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Colin sabre et tam-tam - Page 56

  • l'usage de la kindle

    KT-intro._V167272810_.jpgÇa se passe plutôt bien avec la kindle, je ne peux pas m’en séparer. J’ai téléchargé les oeuvres complètes de tous les auteurs classique pour lesquels j’ai quelque affection (Proust, Flaubert, Zola, Stendhal, Maupassant, Rimbaud, Tolstoï...). Je viens de lire la montagne magique de Thomas Mann sur ce support, et si n’étaient les trop nombreuses coquilles et fautes d’orthographe, cela fut très concluant. En parallèle parfois, pour changer, je lisais le livre en papier mais je n’y arrivais pas. C’était insupportable !
    C’est agréable de pouvoir lire allongé sur le divan sans avoir à tenir les pages...et puis lorsque je veux faire une pause poésie, 3 clics et hop cela est. Glissée dans une  poche, ma kindle me suit partout. Si on ajoute la possibilité d’aller sur wikipedia ou même internet (bien que pas pratique), cela fait de la kindle un compagnon indispensable alliant sobriété (que noir et blanc) et discrétion.
    Cela dit, deux inconvénients de taille : le prix des nouveautés...à peine moins chères que les livres papier et un catalogue encore limité. Et puis, j’ai lu que ça avait du mal à prendre en France, alors que va-t-il se passer si Amazon et ses concurrents jettent l’éponge ? C’est sûr, on disposera de tous les classiques sur sa liseuse mais sans les nouveautés, ce sera quand même assez vite frustrant.

    llt

  • les bambous de la joie # 2

    Au bout de quelques années de culture, je commence à être récompensé de ma patience et de mes efforts aussi, même si j'ai l'impression de ne pas faire d'efforts lorsque je m'occupe de mes bambous. Il y a quelques jours, je vous montrais un chaume du vivax aurocaulis. Allez, encore une petite photo de ce bambou avec deux chaumes qui ne se ressemblent pas :

    22052012J (6).JPG

    C'est vraiment la première année que j'ai de si gros chaumes. Mais c'est le vivax huangwenzhu (en pot) qui bat le record du plus gros diamètre. . Deux monstres sont sortis de terre il y a plus d'un mois :

    13052012J (19).JPG

    Sur l'île aux bambous aussi, il se passe des choses. Je rappelle pour ceux qui ne suivent pas que ce que j'appelle  l'île est composée de 3 bissetii et de 3 nigras. Combat de coqs en perspective entre le bambou le plus vigoureux (bissetii) et le plus beau (nigra). Vue d'ensemble :

    19052012J (22).JPG

    Les bissetti sont partis fous :

    19052012J (13).JPG

    Et les turions des nigras  s'ils sont moins nombreux sont plus gros, ils sont même très gros pour des nigras, je n'en reviens pas, plus de 2cms de diamètre  :

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    Et pour finir, un petit montage...sans bambous..

    montage0512.jpg

  • CR230 : la montagne magique - Thomas Mann

    9782253057529.jpgAu début du XXème siècle, le contribuable allemand Hans Castorp, ingénieur de 23ans, fils et orphelin de bonne famille rend visite à son cousin Joachim Ziemssen qui se soigne d’une tuberculose au sanatorium Berghof qui se situe dans les Alpes suisses sur la commune de Davos (connue aujourd’hui pour être un lieu de rencontre pour les communistes du monde entier). A la base, il ne doit y rester que 3 semaines, ce qui est déjà pas mal pour une visite de courtoisie, mais à l’aise dans cet endroit où il n’y a rien d’autre à faire que de s’allonger sur des chaises longues et de refaire le monde entre camarades de la haute société, il trouve le prétexte d’une température corporelle légèrement excédentaire (37°4...tu parles) pour prolonger le séjour avec l’assentiment du docteur Hofrat Behrens, médecin en chef du Berghof (épaulé par l’excellent docteur Krokovski qui oblige tous les “malades” (entre guillemets car les ¾ des pensionnaires du Berghof sont des malades imaginaires, Hans Castorp le premier) à venir écouter ses conférences psychanalytiques.
    Pendant ce long séjour qui dure quelques années, il ne se passe pas grand chose dans la vie de Hans Castorp si ce ne sont de longues discussions de haute tenue qu’il entretient avec différents protagonistes dont le plus marquant est l’inénarrable Ludovico Settembrini, italien de nationalité, humaniste et apôtre de la Raison et du Progrès. Par ailleurs, l’ami Hans tombe amoureux d’une Clawdia Chauchat (l’histoire d’amour du roman, on va dire...mais très platonique quand même).
    La vie du Berghof suit son cours avec son rythme,  ses codes et ses fantaisies, des pensionnaires partent, d’autres arrivent, il arrive même que certains décèdent..Joachim, militaire de profession  décide de partir, contre l’avis du Berhens...Hans Castorp, reste, fidèle parmi les fidèles, trainant toujours cette température de 37.4, voire au-dessus, waouh ! il ne conçoit plus de retourner en plaine
    “il vivrait là-bas dans le monde du pays plat, au milieu d’hommes qui n’avaient aucune idée de la manière dont il fallait vivre, qui ne savaient rien du thermomètre, de l’art de s’empaqueter, du sac de fourrure, des trois promenades quotidiennes, de...il était difficile de dire, il était difficile d’énumérer tout ce dont ils ne savaient rien en bas.”
    ...c’est vrai que je n’ai pas parlé du cérémonial de la couverture...ou comment, allongé sur sa chaise longue  s’empaqueter intégralement en utilisant qu’une seule main.
    Ce faisant, 1914 étant, l’Europe est en proie à quelque agitation. Si ce n’est Settembrini, nos hypocondriaques réunis ne semblent pas s’en inquiéter. Mais finalement Hans Castorp, que sept années de discussions et de méditations auront grandi, se sent enfin concerné par l'état du monde,  s’en va et lui pour qui les dernières années ne furent que rêveries et repos finit sur un champ de bataille et l’auteur de laisser au lecteur  le choix de son destin.

    Et moi, de vous dire que j’ai adoré ce livre mi-roman mi-essai, qui aborde en 800 pageset sans prise de tête à peu près tous les grands thèmes de notre époque (4ème de couv) non sans une certaine dose d’humour et de dérision.
    La montagne magique porte bien son nom.

    lecture : du 18.04.2012 au 15.05.2012
    kindle, 818 pages
    année de parution : 1924
    traduction : Maurice Betz
    note : 4.5/5

  • les bambous de la joie

    Tous les soirs en rentrant du boulot, le premier réflexe est de faire un petit tour de jardin pour voir un peu ce qui a pu sortir, éclore, se colorer ou bien hélas être abimé dans la journée (grrhh les chats). Ce printemps 2012 est plutôt frais mais par contre très humide, tout le contraire de l'année dernière. Pour les bambous, je préférais l'année dernière car il est facile de compenser l'absence d'eau, pas l'absence de soleil. Malgré tout,  je suis un bambouphile comblé. et ne me lasse pas d'admirer le phyllostachys vivax aureocaulis dont quelques gros chaumes bien jaunes avec des stries vertes sont sortis de terre :

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    Plan large où l'on voit deux de ces monstres se dresser. Ils vont bientôt dépasser tous les anciens chaumes :

    jardin,bambou,bambous,phyllostachys vivax aureocaulis,shiroshima,phyllostachys aureosulcata spectabilis

    Et gros plan sur les jaunes chaumes de spectabilis, un bambou en pot :

    15052012J+%2822%29.JPG

    et enfin sur la pelouse où des turions de shiroshima apparaissent ici ou là. C'est quelque peu effrayant !

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  • plaidoyer pro-Sarkozy.

    Vous voulez savoir ce que je pense du résultat de cette présidentielle ? et bien, je vais vous le dire. Je suis un peu déçu évidemment mais pas catastrophé. On avait vu venir, les sondages ne s’étaient pas trompés, l’alternance s’imposait après dix ans de gouvernement et dix sept ans de présidence de droite. Hollande me semble être un type raisonnable et il se rangera sans problème derrière Angela Merkel et le marché. C’est une question de quelques mois. La France va devoir supporter d’autres plans de rigueur, et peut-être même qu’ils passeront mieux s’ils sont décidés par un pouvoir socialiste (ça passe toujours mieux dans ce sens là...genre on ne parle pas beaucoup des jets privés utilisés par Hollande pour monter à Paris le soir de l’élection...le ps se défend en affirmant que c’est le parti qui a payé...ok mais je ne pense pas que ce soit l’état qui a payé la soirée au Fouquet’s -et puis les coûts ne sont pas comparables-...mais bon, personne ne parlera pas de tout ça, les gentils ont gagné, les méchants ont perdu et puis c’est tout).
    Ensuite, Hollande veut relancer la croissance en Europe...et d’une, qu’il commence déjà par essayer de la relancer en France et deux, moi je ne veux pas de croissance. La croissance, ça oblige à bosser plus,  ça pollue, ça fait augmenter le prix du pétrole et ça ne profite qu’aux riches. Et comment Europe-Ecologie, partenaire du parti socialiste peut accepter de travailler avec un président qui prône plus de croissance ?
    Mais bon, toutes les belles idées de gauche vont s’envoler en fumée dès qu’elles seront confrontées à la réalité. C’est pour ça que je ne suis pas inquiet. Le quinquenat Jospin n’était pas si mal (35 heures, privatisations)...pareillement pour les années Mitrand post-1983.
    Quant à l’autre là, le nain, le nabot, Pétain, vous voyez de qui je parle et bien mon avis est que l’histoire travaille pour lui...je ne comprendrais jamais comment on a pu tant gloser sur la marque d’une paire de lunettes...(au fait, il y a quelques années j’avais les mêmes). Je ne comprendrais jamais comment on a mis la censure à toute les sauces alors que jamais un président s’en ait tant pris dans la gueule..Sarkozy a fait des erreurs ( et puis je ne partage pas toutes ses idées sur l’immigration et mariage homo par exemple) mais en fait, elles répugnent moins que cet acharnement sur son physique et ses intentions dont il a été la victime pendant 5 ans...(et après ça, il arrive à faire 48% au second tour, chapeau).
    Mais bon, heureusement Angela est là. Elle tient l’Europe à bout de bras. C’est quelqu’un comme elle qu’on aurait besoin en France...mais faut pas rêver car contrairement à ce que dit Sarkozy, les français sont rarement lucides.

    llt, 10:30

  • la mouche

    Tout à l’heure j’étais  en train de lire, tranquillement installé dans le divan de la mezzanine. Le chat roupillait à mes côtés. C’était une soirée tranquille comme il en existe que dans l’ouest de l’Europe. La montagne magique se laissait gentiment gravir, l’ordinateur ronflait et sur le tancarville, des tricots, des paletots et des cardigans séchaient. Il advint qu’une mouche, une grosse mouche se mit à vrombir dans tous les sens en faisant parfois des pauses à l’intérieur de l’abat-jour allumé. C’était insupportable et cela réveilla le chat. Je me saisis d’une des mes pantoufles et tentai de l’assassiner lors de ses courtes escales sous le plafond. Le chat, oreilles dressés suivait les opérations et décida de s’y mêler. Un moment, la mouche trouva refuge à l’intérieur de l’abat-jour où il m’était impossible d’accéder. Le chat y fourra son museau, y risqua une patte mais c’était vain, la garce s’était bien cachée. “Laisse tomber, Mimi, dis-je au chat, si quelqu’un ici peut avoir cette mouche, c’est pas toi, tu n’as pas de chaussons et tu ne peux pas atteindre les hautes sphères de cette pièce et en plus, toi, tu es particulièrement bête comme chat”. Et puis, alors que la mouche n’avait plus donné signe de vie depuis quelques minutes et que, résigné,  je m’étais réinstallé dans le divan, voici qu’elle ressortit de l’abat-jour pour à nouveau tournoyer dans tous les sens. Mimi plus énervé que jamais courrait dans tous les sens à l’affût du diptère. C’était un spectacle assez amusant et en même temps un combat perdu d’avance. Il était impossible que le chat puisse tuer la mouche...agile et réactive, elle se jouait du félin sans avoir à ruser, volait, reprenait son souffle en se posant en hauteur.
    Quelques minutes plus tard, alors que je ne suivais plus la traque, je vis le chat finir d’engloutir la mouche.

    llt (23:00)

  • un détour par la vie (histoire d'un achat)

    un détour par la vie.JPG

    Ce titre m’a tout de suite interpellé. Prisca aussi d’ailleurs. Elle était là près de moi et j’étais en train de surfer sur ce qu’on appelle communément l’internet. Concrètement, je fouinais dans la bibliographie d’Henri Thomas, mon nouveau chouchou ( et tu vas voir que dans quelques mois, je vais en dégainer un autre et je sais même déjà qui c’est : Henri Calet, encore un Henri, tiens).
    Un détour par la vie : je m’imagine la chose : un poète , un vrai, un solitaire, reclus, il vit en marge, loin de tous, loin du monde. Et puis l’amour frappe à sa porte mais pour le conquérir, il doit sauter dans le grand bain de la vie, juste provisoirement peut-être, il doit faire un détour par la vie. Mais je n’ai pas réussi à trouver de résumé. Il n’y a pas sur la toile l’ombre du début d’un commentaire ou du critique de ce livre. Juste à deux ou trois endroits, les trois lignes de la 4ème de couv : “J’étais poursuivi par ce qui bouge, s’envole, tourne et change tout en restant fidèle malgré soi à la vie qui passe. J’ai fait pour te trouver un détour par la vie.”
    (entre parenthèses, bizarre cet usage du soi. J’aurais écrit moi, non ? pour une fois, quand je pose des questions sur ce blog, j'aimerais bien que quelqu'on réponde, je suis énervé ce soir, je crois que chacun comprend pourquoi)
    Sans plus de détails et rien que pour le titre, donc, j’ai procédé à l’achat dudit livre publié dans la fameuse collection blanche de Gallimard. Quelques jours plus tard, un type vêtu d’une tenue bleu foncé est sorti d’une automobile de couleur jaune et a glissé l’objet dans une boite métallique verte posée sur un trépied à l’entrée de la propriété. C’est du concret ce que je raconte là, c’est la vie de tous les jours et le type en question exerce la profession de facteur au sein du groupe la poste qui est une société anonyme depuis 2010. Sur ce, j’ai fait un détour par la boite aux lettres (c’est ainsi qu’on appelle la boite métallique servant à entreposer le courrier) afin de prendre possession dudit livre qui était emballé dans une sorte d’enveloppe avec du papier bulle à l’intérieur.
    Depuis, un détour par la vie est des nôtres. En attendant d'être consommé, Il est posé sur un meuble ikea expedit. Il attend son tour. Il attend que je redescende de la montagne magique. Espérons que le détour par la vie ne soit pas la morne plaine.
    Petite anecdote concernant HT (que je tiens de Luc Autret, un type qui bosse dans un obscur service de référencement des livres), il parait que François Mitrand aimait beaucoup Henri Thomas et qu’il l’avait même convié à l’Elysée. Le poète est arrivé mal fagoté (je rappelle qu’Henri Thomas ne savait pas s’habiller) et je ne sais pas ce qui s’est passé après.

    llt


  • plaidoyer écologique

    Les programmes politiques de droite comme de gauche ont un point commun : ils promettent toujours plus...plus de pouvoir d’achat, plus de croissance, plus de redistribution...tout est ramené à des questions financières. Le bonheur des gens ne dépendrait que de leur niveau de richesse. Même les petits partis qui soit disant sont là pour faire rêver n’y coupent pas...l’argent, l’argent, l’argent...et si ce n’est pas l’argent, c’est la position sociale, le rapport de force. A l’extrême gauche, par exemple, on cogne sur les riches, on pense qu’il en faut moins...mais là aussi, ce sont des considérations purement matérialistes. Argent, lutte des classes, on n’en finit pas, toujours la même rengaine.
    Il y a une petite exception : ce sont les écologistes. Les écologistes en  défendant prioritairement la protection de la nature et le développement durable sont les seuls à ne pas mettre la croissance et les considérations financières au dessus de tout. Ce sont les seuls. Officiellement, ils ne parlent pas vraiment de décroissance mais je sais que certains l’évoquent... tout comme la semaine de 32 heures. Je l’ai déjà dit sur ce blog : moi je suis carrément pour les 32 heures. Puisque nous ne parviendrons pas à réindustrialiser la France, et bien, faisons de notre doux pays, un havre de paix et d’amour. Culture et loisirs comme fers de lance du progrès social.
    Ceci dit, je ne suis pas écolo et ce pour trois raisons principales :
    . je ne crois pas au réchauffement climatique
    . je suis pour le nucléaire.
    . je suis pour l’agriculture intensive
    Ces trois points étant essentiels, voter écolo est impossible pour moi. Mais je respecte le vote écolo, et l’envie même car voter écolo c’est voter pour une autre valeur que la consommation, ce en quoi le vote écolo est un vote résolument poétique. Dommage que les dirigeants du parti europe écologie soient  des politiciens de gauche calculateurs et carriéristes qui ne font rêver personne (quand on voit comment ils ont réussi à négocier des dizaines de circonscriptions avant que les français ne votent...).
    Pour l’anecdote, pour cette élection, j’ai procédé par conviction et élimination. Impossible pour moi de voter pour les extrêmes, il reste donc trois candidats crédibles. Hollande est sympa et responsable mais je n'ai pas compris comment il voulait faire pour réduire la dette. Bayrou avait le meilleur programme mais je n’aime pas le bonhomme. Et je me souviens avoir entendu le président sortant (dont j'apprécie, dans cette campagne,  le côté seul contre tous) parler de belle du seigneur d’Albert Cohen...c’était pas du cinéma, ça lui venait vraiment des tripes..et donc parfois il y a de petits détails comme ça qui font la différence (surtout quand ce détail est d'ordre littéraire..). 

    llt

  • Henri Thomas, un certain poète #2

    Avril

    Je songe, je perds
    mon peu de raison,
    je vois le désert
    au fond des maisons,

    Le printemps revient,
    qu’est-ce que j’attends ?
    on ne cueille rien
    aux vignes du temps,

    — rien, mais sous l’azur
    dorment mes images,
    frissons de l’impur,
    noirceur des feuillages,

    — rayons hésitants,
    nuages des jours,
    que me veut le temps ?
    j’ai d’autres séjours.

    (signe de vie, Gallimard)

    J'ai eu du mal à trouver un nom pour ce petit hommage en poèmes à ce grand poète que fut Henri Thomas. Un certain poète m'est venu comme ça entre deux portes et je trouve que ça définit bien sa poésie et son existence. Mais évidemment, l'expression étant trop évidente, elle a déjà été employée par une certaine Florence Chapiro.

    J'ai reçu hier par la poste ses poésies parues chez Gallimard. Elles rassemblent les recueils travaux d'aveugle, signe de vie, le monde absent, nul désordre et sous le lien du temps. Un poème, c'est à prendre ou à laisser. Si le premier vers ne me parle pas, je n'insiste pas. Je recherche sens et musique.

    — rayons hésitants,
    nuages des jours,
    que me veut le temps ?
    j’ai d’autres séjours.


  • Manu Larrouy - je sèche

    Entendu cette nuit sur France Inter (chez Serge Levaillant).

    GROS COUP DE COEUR !


    Réveillé dans la nuit par accident
    Par tout ce que je t'ai pas dit à temps
    Aujourd'hui je sais que le silence est d'or
    Mais rempli de regrets, de remords

    Je croyais stupide, le reste à venir
    Mais je reviens du vide, c'est pire
    Parce que je crois au pouvoir des muses
    D'ici je t'envoie mes excuses

    J'ai tendu la perche entre nous
    Mais il y a des jours où je sèche, c'est tout
    J'ai tendu la perche entre nous
    Mais il y a des jours où je sèche, c'est tout

    J'ai ouvert les yeux sur toi dans le lit
    Je fais rager les dieux de jalousie
    Je sue dans tes bras, que tout recommence
    L'amour est fait pour ça, je pense

    Sentir ta peau contre la mienne
    C'est ce qu'il y eu de plus chaud dans mes veines
    Surfer sur tes lèvres dans l'horizon
    Plonger dans tes rêves, c'était bon

    J'ai tendu la perche entre nous
    Mais il y a des jours où je sèche, c'est tout
    J'ai tendu la perche entre nous
    Mais il y a des jours où je sèche, c'est tout

    A l'orée du jour, je t'ai vue partir
    Partir pour toujours sans rien dire
    Sur l'autre rive, il n'y a plus que moi
    Le cœur à la dérive, tu vois

    J'ai tendu la perche entre nous
    Mais il y a des jours où je sèche, c'est tout
    J'ai tendu la perche entre nous
    Mais il y a des jours où je sèche, c'est tout