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électro

  • un bon morceau de viande

    A 17 ans, Rimbaud pensait qu'on pouvait changer le monde par la poésie :

    Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens. Les souffrances sont énormes, mais il faut être fort, être né poète, et je me suis reconnu poète. Ce n'est pas du tout ma faute. C'est faux de dire : Je pense : on devrait dire : On me pense. − Pardon du jeu de mots. −
                                   Je est un autre. Tant pis pour le bois qui se trouve violon, et nargue aux inconscients, qui ergotent sur ce qu'ils ignorent tout à fait !

    Moi, à 20 ans, je pensais que la techno allait changer le monde. Je ne le pense plus, je vous rassure mais j'écoute toujours autant ce qu'on appelle plus communément aujourd'hui de l'électro. Et il se trouve que les compositeurs français font partie des meilleurs du monde et que parmi eux, il y a Rone, un type qui ressemble à un étudiant et en tout cas pas à l'idée qu'on se fait d'un dj. Rone, de son vrai nom Erwan Castex est intelligent et curieux de tout (il vient d'ailleurs de faire un concert à la Philharmonie de Paris). Et hier soir, me laissant guider par le flow de deezer, je suis tombé sur un titre du bonhomme. Ce morceau s'appelle Vood(oo).  J'étais allongé et je me serais mis à danser sur le lit s'il n'y avait pas un risque que je casse une autre latte et alors j'ai voulu faire part de cette découverte à un ami des Côtes du Nord et pour une fois je ne voulais pas dire que c'était une "tuerie". Alors, j'ai cherché ce qu'il y avait comme synonyme à "tuerie" et je n'ai rien trouvé de probant. Le moins pire était "boucherie"....alors l'ami en question m'a répondu (il y a encore des gens qui répondent aux textos dans les 5 minutes...si si), qu'il n'avait pas encore "dégusté ce morceau de viande". Et j'ai été pris d'un fou rire dont j'ai fait part à ma femme quand elle est venue me rejoindre et que j'écoutais toujours Vood(oo) en boucle. 


                           

    Je l'ai écouté en voiture dans la journée et ce soir pendant que je cassais de la vaisselle, Chloé est passée par là et m'a dit que c'était pas mal. Rare qu'il y ait connivence entre elle et moi sur les questions musicales. Je me suis donc dit que ce morceau de viande n'était pas anodin...d'autant que passant dans le coin aussi (je n'ai pas le monopole de la cuisine), Prisca m'a demandé ce que c'était et je lui ai rappelé l'anecdote de la veille. Quand Prisca me demande le nom  d'un titre que j'écoute, c'est qu'elle n'y est pas indifférente, d'autant plus étonnant que ce morceau de viande (de sanglier ou de lièvre, en tout cas, une viande bien dure) est bien underground, limite agressif et en tout cas n'a rien pour plaire à quelqu'un qui est hermétique à l'électro. Ayant fini de casser la vaisselle, je me suis mis à danser comme Saint Guy et, effrayée, elle est partie. 

    Donc Vood(oo) que vous le vouliez ou non possède quelque chose de particulier, il dégage une énergie positive et oui, effectivement Olivier, tu ne le savais pas encore mais il se déguste comme une bonne entrecôte ( quand même pas du gibier, n'exagérons pas). 

    Je signale par ailleurs que Rone a travaillé avec Daho (remix raté de en surface par exemple), que je l'ai vu à Rennes aux Transmusicales où il m'a un peu déçu. Il n'a pas peur de porter des jeans informes, comme ceux qu'on trouve dans les coopératives agricoles à 20 balles pièce (il doit s'approvisionner dans le même magasin que Biolay).

    Ça ne veut pas rien dire. − RÉPONDEZ-MOI : chez M. Deverrière, pour LLT.

              Bonjour de cœur,
                                      Loïc LT

  • radiocassette 2015 : bilan partiel des écoutes

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  • ma nuit aux trans

    Dans la série je ne mets plus jamais les pieds dans les centres-villes, voici les Transmusicales de Rennes. Après avoir quitté la voie express, 10 minutes de route et voici le parc des expositions et son immense parking situé sur la commune de Saint-Jacques-de la Lande. Jadis, les Trans se déroulaient au Liberté, une salle en plein centre de Rennes. Du coup, les rues étaient en effervescence...là, je ne sais pas l'ambiance qu'il peut y avoir à Rennes pendant les Trans.

    Donc, aucune difficulté pour se garer, c'est au moins un avantage. Je rentre dans le Parc où je dois retrouver un ami venu de Lannion. Comme je conduis et que je ne veux pas prendre de risque et puisqu'il faut boire, et bien c'est avant minuit ou jamais. Alors, j'enfile  3 bières tout en explorant les différents halls. Fin de la séquence 'alcool' vers les minuit. Si je danse toute la nuit, je serai opérationnel pour le retour au petit matin. 

    Le point d'orgue de la nuit devait être Rone, 'star' de l'électro underground mais en fin de compte, il m'a laissé sur ma fin. Sa techno mélodieuse était camouflée par des basses surpuissantes et Monsieur Rone trônait trop loin à 20 mètres, on le distinguait à peine dans les flots de laser et de jets de lumière. Aucune communion avec le public, il passe ses morceaux les uns après les autres, sans les mixer. A la limite, n'importe qui aurait pu le faire à sa place. J'ai cru deviner qu'il avait joué des morceaux de son futur album (Creatures, sortie en 02/2015) mais je n'aurai pas parié mon quart de pizza acheté 5€ en milieu de nuit là-dessus. L'ami qui m'accompagnait, déçu également, concluait à juste titre que la musique de Rone est à écouter tranquillement chez soi.

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    Si vous ne connaissez pas Rone, écoutez le morceau Parade sur YouTube, ça vous donnera une idée de ce qu'il fait. 

    Pour le reste, ce fut une bonne nuit, quasiment une rave (mais je n'allais que dans les halls électro). J'ai quand même démarré la soirée sur le son new wave de Grand Blanc dont le titre l'homme serpent (capté ici au Printemps de Bourges) basse en boucle sur mon deezer depuis quelques jours. Mais je pense que ce groupe est un feu de paille. Désolé pour eux. Sinon, je crois que le dj qui m'a fait décoller le plus du sol, c'est N'TO mais je ne parierais pas le deuxième petit morceau de pizza toujours à 5€ que j'ai enfilé en fin de nuit.

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    Grand Blanc et ci-dessous N'TO

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    Sinon, contrairement à beaucoup de festivals, genre les vieilles charrues ou Astropolis, Les Trans, c'est le grand luxe. Plein d'endroits pour s'asseoir, pour se détendre et des toilettes propres avec des dévidoirs avec du PQ dedans. Mais ces halls sont tellement immenses que ça donnait une impression de vide. Alors la combine des organisateurs est de resserrer les scènes, genre un tiers du hall dévolu au concert est séparé du reste par des rideaux, des barrières et des agents de sécurité, ces derniers laissant passer le public au compte-goutte pour éviter le trop-plein....alors que le reste du hall est vide. 

    Je suis sorti vers les 6 heures et j'ai rejoint l'immense parking vide où ma 206 m'attendait. Je dors trois bonnes heures et je ne sais pas pourquoi mais dans mon rêve, je fais une fixation sur Thierry Lepaon, le patron de la CGT. Un moment, un type frappe à mon carreau pour me demander si j'avais des câbles de batterie. Le mec ne m'a pas fait peur et il a quand même eu le mérite de me sortir de ce rêve biscornu. Je démarre le moteur vers les 9 heures, direction Camors mais coup de barre au niveau de Brocéliande et sieste sur une aire de repos d''une demi-heure à peu près. Ensuite, je repars et je fini le parcours sereinement baigné par les lueurs de l'aube naissante.

    Loïc LT

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  • la sensation Rone

    Une fois de plus, c'est de mon ami Olivier que me vient cette découverte. C'est incroyable quand même, je n'arrête pas de surfer le soir de deezer à youtube en quête de nouveautés electro et en fin de compte, c'est toujours lui par un petit mail anodin qui me dit 'tiens tu devrais écouter ça, ça devrait te plaire'.

    Rone est un artiste français exilé à Berlin et il compose une sorte de trance mélodieuse et maritime. C'est onirique. On plane par delà les confins des sphères étoilées...dommage qu'il ne fasse pas partie de la programmation du prochain Astropolis, festival techno breton où je vais aller traîner ma misère pour au moins la 5ème fois. Je vous demande d'écouter Parade jusque la fin.

    Loïc LT