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pont-aven

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 9 (et fin)

    samedi 31 octobre 2015

    Partir le matin de bonne heure se décide le soir, disait quelqu'un et c'est ce que nous avons fait. Passons sur les préparatifs et les quatre heures de route qui nous séparent de Cork. La traversée de l'Irlande intérieure ne présente pas beaucoup d'intérêt. Il y a sans doute de jolis coins mais les grands axes sont peu propices à l'émerveillement. Nous avons embarqué sous le Pont-Aven en fin d'après-midi. Il faisait beau, promesse d'un magnifique coucher de soleil. 

    Après le départ, c'est d'abord Cork qui attire l'attention. On dirait que tout a été pensé par un architecte et que la ville s'est construite selon un plan précis sans rien changer d'un iota. 

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    Petit à petit, on perd Cork de vue. On se tourne alors vers l'ouest où un autre spectacle nous attend. 

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    Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
    De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
    Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
    Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

    Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
    Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
    Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
    Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

    Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
    Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
    L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
    Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

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    Bon, je sais, c'est pas original de s'émerveiller d'un coucher de soleil. Alors, voilà, les derniers rayons :

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    Ensuite, après avoir perdu de vue mes condisciples, j'ai erré dans le bateau que je commence à bien connaître. J'ai profité d'une petite dégustation d'eau minérale.  Deux ou trois malins n'avaient pas compris le sens du mot 'dégustation' et sont partis chancelant tenter de rejoindre leur cabine à quelle étage déjà. 

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    Au piano bar, il n'y avait personne à part une fille qui s'éclatait toute seule. 

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    Moi-même et le pianiste évidemment.

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    Il me faisait de la peine quand même et sa musique était à l'image de sa déception. Triste et mélancolique. 

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    Un moment, il s'est arrêté, a rangé ses partitions dans une valise et s'en est allé. Dans la grande salle, les gens préféraient écouter une cruche qui chantait mal et qui faisait des manières. 

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    Je suis juste passé, j'avais l'impression de regarder The Voice en encore plus mauvais. J'ai continué à errer. Je n'arrivais pas à me concentrer sur mon livre et mes écrits. Brigitte ornait les vitrines du magasin. On ne se lassera donc jamais de ce visage.

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    Les gens ont rejoint leurs cabines et je me suis rendu dans la salle obscure réservé aux sans-cabines. J'ai assez bien dormi mais le matin, j'étais dans les vapes et à peine m'étais-je réveillé que j'étais déjà dans la voiture. Mes amis s'inquiétaient. Nous avons pris un petit dej à Roscoff et nous nous sommes séparés. C'est une note triste à l'image de ce pianiste jouant dans une salle vide. La routine va reprendre mais riche est le savoir qu'on tire du voyage !

    Loïc LT, 08/12/2015 

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 1

    vendredi 23 octobre 2015

    Le rafiot Pont-Aven a décollé de l'aéroport de Roscoff comme prévu à 23 heures. Nous sommes dix compatriotes à nous rendre vers les terres brûlées irlandaises chantées par quelqu'un, prêts à en découdre quoi qu'il en coûte.

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    Mes neuf compatriotes ont dormi dans des cabanes aménagées sur le bateau alors que moi, noctambule notoire, jamais aussi bien dans mes Campers que lorsque tout le monde dort (sur terre ou sur mer), j'ai erré toute la nuit, arpenté  les rues, monté et descendu des étages à reculons , espérant dans cette errance nocturne où je n'ai croisé quasiment personne si ce ne sont quelques membres du personnel et des gens perdus ne voyant pas la moitié de leur misère, un peu d'inattendu. Un moment quand même la fatigue s'est fait sentir alors vers les 2 ou 3 heures du matin, j'ai rejoint une salle obscure dédiée à tous les gens n'ayant pas réservé de cabane. Dans cette semi-obscurité, je devenais des formes d'apparence humaine, surtout des jeunes trimbalant des gros sacs. Certains somnolaient sur les sièges pas confortables et beaucoup pionçaient à même le sol se servant de leur balluchon comme oreiller. Je me suis installé sur un siège mais je n'ai pas réussi à l'incliner, je pensais même que ce n'était pas possible (ce qu'on me contestera plus tard). J'ai réussi à dormir un peu en écoutant une émission de France Culture (où il il est question de la Marne) qui me sert à m'endormir.

    à suivre !

    Loïc LT