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recensement des cabines # 6 Guénin

Aujourd'hui, c'est Guénin qui s'y colle. Située au nord de Baud de l'autre côté de la mythique route nationale 24, cette route à 2X2 voies gratuite (grâce Anne de Bretagne dit la légende) et que j'évoquais dans l'inventaire consacré à Languidic, sépare, selon moi, les bourgs littoraux des bourgs de l'intérieur des terres, c'est à dire l'Argoat, c'est à dire aussi le début de la fin puisque plus on s'engage vers l'intérieur de la Bretagne, plus on se demande où on va. L' exode rural et la désindustrialisation ont fait fuir les populations vers le sud de la Bretagne ou vers d'autres horizons. Mais j'aime beaucoup ces endroits reculés où les gens doivent faire avec les moyens du bord ce qui fait qu'on n'est pas à l'abri de quelques belles surprises.

Mais Guénin est encore trop près de Vannes et de Languidic pour qu'on puisse se permettre de déclarer ce bourg sinistré. D'ailleurs, le bled est ceinturé de cités pavillonnaires (qui ne m'intéressent pas). 

Dès qu'on arrive devant l'église, on ne peut pas la louper, elle est là, terne, discrète et sans cachet, comme se doit être toute cabine. Elle est à ranger dans la catégorie hors service (ça me fait penser qu'il faudrait que je fasse un récap sous forme de tableau des cabines en fonction ou pas, cela pourrait peut-être intéresser des touristes en recherche de villégiature et ne possédant pas de téléphone cellulaire itinéris). 

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Sous un autre angle

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De l'autre côté de la rue, on aura une pensée pour ce guéninois qui a du se coltiner la première guerre mondiale (et être mutilé) puis sans doute résistant pendant la seconde, se faire fusiller en 1944. 

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Guénin possède quand même un certain charme (mais il ne faudrait pas que je le dise à chaque fois, on va finir par croire que j'aime la Bretagne) avec toutes ces maisons en pierre et ses fresques murales un peu défraîchies.

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Une enseigne a retenu mon attention. J'ai cru d'abord qu'il s'agissait d'un restaurant mais il se trouve qu'une dame sortant de la boulangerie d'à côté (dont je reparle plus bas)  s'y dirige et je lui demande courtoisement quel est ce commerce. Gentiment, elle me répond que c'était un magasin de fringues, qu'il est fermé depuis 6 ans et puis elle m'explique aussi pourquoi les trois moineaux. Je vous épargne les explications. Je ne sais pas comment font les guéninois pour s'habiller maintenant mais on ne doute pas que ce magasin devait vendre de très belles blouses ainsi que des jupons affriolants. 

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Sinon, Guénin est un bourg comme un autre, avec son bar, sa boulangerie, sa crèmerie, sa quincaillerie, sa cabine téléphonique donc, sa mairie, ses maisons à vendre depuis 1963, sa salle polyvalente...

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Il y a eu un moment dans les années 60 ou 70 ou pour moderniser leur habitat, les habitants en même temps qu'ils achetaient de beaux meubles en formica, faisaient enduire leur maison de pierre d'un revêtement en béton ou que sais-je. Aujourd'hui, retour en arrière, certains s'amusent à enlever cet enduit inutile pour redonner aux murs leur cachet d'antan. Il en est de même dans les champs : la mode est au retour des talus alors qu'on les avait quasiment tous détruits dans les années 50 (remembrement). 

Voici le genre de baraque hideuse avec son enduit immonde. 

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Les grands boulevards (sans âme qui vive) :

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S'il ne doit rester qu'un commerce dans ce genre de bourg (en dehors du ou des bars), c'est la boulangerie et celle de Guénin tenue par Sylvie et Alain Thomassette (aucune réponse sur google concernant ces deux commerçants) dispose d'une belle vitrine qui détonne à côté de celle du bar le Rallye qui ne doit se remplir qu'à la sortie de la messe du dimanche (on notera la présence d'un phormium en face du bar tout comme à côté de la cabine, la mode est au phormium dans ce petit village fantôme, faut dire que le phormium est une vivace résistante et persistante). 

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Une vieille photo trouvée sur le site de la commune nous apprend que jadis le Rallye faisait aussi restaurant (fermé depuis pas longtemps sans doute pour que la photo soit toujours sur le site). On pouvait donc il y a quelques années s'acheter des paletots neufs, se sustenter et téléphoner sur zone  :

 

guénin,morbihan,bretagne,cabine téléphonique,quincaillerie

Loïc LT 

Commentaires

  • Au sujet de la Grèce, un lien intéressant, je trouve...

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2015/03/12/grece-vs-eurozone-histoire-secrete-dun-bras-de-fer-1/
    Bon WE

  • J'ai bien ri encore, merci !
    Finalement, il y a une cabine à Conteville, sur l'axe principal, à côté de l'épicerie, derrière un abribus en béton, non loin d'une fontaine hors d'usage, un endroit où je porte rarement mon regard, mais ces jours-ci, je me suis montrée un peu plus curieuse, et voilà, je l'ai dénichée...Je l'approcherai davantage ce week-end afin de t'envoyer quelques clichés et te faire un état des lieux.
    En feuilletant 1ère gorgée de bière de Delerm ce matin pour en lire un extrait devant une classe , voilà que je tombe sur le plaisir minuscule que présentait encore en 1997 le fait de "téléphoner d'une cabine téléphonique"... A relire. Bye

  • Ah j'ai hâte de voir ça et de lire ton petit commentaire ! Ce sera une note 'inventaire des cabines' hors-série puisque made in Normandie. Chouette !

  • Tiens et j'avais oublié que Philippe Delerm évoquait le plaisir de la cabine dans son fameux bouquin...Je suis obligé de retranscrire cet extrait ici !

  • "Tué aux allemands" quelle drôle de formulation ? Et quel destin, connaître deux guerres, c'est pas de chance :-(

  • Oui, j'ai été surpris aussi. Je me demande même si ce n'est pas une erreur, Google ne donnant aucune réponse probante à la requête 'tué aux allemands'.

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