Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Colin sabre et tam-tam - Page 59

  • CR221 : Limonov - Emmanuel Carrère

    compte rendu de lecture,littérature française,littérature russe,littérature,roman,culture,livre,emmanuel carrère,limonovAprès d’autres vies que la mienne que j’avais beaucoup aimé, Emmanuel Carrère nous concocte la biographie d’Edouard Limonov, un écrivain russe, aventurier, va-t-en guerre et surtout patriote et opposant au pouvoir en place en Russie (quel qu’il soit). Personnalité complexe, Limonov dérange autant qu’il séduit et j’avoue qu’après la lecture des quasi 500 pages composant ce récit, je ne sais trop que penser de lui...par contre, ce dont je suis sûr c’est que sa vie tumultueuse  romanesque vallait bien un hommage et je salue à nouveau le talent de Carrère car le récit est rondement bien mené, façon roman, avec quelques effets de manche (que j’appelle moi l’énergie romanesque). Carrère parvient subtilement à garder sa neutralité, faisant part de son admiration parfois, de son dégoût aussi devant les actes et paroles de Limonov. Ce faisant, cette biographie nous plonge dans l’histoire de la Russie contemporaine de l’ère brejnev à l’ère Poutine. L’écrivain en profite pour égratigner un peu les pays occidentaux et notamment l’Europe qui serait à son sens trop sûre d’elle-même, de son modèle et de ses valeurs. On sent que sur ce point, il rejoint un peu les idées de Limonov (qui pour l’anecdote finira néo-bolchevique). Il apparait d’ailleurs que derrière son côté un peu lisse et politiquement correct de gauche, la personne de Carrère (qui se met un petit peu en scène, forcément, c'est un écrivain français, y'a rien à faire, ils ne peuvent pas s'empêcher -) est plus complexe qu’elle en a l’air.
    Biographie vraiment passionnante qui donne envie de découvrir la plume de Limonov.

    lecture : décembre 2011
    P.O.L, 489 pages
    année de parution : 2011
    note : 4.5/5

    Limonov, un petit air de Lénine ?

     00000003.jpg

  • chat roupillant

    Petite photo marrante du chat dormant dans le clic-clac de la mezzanine par une température ambiante de 25°.

    07122011116.jpg

  • 'On n'est pas couché' ou 'on n'est pas couchés' ?

    Je me pose la question...je viens de lire dans un roman, "on est partis" avec un s à parti parce deux personnes partaient dont le narrateur. Et d'ailleurs, je le lis souvent. On est un pronom personnel mais comme en général, toujours même, il sous-entend plusieurs personnes , alors il me semble qu'il faut mettre le verbe au pluriel, non ? Mais peut-on conjuguer l'auxilliaire au singulier et le participe passé au pluriel ? Si non, comme se fait-il qu'on peut le lire très couramment dans les romans et ailleurs et si oui, pourquoi Laurent Ruquier ne le fait pas ?

    Je n'en sais rien en fait. Je ne pense pas que France 2 et Ruquier se soient trompés. Y-a-t-il une tolérance en la matière ?

     

  • Molinia arundinacea 'Transparent'

    21082011J (9).JPG

    Nous avons acheté deux exemplaires de la graminée Molinia arundinacea 'Transparent' il y a un an à une foire aux plantes. Lorsqu'on l'a ramené à Kerniel, je me suis dépêché de la planter. Au bout de quelques jours, ses longues tiges sont tombées, les feuilles ont pourri et la graminée a disparu. Je n'étais pas encore trop connaisseur en matière de graminée et je la considérais comme perdue. Prisca, de son côté était un peu plus optimiste. L'hiver s'est déroulée, le printemps est revenu et puis de toutes petites feuilles sont sorties de terre. Et j'ai crié, CRIE "la molinia est en vie, la molinia est en vie". Le printemps a duré trois mois, l'été également et la graminée, aimée et choyée a poussé et nous a procuré beaucoup de plaisir. Ses longues tiges légères et fragiles (qu'on appelle des hampes) terminées d'épis bruns et soyeux ont donné un peu de relief à un parterre un peu trop raz du sol à mon goût.

    Ce weekend dernier, le ciel était bas et l'horizon bouché. Il fasait doux mais tout était gras et la terre collait aux bottes. En cette fin novembre, le jardin est tout cra-cra. L'aster a pourri sur place, la vigne vierge a perdu toutes ses feuilles, le potager est en mode sommeil. Seuls les bambous restent majestueux. J'ai pris sur moi-même et je suis sorti faire quelques travaux d'aménagement. Quelques plants trop rapprochés n'étaient plus à leur place (erreurs de débutants : c'est fou tous les plants qu'il faut déplacer au bout de deux ans alors que l'on croyait avoir tout bien calculé).

    Il était nécessaire de déplacer aussi les deux molinias..je m'attendais à peu de résistance mais en fin de compte, il m'a fallu forcer comme un malade. J'ai réussi à extraire les deux mottes mais j'ai du sectionner quelques racines qui ne voulaient pas venir. Je les ai replanté dans une bonne terre bien drainée (dans laquelle j'ai rajouté mon compost, premier du nom dont je ne suis pas pas peu fier, photo ci-dessous)). Les filles m'ont rejoint à ce moment et je leur ai proposées de planter des bulbes de crocus. Elles s'y sont attelées mais très vite elles ont préféré ramasser des vers de terre et les rassembler dans un pot.

     

    jardin,graminée,molinia arundinacea 'transparent',automne


    Ce fut une belle après-midi. C'en est fini des travaux d'automne. Vivement l'année prochaine !

    llt, 29.11.2011

  • Pour un passage aux 32 heures

    En 1998, la France passait aux 35 heures et c’est grâce à cette  réforme que j’ai obtenu mon premier cdi. Je suis resté 6 ans dans un cabinet comptable avant de me faire lourder comme un malpropre. J’étais en détresse morale et les responsables ne m’ont laissé aucune chance. Avec le recul, je me dis que j’aurais dû me mettre en arrêt au lieu de m’obstiner à venir au boulot pour faire n’importe quoi. Enfin bref, je m'égare..les 35 heures, c’était chouette, en même temps, je n’ai pas connu les 39 heures. Aujourd’hui, je pense qu’il faut faire un pas supplémentaire et passer aux 32 heures. 8 heures au taf par jour, multiplié par 4 et hop week-end le jeudi soir. Ce serait bien que cela se fasse au niveau de l’Europe pour des raisons d’harmonie évidemment. Ce serait un signal fort envoyé au monde entier : “nous les européens, puisque de toute façon nous avons perdu la guerre économique, et bien, perdu pour perdu, profitons de la vie. Faisons de l’Europe, un havre de paix dans un monde de fous”.
    Ce n’est pas une idée totalement saugrenue (Michel Rocard qui est l’un des rares socialistes à peu près crédibles l’avait émise). Et je ne pense pas que ça nous pénaliserait. Il faut bien comprendre que depuis le temps que l’économie s’est mondialisée et bien, tout ou presque tout ce qui était délocalisable l’a été. Les entreprises qui sont restées en Europe ont de bonnes raisons de le faire. Le secteur tertiaire est très peu délocalisable, l’agriculture non plus, les petits commerces etc. Et puis le fait de donner un jour de week-end de plus à tous les européens ne serait pas sans incidence sur la consommation en général et de loisirs (voyages, culture, bricolages etc), et pas sans incidence sur l’emploi aussi.
    Mais en attendant que les 32 heures soient possibles, nous avons une grosse dette à rembourser et pour quelques temps, je ne sais trop combien, je crains qu'il va falloir bosser un petit peu plus. Une idée : supprimer pour une durée limitée (genre 3 ans) la 5ème semaine de congés payés....et la somme dégagée serait totalement affectée au remboursement de la dette. Au bout de 3 ans, on fait le bilan et on voit si on continue ou pas (pour moi, il faut revenir à un taux d’endettement de 35%...le maximum qu’on autorise aux ménages).  Les travailleurs et les travailleuses peuvent l’accepter si en contrepartie le gouvernement s’engage à faire passer la durée légale à 32 heures ensuite.
    Il faudrait que j’en parle à Gambetti.

  • CR220 : lac - Jean Echenoz

    101910_lac.jpgJusque là, Jean Echenoz ne m’avait jamais déçu et donc je me suis dit que pour ce retour en littérature après deux mois d’errance, le plus judicieux était de repartir avec cette valeur sure de la littérature française, auréolée d’un prix goncourt à la fin du siècle dernier avec son roman je m’en vais que j’avais adoré (et je note au passage que cette trêve indépendante de ma volonté ne m’a pas guéri du syndrome des longues phrases qui se veulent subtiles mais qui en fin de compte sont pédantes et qui doivent être assez désagréables pour les deux ou trois lecteurs qui me restent - sachez que je vous aime, tous autant que vous êtes, sauf les spams qui me disent que des choses gentilles mais qui ne sont pas des vrais gens et ça c’est un peu embêtant-).
    Jean Echenoz donc, un roman assez court en plus, cocktail idéal pour s’assurer un retour gagnant avant des choses plus ambitieuses (comme l’atteste ce tambour à gauche, peu engageant et pourtant si tentant).
    Hélas, je n’ai pas réussi à m’intéresser à cette parodie d’affaire d’espionnage, si ce ne sont les quelques formules typiquement échenoziennes qui font mouche. Alors pour faire dans le jeu de mot facile, je dirais que j’ai coulé dans ce lac mais ce n’est pas trop grave car au moins j’ai lu mon premier livre de cet automne 2011.
    Tant que j’y pense, s’il y en a qui sont tentés par lire, un chateau un forêt de Norman Mailer(sorti en 2007), roman qui parle de l’enfance d’Adolf Hitler, et bien j’ai envie de vous dire de passer votre chemin...mais après tout les gens font ce qu’ils veulent.
    Tant que j’y pense aussi, je lirai le système Victoria de Eric Reinhardt après les fêtes. J’espère qu’il me procurera les mêmes émotions que Cendrillon.

    lecture : novembre 2011
    minuit, double,  191 pages
    année de parution : 1989
    note : 1.5/5

  • les bambous, le récap.

    Il est temps de faire le point. L'hiver pointe le bout de son nez mais grâce à un bel automne, les bambous ont continué à sortir des turions qui pour la plupart, hélas ne résisteront pas aux premiers gels. Mais j'attends déjà le printemps avec impatience. J'ai encore quelques projets, le but étant de rester raisonnable. Notre jardin n'a pas vocation a devenir une bambousaie. D'ailleurs, nous avons prévu planter quelques fruitiers, un ginkgo biloba (clin d'oeil) et puis, il y a aussi quelques belles graminées qui me tentent bien comme l'imperata cylindrica. 2012 devrait être une belle année.

    boocollect.jpg

    Imperata-cylindrica.jpg

    imperata cylindrica (mais ce n'est pas chez moi, hélas !)

  • César et Rosalie

    Il y a quelques jours, j'ai revu avec plaisir ce chef d'oeuvre de Claude Sautet et je me suis dit tout en le regardant que ce n'est pas plus mal de se priver de visionner les films qu'on aime pendant quelques années. Celui-là, je l'avais même presque oublié. J'ai passé vraiment une agréable soirée et il s'en ait fallu de peu que je ne me le repasse après. Je ne l'ai pas fait mais on trouve sur youtube quelques unes des scènes les plus marquantes dont celle qui suit. La première rencontre entre César (Yves Montant) et David (Sami Frey). Le dialogue, les silences, les regards..tout est parfait

     

     

  • le Chevillard du jour (11.10.2011)

    Comme je quittais hier matin la halte-garderie après y avoir déposé Suzie, je vis s’avancer à travers la cour d’un pas rapide, vêtu d’une sorte de treillis et armé d’un lance-flammes ou d’un bazooka, un de ces jeunes déséquilibrés qui s’introduisent dans les crèches ou les écoles pour y faire un carnage. De gros écouteurs sur ses oreilles complétaient sa panoplie de geek incapable de distinguer le bien du mal, le réel d’un jeu vidéo. Un monstre d’insensibilité et d’amoralisme, pur produit de notre société. L’horreur en marche.

     

     

    Outre ma fille, une douzaine d’enfants se trouvaient à l’intérieur du bâtiment, sous la surveillance de trois ou quatre dames. Il y avait urgence. Pour éviter la tragédie, et quitte à y laisser ma peau, je devais intervenir, maintenant. Comment pourrais-je vivre avec le remords de n’avoir rien tenté ? Je me jetai sur l’individu.

     

     

     

    Et les puéricultrices eurent toutes les peines du monde à me ceinturer tandis que j’enfonçais dans la gorge de ce malheureux cantonnier municipal le canon de son souffleur de feuilles.

     

    l'autofictif