Depuis 15 jours, je suis réveillé par de la musique alors que j’avais l’habitude de l’être par des voix et d’une façon ou d’une autre, je suis persuadé que cette perturbation matinale change quelque chose à mes journées. Et puis, le midi aussi j’avais mes petites habitudes sur France Culture..je ne parle même pas des soirs et de mes nuits où lors de mes heures d’insomnie, je réécoute des émissions. Parfois, cela frise la folie. En ce moment par exemple, je réécoute tous les soirs un documentaire de France culture consacré à l’haptonomie, une médecine parallèle que je mets dans le même sac que l'ostéopathie ou l’homéopathie. Mais qu’importe, ce n’est pas tant le sujet qui m’intéresse. Ce documentaire réalisé par Franck Thoraval a été diffusé dans le cadre de l’émission sur les docks le 13 mai 2014, et j’ai du le réécouter 50 fois depuis...pourquoi, parce que son rythme me berce, les voix me transportent, je me sens en l’écoutant comme dans un cocon, c’est une parenthèse apaisante dans un monde qui va trop vite. Une émission chasse l’autre...il y a quelques mois, je réécoutais jusqu'à saturation un document sur le pic de Bugarach, cette fameuse montagne qui devait servir de refuge pour les illuminés craignant la fin du monde en 2012. A chaque fois, plus que le sujet, c'est l'atmosphère que je recherche.
Il n’y a que France Inter ou France Culture qui osent ou se permettent ce genre d’émissions. Des voix, une atmosphère, un rythme lent...et une programmation musicale recherchée . Il est impératif de tout faire pour permettre que ces radios puissent continuer avec cette exigence et cette singularité.
Maintenant, je sais les contraintes budgétaires et je suis assez favorable à une mutualisation de l’information. Mais ce qui doit guider les dirigeants, c’est l’amour de la radio, et je ne sais pas pourquoi mais j’ai un doute concernant Mathieu Gallet, qui m’apparaît plus comme un gestionnaire et un communicant que comme un auditeur des émissions nocturnes de France Culture. A ce propos, je ne voudrais pas tenter le diable (mais bon, ce blog est tout petit) mais puisque l'Etat n'a plus les moyens, pourquoi ne pas permettre à un investisseur privé, amoureux de Radio France de rentrer dans le capital de la société avec un cahier des charges bien précis fixé par le csa ? Cette proposition ne viendra en tout cas pas du ministère de la culture dirigé par Fleur Pellerin dont la langue de bois et le discours creux me donnent des coliques (oui, au sens propre, je vous assure).
Loïc LT