Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Colin sabre et tam-tam - Page 26

  • CR283 : la nuit d'Alice à la Pointe - Patrice Poulet

    compte rendu de lecture,agon-coutainville,normandie,roman,roman du terroir,polar,littérature,livreLa plus juste des vengeances est toujours un excès. Pierre-Claude Nivelle de la chaussée*

    Ça fait quelques mois que je n'avais pas fait un petit compte rendu de lecture (ce qui est quand même à la base la raison d'être de ce blog, sa vache à lait, comme on dit en économie d'entreprise) mais il se trouve que j'ai coincé sur un roman américain, l'un des nôtres de Willa Cather ( pourtant couronné du fameux prix Pulitzer en 1923) alors à l'occasion de ce court séjour à Hauteville-sur-Mer, je me suis laissé tenter par un roman du terroir dont l'action se passe près de Hauteville-sur-Mer, dans la station balnéaire mythique (pour mon couple en tout cas) de Agon-Coutainville, ville qui se situe un peu plus au nord du Cotentin et qui se finit au bout d'une pointe célèbre qu'on devine de Hauteville lorsque, cela arrive rarement, l'horizon est dégagé.

    compte rendu de lecture,agon-coutainville,normandie,roman,roman du terroir,polar,littérature,livre

    On ne peut pas demander à un roman du terroir d'être plus royaliste que le roi. Ceci dit, le roman du terroir dispose d'un cahier des charges et celui-ci ne le remplit que partiellement. De toute façon, je ne suis pas un grand adepte de cette littérature et donc je ne suis pas forcément objectif. Côté positif, il y a l'histoire qui à défaut d'être originale est bien goupillée, cohérente et la psychologie des personnages est bien rendue. Il y a quelques personnalités qui frisent le cliché mais j'ai vu pire dans ce genre de roman et j'excuse beaucoup de choses lorsqu'on évoque Coutainville. L'histoire en bref : une jeune fille qui s'appelle Alice se fait violer sur la pointe d'Agon par son beau-père, pris d'une pulsion incontrôlable et  ensuite Alice, souillée, meurtrie, sombre dans la folie et  décide de se venger sur lui et toute sa famille.

    Ce que m'a agacé, c'est que l'auteur ait changé le nom de Coutainville, qui devient Claireville. Pour quelle raison alors qu'il s'agit d'un roman et qu'évidemment aucun coutainvillais ne peut se sentir visé ? Peur de donner une mauvaise image de la ville ? Pourquoi pas sauf qu'un bandeau rouge  imprimé sur la couverture indique 'suspense à Agon-Coutainville', et c'est d'ailleurs ce qui a attiré mon regard lorsque j'errais dans les rayons de la librairie (enfin librairie...avec presse, vente d'articles de plages et tout...) de Coutainville. Sur ce point, je serais curieux d'avoir l'explication de l'auteur...d'autant qu'il ne change pas le nom de Coutances ou de Muneville. Pour le reste, je n'aime pas le titre, trop ampoulé, trop narratif, pour un roman de ce genre, nul besoin de faire du chichi, 'la vengeance d'Alice' eut suffi. Petit détail :  le correcteur confond ballade et balade, moi aussi jusqu'il y a quelques mois mais si je devais faire éditer un roman, je ne laisserais rien passer. Sur ce blog, il y a des erreurs, j'en conviens mais ce n'est pas un roman.

    Mais je ne vais pas plus accabler l'auteur. Le suspens est au rendez-vous, le roman se boit comme du lait ribot (dans lequel pataugent des patates qui restaient au fond du frigo  et des crêpes qui restaient aussi). Coutainville tient une place à part dans ma vie et les amoureux de cette bourgade sont mes amis. 

    * citation au début du livre

    lecture : juillet 2015, 220 pages, livre papier. éditeur inconnu (américain apparemment). note : 3/5. 

    Loïc LT, 28.07.2015

  • séjour à Hauteville-sur-Mer # 1 soleil couchant et cabines de plages

    Avant de se rendre dans l'Otago Central, nous passons quelques jours à Hauteville-sur-Mer dans l'ouest du Cotentin où nous profitons d'un temps hideux. Mais nous gardons le moral, la Normandie sans la pluie, c'est pas vraiment la Normandie. 

    Mais hier soir, alors que j'étais en train de lire un roman du terroir sur la plage abandonnée (seuls quelques boulistes éméchés m'importunaient un peu au loin), un moment j'ai levé la tête et le spectacle qui s'est offert à moi était saisissant. Heureusement, j'avais eu la bonne idée d'emporter avec moi mon appareil numérique Sony Cyber-shot à visée électronique directe (sans oculaire) sur afficheur LCD et objectif fixe. J'ai réglé la luminosité juste comme il fallait. Préalablement, j'avais lâchement abandonné le Poulet sur le sable.

    HAUTEVILLE250715 (1).JPG

    Ensuite, cliché à l'instant T, on peut rater une photo pour quelques secondes d’atermoiements.

    HAUTEVILLE250715 (20).JPG

    Alors que le même jour en matinée, j'effectuais un footing (départ Blanville-sur-mer, ensuite passage à Saint-Malo-de-la-Lande, Tourville-sur-Sienne, Agon, Coutainville et retour à Blainville par la mer par les dunes, soit 22 kilomètres qui m'ont coûté une contraction au genou gauche qui me contraint à arrêter de courir après deux lièvres à la fois quelques jours), ma partenaire est allée faire un tour vers le nord pour voir ces fameuses cabines de pêcheurs que la mer va avaler dans quelques années. Regardez comme le ciel était bleu. C'était notre premier jour de vacances et sans doute le dernier jour de relatif beau temps (18° maxi quand même) mais la Normandie est agréable à visiter même par mauvais temps et qu'est ce que ça coûte d'enfiler un chandail marin et une polaire pour se protéger du froid ?

    GOUVILLE250715 (1).JPG

    Le bonheur est en Normandie. Lola lève les bras au ciel. Je suis persuadé qu'elle rêverait de dormir dans une de ces cabines.

    GOUVILLE250715 (6).JPG

    L’aînée ne sait plus où donner de la la tête. 

    GOUVILLE250715 (4).JPG

    Le bonheur est d'être avec les gens qu'on aime. Au moment où j'écris (27/07/15, 15:03), il tombe des trombes mais je préfère l'authenticité normande à la chaleur étouffante et au bling bling sudiste. 

    Loïc LT, 27.07.2015

  • recensement des cabines # 19 Cheux (Calvados)

    Comme c'est l'été, délocalisons-nous un peu. Ce reportage date du 02 mai 2015 et a été effectué à Cheux dans le Calvados, bourg dans lequel nous étions conviés à une cousinade entre amis. A un moment de la journée, quand a commencé la séquence 'jeux autour de la table", je me suis éclipsé muni de mon appareil photo afin de chercher la cabine, trouver son nom, même si la forme de son corps ne veut rien dire pour moi et puis visiter un peu le bourg. 

    On situe déjà sur la carte. 

    cheuxmappy.jpg

    C'était un jour de pluie et légèrement alcoolisé, je m'en allais dans le bourg les poings dans mes poches crevées. Je n'ai pas mis longtemps à trouver ladite cabine :

    020515 (91).JPG

    020515 (94).JPG

    L'édicule est situé dans l'angle d'un carrefour et ne devrait pas remporter  le prix de la plus belle cabine recensée (qui sera attribué selon mon bon vouloir, mais plutôt après que toutes les cabines auront été démantibulées). Dans ce concours, je prévois plusieurs catégories : la plus belle, la plus moche, la plus insolite, la plus dégueulasse, la plus improbable, la plus mal placée, la plus moderne etc...Il y aura de quoi s'amuser. Il y aura un prix du jury également. Au loin, on devine une boulangerie...ah oui, il y a quelques commerces dans ce coin regroupés dans un bâtiment moderne noir. 

    020515 (95).JPG

    Les photos sont sombres parce que le temps était gris déjà et puis je n'ai pas pris la peine de régler la luminosité de l'appareil. Et puis, qui irait se casser le cul pour Cheux, un bourg de 1277 créanciers de la Grèce (600€ par personne je le rappelle ce qui fait au total pour les celtiens (nom des habitants) 766.000€ ? Mais arrêtons d'accabler les grecs et revenons à nos moutons. 

    J'ai fait un petit tour du bourg. Les maisons se ressemblent un peu toutes et sont faites de la même pierre claire, sans doute une carrière locale et dans les régions à terre calcaire, la roche est toujours un peu comme ça. Je stipule cela hasardeusement parce qu'il faut bien dire quelque chose quand il n'y a rien à dire. 

    L'unique bar-tabac-presse du bourg (le Surf) est à vendre et n'a dû sa fermeture qu'à la mauvaise gestion de ses derniers tenanciers m'a affirmé un riverain qui bricolait maladroitement dans son garage juste à côté. En général, les bars-tabac ne ferment pas. 

    020515 (90).JPG

    Sous un autre angle, cela donne un aperçu de la rue principale. 

    020515 (89).JPG

    La poste ne ressemble à rien mais dans un bourg de 1200 habitants, elle a le mérite d'exister.

    020515 (88).JPG

    Comme à Camors, il faut bien connaître les horaires pour ne pas se déplacer pour rien (même si on peut poster des lettres à toute heure...pour l'instant car il parait que bientôt les grosses boîtes aux lettres seront fermées à partir d'une certaine heure). 

    020515 (100).JPG

    Une maison type de Cheux. Cheux l'aime assez. 

    020515 (96).JPG

    Il y a la possibilité de quitter Cheux, Caen est à quelques kilomètres (d'où la quasi-absence de commerces), on peut aller se noyerS dans le bocage (alors qu'on est en plein dans la plaine de Caen ?), les orgueilleuses quant à elles se rendront à Bretteville et sans St-Manvieux, qu'est-ce qu'on Norrey ?

    020515 (92).JPG

    Je ne sais ce qu'est ce grand bâtiment avec un donjon, il n'y a rien d'indiqué à l'entrée, en tout cas il est imposant et entouré d'un cimetière où dorment en paix des celtiennes et des celtiens. 

    020515 (101).JPG

    Une petite photo encore...rien d'original mais on fait avec ce qu'on a. Après ce n'est pas le tout, mais mes amis m'attendent, avec un peu de chance les jeux seront finis et les gens seront assis et se souviendront des temps anciens, car comme souvent dans les cousinades, certains ne se sont pas vus depuis la tentative d'assassinat contre le général Salan en 1962, dans laquelle François Mitterrand fut un peu mouillé...comme moi au retour de cette sortie impromptue. 

    020515 (87).JPG

    reportage réalisé le 02.05.2015. météo : pluie. Lieux : Cheux (14210). Maire de Cheux : Michel Lafont. photos prises par moi-même et libres de droit.

    Loïc LT 

  • Sé Sé Sé Séglien

    Je ne sais pas comment vous occuper chers amis. Les travaux des champs me prennent tout mon temps. Alors, en attendant, je vous transmets quelques informations locales tirées de Ouest-France (17/07/2017). Ça peut servir.

    seglien.jpg

    Petit Google Map pour situer :

    seglien2.jpg

    Peut-être un jour, Séglien aura l'honneur de recevoir ma visite pour ce fameux recensement de cabines. Le maire m'attendra devant la mairie, il y aura une petite réception et je m'en irai dans le bourg et m'en irai les poings dans mes poches crevées et mon unique culotte aura un large trou. Ce sera un bon soir d'août et je sentirai les gouttes de rosée à mon front, comme un vin de vigueur. 

    Loïc LT 

  • le chapeau (ou la pastèque) et le candélabre

    A cours d'inspiration en ces vacances ensoleillées, je poste 2 photos comme ça, l'une ou un chapeau (Fédora ?) d'un ami est posé sur une table à côté d'un candélabre et l'autre où une pastèque est posée sur la même table à côté du même candélabre. 

    C'est un brin insolite ou pas.

    Bel été. 

    150715 (1).JPG

    150715 (21).JPG

  • recensement des cabines # 18 Sainte-Anne-d'Auray

    Sainte-Anne-d'Auray ne se situe qu'à 12 kms de mon lieu de travail et je trouvais dommage de ne pas y faire de recensement par athéisme primaire. Car c'est un bourg qui existe, qui a une vie en dehors de sa basilique et tous les pèlerins qu'elle attire. D'ailleurs, j'ai quelques collègues qui y habitent et qui n'ont que faire de la religion. Mais bon, en dehors de ça, je ne sais pas ce que représente Sainte-Anne-d'Auray pour les gens qui n'habitent pas dans la région. Est-ce un lieu de pèlerinage connu célèbre en dehors des frontières armoricaines ? Je ne sais pas et j'aimerais bien que l'on fasse l'effort d'un petit commentaire pour dire ce qu'il en est. (Peut-être la venue du pape en 1996 rappelle quelque chose à quelqu'un). 

    STEANNEAURAYMAPPY.jpg

    Commençons par le but de la visite (qui au fond, finissons par l'admettre, n'est qu'un prétexte). Le bourg possède deux cabines mitoyennes en état de marche. 

    SAINTEANNEDAURAY070715 (11).JPG

    infos pratiques / leurs numéros  respectifs sont 02 97 57 77 53 et 02 97 57 78 53. Cela fait partie des contraintes que je fixe à mon recensement : donner le numéro des cabines. Ça, c'est fait.Sinon, ces deux publiphones sont situés juste à côté de la maison de Nicolazic, pauvre paysan breton dont la légende stipule (utiliser le verbe stipuler : 2ème contrainte) que Sainte-Anne, la grand-mère de Christ lui serait apparu en 1623 et lui aurait demandé de bâtir une basilique en tel lieu etc. Je ne vais pas vous gaver avec ça, je n'y crois pas un traitre mot. N'empêche que la maison de Nico est forte charmante et visitable. 

     

    SAINTEANNEDAURAY070715 (59).JPG

    Sinon, quand je suis arrivé, j'ai garé ma BX au milieu du bourg si bien que j'étais bien situé pour en faire un petit tour (car bien que ma pause de midi soit longue, il faut compter 1/2 heure pour l'allé-retour ce qui me laissait 1 heure sur place). Ma BX bien garée suite à un créneau magnifiquement effectué, je suis parti en vadrouille. 

    SAINTEANNEDAURAY070715 (60).JPG

    Après avoir fait un petit tour, je remarquai  vite fait qu'une dame commençait à monter la Scala Sancta et qu'elle avait de jolies jambes couvertes d'une jupe légèrement soulevée par le vent. A marche normale, il faut 30 secondes pour grimper au sommet de cet édifice mais la coutume catholique veut que l'on s'arrête un certain temps à chaque marche. Ils sont bizarres ces chrétiens. 

    SAINTEANNEDAURAY070715 (37).JPG

    Après ces émotions, j'ai continué mon périple agnostique et pu constater le nombre de restaurants ayant du cachet qui entourent la basilique. 

    SAINTEANNEDAURAY070715 (4).JPG

    SAINTEANNEDAURAY070715 (61).JPG

    SAINTEANNEDAURAY070715 (26).JPG

    A l'entrée du bourg, juste en face de la basilique (que je vais pas vous montrer juste pour faire mon malin), il y a un restaurant qui demanderait un léger rafraîchissement. Je me souviens de cet endroit puisqu'enfant ayant suivi tout le cursus catho, nous avons retraité trois jours à St-Anne et nous mangions, si je ne m'abuse dans une espèce de cantine à l'arrière du restaurant (2ème photo).

     

    SAINTEANNEDAURAY070715 (34).JPG

    SAINTEANNEDAURAY070715 (36).JPG

    Lorsque je suis revenu sur ces pas, 10 minutes plus tard, je constatai que la dame avait progressé un peu.

    SAINTEANNEDAURAY070715 (41).JPG

    Je tiens à souligner le soin apporté à l’embellissement des lieux. Les parterres sont de toute beauté et sortent souvent des sentiers battus. Et puis, cela change de mes reportages hivernaux (que je n'ai pas tous mis en ligne...mon dieu, quel travail devant moi !)

    SAINTEANNEDAURAY070715 (13).JPG

    SAINTEANNEDAURAY070715 (48).JPG

    SAINTEANNEDAURAY070715 (46).JPG

    J'ai pris la  photo ci-dessous un peu avant de partir. La belle inconnue avait donc fini sa marche spirituelle sur le saint escalier. Je pensais boire un verre avec elle pourtant et je le dis sur un ton badin puisque je sais que mon épouse va lire ces lignes et qu'elle n'accepterait pas que je boive des verres avec des inconnues, aussi folles du Christ soient-elle -)

    SAINTEANNEDAURAY070715 (33).JPG

    Mais reprenons les chemin de Saint-Anne chargé de mon vice, le vice qui a poussé ses racines de souffrance à mon côté, dès l'âge de raison — qui monte au ciel, me bat, me renverse, me traîne.

    Cette quincaillerie (mon autre passion) n'existe plus et le bâtiment semble être devenu un centre médical. Je m'étonne donc que l'on porte un tel soin à entretenir cette enseigne, sans doute un peu par nostalgie de la part du propriétaire...à moins que certains cabinets médicaux avant-gardistes aient décidé de se faire appeler quincaillerie (car pourquoi ne pas donner un autre sens à des mots qui ne servent plus ?)

    SAINTEANNEDAURAY070715 (1).JPG

    A ce propos, en me retournant, je constatai qu'elle avait presque fini sa marche-escargot. Je ne devrais pas me moquer. Toute croyance se respecte et les rites qui vont avec. 

    SAINTEANNEDAURAY070715 (45).JPG

     — Ah ! je suis tellement délaissé que j'offre à n'importe quelle divine image des élans vers la perfection.

    La présence de nombreuses boites à lettres s'explique aisément. Les pèlerins envoient des cartes ringardes et la commune a eu la bonne idée de ne pas les embêter à rechercher une boite à lettres. Le catho marche beaucoup, est souvent âgé et doit quitter ces lieux  l'esprit saint sans être trop fatigué car souvent il a beaucoup de route à faire, même si elles ne les mènent pas forcément à Rome.

    boitepostsaintanne.jpg

    sainte-anne-d'auray, cabine téléphonique, recensement des cabines, arthur rimbaud

    Je donne un coup de main aux agences immobilières. Le restaurant Le Moderne est à vendre (mais le site web existe toujours). Il a belle allure et possédait 2 étoiles. Il a fermé il n'y a pas longtemps puisque la dernière critique sur tripadvisor date de septembre 2014. Les anciens propriétaires n'ont pas dû faire appel aux services de Philippe Etchebest ou bien alors Ils ont été victimes du chantage de Beauchamp. 

    SAINTEANNEDAURAY070715 (28).JPG

    Quand je vois cette grande bâtisse abandonnée (en face de Le Moderne), je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il s'agit de l'ancien petit séminaire dans lequel mon père passa quelques années...à confirmer..

    SAINTEANNEDAURAY070715 (53).JPG

    Mais le temps passe, le patron m'attend et si je ne vais pas à Locminé, je vais quelque part quand même. Ces bornes avaient quand même du chien. 

    SAINTEANNEDAURAY070715 (54).JPG

    reportage réalisé le 07.07.2015 de 12:15 à 13:10. Lieu : Sainte-Anne-d'Auray. Météo : quelconque. Humeur : normale. Loïc LT

  • Grèce # l'appel du 03 juillet 2015. Loïc LT

    J'appelle solennellement nos amis grecs à voter oui à la question qui leur sera posée dimanche lors du référendum organisé par Alexis Tsipras dont la ténacité qui force le respect n'a d'égale que sa naïveté. 'Oui', cela veut dire rester dans la zone Euro et accepter des réformes structurelles de fond mais en cas de victoire du oui , cela ne voudra pas dire que Tsipras devra démissionner (je ne vois pas qui peut le remplacer à part Roberto Rastapopoulos), il faudra juste qu'il retourne officiellement son paletot sans manches et qu'il renie ses promesses de campagne. Car je pense que c'est un bon leader, il a du charisme. Il faut juste qu'il fasse preuve d'humilité et qu'il admette s'être trompé. Il ne sera pas le premier dirigeant européen à ne pas tenir ses promesses même si lui, en sa qualité d'homme d'extrême gauche, il va devoir faire le grand écart. Je lui conseille d'ailleurs de commencer tout de suite à faire des exercices pour ne pas que ça fasse trop mal le jour venu.

    Je note que tous les responsables politiques français de gauche comme de droite appellent à voter oui (je ne m'occupe pas des extrêmes) et je les en félicite. J'estime par ailleurs (et là, je parle encore plus solennellement vautré sur ma chaise longue, mal rasé, chaussé de santiags de Palestine et vêtu d'un vieux short et d'un t-shirt avec Jacques Toubon dessus) que Tsipras n'aurait jamais du organiser ce référendum car on ne demande pas l'avis au peuple sur des sujets trop techniques (confère Maastricht) et si la démocratie représentative existe, ce n'est pas pour rien. Tsipras aussi sympathique soit-il me semble un peu immature et impulsif. 

    liberté, égalité, fraternité, vive la république, vive l'Europe et vive l'espèce de blog !

     

    allocution officielle (soutenue par le Congrès Fédéral)  de Loïc LT, vautré sur sa chaise longue, mal rasé, chaussé de santiags de Palestine et vêtu d'un vieux short et d'un t-shirt avec Jacques Toubon dessus. 

    03.07.2015, 19:25

     

    aléxis tsípras,grèce,euro,référendum,politique,politique internationale

     

  • Persquen : aménagement du bourg en perspective

    Je crois que j'ai bien fait de réaliser mon reportage à Persquen car le bourg semble amené à subir quelques transformations. Et je doute que la sauvegarde de la cabine fasse partie des priorités de l'atelier Ersili et de Florence Devernay ( respectivement paysagiste et architecte) qui vont s'occuper des plans d'aménagement. De toute façon, d'ici 2017, il n'y aura plus aucune cabine dans l'Hexagone. Bon, ça ne va pas se faire tout de suite et d'ici là, sans doute qu'un Français aura gagné Roland Garros et un autre le tour de France, la croissance française sera de 5% etc etc. 

     

    persquenOF020715.jpg

    J'ai dans l'idée de récupérer une cabine pour la mettre dans mon jardin et d'y faire pousser une grimpante pour qu'au final on la devine juste derrière la végétation. A l'intérieur, je ne sais pas ce que je ferais, pourquoi pas y ranger des outils ou autre et j'aimerais bien que ce soit celle de Persquen. Je ne sais pas ce que France Télécom fait des cabines une fois qu'elles sont démontées...pas grand chose de bon sans doute. Donc, ce serait original, ça attirerait le regard et dans 30 ans, ce sera une curiosité et il faudra expliquer aux enfants à quoi ça servait dans le temps. J'en parlais avec mes voisins l'autre jour, l'idée m'est venue d'ailleurs pendant la discussion et le tout a été évoqué sur le ton de l'humour...mais depuis l'idée germe dans ma tête. Bien sûr, je lui apporterais des modifs, m'enfin bon, tout ça est encore flou. Voici une fois encore la dite cabine. 

    140515PERSQ (2).JPG

    Loïc LT, pas bien dans sa tête

  • Cap Farvel - Dominique A (tentative d'explication)

    Je crois que j’associerai longtemps ce printemps 2015 au nouvel album de Dominique A. Quand l’album est sorti, j’ai mis quelques jours avant de le découvrir et puis après, il a ‘tourné en boucle’, si je puis me permettre cette expression désuète lorsqu'on n'écoute plus la musique que sur des formats numériques. Donc, j’ai écouté et réécouté, voyagé, voyagé (car Eleor est comme un carnet de voyages)….le matin au petit dej, ma fille encore à table chantonnait avec moi et puis ma femme l’a aimé très vite aussi...et il y a eu le concert à Rennes, un moment magique, un concert qui débute par le titre Cap Farvel, le plus beau de l’album, mélodieux, sombre, énigmatique. Dominique A stipule souvent dans les médias qu’il ne sait plus après coup ce qu’il a voulu dire dans telle ou telle chanson. Cap Farvel a-t-elle un sens ? Il m’a fallu combien d’écoutes pour découvrir que les amants l’un à l’autre collés se suicident ? ...alors que c’est clair comme l’eau de la baie déserte cernée par les falaises. Le Cap Farvel se situe au sud du Groenland et fait partie de la commune de Nanotarlik, qui est également le titre d’une chanson de Dominique A sur un précédent album.  Il y a des rappels comme ça chez ce chanteur, il essaie de donner un cohérence à son oeuvre et en même temps chaque titre pris indépendamment est une énigme. Cap Farvel en est une belle. Je vais tenter brièvement de la résoudre aidé de mon cerveau cartésien, baigné dans mon quotidien linéaire.

    Je voulais avant tout faire part de ma surprise, voire même d’un certain agacement quant à ce mélange des temps au début de la chanson. Ont-il vu seulement que la brume s’était levée/Alors qu’ils allaient tout deux l’un à l’autre collés...sonne mieux quand même que ce que Dominique A a écrit ? Non, il a fallu que l’auteur nous perturbe au démarrage. On passera là-dessus. Ce dérapage grammatical (assumé sans doute) est largement compensé par l’orchestration avec au départ la grosse caisse seule et puis la guitare qui se glisse subrepticement...ensuite, ce sont guitare, basse, cordes et un rythme binaire bien calé. Un bijou de pop.

    Revenons au sens. Deux amants vont le long des falaises, ils pensent que la fin du monde est arrivée car il n’ont pas vu que la brume s’est levée, ils n’ont pas vu les lumières au loin, que la Terre ne s’est pas arrêtée, non, ils ont rêvé et ils sont restés enfoncés dans leur rêve apocalyptique, ils sont restés cramponnés à ce rêve alors l’un à l’autre accrochés et d’un même rocher, un jour ils ont plongé. Par contre, je ne comprends pas pourquoi l’histoire a usé le soleil...leur histoire à eux qui a brisé tout espoir de vie ?

     

    Loïc LT, recenseur de cabines qui tente de comprendre des textes bizarres.

     

    Ont-ils vu seulement

    Que la brume se lève

    Alors qu'ils vont tous deux

    L'un à l'autre collés

    L'un à l'autre accrochés

    Comme on s'accroche aux rêves

    Dont on sait en dormant qu'il va nous échapper

     

    La longe baie déserte

    Cernée par les falaises

    S'offre à eux quelques points lumineux, isolés

    Briller dans le lointain

    Ils vont se diriger

    Les amants cramponnés aux choses qui se taisent

    Aux choses qui ne disent rien le long du Cap Farvel

    Qui ne murmurent pas que les temps ont changé

    Ni les lumières au loin

    Ni la brume levée

    Ne diront que l'histoire a usé le soleil

    Ont-ils vu seulement que la brume se lève

    Ont-ils vu que la terre ne s'est pas arrêtée

    L'un à l'autre accrochés

     

    Enfoncés dans le rêve

    Ou d'un même rocher

    Un jour ils ont plongé

     

    Et si jamais Neptune, Eole ou bien Gaïa

    Viennent à glisser deux mots

    De ce qui s'est perdu

    L'un à l'autre collés

    Ils n'écouteront pas

    Cramponnés pour toujours

    Aux choses qui sont tues

    Aux choses qui ne disent rien le long du Cap Farvel

    Qui ne murmurent pas que les temps ont changé

    Ni les lumières au loin

    Ni la brume levée

    Ne diront que l'histoire a usé le soleil

    Ont-ils vu seulement que la brume se lève

    Ont-ils vu que la terre ne s'est pas arrêtée

    L'un à l'autre accrochés

    Enfoncés dans le rêve

    Ou d'un même rocher 

    Un jour ils ont plongé

     

  • une autre vie dans le manoir de Trémelin

    J'ai plusieurs circuits pour faire mes footings, ils ont tous un nom, je connais leur distance exacte, oui, je suis très maniaque avec ça. Sur un des circuits (le circuit du manoir dont je vais parler), je surprends un renard 2 fois sur 3 toujours au  même endroit, et il y a une maison perdue au milieu d'un champ dans laquelle viennent parfois des anglais et je crois qu'elle n'a pas l'électricité. Je vois très rarement les anglais parce que déjà il y viennent très peu souvent et quand il sont là et qu'ils sont dehors, il me font un petit coucou et semblent même un peu surpris qu'un être humain s'aventure jusqu'ici. Parfois j'ai l'impression qu'ils voudraient que je m'arrête pour discuter. Je ne sais pas trop. 

    Ensuite, en ce qui concerne ce fameux circuit du manoir (qui fait 12 km), il est composé d'un peu de chemin (20%) et le reste de route. C'est un circuit que j'affectionne particulièrement parce que je passe à côté de plein de coins sympas et bucoliques , je traverse la rivière Le Tarun (affluent de l'Evel elle-même affluent du Blavet, fleuve qui se jette dans l'Atlantique). 

    Et il y a surtout ce manoir qui se dresse fièrement dans le village de Trémelin. Nous sommes encore sur la commune de Camors, c'est le Tarun qui fait frontière. Tapez manoir de Trémelin sur google, vous n'aurez aucune réponse (sauf trois jours après cette note). C'est un manoir assez banal avec une architecture assez classique avec ces tourelles et ces multiples conduits de cheminées. Je lui trouve une certaine classe austère. 

    22062015MANOIRTREMELIN (1).JPG

    Avant quand je passais devant, il m'évoquait la fête mystérieuse dans laquelle se retrouve par hasard le Grand Meaulnes. Forcément, je fantasme, je ne connais rien des propriétaires, je sais juste que des gens vivent dans son enceinte, peut-être pas dans le manoir lui-même mais dans des petits gîtes aménagés autour. 

    22062015MANOIRTREMELIN (14).JPG

    22062015MANOIRTREMELIN (12).JPG

    Je me suis rendu ce soir dans le village où j'ai pris ces photos mais je n'ai vu personne qui aurait pu me renseigner. Pourtant, le village est composé de quelques belles maisons en pierre et j'entendais TF1 et des bruits de vaisselles. Ces voisins doivent savoir certaines choses mais je n'ai pas osé déranger.

    J'avoue avoir une préférence pour la façade sud du monument que le côté nord où se situe l'entrée que je trouve un peu trop chargé, un brin baroque même.

    22062015MANOIRTREMELIN (6).JPG

    façade sud

    22062015MANOIRTREMELIN (5).JPG

    22062015MANOIRTREMELIN (2).JPG

    Depuis quelques mois, ce n'est plus au Grand Meaulnes que je pense quand je passe devant mais à une chanson de Dominique A, une autre vie, présente sur son dernier album. C'est une chanson énigmatique car le chanteur fait des références à des livres que je n'ai pas lus (dont la fin de l'homme rouge de Svetlana Alexievitch -que je viens de télécharger d'ailleurs). Mais en attendant de le lire...

    On discutait dans les cuisines

    La radio grésillait

    Pleine des voix d'ailleurs qu'on captait

    On discutait dans les cuisines

    La radio grésillait

    Pleine des voix d'ailleurs qu'on captait

    Sirène clandestine

    A l'aube certains sans rien dire

    Passaient dans la chambre à côté

    Et on les entendait gémir

    En regardant les trams passer

     

    On irait pas au Paradis

    Juste jusqu'au bout de la nuit

    Le temps d'entrouvrir l'entre-vie

    Sur une autre vie

    Sur une autre vie

     

    Dans la rue le jour, s'ignorer

    Pas même un signe de la tête

    Se retrouver le soir tombé

    Et fermer les fenêtres

    Pour enfin parler comme on rêve

    Alcool et café pour tenir

    Avec la radio qui soupire

     

    Comme un chant d'ailleurs célèbre

     

    On irait pas au Paradis

    Juste jusqu'au bout de la nuit

    Le temps d'entrouvrir l'entre-vie

    Sur une autre vie

    Sur une autre vie

     

    On ne se voit plus dans les cuisines

    On ne se cache plus pour parler

    On entend toutes les voix du monde sur les ondes

    Sans plus les traquer

    Et on n'est pas au Paradis

    N'avoir plus peur n'a pas suffit

    Désormais nous dormons la nuit

    Dans cette autre vie

     

    Pourquoi faudrait-il ???

    Dont on ne sort pas grandi

    Comme ceux qui occupaient nos nuits

    Dans une autre vie

     

    Loïc LT, futur recenseur de manoirs, refuges de résistants.