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Henri Thomas, un certain poète #2

Avril

Je songe, je perds
mon peu de raison,
je vois le désert
au fond des maisons,

Le printemps revient,
qu’est-ce que j’attends ?
on ne cueille rien
aux vignes du temps,

— rien, mais sous l’azur
dorment mes images,
frissons de l’impur,
noirceur des feuillages,

— rayons hésitants,
nuages des jours,
que me veut le temps ?
j’ai d’autres séjours.

(signe de vie, Gallimard)

J'ai eu du mal à trouver un nom pour ce petit hommage en poèmes à ce grand poète que fut Henri Thomas. Un certain poète m'est venu comme ça entre deux portes et je trouve que ça définit bien sa poésie et son existence. Mais évidemment, l'expression étant trop évidente, elle a déjà été employée par une certaine Florence Chapiro.

J'ai reçu hier par la poste ses poésies parues chez Gallimard. Elles rassemblent les recueils travaux d'aveugle, signe de vie, le monde absent, nul désordre et sous le lien du temps. Un poème, c'est à prendre ou à laisser. Si le premier vers ne me parle pas, je n'insiste pas. Je recherche sens et musique.

— rayons hésitants,
nuages des jours,
que me veut le temps ?
j’ai d’autres séjours.


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