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Colin sabre et tam-tam

  • Le bras d'honneur suite et fin

    Je voulais m'excuser mais j'ai très mal pris ce bras d'honneur d'autant que c'est la première fois que j'en prends un dans ma vie et surtout que je n'en ai pas compris la raison.

    J'ai tout fait pour contacter la personne mais elle m'a bloqué de partout.

    C'est pourquoi j'ai essayé de frapper sur le net mais ça ne marche pas non plus.

    Donc j'aimerais qu'elle m'appelle qu'on en termine avec cette histoire. Je pense qu'entre gens intelligents on peut s'entendre.

    Je n'ai pas cité son nom dans cette note

    donc ma fille n'y trouvera rien à redire.

     

     

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  • MA PLAYLIST DU MATIN POUR FOUTRE DU BONNE HUMEUR

    - RINDROPS KEEP FALLAIN ON MY HEAD (B.J. THOMAS)

    - LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE (ETIENNE DAHO)

    - SINGIN IN THE RAIN (GENE KELLY)

    - C'EST SI BON (DEAN MARTIN)

    - STRANGERS IN THE NIGHT (FRANK SINATRA)

    - MY WAY (FRANCK SINATRA)

    - WE'RE ALMOST THERE (MICHAEL JACKSON)

    - THE LADY IN MY LIFE (MICHAEL JACKSON)

    - LOVE HANGOVER (DIANA ROSS)

    - MORE THAN A WOMAN (BEE GEES)

    - I JUST CALLED TO SAY I LOVE YOU (STEEVIE WONDER)

    - CITY OF STARS (FROM LA LA LAND)

    - MORE THAN I CAN I DO (MATT BIANO)

    - NEW DAY FOR YOU (BASIA)

    - GOOD MORNING (GENE KELLY)

    - ROCK WITH YOU (MICHAEL JACKSON)

    - CHANSON DE MAXENCE (JACQUES REVAUX)

    - SOMETHIN' STUPID (FRANCK SINATRA)

    - SOUDAIN (ETIENNE DAHO)

    - FLY ME TO THE MOON (FRANCK SINATRA)

    - MY WAY (FRANCK SINATRA)

    - WE'RE ALMOST THERE (MICHAEL JACKSON)

    - THE LADY IN MY LIFE (MICHAEL JACKSON)

    - LOVE HANGOVER ( DIANA ROSS)

    - MORE THAN A WOMAN (BEE GEES)

     

    Voilà, il y a 25 titres pour prendre un bon petit déjeuner. Franck Sinatra est représenté 3 fois et Michael Jackson 4 fois.

    michaej.png

     

  • Toulouse et Joris Delacroix, suite et fin

    Pascale Gillet (Baud Morbihan) et ses projets 2022

     

    pascalegilletbbb.jpgJe ne sais pas bien comment fonctionne Google cat il y a peu de réponse concernant Pascale Gillet et la plus importante la concernant ce sont ses projets pour la commune pour 2022. Rien pour 2023 et il manque beaucoup de choses autrement sur les réalisations ayant été effectué en 2022 et ce début 2023. 

    Et GhatGpT n'aide pas non plus.

     

    je me passe du cop à l'âne. Après mon divorce en 1998, j'ai sombré dans l'alcool (et un peu avant aussi, ça a d'ailleurs la cause de mon divorce) et j'ai fait plusieurs cure pour m'en sortir. Toutes ont échouées sauf la dernière à la Clinique du Gofle de Séné. J'ai été super bien épaulé par l'infirmière addicto Nathalie et au bout de quatre mois d'hospitalisation, je sors de l'établissement frais comme un gardon. Comme je suis rentré début 2022, ça faisait déjà 4 mois d'abstinence.

    Je suis rentré chez moi un peu déprimé. Je n'avais pas envie de boire et de toute façon une infirmière venait chez mois tous les matins pour me distribuer le médicament Esperal, le seul médicament anti-alcool c'est à que si tu bois après l'avoir pris tu meurs.

    Aujourd'hui, ça fait un an et quatre mois que je n'ai pas bu et Nathalie m'a fait l'honneur de m'inviter à intervenir devant  le groupe alcool pour expliquer comment je m'en était sorti. 

    Moi je ne rien d'autre à dire concernant la sortie de l'alcool : Esperal

     

    Sans titre.jpgSéjour dans la ville rose 

    A partir de mercredi je vais passer quelques jours à Toulouse officiellement pour voir le deejay Joris Delacroix, un producteur que j'aime de moins en moins au fil de l'année 2022. Fin 2021, il a sorti une bombe intitulée "unexpected" que justement j'ai beaucoup écouté à la clinique. Mais bizarrement, il ne l'a jamais joué en live.

    Depuis, concernant Joris c'est pas terrible, et je ne parle pas que de ses cheveux et de sa tenue vestimentaire. J'ai la ferme intention de parler avec lui à la fin de la soirée, en tout bien tout honneur.

    Mais je ne vais pas à Toulouse que pour cette raison.

    On me reproche sporadiquement d'être absent le jour de mes 50 ans le 12  mai mais je vois le coup où si je reste dans mon appart et où personne ne viendra. Une dizaine de personnes devraient m'appeler 

    Sinon, j'ai quelques uns qui m'appelleront et quelques autres relatifs comme mes amis Olivier Leroux de Lannion et Jérôme Le Garrec de Baud. Des tantes aussi

     

    Colin Tenderoni ( ex Loïc Le Tortorec)

     

  • Pascale Gillet (maire de Baud), une femme qui a du chien

    pascalegilet.jpgJ'ai connu Pascale Gillet lorsqu'elle était adjointe à la communication à la mairie de Baud (Morbihan). Les reporters (je l'étais au service de Ouest-France) étaient juste derrière elle et pendant les conseils municipaux, il lui arrivait souvent de se tourner vers nous pour nous expliquer des choses techniques qu'on aurait pu ne pas comprendre. Elle était très douce et je trouvais ces petites attentions précieuses.

    Aujourd'hui elle est maire (je préfère à "mairesse") de cette commune qui fait près de 7000 habitants et malgré tout elle a gardé son activité professionnelle sans compter qu'elle aussi présidente de la communauté d'agglo "Baud Communauté". il ne doit pas lui rester beaucoup de temps pour faire du jardinage. 

    Le 05 mai, Ouest France lui a consacré toute une page (en forme de questions-réponse recueillies par Aurélie Dupuy ( rédaction de Pontivy) dans laquelle elle évoque son rôle de maire et je ne crois pas que ce soit la journaliste mais la maire elle-même qui a fait preuve dans cet article du sens de la formule et des phrases bien léchées.

    Je me souviens qu'en 2017 à peu près Pascale Gillet avait lancé l'édition tricot. Il s'agissait pour ceux qui le voulaient de tricoter des pièces servant à orner les arbres et  réverbères du milieu urbain. Le résultat fut peu probant.

    Pour finir cette courte note sympathique sous un angle masculin, il fautpl.jpg savoir comme vous avez vu que c'est une femme très belle, dans la cinquantaine fleurissante, avec des cheveux blonds mi-longs come il faut. Elle dispose d'un minois agréable qui sourit tout le temps, même sans doute devant un déficit de fonctionnement.

    Toujours bien apprêtée, elle doit avoir une garde robe bien fournie (sur le fonds de la municipalité...non je déconne)

     

    Pascale, c'est l'élégance à la française. 

     

    Oui, je sais les grincheux vont dire que ça ne se fait pas de résumer une femme à sa beauté plastique mais relisez l'article, ce n'est pas de ça que je parle en premier et ce n'est pas offensant de dire qu'elle est belle.  C'est un constat c'est tout. Sinon, je ne sais rien de sa vie privée et ne veut pas le savoir. balek

    D'ailleurs, écoutez une chose. Vendredi je buvais un Whisky-Perrier dans un bar de la ville et le journal Ouest-France circulait parmi les clients et ce n'était que des "ce qu'elle est belle notre maire'. Aucun ne lisait l'article et aucun ne le fera (80% des gens ne lisent pas le articles des journaux). La serveuse lui a même envoyé un texto pour lui dire la même chose.

    En tout cas, bravo pour ton dévouement, Pascale et sache que pour discuter avec beaucoup de Baldiviens qu'ils t'apprécient.

     

    Colin,  le 06 mai 2023

    (note certifiée zéro faute d'orthographe)

  • CR317: l'archipel du Goulag - Alexandre Soljenitsyne

    l'archipel du goulag.jpgIl y a des monuments littéraires qu'il faut avoir lu pour mourir moins con qu'on est né...à la recherche du temps perdu, la montagne magique, pastorale américaine, sur la route...j'en passe et puis donc l'archipel du Goulag de Alexandre Soljenitsyne. Ce dernier manquait à mon palmarès. La seule chose positive que je peux en tirer sera justement de pouvoir me dire "bon, celui-là, c'est fait", parce que cet essai en lui-même est littéralement imbuvable. Comme tout le monde sait de quoi il traite, je ne vais pas épiloguer...et comme tout le monde sait les ravages du communisme dans les pays de l'Est pendant le XXème siècle, lire ce pavé, c'est enfoncer des portes ouvertes. Mais bon, je me disais, à défaut d'apprendre quelque chose, voyons sa valeur littéraire. Et bien, c'est très moyen. Pour être honnête, c'est aussi rédhibitoire à lire que ne l'était l'absurdité de l'administration soviétique. Il s'agit ni plus ni moins d'un inventaire comme autant d'exemples de gens ayant été arrêtés arbitrairement essentiellement sous Staline, ayant subi les tortures lors d’interrogatoires avant d'être jetés en prison et envoyés dans le fameux archipel. Quand un ou deux exemples aurait suffi, l'écrivain russe nous en livre une centaine, tous plus ou moins identiques. Pour être clair et honnête, c'est barbant.

    Si on ajoute à cela que sur le fond, j'ai été gêné quand à plusieurs reprises, il se permet de dire à peine à mots couverts que le nazisme était moins mauvais que le stalinisme, on n'en peut plus quoi. Il évoque parfois le capitalisme dont il n'est pas fan non plus...et heureusement qu'il lui arrive de louer quand même le monde libre que constituait les pays occidentaux. 

    Mais parfois, la description du  culte de la personnalité provoque des fous rires :

    Voici un petit tableau datant de ces années-là. Une conférence du parti dans la région de Moscou. Elle est présidée par le nouveau secrétaire du Comité de rayon, remplaçant celui qui vient d'être coffré. A la fin de la conférence, adoption d'une motion de fidèle dévouement au camarade Staline. Bien entendu, tous se lèvent ( de même que, tout au long de la conférence, tout le monde a bondi de son siège à chaque mention de son nom). Une "tempête d'applaudissements se transformant en ovation" éclate dans la petite salle. Pendant trois, quatre, cinq minutes, elle continue à faire rage et à se transformer en ovation. Mais déjà les paumes commencent à être douloureuses. Déjà les bras levés s'engourdissent. Déjà les hommes d'un certain âge s'essoufflent. Et même ceux qui adulent sincèrement Staline commencent à trouver cela d'une insupportable stupidité. Cependant, qui osera s'arrêter le premier ? Le secrétaire du Comité de rayon, qui est debout à la tribune et vient de lire la motion, pourrait le faire, lui. Mais il est tout récent, il remplace un coffré, il a peur lui aussi ! Car, entre ces murs, parmi ces gens tous debout et qui applaudissent, il y a des membres du NKVD, l'oeil aux aguets : voyons voir que cessera le premier !... Et dans cette petite salle perdue, perdus pour le Chef, les applaudissements se prolongent pendant six minutes, sept minutes, huit minutes!...Ils sont flambés : Ils sont fichus ! Maintenant, il ne peuvent plus s'arrêter, ils doivent continuer jusque la crise cardiaque ! Au fond de la salle, perdu dans la foule, on peut encore un peu tricher, frapper moins souvent, moins fort, moins frénétiquement : mais sur l'estrade, au vu de tout le monde ?!...

    Voilà, j'arrête là, parce que la scène dure un moment, je ne sais plus comment ça finit mais bon, c'est drôle et d'un autre côté, ça ne surprend personne. Ce genre de scène existe encore en Corée du Nord malheureusement.

    Donc, au final, on a peu de descriptions du Goulag. C'est surtout un enchaînement de transfèrements d'une prison à l'autre et au final aussi, on ne sait même pas comment et pourquoi Soljenitsyne est libéré. En fait, là où le récit aurait pu avoir un intérêt et bien, on n'a pas la réponse. 

    Point final. 

    lecture sur liseuse Kindle en septembre 2017, parution en France le 1er juillet 1974 aux éditions Seuil, 446 pages. note : 1.5/5

    Loïc LT

  • CR316 : la chambre des époux - Eric Reinhardt

    la chambre des époux.jpgJ'adore Eric Reinhardt autant qu'il m'agace mais l'éblouissant Cendrillon sorti en 2007 (à propos duquel il dit qu'il ne pourra jamais rien écrire de mieux) fait que je lui excuse beaucoup de choses. Et avouons que cet écrivain secoue un peu le doux ronronnement de la littérature française d'aujourd'hui de part l'ambition de ses romans, leurs constructions et les thèmes toujours très proches de l'actualité qu'il y développe. 

    Figurez-vous la chambre des époux. Il évoque dès le début un roman qu'il aimerait écrire qui s’appellerait une seule fleur mais qu'il ne va pas écrire car il a d'autres projets. Faute de l'écrire, il nous en explique la trame...qui constitue quasiment tout le roman la chambre des époux ! Plutôt cocasse comme "dispositif" comme il dirait. ER s'amuse volontairement avec les codes romanesques et avec ses lecteurs. C'est un fait que l'écrivain n'est pas un amateur du récit banalement chronologique et qu'il profite des libertés qu'offre l'art romanesque quitte à dérouter et à provoquer des mises en abyme vertigineuses (et pardon si c'est un pléonasme). L'autre  caractéristique des romans de ER est toujours se mettre en scène (à part peut-être dans le système Victoria, j'ai un doute), faisant donc de l'autofiction dans ce qu'elle a de plus noble. Il y a donc une base de vrai et ensuite on ne sait plus trop. Ce qui est vrai dans ce récit, c'est que l'écrivain a appris le cancer du sein de sa femme Margot alors qu'il était loin d'en avoir fini avec Cendrillon, que Margot a survécu à ce cancer. Après ce ne sont que conjectures mais ce qui fait 80% de la chambre des époux, c'est à dire une période de la vie de son fils (ou pas) Nicolas (compositeur et chef d'orchestre de génie...) constitue de la pure fiction, c'est justement ce une seule fleur qu'il ne veut pas écrire. Donc, il écrit un roman qu'il n'écrira jamais !

    Le cancer est omniprésent dans ce roman mais il est narré comme un drame autant que comme une bénédiction. C'est la cancer qui donne à l'auteur la force de finir Cendrillon  et c'est le cancer de Marie qui va pousser Nicolas  à se rapprocher d'elle et lui écrire un requiem ( évidemment plus beau que celui de Fauré ou de Dvořák...mais pas celui de Mozart) au risque de briser son propre couple mais il joue franc jeu annonçant à sa femme Mathilde qu'il va la quitter provisoirement pour aller au chevet d'une mourante. 

    J'ai le sentiment que Eric Reinhardt a voulu exorciser par l'écrit ce drame qui l'a touché de près. Alors sans doute, il en fait trop, trop de superlatifs, trop de tout mais en dehors de cet aspect, on ne lui enlèvera pas cette énergie romanesque qu'il parvient à insuffler à ses romans. 

    Des citations, je pourrais vous en mettre plein mais moi qui adore le pot-au-feu, je veux juste vous restituer ce passage parce que je veux parler du pot-au-feu (que ma femme m'a promis de refaire très vite, je regarderai comment elle fait cette fois-ci et je l'aiderai) :

    La savoureuse odeur d'un pot-au-feu cuisiné par Mathilde et mijotant doucement dans sa marmite voluptueuse et argentée embaume l'appartement. C'est plat préféré de Nicolas [...] et c'est lui-même qui le matin, au marché, a fait part  à Mathilde de son envie de pot-au-feu. 

    lecture sur liseuse Kindle en septembre 2017,  Editions Gallimard , parution août 2017. note : 4 / 5

    Loïc LT

  • CR315 : sur les chemins noirs - Sylvain Tesson

    sur les chemins noirs.jpgTout le monde s'imagine seul avec son baluchon tel Rimbaud sur les routes ardennaises (Mon unique culotte avait un large trou. - Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course, Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. - Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou... ), avec quoi dedans,en tout cas sans thunes et personne qui ne t'attend nulle part. Et bien, si c'était le cas pour moi, je ferais le trajet ouest-est en longeant la Loire et en rejoignant Paris à la confluence de la Seine et de la Marne et je rejoindrai l'est, sans forcément suivre le cours de la Marne comme JP Kauffmann mais en prenant des chemins noirs ainsi que les appelle Sylvain Tesson qui dans se récit relate sa marche initiatique des Alpes vers le Cotentin. 

    L'idée est d'éviter autant que faire ce peut la civilisation (les routes, les métropoles...), ce qui l'appelle donc les chemins noirs, qui correspondent pour moi aux routes jaunes (c'est ainsi que jadis on nommait une route non bitumée située deux cent mètres devant la maison familiale et qui  servait juste à faire passer les tracteurs et les vaches, routes qu l'administration appelle des chemins d'exploitation). Son intention est de retrouver de l'authenticité deux ans après avoir fait l'imbécile en tentant d'escalader le mur de la maison d'un ami après avoir pris un coup de pied de barrique. Dans son périple, il dort soit à la belle étoile, soit sous sa tente Quechua, rencontre des paysans d'un autre temps et des âmes égarées, s'arrête dans des cafés de campagne pour boire de l'eau. 

    Entre deux bois, je lançais mes cris d'amour aux vaches et obtenais un parfois un long "meuh" en réponse. A Saint-Sévère, je lus la presse dans un soleil huileux. Les nouvelles du monde  n'étaient pas pire que d'habitude. Après tout, quand Attila avait débarqué avec des Huns sur les rives de la Loire, la situation n'avait pas dû être plus enviable qu'aujourd'hui.

    Et à Ardentes, au bord de l'Indre, il se demande :

    Les rivières ont-elles la nostalgie des sources ? 

    Alors qu'en même temps, Julien Doré surenchérit dans mon écho  " où vont le silence des rivières ? ", question que je ne comprends pas car une rivière est rarement silencieuse.

    Sylvain Tesson, le visage déformé par l'accident, prend plaisir à passer ses nuits à la belle étoile. " Le bivouac est un luxe qui rend difficilement supportables, plus tard les nuits dans les palaces". 

    A la fin du périple :

    Toute longue marche a ses airs de salut. On se met en route, on avance en cherchant des perspectives dans les ronces, on évite un village, on trouve un abri pour la nuit, on se rembourse en rêves des tristesses du jour. On élit domicile dans la forêt, on s'endort bercé par les chevêches, on repart un matin électrisé par la folie des herbes hautes, on croises des chevaux. On rencontre des paysans muets.

    Et pour finir

    La France changeait d'aspect, la campagne de visage, les villes de forme et la marée montait autour de notre tente, demain il s'agirait de ne pas traîner. Une seule chose était acquise, on pouvait encore partir droit devant soi et battre la nature. Il y avait encore des vallons où s'engouffrer le jour sans personne pour indiquer la direction à prendre et on pouvait couronner ces heures de plein vent des nuits dans des replis grandioses. 

    Il fallait les chercher, il existait des interstices.

    Il demeurait des chemins noirs.

    De quoi se plaindre ?

     

    Ce récit me fait penser un peu aux expériences de François Maspero ( les passagers de Roissy Express), aux travaux de Raymond Depardon et évidemment au périple de Jean-Paul Kauffmann le long de la Marne...et puis aussi à l'essai de Philippe Vasset cherchant à Paris des zones blanches, autant d'auteurs que j'ai évoqués sur ce blog pour le meilleur ou pour le pire (je parle de moi).

    lecture sur liseuse Kindle en septembre 2017,  Editions Gallimard , parution octobre 2016. note : 4 / 5

    Loïc LT

     

  • les flocons de l'été # Etienne Daho


     

    Le nouveau titre de daho est sorti le 1er septembre à 08h00 précise (quand on est fan, on sait ces choses-là, je me comprends) et il préfigure la sortie d'un album en novembre (Blitz). S'en suivra une tournée. J'irai le voir à Rennes, ça fait trop longtemps que je ne l'ai pas vu. Je n'ai pas entendu en live les titres de ces trois derniers albums, ce n'est pas normal quand même !

    Bon, parlons de cette neige estivale. D'abord musicalement parlant, on sait que Daho est un touche-à-tout, qu'il ne se fixe aucun interdit. Dernièrement, il avait sorti un titre très rock (avec un super clip) intitulé 'Paris sens interdit' et aujourd'hui, il nous sort quelque chose de plus électronique, plus aérien, doux comme un flocon. La mélodie est superbe, sur ce point, il n'y a rien à dire. Quelques jours avant le 1er septembre, il avait mis en ligne 10 secondes de la chanson et j'avais adoré direct...par contre, j'étais loin de m'imaginer le texte qui allait suivre. Sur ce point, je suis désolé, ça manque cruellement d'inspiration. Etienne doit le savoir, je ne sais pas, il dit qu'il a écrit le texte très vite, ba je suis désolé mais ça se voit et pour se défausser il répond aux journalistes qu'il ne donnera pas d'explications au texte, que chacun en fera son interprétation. C'est l'argument facile quand on écrit un peu n'importe quoi...encore que là, ce n'est pas n'importe quoi, le texte est tellement simple et basique qu'on le comprend tout de suite : tout ce qui est blanc en été, comme une robe blanche, les étoiles, le soleil voilé, les nuits blanches évoquent pour le chanteur les flocons. La belle affaire. Après, il y a peut-être un message caché et que je me suis levé de ma jambe blanche, alors dans ce cas, je suis le dindon de la farce. Etienne dit que ce titre a des accointances avec "les heures hindoues" et bien, question musique et ambiance, je retrouve beaucoup des "les pluies chaudes de l'été" qui figure sur l'excellent album Eden

    En tout cas, le texte, à la limite, on s'en tamponne le coquillard. Globalement la chanson est belle, apaisante, onirique et je l'écoute en boucle depuis hier. Ce ne sera pas le succès de l'automne (de toute façon, ça fait longtemps que la roi de pop française se fout des hits parades, normal quand on veut faire de la qualité) mais pour les fans, c'est un joli cadeau pour cette rentrée qui s'annonce blanche et lumineuse. 

    Loïc LT

  • Coup de gueule contre les médias et ceux qui se prétendent spécialistes

    J'en ai marre d'entendre les médias dire que tel ou tel attentat aurait pu être évité. Je donne un exemple tout bête : mes filles sont dans un collège à Baud où il y a 500 élèves ou plus je ne sais plus. Bref. A l'entrée, y'a bien des grilles mais qui peut empêcher un commando de 10 malades djihadistes de rentrer armés de kalachnikov et faire un carnage ? Qui ? Y'a pas de flics à l'entrée et quand bien même, ils se feraient exécuter sur le champ. Des plots de bétons ? Inutile, il ne s'agit pas là de foncer dans l'école avec des véhicules...et des exemples, comme ça, j'en ai des tonnes (autre : entrer dans une église un dimanche matin ou entrer dans un supermarché...). L'Etat ne peut rien faire ou alors demander aux gens de ne plus sortir de chez eux....et la France est trop vaste pour mettre des flics partout (qui de toute façon se font dézinguer avant d'avoir le temps de dire merde). Les pays européens sont en guerre contre des gens qui n'ont pas peur de mourir. Et moi, je pense qu'on est dans la merde et qu'on n'a pas fini d'en chier. Je ne suis pas expert, je n'ai pas la solution mais je constate que pour l'instant il n'y en a aucune...et que je ne vois pas comment il pourrait y en avoir.

    Je donne un autre exemple tout con : l'autre jour, j'errais dans un marché du Contentin. Bon, il y avait bien des plots de bétons aux 3 entrées du marché sauf que... entre le dernier plot et le premier stand, il y avait largement de quoi faire passer un camion (et 2 fourgons)...et au pire, les terroristes ne sont pas obligés ne prendre les entrées officielles. Partout il y a des trous où il n'y a que des stands...donc il passent pas là à 90 kmh et rien ne peut leur résister jusque arriver vers la foule. Faut être réaliste un moment. L'Etat d'Urgence, c'est de la foutaise...à moins d'annuler tout rassemblement..et encore...imaginer un immeuble avec 90 habitants. Qui peut empêcher ces fous d'y entrer et de tuer tout le monde. Les politiques ont-ils une réponse à ça ?

    LLT