fergusson est à la disposition du public pour une visite bruyante et peu pratique des lieux.

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    Il n’y a qu’une ruelle dans ce village joyeux, une cabine téléphonique démantibulée, des irlandais de souche habitués à voir débarquer des touristes qui tentent tant bien que mal de garer leurs grosses caisses entre les tacots flambant neuf.

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    Dans tous les villages irlandais, il y des pubs O’Connors ou O’Sullivan comme à Languidic il y a des Evanno et des Le Mentec. On serait bien resté un peu plus longtemps, notamment un soir, dans le calme et la plénitude de ce village à vocation  musicale.

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    Petite vallée luxuriante au pied de Doolin

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    Ensuite, à mon grand désarroi, on quitte ce havre de paix pour nous diriger vers ces fameuses falaises mais les ventres grognent déjà et moi qui jusqu’ici ne gérais rien, une sombre idée me vient : comme on ne peut pas manger en haut des falaises, allons donc au port prochain indiqué sur la carte. Liscannor, tiens toi bien, voici les condisciples. Il doit bien se trouver une auberge dans ce village et comme de fait le Vaughans anchor inn n’attendait que nous, comme les hommes de Galilée le Messie.

    Pendant que mes condisciples n’en finissaient pas de se sustenter, j’ai proposé à l’un d’entre eux de m’accompagner pour visiter le bourg et dans ce port quelconque, une maison ressemblant à un ancien commerce a retenu notre attention.

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    On a pénétré à l’intérieur en cassant une vitre et c’est un spectacle effroyable qui s’est offert à nous. On aurait dit que la maison avait subi un saccage, que ses habitants durent fuir subitement et que depuis, plus personne n’y avait mis les pieds.

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    Dans ce bordel innommable digne des pires films d’horreur,

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    j’ai eu un pincement au cœur à la vue de cette photo posée sur la cheminée. Des enfants souriants laissant deviner le bonheur d’une famille unie dans la joie du christ (parce que beaucoup d’objets religieux dans ce bric à brac). Que sont ces enfants devenus ? Depuis combien d'années personne n'avait mis les pieds dans cette maison ?

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    Quittons ces lieux sinistres et allons faire un tour sur le port où de jeunes pêcheurs pleins d’avenir préparaient leur chalutier.

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    Liscannor dispose d’un hôtel 3 étoiles, de quelques pubs, bonjour Monsieur, t'aurais pu au moins prendre une Guiness pour la photo,

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    et autres échoppes plus ou moins fermées, une grande rue avec des maisons mitoyennes unicolores (pour une fois).

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    Ensuite, on se rend au clou du spectacle : les falaises de Moher. Ce sont des falaises abruptes, très hautes, des champs verdoyants s’arrêtent juste à leurs crêtes mais ce qui à la limite fait le charme de ces lieux, c’est que ces falaises ne sont pas rectilignes mais disposées comme en quinconce. Mais bon, comme me l’a bien résumé Edmond, l’un de mes condisciples, “ils ont survendu le produit”, Il va fort le mec mais il n’a pas tout à fait tort. Payer 6€ pour voir des falaises impressionnantes certes mais on en voit de ressemblantes en France et de quel droit faudrait-il payer pour assister au spectacle de la nature qui est un bien commun ? Et tous ces commerces sous-terrains jouxtant le tout, pourquoi pas, le Mont Saint-Michel fait pire sauf que là, il ne s'agit que de falaises dont l'existence ne doit rien à la main de l'homme. 

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    Pour ne rien arranger, la météo était un peu bouchée et puis nous étions sur place en milieu d'après-midi. Moi, grand spécialiste du coucher de soleil, j'eusse aimé attendre une ou deux heures pour voir en vrai ce que les cartes postales nous montrent. Non, vraiment, j'ai été un peu déçu, n'en déplaise à ma partenaire.

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    On devine sur la photo ci-dessus la tour O'Brien, bâtie en 1835 et depuis laquelle par beau temps on peut parait-il voir les îles d'Aran, un haut lieu gaélique. 

    Mes deux filles dans le vent, affrontant les éléments

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    Je trouve que mon récit devient un peu trop platement touristique. Ces falaises ne m'ont guère inspirées....pourtant comme chantait Valérie Leulliot c'est du haut des falaises qu'on se sent vivant....mmmh mmmh...le vent qui s'engouffre  sous nos vêtements, nos corps qui vacillent, côte à côte bras ballants....

    Pour récapituler cette journée, voici cette carte un peu floue ou vous retrouverez tous les sites évoqués ( Black Head, Doolin, Liscannor, Cliffs of Moher et si vous n'êtes pas contents, c'est pareil). 

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    Demain, je vous fais visiter Galway. Ça va être chouette !

    Loïc LT, 01/12/2015

     

  • le footing de la mort

    Je cours toujours cahin-caha. Plusieurs semaines off peuvent succéder à des semaines avec 3 ou 4 sorties. Je ne cherche plus la performance, juste le plaisir et ce besoin de me vider la tête de plein de choses. C'est bizarre cette sensation quand je cours que non seulement je brûle des calories mais ça c'est normal mais en même temps, que d'autres impuretés plus diffuses brûlent et sortent par les pores, les mauvaises pensées, les envies déviantes etc. 

    J'ai profité de mon passage à Puilboreau pour une histoire d'achat de passoires avortée pour faire un footing dans le secteur car il faut savoir que je ne pars jamais sans mes running. Je suis parti samedi matin vers les 10h30, depuis le quartier de la Pallice, un quartier rochelais qui jouxte le port pour me rendre sur l'île de Ré via le pont va sans dire. J'avais déjà fait ce parcours mais jamais dans de telles conditions. Bien que la température extérieure n'était pas si froide (environ 8°), le vent de nord-ouest, virant à l'est parfois rendait l'atmosphère glaciale. Je suis donc parti et comme tout runner le sait, au bout de 2 kms, on ne ressent plus le froid, par contre, les rafales de vent étaient énormes. Voici le parcours :

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    3 kilomètres me séparent du pont. Je n'ai rien dans le ventre, j'aime bien partie 'à sec' comme je dis. Les sensations sont bonnes, le soleil brille mais le vent violent sur le continent me laisse craindre le pire sur le pont qui fait, je le rappelle 3 kilomètres. Les concepteurs ont eu la bonne idée de réserver un couloir pour les piétons et un couloir pour les cyclistes. J'arrive donc au pied du pont et je me lance. Le vent est latéral mais si fort que j'ai du mal à courir droit. Je vois la mer déchaînée sous mes pieds mais je me sens merveilleusement bien en ces lieux hostiles. Au début ça monte et puis ensuite ça redescend vers l'île de Ré. Le pont compte 28 piliers et chaque fois qu'on en passe un, on a l'indication sur le mur de béton. J'arrive sur l'île de Ré et alors que d'habitude je trottine 5 minutes avant de repartir, je me décide à avancer un peu à l'intérieur de cette île fantasmée, gardant un œil sur ma Garmin pour ne pas que le retour soir trop long. Je pousse jusqu'au bourg de Rivedoux-Plage, village rétais typique, propre sur lui et coquet comme tout certes mais trop carte postale pour surprendre. Le vent a un peu baissé sur l'île. Je décide de ne pas aller plus loin que Rivedoux alors je coupe pour rejoindre la côte sud de l'île,mais  en fin de compte, comme le montre la carte, j'ai préféré bifurquer avant. Un moment, je rejoins quand même la côte et repars à l'assaut du pont avec déjà 15 kilomètres dans les jambes. Désireux de ne pas reprendre le même couloir, je brave les interdits et emprunte le couloir des cyclistes (je n'en ai pas croisé un seul) et là, c'est pire qu'à l'aller, je me prends le vent  en pleine face et j'ai parfois l'impression de reculer. Je dois tenir le volant au risque de passer par dessus bord. Comme ça monte au début, je regarde le sommet qui semble s'éloigner plus je m'en approche. Arrivé au pic, je redescends à fond les ballons avec un vent moins gênant. J'accélère un peu pour tenter de passer sous le rythme de 5 mns au km, ce que je parviens à faire. 

    A priori, j'ai mis 15.49 mns pour traverser le pont à l'aller et 18.36 au retour, un écart qui me laisse perplexe mais qui doit provenir de la fatigue. Forcément, plus on avance, moins on va vite, surtout lorsqu'on court à jeun. Ensuite, revenu sur le continent, je rejoins mon squat sans trop forcer, sans mal de jambes en faisant attention quand même de ne jamais passer au dessus du rythme de 6 mns au km ce qui est un principe de base pour moi. Au final, je fais 20.02 kms. Je crois que je me souviendrai longtemps de cette sortie pendant laquelle j'ai brûlé 1900 calories. 

    Loïc LT

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 3

     dimanche 25 octobre 2015

    Certains ont mal aux cheveux et mettent cela sur le compte de l'eau ferrugineuse. Une partie du village n'a plus de courant. Je prends une douche froide qui me remet les idées en place : « je suis catholique ! ». La matinée se passe, edf tente de trouver la panne :

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    Nous allons faire un tour dans le coquet bourg de Spiddal que je bombarde de photos. Tout est coloré, typiquement irlandais. Avant d'arriver au bourg, on longe la mer remplie d'eau humide. Les irlandais font les digues les plus résistantes du monde : un empilement de cailloux qui tiennent les uns par dessus les autres, même par grosse tempête grâce au phénomène de l'arzet

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    On tombe sur la droite sur un petit village artisanal où l'on vend des bijoux, des souvenirs, des attrape-nigauds de toutes sortes.

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    De l'autre côté, le local des surveillants de baignade ( il doit quand même y avoir pendant les trois mois d'été quelques inconscients à se baigner dans cette eau) ne manque pas de charme non plus).

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    Après, on arrive à Spiddal qui s'écrit là-bas 'An Spidéal'SPIDDAL251015 (4).JPG

     

    Comme souvent, lorsque je suis en territoire inconnu, j'avance, je recule,  je fais le poirier, le pommier, l'amélanchier,  je scrute, je bouge, j'interroge les gens du coin si bien que je perds mes amis qui ont déjà pris  le chemin du retour. Quelques photos de Spiddal :

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    Un peu paresseux sur les bords de la baie , je décide de faire du stop et la première voiture s'arrête. L'irlandais est très hospitalier, je tiens à le signaler. Je tombe dans une vieille bourlingue remplie de détritus conduite par un conducteur un peu dingue et sans doute ivre écoutant de la musique folklorique et qui balance sa canette coca par la fenêtre. Très aimable, il me dépose un kilomètre plus loin là où j'ai repéré mes condisciples marchant le cœur vaillant.

    Après avoir déjeuné, nous filons vers le nord dans l'espoir d'y trouver quelque lac mais en vain. Nous pénétrons dans une zone désertique, vallonnée et où les herbes folles poussent autour de cailloux qu'on dirait tombés du ciel. De superbes villas plantées ici ou là au bord des routes cassent un peu la routine. A qui appartiennent tous ces espaces ? Qui construit des palaces au milieu de nulle part ? C'est le mystère de l'Irlande. Étrange, je n'ai pris aucune photo de cette première excursion dans les contrées du Connemara. 

    Le soir, alors que la nuit tombe rapidement, je prends sur moi et vais faire un footing dans les rues de Spiddal afin de bénéficier de la lumière. Je tourne en rond dans les rues et au bord de la mer. Un moment, un peu en retrait du bourg, je tombe sur une ruelle et je me retrouve à courir dans une ville dans la ville, des magasins rutilants, trop beaux pour être vrais (et pourquoi ces boutiques, station essence, épicerie, distributeur de billets....et cabine téléphonique concentrés dans un tel endroit ?). Je me promets d'y revenir, quelque chose m'échappe et cette cabine téléphonique avec des boudins remplis de sable au sol m'intrigue. Je rentre en longeant la côte, la mer est déchaînée. Je reçois quelques vagues sur la tronche.

    Après avoir pris une douche (chaude cette fois-ci), je retrouve mes condisciples tranquillement installés sur les sofas et buvant de l'eau d'une source locale. Nous goûtons un peu de toutes les marques, de la plus riche en magnésium à la plus carbogazeuse. Du moment qu'elle n'est pas ferrugineuse, il serait dommage de s'en priver. 

    Loïc LT 

  • notre beau pays

    Les français aiment s'auto-flageller mais ils ne voient pas leur bonheur. Voici ce que l'honorable New York Times vient d'écrire à propos de l'hexagone, moi qui ne suis pas particulièrement patriote, j'avoue que ça fait chaud au cœur :

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  • séjour à Hauteville-sur-Mer # 1 soleil couchant et cabines de plages

    Avant de se rendre dans l'Otago Central, nous passons quelques jours à Hauteville-sur-Mer dans l'ouest du Cotentin où nous profitons d'un temps hideux. Mais nous gardons le moral, la Normandie sans la pluie, c'est pas vraiment la Normandie. 

    Mais hier soir, alors que j'étais en train de lire un roman du terroir sur la plage abandonnée (seuls quelques boulistes éméchés m'importunaient un peu au loin), un moment j'ai levé la tête et le spectacle qui s'est offert à moi était saisissant. Heureusement, j'avais eu la bonne idée d'emporter avec moi mon appareil numérique Sony Cyber-shot à visée électronique directe (sans oculaire) sur afficheur LCD et objectif fixe. J'ai réglé la luminosité juste comme il fallait. Préalablement, j'avais lâchement abandonné le Poulet sur le sable.

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    Ensuite, cliché à l'instant T, on peut rater une photo pour quelques secondes d’atermoiements.

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    Alors que le même jour en matinée, j'effectuais un footing (départ Blanville-sur-mer, ensuite passage à Saint-Malo-de-la-Lande, Tourville-sur-Sienne, Agon, Coutainville et retour à Blainville par la mer par les dunes, soit 22 kilomètres qui m'ont coûté une contraction au genou gauche qui me contraint à arrêter de courir après deux lièvres à la fois quelques jours), ma partenaire est allée faire un tour vers le nord pour voir ces fameuses cabines de pêcheurs que la mer va avaler dans quelques années. Regardez comme le ciel était bleu. C'était notre premier jour de vacances et sans doute le dernier jour de relatif beau temps (18° maxi quand même) mais la Normandie est agréable à visiter même par mauvais temps et qu'est ce que ça coûte d'enfiler un chandail marin et une polaire pour se protéger du froid ?

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    Le bonheur est en Normandie. Lola lève les bras au ciel. Je suis persuadé qu'elle rêverait de dormir dans une de ces cabines.

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    L’aînée ne sait plus où donner de la la tête. 

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    Le bonheur est d'être avec les gens qu'on aime. Au moment où j'écris (27/07/15, 15:03), il tombe des trombes mais je préfère l'authenticité normande à la chaleur étouffante et au bling bling sudiste. 

    Loïc LT, 27.07.2015