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spiddal

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 8

    vendredi 30 octobre 2015

    Le séjour touche à sa fin. On n'a pas prévu grand chose aujourd'hui. D'aucuns veulent retourner à Galway faire des emplettes et visiter une fabrique de bières. Moi je décide de rester sur zone. Le matin, un condisciple accepte de m'accompagner à Spiddal pour voir si on peut visiter ce décor de cinéma. On n'a pas croisé le gentil monsieur qui m'avait pris en photo l'autre jour donc nous sommes rentrés dans cette propriété privée sans faire de bruit. 

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    Bidons d'huiles remplis d'eau:

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    Il faudrait qu'ils fassent gaffe quand même parce qu'un non averti passant par là, comme moi l'autre soir a la possibilité de poster une lettre. J'espère que les gérants des lieux ont l'intelligence de faire suivre. Par contre, le distributeur de billets ne dispose pas de fente à carte donc pas de méprise possible de ce côté-là. 

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    L'après-midi, mes amis étant retournés à Galway, j'ai traîné dans les rues de Spiddal, j'ai longé la baie :

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    J'ai rasé les murs de pierre.

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    J'ai bu une dernière Guiness...pour la route !

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    Le soir, on a vidé les dernières bouteilles d'eau. Demain matin, c'est le branle-bas de combat, le jour du départ c'est chouette, quand il faut tout rassembler, remballer la marchandise, faire un brin de ménage et tout. 

    Loïc LT, 06/12/2015

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 3

     dimanche 25 octobre 2015

    Certains ont mal aux cheveux et mettent cela sur le compte de l'eau ferrugineuse. Une partie du village n'a plus de courant. Je prends une douche froide qui me remet les idées en place : « je suis catholique ! ». La matinée se passe, edf tente de trouver la panne :

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    Nous allons faire un tour dans le coquet bourg de Spiddal que je bombarde de photos. Tout est coloré, typiquement irlandais. Avant d'arriver au bourg, on longe la mer remplie d'eau humide. Les irlandais font les digues les plus résistantes du monde : un empilement de cailloux qui tiennent les uns par dessus les autres, même par grosse tempête grâce au phénomène de l'arzet

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    On tombe sur la droite sur un petit village artisanal où l'on vend des bijoux, des souvenirs, des attrape-nigauds de toutes sortes.

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    De l'autre côté, le local des surveillants de baignade ( il doit quand même y avoir pendant les trois mois d'été quelques inconscients à se baigner dans cette eau) ne manque pas de charme non plus).

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    Après, on arrive à Spiddal qui s'écrit là-bas 'An Spidéal'SPIDDAL251015 (4).JPG

     

    Comme souvent, lorsque je suis en territoire inconnu, j'avance, je recule,  je fais le poirier, le pommier, l'amélanchier,  je scrute, je bouge, j'interroge les gens du coin si bien que je perds mes amis qui ont déjà pris  le chemin du retour. Quelques photos de Spiddal :

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    Un peu paresseux sur les bords de la baie , je décide de faire du stop et la première voiture s'arrête. L'irlandais est très hospitalier, je tiens à le signaler. Je tombe dans une vieille bourlingue remplie de détritus conduite par un conducteur un peu dingue et sans doute ivre écoutant de la musique folklorique et qui balance sa canette coca par la fenêtre. Très aimable, il me dépose un kilomètre plus loin là où j'ai repéré mes condisciples marchant le cœur vaillant.

    Après avoir déjeuné, nous filons vers le nord dans l'espoir d'y trouver quelque lac mais en vain. Nous pénétrons dans une zone désertique, vallonnée et où les herbes folles poussent autour de cailloux qu'on dirait tombés du ciel. De superbes villas plantées ici ou là au bord des routes cassent un peu la routine. A qui appartiennent tous ces espaces ? Qui construit des palaces au milieu de nulle part ? C'est le mystère de l'Irlande. Étrange, je n'ai pris aucune photo de cette première excursion dans les contrées du Connemara. 

    Le soir, alors que la nuit tombe rapidement, je prends sur moi et vais faire un footing dans les rues de Spiddal afin de bénéficier de la lumière. Je tourne en rond dans les rues et au bord de la mer. Un moment, un peu en retrait du bourg, je tombe sur une ruelle et je me retrouve à courir dans une ville dans la ville, des magasins rutilants, trop beaux pour être vrais (et pourquoi ces boutiques, station essence, épicerie, distributeur de billets....et cabine téléphonique concentrés dans un tel endroit ?). Je me promets d'y revenir, quelque chose m'échappe et cette cabine téléphonique avec des boudins remplis de sable au sol m'intrigue. Je rentre en longeant la côte, la mer est déchaînée. Je reçois quelques vagues sur la tronche.

    Après avoir pris une douche (chaude cette fois-ci), je retrouve mes condisciples tranquillement installés sur les sofas et buvant de l'eau d'une source locale. Nous goûtons un peu de toutes les marques, de la plus riche en magnésium à la plus carbogazeuse. Du moment qu'elle n'est pas ferrugineuse, il serait dommage de s'en priver. 

    Loïc LT 

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 2

    samedi 24 octobre 2015

    Au petit matin, alors que du pont numéro 6 où je suis allé prendre l'air, j'aperçois les lumières de la ville de Cork. Je ne suis ni fatigué, ni plein d'énergie, j'en ai juste un peu marre d'écouter toujours la même chanson.

    Mes condisciples me rejoignent pour prendre le petit-déjeuner mais certains sont tellement blancs et patraques qu'ils retournent aussi secs dans leur cabane. Je n'ai pas encore vu ma partenaire alors j'en profite pour regarder d'autres dames. On a le droit non ?

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    On reste cinq ou six à table. Pour ne pas dormir, j'avais bu du café corsé toute la soirée, alors comprenez que je n'ai pas accueilli ce énième café avec beaucoup d'entrain.

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    bonne tête de breton, tricot compris (marque Saint-James, messieurs dames, c'est ma marque préférée). Sinon, parenthèse, sur ce carnet de voyage, je ne mettrai pas les photos de mes neufs condisciples. 

    Puis c'est le défilé des voitures et des camions qui quittent le bateau. Les dix condisciples sont répartis en deux véhicules motorisés et sans prendre le temps de souffler ou de prendre un bain de mer, nous prenons la direction de Galway qui se situe a à peu près 4 heures de route du port.

    Le bourg où les cottages nous attendent s'appelle Spiddal et se situe à une demi-heure à l'ouest de Galway dans la partie nord de la baie du même nom.

    J'ai beaucoup dormi dans la voiture mais dans cette somnolence, il me tardait de savoir si là-bas au Connemara, on n'accepte toujours pas la paix des gallois ni celle des rois d'Angleterre. Je voulais aussi comme Maureen plonger nu dans un lac même si nous n'étions pas au printemps suivant.

    On roule donc vers le nord, la route est bonne mais le paysage est quelconque. J'écoute toujours en boucle "le chrome et le coton" de Jérôme Echenoz. A chaque voyage, il y a toujours une chanson qui m'accompagne et des années après lorsque je la réécoute, je l'identifie aussitôt au dit voyage. 

    Au bout de deux heures de route, on s'arrête au SPAR du village de Bunratty, un village dont on n'a rien vu mais qui possède parait-il un château en pierre valant le détour mais nous ne sommes pas encore en mode tourisme ( j'ai un principe en ma qualité de reporter, c'est de ne diffuser que des photos que j'ai pris moi-même or n'ayant pas vu le château, voici une photo de la carte postale le représentant ) :

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    On s'installe aux tables mises à disposition de la clientèle et deux sportifs en short et maillot de rugby s'installent à nos côtés.

    Fidèle à moi-même, j'engage la discussion avec les deux individus, conversation qui constitue mon premier contact avec l'irlandais. On arrive à se comprendre, ils reviennent d'un footing et font partie du club de rugby local.

    L'objectif est d'arriver en soirée dans nos cottages, pas de visiter l'Irlande intérieure et de discuter avec le premier venu. Mais comme je suis curieux de tout, même des aires de repos et des endroits ne valant pas un coup de cidre, je m'amuse à photographier les environs, le magasin, le parking etc.

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    A chaque fois que je tombe sur une voiture de collection, j'ai pris l'habitude de la prendre en photo avec une de mes filles devant. Ce véhicule est une Mercedes 280SLC (immatriculé ZV 52932), un modèle sorti dans les années 1970.

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    Je n'en dirais pas plus sur Bunratty, petit bourg où certains ne roulent pas en vieille Mercedes. Sinon, pour l'anecdote, Bunratty est le village natal de l'ancien  voisin d'un grand-oncle de Gambetti. 

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    Direction Spiddal (An Spidéal pour les irlandais ) en passant par Galway. 

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    Soulagés et repus, nous reprenons donc la route. Etonnants voyageurs que nous sommes ! Quelles nobles histoires allons nous vivre vers ces lointains horizons ! (merci Baudelaire). Nous arrivons à Spiddal sans armes mais avec des bagages et investissons les locaux réservés. Voici nos maisons de vacances à qui Brittany Ferries donne le nom de cottages (ça fait mieux, ça fait petite maison de pierre en toit de chaume nichée au cœur d'une vallée, entourée de végétation et devant laquelle coule une rivière avec une cascade) :

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    Pendant que nos condisciples investissent les lieux, ma partenaire et moi partons en excursion. Les cottages se situant sur les hauteurs de Spiddal, on peut y voir la mer, la baie de Galway et donc nous prenons la direction de la côte au soleil couchant.

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    Deux kilomètres de marche nous font du bien après une journée avachis dans nos véhicules motorisés. On discute de l'architecture des maisons (souvent de superbes villas), on s'émeut de deux roses que l'automne a oublié de flétrir.

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    Nous descendons encore l'un à l'autre collés comme on s'accroche aux rêves, on entend l'océan rugir, sans doute nous appelle-t-il mais même l'un à l'autre accrochés, du haut d'un rocher, nous ne plongerons pas - contrairement à Maureen -) 

    J'ai mis en italique, hein, je me suis inspiré de Dominique A et la référence à Sardou, n'ayons pas peur du mélange des genres)

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    Le soir, mes neufs condisciples se réunissent dans le même cottage pour boire de l'eau et manger du pain sec et du homard. 

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    Malgré tout, la soirée est festive, nous chantons, fêtons des anniversaires et parlementons (notamment à propos du programme du lendemain). Ivres d'eau et repus de pain sec, tout le monde se couche sans que personne ne comprenne ce goût qui ne s'explique pas que nous avons pour le Connemara.

    A suivre !

    Loïc LT 

  • paradoxes, suite

    Je ne sais pas si je parlerai ici de mon séjour dans le nord ouest de l'Irlande (ça dépendra de mon courage et de la rédaction ou pas d'un carnet de voyage papier ) mais je voulais quand même juste évoquer dans la continuité de la note précédente une partie des paradoxes de ce pays. 

    L'Irlande du Sud (qui je rappelle est une république qui fait partie de la zone euro et qui n'a rien à voir avec le Royaume-Uni) est avant tout un pays de culture anglo-saxonne c'est à dire plutôt libéral. Libéral dans les deux sens du terme, c'est à dire d'un point de vue économique (encore qu'il faudrait que je nuance) mais aussi dans la liberté laissée aux habitants de faire ce qu'ils veulent. Construire une villa au milieu de nulle part à 10 kms du premier village ? Pas de problème ! La compagnie électrique (privée sans doute) sera enchantée de se casser le cul à vous envoyer le jus (du coup l'aspect sauvage du Connemara est un peu gâché par tous ces pylônes et fils qui traversent les zones les plus touristiques, notamment cette petite île plantée (Derryclare Lough je crois ) de pins immortalisée par maintes cartes postales). 

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    On ne le voit pas clairement sur la photo mais 3 fils électriques traversent ce lac devant lequel tous les amoureux aiment se faire photographier. Evidemment, à gauche et à droite, pylônes et poteaux se poussent du coude. Vous me direz, ce n'est pas grand chose mais dans le Connemara, ça choque, ça choque plus qu'en France parce ces espaces préservés pourraient être totalement dépourvus de toute trace humaine et parce que dans bien des cas, ces câbles ne servent qu'à alimenter une ou deux villas devant lesquels sont garés des berlines allemandes ou des pick-up.

    A côté de cela, on est loin de la Bretagne, rien ne pousse sur ces terres brûlées et caillouteuses. Impossible d'y donner un coup de charrue. Alors, on y laisse paître des moutons ou des chevaux, sans clôture, sans rien et à chaque fois la même question : comme les paysans font pour s'y retrouver ? Une vache n'y retrouverait pas son veau. Un peu plus loin, on est passé devant une foire aux bestiaux. 

     

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    Je ne sais pas si ces paysans sont riches ou pas mais les grosses bagnoles garées sur le bord de la route m'amène à penser que oui. Enfin bref. Je m'égare. Je voulais parler des paradoxes de ce pays. Paysages sauvages/électrification. Paysans rustres et mal chaussés/villas luxueuses et grosses berlines. 

    Puisque c'est à la mode, j'ai remarqué aussi le peu d'intérêt que les irlandais portent pour l'écologie. Les bords de mer sont des déchetteries sauvages, et même au bord d'un petit lac du Connemara, tu peux ramasser une remorque de détritus. Dans ces espaces infinis, ça ne se voit pas mais le fait est. Les touristes n'y sont sans doute pas étrangers mais pour avoir côtoyé quelques autochtones, je peux vous dire que ces gens ne savent même pas ce que le mot écologie veut dire. Libéral donc...On n'attache pas sa ceinture de sécurité (une voiture dont le conducteur m'avait pris en stop après que je me sois perdu lors d'un footing nocturne était même dépourvue de tout système de ceinture), pas de radars au bord des routes, pas vu un seul flic. La bouteille de coca terminée, on la balance par la fenêtre. 

    Par ailleurs, mis à part en périphérie des grandes villes (Galway), l'industrie est quasi-inexistante. Par contre, la plus petite ville contient un nombre de commerces défiant l'entendement. Le bourg où nous créchions compte 1500 habitants (soit deux fois plus que mon bourg breton de 3000 habitants) mais dispose de 10 fois plus d'enseignes. C'est certes un peu une station balnéaire  (située au bord  de la baie de Galway dont la température de l'eau ne dépasse pas les 16 degrés au meilleur de l'été) mais même hors-saison, c'est à dire fin octobre, tous ces commerces sont plein de vie. Je ne me souviens plus très bien mais je crois qu'il y a 2 banques à Spiddal alors qu'il serait insensé qu'il y ait ne serait-ce qu'un distributeur de billets à Camors. En France, les petits bourgs perdent leur bureau de poste, ce qui n'est pas le cas en Irlande. Le moindre petit trou du cul dispose de son 'post-office' avec son guichetier (même si souvent, le bureau se situe à l'intérieur d'une supérette entre le rayon charcuterie et le rayon bières). 

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    Une rue de Spiddal, tout petit bourg irlandais de rien du tout :

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    Nous avions la télé dans le cottage mais pour le si peu qu'on l'a regardée, je peux vous dire que la programmation est totalement indigeste. Les chaines d'infos en continu sont mal foutues et l'écran est surchargé. Le drapeau national et de l'équipe de rugby locale flottent devant la quasi-totalité des maisons. A mon avis, la réunification n'est pas pour demain. 

    Mais le président de ce pays (où l'on adore les hamburgers et les blockbusters américains) est poète m'informe wikipedia. Il me semble d'ailleurs que le climat politique est très apaisé, sans doute parce que les irlandais n'ont que faire de l'Etat. Ils sont patriotes mais ne veulent pas que l'Etat intervienne dans leur vie, que ce soit en matière sociale ou dans ses missions régaliennes. 

    Pas vrai mesdames ? 

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     Ou vous Monsieur ?

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    Loïc LT