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ump

  • le ni-ni qui ne passe pas

    Politiquement, je suis un peu une girouette et je l'assume...d'autant qu'il en faut, sinon le résultat des élections serait toujours le même. Girouette fait un peu péjoratif, c'est vrai, disons que je balance entre la droite républicaine (mais humaniste et socialement progressiste) et la gauche représentée par des gens comme Valls, Macron, Hollande accessoirement et Rocard en son temps. En fait, j'essaie de voir quel parti est le mieux à même de réduire le déficit public, mère de toutes les politiques car il est impensable de transmettre une telle dette aux générations futures. 

    J'assume tout à fait ça, je ne vote pas pour les extrêmes et j'ai voté Sarkozy en 2007 et plusieurs fois à gauche depuis. 

    Mais en ce moment, le ni-ni imposé par Sarkozy dans les cas de seconds tours sans représentants de l'ump m'insupporte au plus haut point. Bon, vous me direz qu'importe puisque globalement une majorité des électeurs de l'ump se reporte sur le candidat socialiste plutôt que sur le candidat frontiste. Mais il n'en reste pas moins que la position de Sarkozy et de quelques autres de l'ump m'horrifie (tout en sachant que de nombreux cadres ne le suivent pas sur ce point à l'ump mais Sarkozy est le président et sa position est la position officielle du parti). 

    Comment peut-on mettre le parti socialiste et le front national sur un pied d'égalité ? Car si le gouvernement actuel a fait des erreurs (mais pas moins que les autres), il n'en reste pas moins que le parti socialiste est un parti républicain respectable et qu'il est à l'opposé des idées du front national. Lapalissade ce que j'écris. Le front républicain n'est pas mort car le front républicain doit être gravé dans le marbre, il doit être aussi fort que l'infaillibilité pontificale (euh....). Et alors quand j'entends les arguments de ceux qui affirment que le front républicain est mort, je suis encore pris de coliques, comme à chaque fois que les politiques font de longues phrases creuses pour se justifier d'une position dont ils ne doivent pas être fiers au fond d'eux-même mais qu'ils ne défendent que pour des raisons de politique politicienne. 

    Donc, tant que le ni-ni restera la position officielle de l'ump, je ne voterai plus pour ce parti, même si au niveau local le candidat ump prône le front républicain. 

    Mais de tout cela, Timimi s'en fout. 

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    Loïc LT

    ps : dans une note récente sur son célèbre blog partageons mon avis, Nicolas a écrit cette phrase et je ne dirais pas qu'elle m'a empêché de dormir mais disons qu'elle serait pas loin de me donner des coliques, celle-là aussi. Ça commence à bien faire ; il va peut-être falloir que j'aille consulter. Voici donc la phrase dont je ne parviens pas à savoir si elle affirme une chose ou son contraire :

     Il n’empêche que nier une évidence n’en fait pas pour autant un mensonge.

     

  • désaccords majeurs

    Jusqu’en 2005, j’ai toujours voté à gauche (sauf au second tour des élections présidentielles évidemment) et puis en 2006, lors de l’affaire du cpe, j’ai eu comme une révélation. Le basculement s’est fait en quelques minutes. Je m’en souviens très bien, j’étais chez moi et je surfais sur les autoroutes de l’information et je parcourais des forums de discussion où  les débats étaient houleux entre pour et anti cpe. Et puis, j’ai eu un déclic. Je me suis dis que franchement je n’avais rien à voir avec tous ces gens qui s’opposaient violemment à un projet aussi anodin que le cpe, qui n’aurait rien changé au problème du chômage des jeunes sans doute, ou si peu mais qui valait le coût d’être tenté. Mais mon basculement brutal et inattendu était avant tout d’ordre philosophique. Je m’étais pas rendu compte toutes ces années en tant que gauchiste aveuglé qu’en fait, qu’au fond de moi j’étais plutôt favorable à une société où le risque et la précarité sont de vigueur. Parallèlement, la personnalité de Nicolas Sarkozy me fascinait. Et donc a commencé une période un peu naïve où je suis même devenu militant ump (mais juste virtuel, je n’ai participé à aucune réunion).

    Pour moi, l’économie étant le nerf de le guerre, j’acceptais le fait d’être en total désaccord avec l’ump sur les sujets sociétaux, de sécurité ou à propos de l’immigration.

    Aujourd’hui, rien n’a vraiment changé mais je suis quand même en désaccord profond avec certains des dirigeants de ce parti et surtout avec les 70% de sympathisants : entre le PS et le FN au second tour, je vote pour le candidat PS, avec enthousiasme presque. Je ne comprends pas, je suis consterné même qu’un type comme Fillon, pourtant jusque là plutôt modéré et surtout réputé pour être attaché aux valeurs de la république ait pu tenir ce genre de propos. Le PS mène une mauvaise politique certes (il ne fait quasiment rien en fait, à part communiquer) mais ce n’est pas un parti sectaire. Donc sur ce point, désaccord total et définitif. J’attends de voir concrètement ce qui va se passer lors des municipales en cas de second tour ps-fn  (ça ne risque pas d’arriver dans ma commune solidement ancrée à gauche et où le fn ne dépasse pas les 10%).

    Désaccord aussi sur le mariage gay. J’étais pour, je l’ai déjà dit ici. Je ne conçois pas qu’on puisse être contre or la plupart des dirigeants de l’ump étaient contre.

    Par ailleurs, l’ump m’a foutu la honte, incapable qu’elle est d’organiser une élection interne sans que ça se termine en batailles de chiffonniers, avec soupçons de trucage, de bourrages d’urne etc.

    Donc, voilà, ce que j’aimerais c’est un parti de droite résolument moderne sur les sujets de société et prônant un libéralisme maîtrisé, un parti de droite pour qui impôt n’est pas un gros mot...'qui paie ses dettes s’enrichit', c’est vrai mais je dirais aussi ‘qui paie ses impôts s’enrichit’. J’en ai un peu marre que lorsqu’on parle d’impôt c’est toujours sous l’angle de la contrainte et comme quoi,c’est injuste, ça coûte cher etc. L’impôt est la force d’une société, c’est ce qui permet à la collectivité d’avancer et de gommer les inégalités générées par la libéralisme (qui n’est pas un gros mot non plus, c'est la seule façon pour l’économie de fonctionner dans ce monde globalisé).

    J’aime beaucoup Angela Merkel (même si je ne connais pas vraiment ses opinions) mais c’est surtout la démocratie allemande qui est un exemple. Les deux gros partis se respectent et il leur arrive même de gouverner ensemble. Il me semble par ailleurs que les allemands  perdent moins leur temps avec les extrêmes qu’on entend trop en France par rapport à ce qu’ils apportent au débat. Je ne fais pas de distinction entre l’extrême gauche et l’extrême droite comme certains le font. Il m’arrive de parcourir des forums trotskistes et je peux vous dire que ces mecs sont fous.

    Je m’éloigne du sujet ? Je m’en fous. C’est le retour de la littérature !

    Rangez-vous derrière moi ! Conscrits du bon vouloir, nous aurons la philosophie féroce !

    Loïc LT