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musique

  • les flocons de l'été # Etienne Daho


     

    Le nouveau titre de daho est sorti le 1er septembre à 08h00 précise (quand on est fan, on sait ces choses-là, je me comprends) et il préfigure la sortie d'un album en novembre (Blitz). S'en suivra une tournée. J'irai le voir à Rennes, ça fait trop longtemps que je ne l'ai pas vu. Je n'ai pas entendu en live les titres de ces trois derniers albums, ce n'est pas normal quand même !

    Bon, parlons de cette neige estivale. D'abord musicalement parlant, on sait que Daho est un touche-à-tout, qu'il ne se fixe aucun interdit. Dernièrement, il avait sorti un titre très rock (avec un super clip) intitulé 'Paris sens interdit' et aujourd'hui, il nous sort quelque chose de plus électronique, plus aérien, doux comme un flocon. La mélodie est superbe, sur ce point, il n'y a rien à dire. Quelques jours avant le 1er septembre, il avait mis en ligne 10 secondes de la chanson et j'avais adoré direct...par contre, j'étais loin de m'imaginer le texte qui allait suivre. Sur ce point, je suis désolé, ça manque cruellement d'inspiration. Etienne doit le savoir, je ne sais pas, il dit qu'il a écrit le texte très vite, ba je suis désolé mais ça se voit et pour se défausser il répond aux journalistes qu'il ne donnera pas d'explications au texte, que chacun en fera son interprétation. C'est l'argument facile quand on écrit un peu n'importe quoi...encore que là, ce n'est pas n'importe quoi, le texte est tellement simple et basique qu'on le comprend tout de suite : tout ce qui est blanc en été, comme une robe blanche, les étoiles, le soleil voilé, les nuits blanches évoquent pour le chanteur les flocons. La belle affaire. Après, il y a peut-être un message caché et que je me suis levé de ma jambe blanche, alors dans ce cas, je suis le dindon de la farce. Etienne dit que ce titre a des accointances avec "les heures hindoues" et bien, question musique et ambiance, je retrouve beaucoup des "les pluies chaudes de l'été" qui figure sur l'excellent album Eden

    En tout cas, le texte, à la limite, on s'en tamponne le coquillard. Globalement la chanson est belle, apaisante, onirique et je l'écoute en boucle depuis hier. Ce ne sera pas le succès de l'automne (de toute façon, ça fait longtemps que la roi de pop française se fout des hits parades, normal quand on veut faire de la qualité) mais pour les fans, c'est un joli cadeau pour cette rentrée qui s'annonce blanche et lumineuse. 

    Loïc LT

  • explication d'un texte : un nouveau printemps - Etienne Daho

    Écoutons cette chanson dans le silence de la nuit et alors que le printemps n'a que deux jours. C'est un nouveau printemps ! Je le sens bien à tous points de vue (personnel, professionnel, politique, jardin). L'année 2017 est prometteuse. Mais le printemps qu'évoque Etienne Daho est une métaphore. Ce n'est pas dans le genre du chanteur de faire dans la botanique. 


    podcast

     

    Quand la chance les lâche,
    Frangins à la dérive
    Au merveilleux perdant, se débat dans l'eau vive
     
    Si sauvagement rejeté,
    Nager vers l'autre rive
    Parvenir de l'autre côté,
    Et vivre vaille que vive
     
    Apprendre à coups de crosses,
    Et de cheveux tondus
    Vois les plaies qui scintillent,
    Aux torses des vaincus
     
    Mais si la cause est belle,
    Peu importe le but
     
    Dans la fraîcheur exquise,
     
    De ce nouveau Printemps,
    L'embarcation dérive
    Si sauvagement rejetée,
    De l'une, à l'autre rive
    Parvenir de l'autre côté,
    Ailleurs, enfin revivre
     
    Apprendre à coups de crosses,
    Et de cheveux tondus
    Vois les larmes scintillent,
    Aux paupières vaincues
    Mais si la cause est belle,
    Peu importe le but
     
    Cette chanson, 3e piste de l'album les chansons de l'innocence retrouvée me plait avant tout pour sa musique. On dirait que Daho a voulu composer une musique de film. Il y a du Philippe Sarde là-dedans, c'est indéniable. Du Sarde, version pop. La dimension cinématographique de cette musique est une évidence...et doit ouvrir des pistes quant à la compréhension du texte. 
    A première vue, pris au premier degré, je vois des gens, (des frangins par exemple) tenter de traverser une rivière ou un lac.La partie ne semble pas facile, l'embarcation dérive, on prend des coups de crosses. Il semble qu'il soit compliqué de parvenir de l'autre côté pour vivre un nouveau printemps, c'est à dire une nouvelle vie. 
    Je ne peux que penser aux migrants de Lampedusa ou d'ailleurs. D'ailleurs, si je me dis que c'est un texte sur les migrants, tout colle dans le texte. Un texte engagé donc, rare chez Daho. Certains échouent, voyez les plaies qui scintillent aux torses des vaincus, ces vaincus qui pleurent ne ne pas avoir pu rejoindre l'Eldorado. Mais si la cause est belle (fuir la guerre et la misère), peu importe le but...l'Europe, ce n'est pas le paradis mais ce n'est pas la Libye. 
    Je ne vois que ça et d'un côté, je ne suis pas surpris qu'Etienne soit sensible à ce thème lui qui est natif d'Algérie et en même temps, ça ne colle pas avec le titre de l'album. Ce texte est très dur. On tue des hommes qui veulent rejoindre la liberté. 
    Certains auront la chance de connaître ce nouveau printemps (relatif quand on sait comment on parque les migrants en Europe mais au mieux ils sont en sécurité), d'autres auront essayé et réessaieront et les plus malheureux y laisseront leurs vies. Je ne serais pas surpris que Daho ait lu Eldorado de Laurent Gaudé. Certains passages du roman me font penser exactement à des séquences de ce texte. 
     
    Donc, évidemment, avec un texte d'une telle gravité, serait-ce mal venu de dire que la musique et les arrangements sont superbes ? On peut considérer que c'est un hommage à tous ceux qui ont laissé leurs vies et leurs illusions de l'autre côté de la rive. Ils méritent bien une belle chanson. Et Daho, qui s'engage, c'est quand même une nouveauté.
     
    Loïc LT
  • le malentendu - Etienne Daho

    J’ai des périodes où je n’écoute plus Daho et puis d’autres où je n’écoute que lui. Et il se trouve qu’en ce moment, j’écoute et réécoute son dernier album (sorti en 2013 ) : les chansons de l’innocence retrouvée. On est tous d’accord sur une chose : le titre est mal trouvé. Trop long, pas assez accrocheur (déformation de journaliste Ouest-France, euh pardon de “simple correspondant local -) donc le titre est mal trouvé. L’innocence retrouvée aurait suffi (mais parfois le vide suffit...en tout cas il vaut mieux que la torture). La couverture est provocante et surprend venant de Daho, qui s’il s’affirme comme libertin, est toujours assez pudique dans ses albums et les médias. En surface est le seul tube sorti de cet album et comme par hasard c'est la seule chanson pas écrite par Daho (auteur : Dominique A). 

    Les chansons maintenant. Dans cet album, Daho fait du Daho, c’est à dire de l’auto-psychanalyse. Il le fait depuis cinq ou six albums. C’est assumé sans doute, il a ce besoin de se comprendre et de chercher à analyser les rapports conflictuels dans le couple. Car c’est un fait que depuis corps et armes (son meilleur album qui date de 2000), s’il sait écrire le bonheur de narrer la rencontre (titre l’ouverture...sublime), de chanter l’amour fou, l’essentiel de son propos tourne autour de la difficulté de vivre pleinement l’amour au quotidien. Des dizaines de chansons sont consacrées à ce thème. Ce n’est pas un reproche, c’est un constat (au fait, vous avez remarqué, la plupart du temps quand quelqu’un vous dit “c’est pas un reproche, c’est un constat” et bien, en fait, c’est un reproche. Hors-sujet, passons).

    Je vais ce soir m’en tenir à un titre : le malentendu qu’on trouve dans les chansons de l’innocence retrouvée.


                                 

    Ce qu’il y a de bien avec Daho, c’est qu’on n’a pas besoin de se prendre la tête comme avec une chanson de Julien Doré ou de Alain Bashung (c'est pas un reproche, c'est un constat -). Le texte semble simple et il l'est globalement. Tout est dans le titre. Un couple vit une crise car il n'existe que sur un malentendu et le narrateur décide d’en finir en s’adressant à sa campagne ou son compagnon (avec Daho, on ne sait pas trop mais qu’importe ).

    Combien de couples vivent sur un malentendu (voire même pire sur une incompatibilité d’humeur)  et s’en contentent car ils considèrent que  l’apparence sociale et le confort matériel priment sur l'amour ? Je précise que je ne m’identifie pas à ce texte. Dans tous les couples, subviennent des malentendus mais celui évoqué par Etienne dans ce texte (qui n’est pas exempt de tous reproches notamment quant au choix de certains mots qui font hiatus) est un malentendu fondamental.

    Alors, un soir, il décide d’arrêter la comédietraîner sur le port ce soir, je dormirai dehors, jouer la comédie, je n’y arrive plus.

    Quand je dis que des phrases sont mal choisies, je citerais celle-là : c’est dans les mauvais lits que naissent les mensonges. Elle veut tout et rien dire. Faut-il croire que ce ce couple a débuté sur une histoire de cul (les mauvais lits), c’est à dire de façon superficielle et que donc, le tout est parti d’un mensonge, le mensonge d’une osmose sexuelle d’un soir ou alors je me trompe totalement et la phrase ne veut rien dire ?

    Mais Daho est capable du meilleur comme du pire et autant cette strophe est belle, autant elle me questionne (comme quoi en fouillant comme je le disais tout à l'heure, ce texte n’est peut-être pas si simple qu’il en a l’air).

    Je voyais, dans tes yeux

    La présence du bon dieu

    Des vols d’oiseaux sauvages

    Explosés en plein vol

    Il voit dans les yeux de la personne qu’il n’aime pas la présence du bon dieu. S’il avait dit diable, j’aurais compris mais le bon dieu, pour un croyant comme un pour un athée, le bon dieu n’est pas un reproche. Si ce soir, je dis à Prisca que je vois dans ses yeux la présence du bon dieu, elle va d’abord me prendre pour un fou car elle sait que je ne crois pas en dieu et puis ensuite, elle va presque prendre ça comme un compliment.

    Tu veux rien entendre

    Mais notre grande histoire

    N’est qu’un malentendu

    Lui seul veut en finir avec cette comédie, l’autre ne veut rien entendre et veut poursuivre le malentendu. Voilà qui est clair. En même temps, quand tu vis avec Daho, même si c'est sur un malentendu, t'as peut-être envie que ça dure !

    Et cela se termine par 

    Mais notre grande histoire

    Oui, notre grande histoire

    Née d’un malentendu.

     

    Etienne insiste sur le fait qu’il s’agit quand même d’une grande histoire. Grande histoire, ne veut pas dire “belle histoire”. Quand tu vis, genre dix ans avec une même personne, même si c’est parti d’un malentendu, il s’agit quand même d’une grande histoire, parce que déjà elle a duré dans le temps et ensuite parce qu’il y a forcément eu des moments de bonheur et de complicité. Vivre sur un malentendu ne signifie pas que le malentendu remplit tous les instants de la vie.  

    Pour finir, je vais parler de la musique...car elle est plus belle que le texte. C’est de la pop symphonique et en la matière, Daho est le meilleur. La façon dont les cordes montent en puissance donne des frissons et le tout finit par un déchaînement basses-claviers-batteries mélodiquement agressif pour bien symboliser la destruction de ce couple.

    Je ne crois pas que Daho l’ait chantée en tournée ( que je n'ai pas honoré de ma présence) donc, je pense qu’elle mérite qu’on a parle, même sur un modeste blog. J'ai écouté cette chanson toute la journée pour le plaisir de l'entendre, ces cordes, la voix veloutée de Daho etc et puis en pensant à la note que je pourrais en faire. Je ne demande aucun compliment, je ne suis pas au collège,  ni ici (sur ce blog) ni ailleurs. D'ailleurs, ce n'est pas à moi de juger si ce que j'écris mérite un compliment, en tout cas, si c'est le cas, je m'en passe. J'ai 44 ans et je sais mes forces et mes faiblesses. Daho pourrait écrire des centaines de chansons sur ce thème !

    Loïc LT

  • soirée ciné : La La Land - Damien Chazelle (2016)

    la_la_land-262021831-large.jpgCela commence par un embouteillage sur le périphérique de Los Angeles. Ce sont des bagnoles très colorées  des années 50 mais à l’intérieur des gens utilisent des smartphones. Tout est permis dans les comédies musicales ! Et puis, tout à coup, quelqu’un sort de sa voiture et se met à chanter et à danser entraînant avec lui tous les conducteurs dans une folle danse. On monte sur les capots, un orchestre jaillit d’un camion. Ça démarre fort. On devine tout de suite le clin d’oeil à Jacques Demy (lorsque le cirque débarque à Rochefort) mais c’est le seul. La suite reprend les codes de la comédie musicale mais ce sont des références plus américaines (chantons sous la pluie etc…)

    Je résume vite fait l’histoire car elle n’est qu’un prétexte. Une serveuse rêve de devenir actrice et un fan de jazz rêve d’ouvrir son propre club où l’on joue du vrai jazz et non celui trop pop-rock qu’il n’aime pas. Les deux ambitieux se rencontrent et il y a une histoire d’amour. Les scènes de ménage ne sont jamais bien méchantes. On ne vient pas voir une comédie musicale pour se farcir des scènes de ménage.

    Jacques Demy est ma seule référence en matière de comédie musicale et je crois avoir regardé les demoiselles de Rochefort des centaines de fois . Evidemment, Demy, ça date, les temps ont changé et le réalisateur nous a concocté une comédie musicale moderne, tout en gardant les codes du genre. Ceci dit et c’est ma seule réserve, cette comédie musicale manque ce qui doit en être sa raison d’être : plus de séquences chantées et dansées. Dans les films de Demy, j'adore ces danses improvisées et synchronisées lorsque les passants d'une rue ou la clientèle d'un magasin se mettent à danser. Ici, cela se limite à quelques séquences (la plus belle étant l’intro), pour le reste, ce sont les deux acteurs principaux qui s’en chargent (on saluera au passage l'entrainement que ça a dû leur demander) . Quelques chansonnettes poussées, quelques claquettes (notamment, moment magique, la nuit, sur les hauteurs de Los Angeles) et pour le reste, et bien, on croit regarder une comédie classique. C’’est assumé évidemment mais dommage. Par contre, les fans du genre retrouveront tout ce qui fait le charme de ce type de films : des décors très colorées, toujours de la musique de fond avec plus ou moins de puissance et ici, l’accent est mis sur le happy jazz avec quelques élans symphoniques et évidemment l’optimisme ambiant et l'histoire d'amour un peu mièvre. Il peut arriver des malheurs à Sebastian ou Mia mais l’univers dans lequel ils évoluent rend leurs détresses peu crédibles.

    Il me tarde de réécouter la bande originale écrite par Justin Hurwitz, notamment le titre city of stars, promenade romantique douce comme une nuit étoilée.

    On a besoin de ce genre de films. Je savais à l’avance que j’allais aimer, je savais les frissons et je savais aussi que ce serait moins dur à comprendre qu’un poème de Philippe Jaccottet -)


    La La Land, 2016. film américain réalisé par Damien Chazelle. acteurs principaux :Ryan Gosling, Emma Stone. ma note : 4.5/5. film vu au CGR de Lanester le 02 février 2017

    Loïc LT

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  • un bon morceau de viande

    A 17 ans, Rimbaud pensait qu'on pouvait changer le monde par la poésie :

    Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens. Les souffrances sont énormes, mais il faut être fort, être né poète, et je me suis reconnu poète. Ce n'est pas du tout ma faute. C'est faux de dire : Je pense : on devrait dire : On me pense. − Pardon du jeu de mots. −
                                   Je est un autre. Tant pis pour le bois qui se trouve violon, et nargue aux inconscients, qui ergotent sur ce qu'ils ignorent tout à fait !

    Moi, à 20 ans, je pensais que la techno allait changer le monde. Je ne le pense plus, je vous rassure mais j'écoute toujours autant ce qu'on appelle plus communément aujourd'hui de l'électro. Et il se trouve que les compositeurs français font partie des meilleurs du monde et que parmi eux, il y a Rone, un type qui ressemble à un étudiant et en tout cas pas à l'idée qu'on se fait d'un dj. Rone, de son vrai nom Erwan Castex est intelligent et curieux de tout (il vient d'ailleurs de faire un concert à la Philharmonie de Paris). Et hier soir, me laissant guider par le flow de deezer, je suis tombé sur un titre du bonhomme. Ce morceau s'appelle Vood(oo).  J'étais allongé et je me serais mis à danser sur le lit s'il n'y avait pas un risque que je casse une autre latte et alors j'ai voulu faire part de cette découverte à un ami des Côtes du Nord et pour une fois je ne voulais pas dire que c'était une "tuerie". Alors, j'ai cherché ce qu'il y avait comme synonyme à "tuerie" et je n'ai rien trouvé de probant. Le moins pire était "boucherie"....alors l'ami en question m'a répondu (il y a encore des gens qui répondent aux textos dans les 5 minutes...si si), qu'il n'avait pas encore "dégusté ce morceau de viande". Et j'ai été pris d'un fou rire dont j'ai fait part à ma femme quand elle est venue me rejoindre et que j'écoutais toujours Vood(oo) en boucle. 


                           

    Je l'ai écouté en voiture dans la journée et ce soir pendant que je cassais de la vaisselle, Chloé est passée par là et m'a dit que c'était pas mal. Rare qu'il y ait connivence entre elle et moi sur les questions musicales. Je me suis donc dit que ce morceau de viande n'était pas anodin...d'autant que passant dans le coin aussi (je n'ai pas le monopole de la cuisine), Prisca m'a demandé ce que c'était et je lui ai rappelé l'anecdote de la veille. Quand Prisca me demande le nom  d'un titre que j'écoute, c'est qu'elle n'y est pas indifférente, d'autant plus étonnant que ce morceau de viande (de sanglier ou de lièvre, en tout cas, une viande bien dure) est bien underground, limite agressif et en tout cas n'a rien pour plaire à quelqu'un qui est hermétique à l'électro. Ayant fini de casser la vaisselle, je me suis mis à danser comme Saint Guy et, effrayée, elle est partie. 

    Donc Vood(oo) que vous le vouliez ou non possède quelque chose de particulier, il dégage une énergie positive et oui, effectivement Olivier, tu ne le savais pas encore mais il se déguste comme une bonne entrecôte ( quand même pas du gibier, n'exagérons pas). 

    Je signale par ailleurs que Rone a travaillé avec Daho (remix raté de en surface par exemple), que je l'ai vu à Rennes aux Transmusicales où il m'a un peu déçu. Il n'a pas peur de porter des jeans informes, comme ceux qu'on trouve dans les coopératives agricoles à 20 balles pièce (il doit s'approvisionner dans le même magasin que Biolay).

    Ça ne veut pas rien dire. − RÉPONDEZ-MOI : chez M. Deverrière, pour LLT.

              Bonjour de cœur,
                                      Loïc LT

  • tentative d'explication d'un texte : de mes sombres archives (Julien Doré)

    Le titre de mes sombres archives clôt l'album & de Julien Doré de la même manière que Corbeau blanc clôturait Love. Les deux titres sont de la même veine, deux textes très forts, torturés, faussement pessimistes et puis surtout, ce sont des morceaux qui sont écrits dans l'optique de terminer un concert et je mets ma main à couper que de mes sombres archives sera le dernier titre joué par Julien lors de sa prochaine tournée. En plus de textes un peu glauques, ils ont comme points communs d'être très forts musicalement avec une montée en puissance enivrante, comme si Julien voulait remercier ses musiciens. "Lâchez-vous les gars, moi, j'ai fait mon boulot".  

    Mais moi, lorsque j'ai pris connaissance de l'album, j'ai tout de suite été saisi par ce titre...de mes sombres archives. Sans même écouter le morceau, l'expression m'a littéralement scotché. Peu importe de quoi il parle dans le texte. Comment personne avant 2016 n'avait pensé à aligner ces quatre mots : de mes sombres archives ? Il y a des évidences qui mettent des années à sortir de la tête des artistes ou des contribuables lambda.

    De mes sombres archives m'évoque tous les fardeaux , toutes les casseroles qu'on traîne, toutes les erreurs etc. Les sombres archives sont une métaphore de tout ce qu'on voudrait effacer de nos vies. J'aime cette métaphore. Au sens propre, ce qu'on archive, c'est ce dont on n'a plus besoin mais qu'il faut garder. Alors quand elles sont sombres, c'est encore pire, cela veut dire qu'il faut ranger tout ce qu'on voudrait effacer. On ne peut pas les jeter, on doit juste les classer. 

    Deuxième strophe : Pris dans les lignes/De mes sombres archives. Je modifie un peu. Je suis pris dans les lignes de mes sombres archives. Les erreurs de mon passé m'empêchent d'avancer car je suis obligé de suivre une même ligne commencée dès ma naissance. 

    Voici le texte de Julien Doré :

    DSC09401.JPG

    Je n'ai pas la prétention de pouvoir expliquer un texte de Julien Doré mais celui-là est quand même assez clair. Entre parenthèse, il boucle la boucle. Le titre le lac était une ode à la féminité et à la beauté de la nature mais dans le lac évoqué ici, le chanteur évoque la cruauté de l'homme, et les sombres archives dont il est question représentent les méfaits de l'homme dont les ombres du lac se souviennent. Alors, le narrateur parle au cygne et le prévient de ce dont l'homme est capable mais lui rappelle sa force, qui est celle de pouvoir voler. Dès qu'un homme te regarde, envole-toi de tes ailes lascives, de tes ailes passives....

    Le narrateur rappelle l'ambivalence de l'être humain qui se prend parfois pour un ange, parfois pour de l'acide. C'est le combat entre le bien et le mal, c'est en fait tout simplement au premier degré un poème écologique. Certains se foutent de la protection de la nature quand d'autres en font leur cheval de bataille. Mais c'est aussi un texte sur nos propres dissensions. On est tiraillé par des forces contraires et surtout on doit supporter nos sombres archives.

    Ce texte qui me laisse sans voix est en plus servi par une superbe mélodie. Je ne vous parle même pas du morceau précédent (Caresse), j'en aurais pour la nuit. 

    Loïc LT

    De mes sombres archives. 


  • nouvel album - Vincent Delerm répond présent.

    album "à présent". Vincent Delerm. octobre 2016

     

    chanson française,musique,variété française,vincent delermJ’allais intituler cette note en attendant Doré mais je me suis ravisé, ça aurait rabaissé Vincent Delerm. Bien sûr qu’on attend avec impatience la livraison finale du nouvel album de Doré (mais je pense que les quatre titres qu’il a déjà sortis sont les meilleurs) mais le nouvel opus de Vincent Delerm ne mérite pas cette soumission.

    Je n’ai lu aucun papier concernant à présent (genre dans Télérama, Libé ou la Gazette du Centre Morbihan) par peur d’être influencé. J’ai juste lu un gros titre je ne sais plus où sur l’air du temps que Vincent Delerm semble avoir capté et je suis obligé de reprendre cette expression tant elle colle bien à cet album aussi prévisible venant de Delerm que déroutant.

    Prévisible parce que ce chanteur  a, depuis le virage des piqûres d’araignée,  trouvé un filon et creusé un sillon qui peut toucher certains et laisser d’autres de marbre. Je fais partie des premiers. Grand fan du cinéaste Claude Sautet, je ne peux m’empêcher de retrouver dans les chansons de Delerm une façon de raconter son époque avec une sensibilité à fleur de peau qu’on retrouve chez le réalisateur. Et comme on gagne en sagesse avec l’âge (sauf moi), et que Delerm touche d’abord le public de sa génération, chaque nouvel album semble plus abouti et surtout parle encore plus au public en question, c’est à dire aujourd’hui aux jeunes quadras (dont je suis encore -).

    Déroutant, parce que pour enrober ses textes (qui ne sont pas travaillés façon Doré, Delerm préfèrant le style “parlé’, procédé qui peut donner du fil à retordre parfois, je sais de quoi je parle), il s’est entouré d’un orchestre symphonique où se succèdent cordes et cuivres et autres instruments. On notera également que le piano est mis en avant à tel point qu’on en perçoit toute la mécanique.

    Venons-en aux chansons. L’album compte 11 titres dont l’un un été, situé au milieu de l’album est une délicieuse symphonie comme pour reposer l’auditeur et le faire réfléchir sur ce qu’il a déjà écouté et le préparer à la suite.

    L’album parle d’amour, du couple (plus que jamais enclin à la monotonie lorsqu’on dépasse 40 ans - voir titre danser sur la table sur lequel je reviendrai-), du charme féminin (je ne veux pas mourir ce soir en écho à l'actualité), du bonheur présent (à présent), de la promesse de l’avenir (la vie devant soi), la nostalgie de l’enfance (le garçon, magnifique autobiographie)...

    Vincent Delerm maîtrise parfaitement l’art de la variété française et comme il sait que sa voix est un peu plaintive, des chœurs féminins l’accompagnent pour équilibrer le tout afin de donner sur le fond comme sur la forme à cet album une note plus optimiste qu’il n’y paraît.

    Cet album me touche profondément parce qu’il montre que l’homme même filant vers le quart de siècle est plein de failles, de doutes, empreint de nostalgie (et empreint d'emprunts), autant de raisons pour lesquelles il faut profiter du présent...

     

    Nous sommes les yeux, les larmes, en retrouvant trente ans après sur notre enfant les mêmes alarmes pour les choses qui nous alarmaient. Nous sommes la vie ce soir, nous sommes la vie à cet instant et je te suis sur le trottoir et je te regarde à présent...à présent. (titre à présent)

     

    Ma préférée est danser sur la table mais j’y reviendrai ; elle vaut une note à elle toute seule, voire une thèse. 

    Loïc LT 


  • recensement des cabines # 74 - Auray (56)

    Dans la charte du recenseur que je me permets de modifier selon mon bon vouloir, il était stipulé de ne pas s'occuper des villes mais bon, je ne vais pas être convoqué au commissariat de Guéméné-sur-Scorff pour avoir enfreint cette contrainte que je me suis fixé tout seul ? Il faudrait que dans ce pays, les pouvoirs publics arrêtent de vouloir se mêler de tout. 

    Hier soir, je me suis donc rendu à Auray, non pas pour aller à Vannes en courant, (ça j'ai déjà donné) mais pour assister à un mini-concert électro dans la chapelle du Saint-Esprit qui est le plus vieux bâtiment alréen. Cette chapelle sécularisée est aujourd'hui un lieu de culture et en l’occurrence, ce concert clôturait une exposition de Nastasja Duthois. J'ai toujours trouvé que la musique techno et une église allaient bien ensemble ( depuis une séquence de Basic Instinct peut-être) mais le concert en question n'était pas à la hauteur de ce que j'attendais (pas de jeux de lumière sur les grandes fenêtres de l'église démunis de vitraux). Mais j'ai quand même passé un bon moment. On sentait que le public n'était trop amateur d'électro et les gens allaient et venaient découvrant ou redécouvrant les fresques de Nastasja Duthois, comme celle-ci par exemple :

    Natasja Duthois

    Mais je reviendrai sur cette soirée dans quelques secondes, juste après vous avoir parlé de cette cabine, qui s'est offerte à moi telle Pamela Anderson sur le bord d'un lac et son cœur sur mon cœur qui respire et l'horizon qui soupire...). Elle se situe juste à côté de la chapelle, c'est peut-être la dernière d'Auray mais je ne peux pas le garantir. 

    cabine téléphonique, Auray

    Hors service, je ne peux même pas donner son numéro d'appel puisque quelqu'un d'intelligent s'est amusé à changer des chiffres et puis la même personne sans doute, à mettre un numéro de téléphone sur l'appareil...peut-être Nastasja (oui, avec un Jet un S devant le T) Duthois, allez savoir...ces artistes contemporains sont capables de tout -)

    cabine téléphonique, Auray

    Il y a bien un CRS pour surveiller l'édicule mais il est là depuis si longtemps qu'il n'a pas pris racine (difficile dans le bitume) mais il fait désormais corps avec le mur. Parfois, on se demande si les effectifs de police sont utilisés à bon escient, on a ici quand même une preuve flagrante que c'est pire que ce qu'on croyait (sur la première photo, on ne le voit pas, il était parti faire une ronde). 

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    De la cabine, on a une belle vue de la façade sud de  l'édifice. Le policier en faction m'a soufflé que cette chapelle est le dernier vestige de la commanderie d'Auray qui à partir du XIIème siècle s'était donnée comme mission de soulager les riches et les bien-portants. 

    chapelle du Saint-Esprit, Auray

    A l'intérieur, ce n'était pas véritablement la fête. Rémi Pommereuil  jouait (en première partie de Jumo) pourtant une électro assez emballante mais l'ambiance était studieuse et contemplative. 

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    Une chose est sûre, cet endroit est fait pour une vraie soirée électro. 

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    Bien que quelques fêtards ayant bu trop d'eau dansaient, le tout est quand même resté très sage. L'ennemi qui m'accompagnait s'est d'ailleurs barré très vite et je suis resté seul à errer dans cet espace tentant de comprendre le travail de Nastasja Duthois (dont la brochure précise qu'elle invite le visiteur à se perdre dans les interstices, à reconsidérer les attaches qui nous lient, nous soudent ou nous entravent)  et de la raison de construire un nouveau rond-point sur une route droite sans carrefour du côté de Pluneret. 

    Natasja Duthois

    Sur cette toile (technique du dessin au fil), on aperçoit un groupe de gens dont on ne voit que la silhouette. Certains discutent, l'un est allongé, comme mort, d'aucuns tiennent un parapluie, d'autres tendent les bras, l'un semble courir et quelques uns semblent danser. Difficile à interpréter, mais précise encore la brochure, l'artiste nous retrace  ses histoires au plus proche de l'humain, profile la solitude noyée par la foule, tisse des relations et fait naître des filiations. Ce tableau me semble aller dans ce sens. 

    Avant Jumo, Rémi Pommereuil a illustré de son électro acide et envoûtante cette exposition intitulée  sauvage ordinaire

    Jumo a joué ensuite une techno déroutante et imprévisible. 

    Jumo

    Et je suis sorti et j'ai erré dans les rues calmes d'Auray. Derrière moi, la chapelle dominait les lieux. Ma mémoire ne devrait pas sélectionner cette soirée dans mes souvenirs à venir mais une découverte artistique, qu'elle soit musicale ou plastique n'est jamais une perte de temps. 

    Loïc LT

  • Paris sens interdits - Etienne Daho. (lecture personnelle)

    étienne daho, paris sens interditsJ’ai relu plusieurs fois le texte de cette chanson (qui est une reprise d'un titre écrit par un certain Arthur Baker en 1989 et qui n'apparaissait sur aucun album d'Etienne). La version de 1989 n’est pas désagréable mais le lifting opéré par Daho en 2015 est remarquable. Plus que le texte que j’évoquerai succinctement après, il faut s’arrêter sur les arrangements, le clip et tout l’esthétisme qui entoure cette nouvelle version. Il n’y a pas un temps mort, les musiciens s’éclatent autant que Daho et que dire de ce jeu de lumière qui subrepticement met en valeur les contours du visage et du corps du chanteur habillé de noir. Je ne vois pas ce qu’on peut reprocher à ce morceau de pop emballant...d’être trop parfait peut-être. J’espère qu’Etienne le jouera en live en vrai (parce que petit bémol, je doute que le clip ait été enregistré dans les conditions du direct, mais c'est le prix de la perfection).

    Le texte ne prête à aucune confusion et c’est assez amusant qu’Etienne ressorte ce morceau après le succès de en surface où, sous la plume de Dominique A, il feint de regretter ses plus jeunes années, la vie nocturne, les brumes de l'alcool, le paraître...or c’est justement cet univers qui est décrit sans amertume dans Paris sens interdits. Le titre dit tout. D'ailleurs,  en surface bien qu'il soit magnifique est un peu le hiatus (assumé) dans l'album de l'innocence retrouvée !

    Brève étude de quelques bribes du texte Paris sens interdits

    Si tu oublies un jour tes peines, sombres motels, moi languis, entre Bakerstreet et le pont des Soupirs....

    Tous les sites (foireux) qui proposent les lyrics parlent de Pokerstreet mais c’est bien de Bakerstreet qu’il s’agit. Il faut admettre que Etienne le prononce assez mal mais Pokerstreet n’existe pas alors que Bakerstreet est une rue de Londres et le pont des soupirs, qui ne connaît pas ?  Bien, le personnage s’ennuie dans ces endroits trop propres et trop pittoresques et préfère prendre des sens interdits à Paris. S'il n'y avait pas eu la tentation du jeu de mots, le morceau aurait pu tout aussi bien s'appeler Paris sans interdits

    Comme toi lassé, j’espère trouver un monde où me perdre, où de risibles amours éclairent mes zones d’ombre et ces revers, que j’en oublie un jour mes chaînes...d’autres hôtels où s’évanouir, si tu crois au pire en un mot sans mobile...etc etc

    Je peux me tromper (et j'en suis sûr même -)  que les risibles amours font référence au recueil de l’écrivain Milan Kundera dans lequel, si ma mémoire est bonne, il évoque la légèreté et les amours d’un soir. J’aimerais vraiment que le risibles amours de la chanson soit un clin d’oeil à Kundera qui est un écrivain que j’adore.

    Le texte est approximatif et boiteux, les références un peu bancales (un peu comme Paris le Flore et ses lieux communs) mais dans les années 80, on ne faisait pas dans la littérature ! Qu’importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ! Mais le texte est avant tout un faire-valoir. La musique et le clip avant toute chose !

    Pour finir, je rappelle que cette nouvelle version fait partie des deux inédits présents sur le best-of l'homme qui marche sorti fin 2015 (à noter que sur deezer, seul ce titre n'est pas disponible...et j'ai remarqué aussi que contrairement à la version de 1989, Paris sens interdits est désormais au pluriel. Il doit y avoir une histoire de droit d'auteur). 

    Loïc LT (qui aime bien les sens interdits aussi).

  • Daho, l'homme qui chante. BD (Alfred-Chauvel)

    étienne dahoNe trouvant plus le sommeil et attiré par les lueurs matinales, je me suis levé de bonne heure et j'ai enfin lu le livre-bd écrit par Alfred (dessin) et David Chauvel (plume) qui raconte l'histoire de la création du dernier album de Daho (les chansons de l'innocence retrouvée, sorti en 2013). Avant toute chose, je dois avouer que ce n'est pas mon album préféré d'Etienne, en tout cas, je ne le mets pas dans le top 3 (je leur préfère Corps et armes - inégalable ; Eden - sensuel et électronique et l'invitation - qui n'a pas fait beaucoup de bruits mais qui contient quelques pépites).

    Donc, on apprend beaucoup de choses dans ce livre, la rigueur d'Etienne, son obsession de la perfection, ses influences, l'aura qu'il dégage autour de lui, sa sensibilité et son côté libertin. Daho est une personnage complexe qui indiffère beaucoup de gens autant qu'il en fascine d'autres. Je fais partie de ces derniers. J'aime ce chanteur réservé, qui n'aime pas les plateaux télé, j'aime sa musique (et c'est bien l'essentiel), son sex-appeal et son souci du beau (que ce soit sur sa personne, sur ses jaquettes et ses concerts). Je suis allé le voir deux fois en concert à Rennes et n'en déplaisent à certains, c'est une bête de scène. La scène le transforme, c'est en chantant devant son public qu'il est le plus heureux.

    Mais revenons à la BD. Je ne vais pas revenir sur ce qu'elle contient mais juste faire part d'un soupçon d'incohérence que j'ai relevé. C'est mon côté fouille merde (ou plutôt pointilleux). 

     

    Page 20. Jean-Louis Piérot, musicien-compositeur s'exprime :

    étienne daho, jean-louis pierrot

    Donc, je résume: en avril 2011, Etienne appelle Jean-louis  pour lui demander s'il veut travailler avec lui sur son nouvel album. Et Jean-Louis Piérot évoque deux titres sur lesquels ils ont bossé ensemble : le fameux ouverture (sorti en 2000) et l'exquis l'adorer qui figure sur l'album l'invitation sorti en 2007. Or Jean-Louis Piérot poursuit : nous n'avons pas retravaillé depuis l'album 'corps et armes' en 2000. On se croisait parfois depuis cette dernière collaboration, mais sans évoquer le fait de retravailler ensemble un jour. Alors, je ne comprends pas qu'il dise avoir co-écrit l'adorer et en même temps ne pas avoir travaillé avec Etienne depuis 2000..Et je doute qu'il y ait une erreur car Daho a dû lire et relire le livre avant de valider le tout ; il n'aurait pas laissé passer une telle incohérence. La seule possibilité que je vois est que l'adorer a été écrite en 2000 mais n'a été sortie qu'en 2007. Auquel cas je m'amuse juste à enfoncer des portes ouvertes. Mais je ne comprends pas pourquoi il n'aurait pas retenu ce titre en 2000 ou en 2003 sur réévolution

    Etienne, si tu me lis, peux-tu m'éclairer ::) ?

    Alors, encore une petite planche pour vous montrer la qualité du graphisme (à ceci près que je ne trouve pas la silhouette du chanteur très réussie) :

    étienne daho

    Pour en finir avec ED, j'écoute beaucoup en ce moment son dernier titre Paris sens interdits (qu'il avait déjà sorti il y a longtemps sous une autre forme). C'est un morceau résolument pop et puis cerise sur le gâteau, le clip officiel est un chef d'oeuvre d'esthétisme. Tout est bien pensé, le jeu de lumière, le travail sur la voix de Daho etc etc. A voir autant qu'à écouter !

    Loïc LT