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politique internationale

  • Obama, la couleur de l'espoir

    Lorsque Barack Obama a été élu président des Etats-Unis d’Amérique en 2008, tout le monde était content. Même Sarkozy, fraîchement élu président des français le soutenait (mais par opportunisme sans doute) . Dans un pays comme les USA où la ségrégation raciale est une réalité assumée (plus dans certains états que d’autres) , l’élection d’un président noir était un symbole fort.

    N’empêche que la couleur de peau ne fait pas une politique. Obama avait sans doute un programme comme tout candidat doit avoir (couverture santé pour tous les américains et retrait des troupes américaines de l’Irak par exemple).

    Ensuite, l’argent étant le nerf de la guerre, Obama est mal tombé puisque quelques mois après son élection, l’économie américaine a été ébranlée par le scandale Lehman Brothers. A partir de là, par effet domino, l’économie américaine s’est déclarée en crise ainsi que la plupart des pays du monde. Mais, à la différence de la France, l’économie américaine peut se relever aussi vite qu’elle a chuté. C’est ce qui s’est passé sous les deux mandats Obama qui ont vu se succéder des périodes de 'crise' et des périodes de croissance. Mais, il faut savoir une chose : le pouvoir fédéral n’a aucune emprise sur l’économie. La Banque Fédérale qui définit la politique monétaire a plus de pouvoir que la Maison Blanche. Donc, ne jugeons pas Obama sur son bilan économique.

    Par contre, sur le plan social, ce n’est pas faute de bonne volonté mais son projet de couverture santé qu’il portait à bout de bras a quand même été sérieusement raboté par le Congrès qui est aux mains des républicains, car n’oublions pas que l’administration Obama est en cohabitation avec le Congrès. Ça ne simplifie pas les choses.

    Pour le reste, sur le plan international, je trouve son bilan mitigé voire très mauvais. J’ai le sentiment que contrairement à ses prédécesseurs, il se fout pas mal du conflit israélo-palestinien. D’aucuns diront que ce n’est pas plus mal et que ça permet aux israéliens de moins compter sur les USA, leur éternel allié. Mais ça n’a rien changé dans le conflit puisqu’on sait que des colonies se construisent toujours sur des territoires palestiniens, sans compter la recrudescence des violences qu’on a vue ces derniers temps. Par ailleurs, j’ai trouvé que le retrait des troupes d’Irak a été un peu brutal et on a vu ce que ça a donné par la suite. A mon avis, il aurait fallu laisser sur place un contingent de 20.000 soldats, pour au moins contrôler les dépôts de munitions et la frontière avec la Syrie.

    Mais plus généralement, j’ai eu le sentiment qu’Obama ne s’intéressait pas à la politique extérieure des Etats-Unis. Il a fait de beaux discours, certes, s’est ému maintes fois de tel ou tel attentat mais concrètement, il a surtout fait de la représentation  et laissé Poutine faire à peu près ce qu’il voulait. Les deux hommes se sont fâchés, diplomatiquement parlant en tout cas mais se fâcher ne suffit pas.

    Après, le rabibochage avec le Cuba me semble anecdotique.

    Obama n’a pas été à la hauteur des espoirs que le monde portait en lui. Comme de fait, c’est un président américain comme les autres, c’est à dire condescendant et conscient de la toute puissance de l’Amérique. Physiquement même, il est comme les autres. Je me fous qu’il soit blanc ou noir mais dans sa façon de descendre de l’avion, de marcher, et sans vouloir faire dans la caricature, à y regarder de près, je trouve qu’il ressemble à l’américain type avec une mâchoire, une dentition et un menton plus proéminents que la moyenne des gens semblant signifier que l’Amérique, quel que soit son président aura toujours les crocs les plus gros.

    En conclusion, Obama n’a rien fait de mal mais n’a rien fait de bien non plus. On ne l'a jamais entendu s'exprimer sur la peine de mort. Il a subi les événements et le fait de renvoyer l’US Navy  et l’Air Force en Irak a été pour lui un vrai crève-cœur. Il n’a pas non plus fermé Guantanamo alors que le petit citoyen que je suis pense que fermer une prison et dispatcher ses détenus dans d’autres prisons ne me semble pas si compliqué.

    Donc, ma théorie de comptoir est qu’Obama a dès le départ considéré qu’étant le premier président noir, tout lui serait pardonné et qu’on ne ferait pas trop cas de son action. D’ailleurs, il a reçu le prix Nobel de la paix avant même d’avoir pris la moindre mesure. Au fond de lui, tout était gagné d’avance, d’ailleurs, il s’est fait facilement réélire et il va laisser une Amérique identique à ce qu’elle était en 2008...avec peut-être comme successeur un républicain mi-clown mi-raciste.

    Loïc LT

  • Poutine ou l'ambivalence d'un type

    Je n’ai pas la prétention d’être un éditorialiste politique mais étant le taulier de ce blog, je me donne le droit d’écrire sur des sujets que je maîtrise à peine. Ce soir, je voulais évoquer la figure de Vladimir Poutine, que je ne vais pas appeler familièrement Vladimir comme le font trop souvent des journalistes quand ils veulent nommer certains dictateurs ( ce qui a été rappelé et condamné par l’un de mes contacts fb).

    Poutine est au pouvoir en Russie depuis 15 ans, la parenthèse Medvedev ne changeant rien. 15 ans au pouvoir dans une soi disante démocratie, ça fait déjà beaucoup. Vous me direz que Mitterrand a bien gouverné 14 ans. Certes mais Poutine ne va pas s’arrêter à 15 ans car si mes calculs sont bons et s’il respecte la constitution (qu’il a modifiée à sa guise), il a la possibilité de rester président de la fédération de Russie jusque 2024. Donc 24 ans de pouvoir. Seules les dictatures permettent ça. Pendant ce temps, les américains auront vu passer 5 ou 6 présidents

    Vladimir Poutine porte un costume beige pâle de démocrate mais il ne l'est pas. Comme je l’ai déjà dit, il a changé la constitution pour rester au pouvoir et puis il a éliminé des opposants avec une grande intelligence d’ailleurs puisqu'ensuite il a fait semblant de dire que tout serait fait pour retrouver les coupables (qui courent toujours évidemment). Des opposants ou des oligarques (qui lui faisaient de l'ombre ou menaçaient de se lancer en politique) croupissent dans les prisons suite à des simulacres de procès. Poutine est un dictateur point barre. Par contre, je suis prêt à croire qu’une grosse majorité des russes le soutient.

    C’est toute l’ambivalence du personnage. Poutine est un homme qu’on déteste, ne serait-ce que pour le sang qu’il a sur les mains mais en même temps qui fascine.

    Il fascine parce qu’il dispose d’une intelligence politique hors du commun que ce soit au sein de la Russie mais également (et surtout) sur la scène internationale. Regardez comment il a annexé la Crimée sans que personne ou si peu ne lève le petit doigt, voyez comment il entretient le flou dans lequel se trouve l’est de l’Ukraine. Et puis, alors que la situation était quand même assez bloquée dans la lutte contre daech, un avion de ligne russe est détruit par les terroristes et Poutine intervient. La donne change. Calme et impassible mais chaussé de gros sabots, il fait part de ses intentions de soutenir Damas et puis accessoirement de frapper daech. Les autres, chaussés de petits souliers s’offusquent courtoisement de ce discours ambiguë mais ne sont pas mécontents du renfort soviétique. En plus d’avoir le nez fin, Poutine est un grand diplomate. Regardez avec quels égards et quelle courtoisie il reçoit les grands de ce monde  dans son palais du Kremlin doté de grandes salles ayant gardé les meubles du temps de Brejnev. Toujours posé, légèrement souriant, dans un tête à tête, il semble toujours maîtrisé les débats qui cependant restent toujours assez froids à l'image de l'austérité des lieux.

    Physiquement déjà, Poutine en impose. Tout le monde a en tête les photos publiées où on le voit chasser torse nu, monter à cheval ou mettre à terre un adversaire lors d’un combat de judo. Alors à défaut de lui dire merde en face, il arrive qu’on le boude, qu’on punisse la Russie mais avec le recul, cela semble si dérisoire qu’il s’en sort même à chaque fois renforcé.

    Obama, à côté, on n’a pas grand chose à lui reprocher et pour cause, il ne fait rien, il subit les événements, s’offusque gentiment mais n’aura en fin de compte laissé aucune empreinte dans l’histoire. Sa seule force est d’être le président des États-Unis d’Amérique. Il faudrait que je fasse une note sur Obama (ma théorie étant qu'étant le premier président noir des USA, il a considéré que ça suffisait pour qu'il marque l'histoire). 

    Dans sa panoplie de chef d'état indéboulonnable, Poutine entretient aussi le mystère autour de sa personne. Il est capable de sortir des écrans radar pendant deux mois et  le monde entier commence à s’inquiéter de son état de santé et  alors que les rumeurs les plus folles courent, le revoici qui déboule sur son grand cheval avec un plan international pour défaire un nœud qu’était resté trop longtemps dans l’eau. Et je suis persuadé que contrairement à Hollande, il n’a pas besoin d’une armée de communicants pour mettre en place ses plans grandiloquents.

    N’empêche, il reste un dictateur, il a du sang sur les mains et ses alliés ne sont pas très fréquentables. Leader d’un grand pays dont on ne sait pas trop l’état de l’économie, il ne mène pas le monde dans la bonne direction, bloquant l’ONU grâce à son droit de véto. En plus de nous faire perdre du temps, on ne sait pas trop de quoi il est capable quand il n’est pas content comme récemment quand la Turquie a détruit un avion de chasse russe. Avec Poutine, on s’attend toujours au pire. Heureusement, il n’est pas encore venu. Mais a-t-il les moyens de ses obscures ambitions ?


    Loïc LT

  • Grèce # l'appel du 03 juillet 2015. Loïc LT

    J'appelle solennellement nos amis grecs à voter oui à la question qui leur sera posée dimanche lors du référendum organisé par Alexis Tsipras dont la ténacité qui force le respect n'a d'égale que sa naïveté. 'Oui', cela veut dire rester dans la zone Euro et accepter des réformes structurelles de fond mais en cas de victoire du oui , cela ne voudra pas dire que Tsipras devra démissionner (je ne vois pas qui peut le remplacer à part Roberto Rastapopoulos), il faudra juste qu'il retourne officiellement son paletot sans manches et qu'il renie ses promesses de campagne. Car je pense que c'est un bon leader, il a du charisme. Il faut juste qu'il fasse preuve d'humilité et qu'il admette s'être trompé. Il ne sera pas le premier dirigeant européen à ne pas tenir ses promesses même si lui, en sa qualité d'homme d'extrême gauche, il va devoir faire le grand écart. Je lui conseille d'ailleurs de commencer tout de suite à faire des exercices pour ne pas que ça fasse trop mal le jour venu.

    Je note que tous les responsables politiques français de gauche comme de droite appellent à voter oui (je ne m'occupe pas des extrêmes) et je les en félicite. J'estime par ailleurs (et là, je parle encore plus solennellement vautré sur ma chaise longue, mal rasé, chaussé de santiags de Palestine et vêtu d'un vieux short et d'un t-shirt avec Jacques Toubon dessus) que Tsipras n'aurait jamais du organiser ce référendum car on ne demande pas l'avis au peuple sur des sujets trop techniques (confère Maastricht) et si la démocratie représentative existe, ce n'est pas pour rien. Tsipras aussi sympathique soit-il me semble un peu immature et impulsif. 

    liberté, égalité, fraternité, vive la république, vive l'Europe et vive l'espèce de blog !

     

    allocution officielle (soutenue par le Congrès Fédéral)  de Loïc LT, vautré sur sa chaise longue, mal rasé, chaussé de santiags de Palestine et vêtu d'un vieux short et d'un t-shirt avec Jacques Toubon dessus. 

    03.07.2015, 19:25

     

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  • politique internationale

    Donc, si j'ai bien compris (et de loin au sens propre et au figuré en ce qui concerne les affaires internationales), il faut fermement réagir (encore que, pour l'instant, c'est juste être choqué) si on a la preuve que le pouvoir syrien utilise des armes chimiques...par contre, que des innocents meurent sous les coups de l'artillerie lourde, c'est bon, ça le fait, c'est pas grave, c'est la juste loi de la guerre...Franchement, je ne vois pas la différence, je ne vois pas pourquoi le fait d'utiliser un procédé plus que l'autre change quelque chose.