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françois hollande

  • tour de verre et classe moyenne

    Ce matin, Manuel Valls était l'invité de la matinale de France Inter. J'a pris l'affaire en cours sur la route du travail et je tombe sur la question d'une auditrice (se disant fière d'avoir voté Hollande) qui se plaint qu'en 2 ans, son salaire est passé de 3100€ et quelques à un peu moins de 3100€. Il faut oser quand même et c'est là qu'on se rend compte que les auditeurs de France Inter sont avant tout des cadres supérieurs. Ni l'animateur Patrick Cohen, ni Manuel Valls n'ont osé répondre qu'il ne s'agissait quand même pas d'un salaire de misère. D'ailleurs, le si peu que j'ai pu entendre, Manuel a évidemment compris le désarroi de la dame et promis que désormais, on rentrait dans une phase de baisse d'impôts et patati et patata (en période de déficit, c'est n'importe quoi mais ce n'est pas le sujet). On aurait aimé en savoir plus aussi sur la situation familiale de l'auditrice, peut-être pas célibataire et je n'ai même pas envie de savoir combien gagne son mari. Enfin bref, cette séquence m'a profondément agacé sur le fond déjà. Le problème, c'est quand Valls a commencé à répondre. J'ai eu comme une allergie. Tout de suite, je me suis rendu compte que je ne supportais plus sa façon de s'exprimer, le ton de sa voix, grave, glaciale et péremptoire. J'ai eu mal au ventre et j'ai coupé la radio. 

    C'est dommage parce qu'à la base, au moment des primaires socialistes, il était mon préféré et j'étais content qu'il soit nommé premier ministre. Mais depuis qu'il est à Matignon, je le sens oppressé, sclérosé même, en tout cas, complètement dépassé par sa fonction et surtout totalement sous l'emprise du président. Je ne lui en veux pas de ça, je constate juste qu'il n'est pas à la hauteur et d'ailleurs je note que comme son prédécesseur et ses ministres, il se contente d'asséner les mêmes propos lénifiants, de s'auto-satisfaire et de se féliciter de mesures prises dont on sait qu'elles n'ont aucun impact sur le quotidien des gens, sauf peut-être sur celui de cette dame, qui la pauvre, ne gagne désormais plus qu'un peu moins de 3100€ par mois. 

    Voilà pour lui, parlons maintenant du président Hollande. J'ai regardé le reportage sur F3 dans lequel un journaliste l'a suivi de près pendant plusieurs mois. Ce document confirme un point qu'on savait déjà : notre président est sympathique et ne souhaite pas la mort des gens. Mais pour le reste, ce qui m'a marqué, c'est qu'on voit un président à l'aise dans le palais de l'Elysée mais qui a plus l'air d'un observateur qu'un acteur. Le type subit totalement les événements, on ne le voit prendre aucune décision et surtout, on réalise à quel point l'Elysée est devenu une agence de communication au service du président. L'omniprésence de Gaspard Gantzer, le conseil en com du président le montre. Ce jeune premier dont le smartphone semble collé à la main, s'il sait se faire discret est celui qui choisit les mots qui doivent être rapportés aux journalistes. Un fait m'a profondément agacé. Après la fameuse marche du 11 janvier 2015, suite aux attentats, il regarde les photos prises et s'arrête sur l'une d'entre elles où l'on voit Angela Merkel, émue aux larmes et surtout la tête quasiment posée sur l'épaule de Hollande. Il est super content de cette photo, il a le sourire aux lèvres et elle représente, à ses yeux,  un vrai coup de com. L'indécence encore...est-ce qu'en ce jour de commémoration, le but pour l'Elysée est juste de se satisfaire d'une photo qui ne peut que grandir la stature du président ? 

    Allons à la ligne pour aérer un peu. On dit souvent de Hollande que c'est un homme proche du peuple, qu'il n'est jamais aussi bien que dans la rue ou à boire un verre avec ses copains. Ce n'est pas ce que j'ai vu. Moi j'ai vu un homme enfermé dans son palais et complètement soumis aux us et coutumes de l'endroit et qui lorsqu'il sort se contente de rencontrer des élus, souvent de base mais juste des élus, avec qui il aime dîner, boire et partager des bons mots. Hollande reste avant tout un homme d'appareil, ce qu'il a toujours été, et plutôt mal à l'aise avec les vrais gens (exemple : sa rencontre avec la famille du flic froidement assassiné dans la rue par les terroristes). Donc, oui, il est sympathique mais excusez le lieu commun, il se situe à des années lumière des préoccupations des français. 

    Pour finir, parce que je me méfie toujours de l'image, j'ai du mal à croire qu'ayant accepté d'être suivi de si près par un journaliste (dont je ne sais plus le nom) muni d'une caméra, il ne s'est pas forcé de montrer son meilleur visage sachant qu'un objectif, même discret était continuellement pointé sur lui (on n'est pas dupe quand un moment un conseiller, après avoir fermé une porte  dit 'on peut parler tranquillement, on est entre nous' ou un truc comme ça). On ne peut pas être soi-même lorsqu'on se sait filmé. Mais je préfère encore cette méthode que celle d'Elise Lucet qui filme les gens à leur insu. 

    Ce n'est pas une critique de Hollande ou de Valls que je voulais faire mais plutôt une critique du pouvoir centralisé et n'importe quel président élu, quelle que soit sa personnalité se retrouve comme enfermé dans une tour de verre. Et puis, aussi, il y a cette cassure entrevue sur France Inter mais que je savais déjà entre les français qui gagnent le smic ou un peu plus (et qui pour beaucoup votent front national), qui ont du mal à joindre les deux bouts mais qu'on n'entend pas et cette classe moyenne supérieure (qui vote à gauche, il n'y a plus rien à comprendre) qui s'est auto-déclarée première victime de la 'crise' et qui s'exprime dans les médias avec aisance. 

    Loïc LT

  • Madame la Chancelière

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    La présidente de l'Europe a le droit a un bel éditorial dans le Ouest France de ce jour. Je n'ai rien contre elle mais je suis quand même surpris que l'auteur de l'article (François Régis Hutin) la remercie pour des propos qu'elle a tenus suite à cette photo épouvantable d'un enfant réfugié mort sur la plage, propos que François Hollande tient depuis longtemps. Il n'a pas eu besoin d'attendre le choc de la photo et il a affirmé plusieurs fois que l'Europe avait un devoir vis à vis de ces réfugiés. C'est ainsi que parfois,  je me pose des questions sur l'intégrité du journal Ouest France, auquel je suis abonné. J'imagine mal un édito titré 'merci Monsieur François Hollande'.

    Maintenant, concernant, ces réfugiés, puisqu'il faut en parler (quitte à faire de la surenchère sous le coup de l'émotion) , je suis évidemment heureux de la prise de conscience et du fait que des communes françaises se portent candidates pour les accueillir  mais il y a quelque chose qu'on n'a pas compris : pour la majorité de ces migrants, la France n'est qu'une étape vers l'Eldorado (et j'ai du mal à le comprendre d'ailleurs) : la Grande-Bretagne, et voire accessoirement l'Allemagne. Sauf le respect, je ne crois pas qu'ils soient intéressés par des séjours à Bort-les-Orgues dans la Corrèze ou Bubry dans le Morbihan. Nous ne semblons pas intéresser ces pauvres gens qui fuient les barbares de daesh (à qui je ne mettrai jamais de majuscule) et la guerre alors que nous sommes sans doute, céans*, les plus ouverts, les plus accueillants et munis d'un système de protection sociale plutôt généreux et surtout universel. Le fait que le FN fasse 20% n'y change rien. Il reste 80% de gens non racistes dans notre beau et doux pays (au sens propre comme au figuré).

    Loïc LT, 05/09/2015, matines. 

    * j'ai essayé de le caser, Gambetti me dira si ça colle..dans le sens ou céans signifie ici

     

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    (photos : Ouest France, édition du 05/09/2015)

    À Madame le Chancelière : — Sa cornette bleue tournée à la mer du Nord. — Pour les naufragés.

  • le ni-ni qui ne passe pas

    Politiquement, je suis un peu une girouette et je l'assume...d'autant qu'il en faut, sinon le résultat des élections serait toujours le même. Girouette fait un peu péjoratif, c'est vrai, disons que je balance entre la droite républicaine (mais humaniste et socialement progressiste) et la gauche représentée par des gens comme Valls, Macron, Hollande accessoirement et Rocard en son temps. En fait, j'essaie de voir quel parti est le mieux à même de réduire le déficit public, mère de toutes les politiques car il est impensable de transmettre une telle dette aux générations futures. 

    J'assume tout à fait ça, je ne vote pas pour les extrêmes et j'ai voté Sarkozy en 2007 et plusieurs fois à gauche depuis. 

    Mais en ce moment, le ni-ni imposé par Sarkozy dans les cas de seconds tours sans représentants de l'ump m'insupporte au plus haut point. Bon, vous me direz qu'importe puisque globalement une majorité des électeurs de l'ump se reporte sur le candidat socialiste plutôt que sur le candidat frontiste. Mais il n'en reste pas moins que la position de Sarkozy et de quelques autres de l'ump m'horrifie (tout en sachant que de nombreux cadres ne le suivent pas sur ce point à l'ump mais Sarkozy est le président et sa position est la position officielle du parti). 

    Comment peut-on mettre le parti socialiste et le front national sur un pied d'égalité ? Car si le gouvernement actuel a fait des erreurs (mais pas moins que les autres), il n'en reste pas moins que le parti socialiste est un parti républicain respectable et qu'il est à l'opposé des idées du front national. Lapalissade ce que j'écris. Le front républicain n'est pas mort car le front républicain doit être gravé dans le marbre, il doit être aussi fort que l'infaillibilité pontificale (euh....). Et alors quand j'entends les arguments de ceux qui affirment que le front républicain est mort, je suis encore pris de coliques, comme à chaque fois que les politiques font de longues phrases creuses pour se justifier d'une position dont ils ne doivent pas être fiers au fond d'eux-même mais qu'ils ne défendent que pour des raisons de politique politicienne. 

    Donc, tant que le ni-ni restera la position officielle de l'ump, je ne voterai plus pour ce parti, même si au niveau local le candidat ump prône le front républicain. 

    Mais de tout cela, Timimi s'en fout. 

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    Loïc LT

    ps : dans une note récente sur son célèbre blog partageons mon avis, Nicolas a écrit cette phrase et je ne dirais pas qu'elle m'a empêché de dormir mais disons qu'elle serait pas loin de me donner des coliques, celle-là aussi. Ça commence à bien faire ; il va peut-être falloir que j'aille consulter. Voici donc la phrase dont je ne parviens pas à savoir si elle affirme une chose ou son contraire :

     Il n’empêche que nier une évidence n’en fait pas pour autant un mensonge.

     

  • les vacances de la honte

    François Hollande n'a honte de rien ! Non, mais faut arrêter là. J'apprends qu'il ose prendre une semaine de vacances, laissant ainsi les français dans la merde. Là, je vois, j'ai une grosse facture de garage à payer et je sais pas comment je vais faire et pendant ce temps, qu'est-ce qu'il fait le président  ? Il prend des vacances le mec. J'entends certains de ses fans dire que oui, mais il reste en France ! Encore heureux qu'il reste en France ! Il manquerait plus que ça qu'il parte à l'étranger avec notre pognon. Moi, je pense qu'il faudrait interdire par la loi à nos gouvernants de prendre des vacances à l'étranger. Tel Louis XVI cherchant à fuire le Saint-Royaume de la Félicité, Sarkozy aurait dû être puni pour avoir oser partir aux States pendant ses vacances. Non mais imaginez qu'il y a un méga-incendie dans je-ne-sais-quelle forêt pendant ce temps. Qui va coordonner les secours si c'est pas le président ? Qui va aider les pompiers à tirer les tuyaux ? Et mon voisin qui cherche du boulot depuis un an, vous croyez qu'il peut se prendre 'une petite semaine de repos'? Et en plus s'il ne peut pas compter sur une petite aide personnelle du président, mais il va déprimer le gars ! 

    Je suis outré ! Et qui va aller dans les petites villes de campagne pour signer les contrats d'avenir si c'est pas le président ? Faut qu'il fasse son job, Flamby. C'est lui qui a mis en place ces contrats géniaux et innovants que le monde entier nous envie,  c'est lui l'employeur, et donc c'est à lui de les signer un à un comme il a fait récemment dans une petite sous-préfecture de Seine-Et-Garonne. 

    Et si ce n'est pas lui, qui va nous asséner au quotidien qu'il se passe quelque chose dans l'économie, qu'il y a le début d'un commencement d'une petite brise de reprise. On a besoin de se l'entendre dire. Moi, en tout cas, ça me fait du bien de l'entendre chaque matin lors du petit-déjeuner. Quand je ne l'entends pas, je sais que ma journée va être ratée.

    Et puis sa boite à outils géniale et magique ! Pour tous les gens qui n'en ont pas, j'imagine que ça doit les rassurer de savoir que leur président en possède une dans laquelle tout un chacun peut se servir. Et s'il part en vacances, il va sans doute pas nous en laisser les clefs, le bougre. 

    7 jours de vacances, ça fait 600.000 secondes pendant lesquelles le paquebot France va voguer sans capitaine, dans la houle folle du libéralisme éffréné et dont Pépère était notre Unique  et Grand Protecteur

    François, je ne te souhaite pas de bonnes vacances (de la honte). 

    Loïc LT (hilare)

  • l'inversion d'une courbe

    Hollande, je commence à bien l'aimer, c'est un gros malin. La promesse de l'inversion de la courbe du chômage, bien relayée par les journalistes est quand même une belle trouvaille. Je ne sais pas si c'est un expert en communication qui en est l'auteur ou bien si ça lui est venu tout seul, mais qu'importe, c'est beau, c'est pas cher, ça marche, c'est bien rentré dans les esprits et en plus la promesse va évidemment être tenue...parce qu'après tant de mois d'augmentation du chômage, techniquement il va forcément faire une pause, voire même baisser un peu pendant quelques mois..Oh, rien de significatif mais suffisamment pour que l'on puisse dire que le président a tenu sa promesse. De la même façon, on peut promettre des jours sans pluie cet été ou une heure sans crimes à Marseille. C'est pas compliqué de tenir ses promesses, il suffit juste qu'elles ne peuvent de toute façon qu'être tenues. 

    J'en avais déjà parlé il y a quelques temps, je crois mais je le redis parce que je pense que cette inversion à la noix (mécanique et inévitable indépendamment de la politique du gouvernement) est imminente. Et que les médias vont forcément être admiratifs...puisque tous les experts, bien naïfs sur ce coup-là ne cesse d'asséner que la promesse est intenable. 

    Le Point en parle ici.

    Bravo François !

  • la rue

    C'est pas parce que les anti-mariage gay furent des centaines de milliers à manifester qu'il faut abandonner le projet de loi. C'est normal qu'il y a des gens qui ne soient pas d'accord et qu'ils le fassent savoir. C'est la démocratie. Mais de là à abandonner un projet, non. Je pense la même chose quand ce sont les syndicats qui mobilisent. La rue n'est rien en fait. C'est très minoritaire. On fait trop de bruit avec ça. La majorité ne défile pas. Elle est silencieuse, souvent trop lisse à mon goût mais elle est. La rue n'est jamais l'avant-garde de quoi que ce soit. 

    A titre personnel, je n'ai jamais manifesté sauf au lycée mais c'était pour sécher les cours. On ne savait pas la raison du défilé et très vite, on s'était barré de ce machin pour aller faire un billard au pmu.

    J'appelle à manifester en masse contre le pouvoir de la rue !

    Et je félicite François Hollande de ne pas avoir cédé. Puisse-t-il en faire autant lorsqu'il va devoir prendre les premières décisions douloureuses (qu'on espère) de son quinquennat (sur les retraites par exemple).

    François, sache que la droite libérale et progressiste sera derrière toi quand il le faudra. Raz le bol de l'opposition systématique. 

    loïc lt

  • la France lisse

    Je me demande bien pourquoi les gens de la classe moyenne critiquent François Hollande alors que depuis un an, rien n'a changé dans leur vie : ils n'ont pas perdu leur boulot (pour 98% d'entre eux) et leur pouvoir d'achat augmente raisonnablement (de toute façon, pourquoi gagner encore plus ?), ils continuent tranquillement à rembourser l'emprunt de  leur maison, ils partent au ski en hiver, je-ne-sais-où pendant trois semaines en été. Leur berline est étincelante et la petite voiture de madame, ma foi, elle est nerveuse et pratique. La pelouse est toujours bien tondue, les enfants suivent plus ou moins bien  à l'école. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

    Les soi-disantes mesures de rigueur que subiraient tous les français ne les touchent pas d'un iota. Je peux vous l'affirmer. Je côtoie cette catégorie de gens tous les jours. C'est une catégorie très hétéroclite, certes, il y en a qui ne sont pas aussi bien lotis que d'autres mais globalement, la médiane s'en sort plus que bien. On n'en parle pas assez de cette France, que moi, j'appelle 'la France lisse' et que d'aucuns appellent la France silencieuse...car elle ne fait pas de bruit, elle ne fait pas grève, elle ne revendique rien.   Je l'appelle la France lisse parce qu'elle n'a aucune aspérité. Leur vie suit une courbe rectiligne où tout se passe comme prévu, suivant un plan tacite qui se met en place dans la vingtaine d'années lorsque le couple se rencontre lors d'un anniversaire où du mariage d'un ami commun. On s'installe d'abord en location dans un appart. Ce n'est pas le Grand Amour, c'est juste l'amour comme il se doit, l'amour comme il faut. Puis vient le moment de devenir propriétaire. A peine installé dans la maison (une superbe contemporaine dans une cité pavillonnaire composée de centaines de superbes contemporaines), l'on conçoit un enfant et avant qu'il naisse, l'on se marie en grande pompe. Ensuite, on emménage, on ameuble (ikea), on s'occupe de ses extérieurs. On mange bio mais pas que, on invite des amis...on part en vacances. Ce qu'on ne fait pas ? on ne lit pas, on ne va pas au cinéma (sauf pour les gros gros succès), on ne trompe pas son conjoint, on ne se dispute jamais (parce qu'on ne parle que de choses superficielles). Surtout, on reste dans la norme, on ne se fait pas remarquer. De la sorte, tout se passe bien. 

    Et accessoirement, on critique le gouvernement. Je dis accessoirement parce que les gens de la classe moyenne discutent très peu des sujets de fond, des sujets qui ne concernent pas leur petit quotidien. C'est assez sidérant d'ailleurs que ce désintérêt totalement assumé pour la vie de la cité. On critique le gouvernement donc un peu, pour la forme, parce que ça fait bien, ça montre qu'on n'est pas dupe. On critique François Hollande. Alors que comme sous Sarkozy, la vie lisse continue...les allocs et les crédits d'impôts se créditent, des déductions diverses se déduisent, les services publics du bourg rendent toujours service. La vie banale et sans heurts de la classe moyenne s'écoule. 

    Je ne critique pas ! C'est une catégorie méritante et docile et qui se lève tôt. Je crois que j'en fais un peu partie d'ailleurs. Un peu, juste un peu.. juste un peu parce que j'ai l'impression qu'il s'est passé des choses dans ma vie qui font que je me suis un peu trop éloigné de la norme. Je ne suis pas sûr d'être éligible au label 'certifié classe moyenne' derrière lequel je ne cours pas vraiment. 

    Et si cette certification existait, il est certain qu'avoir un blog où l'on donne son avis et où l'on parle littérature serait éliminatoire -)

    llt, 14052013

  • conversation avec Gambetti # été 2012

    Enfin, si j'ai bien compris, le gouvernement de gauche aide les riches à se payer une voiture électrique ou hybride grâce au malus que les pauvres payent en achetant des voitures polluantes ? C'est à peu près ça le truc non ? (puisqu'on le sait, une voiture électrique vaut dans les 30.000€, aide gouvernementale inclue et que donc pas à portée des pauvres).

    A France Inter, l'autre matin, on était plutôt plutôt enthousiaste et l'on se permettait même de dire que si Le Figaro jugeait que ce plan "tombait à plat", c'était avant tout parce que le Figaro était un journal d'opposition...Alors, je ne doute pas que cette aide va aider les journalistes de Radio France a remplacer leur voiture....pour le reste, tout cela me désespère. Hollande n'a rien fait en 3 mois, tout est repoussé aux calendres grecques...on créé des commissions à la pelle, on met en place des chantiers etc...et personne ne dit rien. La France dort ! Comme s'il n'y avait pas de problème de dette, de délocalisation...ah, pardon, j'oubliais notre omniprésent ministre de l'enfoncement productif..cela lui n'a pas peur, on voit bien qu'il se démène -)))

    On est cerné ! Tout le pouvoir est aux mains du parti socialiste (exécutif, législatif, villes, collectivités locales), les journalistes disent amen à tout (en dehors du Figaro, bien seul), et on n'entend plus ceux qui sous Sarkozy parlaient d'Etat UMP (Bayrou, Kahn) alors que la mainmise actuelle du PS mériterait quand même un minimum de résistance. 

    Sinon, j'ai un peu honte de moi. J'ai remarqué en effet que depuis que la gauche est au pouvoir, je suis content quand il y a des mauvaises nouvelles genre des plans sociaux, alors que justement je ne voulais pas avoir cette attitude qu'avait la gauche quand elle était dans l'opposition. Ça doit être humain, je ne sais pas.

    C'est en substance ce que je disais hier soir à Gambetti. 

     

  • plaidoyer pro-Sarkozy.

    Vous voulez savoir ce que je pense du résultat de cette présidentielle ? et bien, je vais vous le dire. Je suis un peu déçu évidemment mais pas catastrophé. On avait vu venir, les sondages ne s’étaient pas trompés, l’alternance s’imposait après dix ans de gouvernement et dix sept ans de présidence de droite. Hollande me semble être un type raisonnable et il se rangera sans problème derrière Angela Merkel et le marché. C’est une question de quelques mois. La France va devoir supporter d’autres plans de rigueur, et peut-être même qu’ils passeront mieux s’ils sont décidés par un pouvoir socialiste (ça passe toujours mieux dans ce sens là...genre on ne parle pas beaucoup des jets privés utilisés par Hollande pour monter à Paris le soir de l’élection...le ps se défend en affirmant que c’est le parti qui a payé...ok mais je ne pense pas que ce soit l’état qui a payé la soirée au Fouquet’s -et puis les coûts ne sont pas comparables-...mais bon, personne ne parlera pas de tout ça, les gentils ont gagné, les méchants ont perdu et puis c’est tout).
    Ensuite, Hollande veut relancer la croissance en Europe...et d’une, qu’il commence déjà par essayer de la relancer en France et deux, moi je ne veux pas de croissance. La croissance, ça oblige à bosser plus,  ça pollue, ça fait augmenter le prix du pétrole et ça ne profite qu’aux riches. Et comment Europe-Ecologie, partenaire du parti socialiste peut accepter de travailler avec un président qui prône plus de croissance ?
    Mais bon, toutes les belles idées de gauche vont s’envoler en fumée dès qu’elles seront confrontées à la réalité. C’est pour ça que je ne suis pas inquiet. Le quinquenat Jospin n’était pas si mal (35 heures, privatisations)...pareillement pour les années Mitrand post-1983.
    Quant à l’autre là, le nain, le nabot, Pétain, vous voyez de qui je parle et bien mon avis est que l’histoire travaille pour lui...je ne comprendrais jamais comment on a pu tant gloser sur la marque d’une paire de lunettes...(au fait, il y a quelques années j’avais les mêmes). Je ne comprendrais jamais comment on a mis la censure à toute les sauces alors que jamais un président s’en ait tant pris dans la gueule..Sarkozy a fait des erreurs ( et puis je ne partage pas toutes ses idées sur l’immigration et mariage homo par exemple) mais en fait, elles répugnent moins que cet acharnement sur son physique et ses intentions dont il a été la victime pendant 5 ans...(et après ça, il arrive à faire 48% au second tour, chapeau).
    Mais bon, heureusement Angela est là. Elle tient l’Europe à bout de bras. C’est quelqu’un comme elle qu’on aurait besoin en France...mais faut pas rêver car contrairement à ce que dit Sarkozy, les français sont rarement lucides.

    llt, 10:30