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Colin sabre et tam-tam - Page 41

  • CR260 : orages d'acier : Ernst Jünger

    orages d'acier.jpgTranquillement et sans que cela soit prémédité, je prolonge ma série de lectures sur le thème de la première guerre mondiale. Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre avait ouvert le bal, suivi des croix de bois de Roland Dorgelès. Un peu pour faire pendant à ce dernier, je m’étais dis que serait ingénieux de trouver un récit autobiographique mais écrit par un soldat allemand. Orages d’acier s’est donc imposé et ce pour deux raisons : il est considéré par beaucoup comme le meilleur récit sur le  sujet de la guerre de tranchées ( par André Gide par exemple) et je garde un souvenir exquis des falaises de marbre.

    Commençons par les points positifs : ont reconnaît dans ce récit la patte de Ernst, son écriture très soignée. Saluons au passage la traduction réalisée par Henri Plard (et non par Henri Thomas qui a traduit les falaises de marbre...tout ce que je ne ferais pas pour citer the ghost comme on l’appelait dans les locaux de la bbc car il avait cette manie de débarquer dans les bureaux subrepticement suscitant la surprise et souvent l’effroi de ses collaborateurs). Jünger réalise l’exploit de rendre littéraire le récit de cette guerre atroce et cauchemardesque que fut la Grande Guerre.

    Pour le reste, j’ai été très déçu. Je me suis même perdu comme untel dans les boyaux d’une tranchée...Ce récit est trop technique, les descriptions sont trop répétitives...à tel point que lorsqu’il évoque la bataille de la Somme au passé, je m’aperçois que je l’avais zappée au présent tant elle se perd dans d’autres combats identiques. L’éditeur aurait pû mettre les chapitres dans le désordre que je ne m’en serais pas aperçu. C’est un récit fait par un militaire pour les militaires, un récit de guerre ni plus ni moins dans lequel il n’explique jamais les raisons du conflit.

    Enfin, c’est le lieutenant Jünger lui-même qui m’a déçu. Je ne m’étais jamais enquis de sa biographie mais on ne met pas longtemps à comprendre qu’il est la caricature du soldat allemand patriotique, froid et méthodique. Il combat aveuglement pour son pays, baisse un peu les bras quand ses camarades tombent mais il retourne très vite au feu sans états d’âme et sans se décourager même si l’ennemi progresse inexorablement depuis le début, même si tout semble perdu. A quatre contre cinquante il y va quand même. Et monsieur le soldat insensible à tout (et incroyablement chanceux) se paie même le luxe de bouquiner dans ses rares moments de repos dans les tranchées et de regretter lorsque les anglais attaquent à cinq heures du matin de n’avoir pas eu le temps de prendre son petit-déjeuner*, comme si on en était encore à respecter l’heure des repas. Ce côté borné et insensible m’a profondément navré (ensuite, wikipedia m’informe qu’il n’a jamais soutenu le nazisme, ce qui soulage... encore que ne pas adhérer aux thèses de Hitler est loin de tout excuser).

    lecture : avril mai 2014, le livre de poche, 3/5

    * Cet après-midi-là, des feux d'infanterie dont la violence n'avait rien d'extraordinaire me firent sortir de mon abri, où j'étais en train de lire en buvant paisiblement mon café.

  • Soeur Marie-Bernard

    photo%203.JPGAprès une bonne nuit réparatrice où cours de laquelle je n’ai pas cauchemardé contrairement à la nuit précédente, je me réveille de bonne heure, vers les cinq heures du matin avec l’envie d’attendre le lever du jour et du corps en écoutant quelque émission radiophonique en podcast sur mon baladeur Creative acheté en 2006 (et d’occasion en plus, il paye pas de mine mais il est increvable et pourtant si vous saviez ce que je lui ai fait subir). Et donc, sans allumer la lumière je me saisis du précieux objet et enfile les écouteurs. Je l’allume et opte pour un sur les docks consacré à une discipline médicale appelée l’haptonomie (les critères qui me font choisir de télécharger tel podcast plutôt que tel autre sont tellement insensés qu’il me serait bien difficile de l’expliquer..mais pour résumer je dirais que moins une émission a d'intérêt plus elle m'intéresse). Le écouteurs bien logés dans mes oreilles, je constate cependant qu’il n’y a pas de son. J’augmente le volume. Rien. Je change d’émission pour vérifier, idem. Pas de radio non plus. Patient et d’humeur joviale, j’éteins le baladeur et le rallume...toujours pas de son. Je vérifie dans le noir que le fil des écouteurs est bien branché.   Je commence à trouver cela bizarre. Depuis 2006, il a dû me faire deux ou trois blocages (réparés après un reset exécuté à l’aide d’un trombone) mais jamais il ne m’a laissé sans son. Je me décide alors à le laisser au repos quelques minutes...le rallume. Toujours pas de son. Je songe évidemment à utiliser cette fameuse fonction reset mais sans conviction sachant que l’appareil semble fonctionner correctement. Mais j’ai la flemme.

    Je me lève ensuite pour aller aux toilettes et pour ne pas cogner contre les murs, je m’aide de la lumière de mon téléphone cellulaire pour me déplacer et quand je reviens, que vois-je qui me fais rire tout seul, nu comme une ver et comme un con dans la chambre où j’entends la respiration profonde de Prisca...les écouteurs que j’avais mis dans mes oreilles n’étaient pas ceux qui étaient branchés sur le baladeur. Comprenez-vous cela ? J’avais oublié que j’avais deux paires d’écouteurs qui traînaient au pied du lit...et dans la nuit noire, j’ai effectivement branché une paire sur le baladeur mais ce n’est pas celle que j’avais dans mes oreilles.

    Mon vieux baladeur Creative est décidément increvable ! Comme il ne reste plus qu’une demi-heure avant le lèvement et que sur les docks dure une heure, j’opte pour un petit les pieds sur terre de Sonia Kronlund où il est question d’une bonne sœur de 93 ans, sœur Marie Bernard, vivant en ermite depuis 50 ans dans une petite chapelle située au cœur d’une forêt belge. Je finis la nuit avec cette nonne qui rit pour rien et à qui il ne risque pas d’arriver ce genre de mésaventures.

    Sinon, pour plus d'infos sur l’haptonomie, il faudra attendre.

    Loïc LT

  • [soirée ciné] la Vie d'Adèle- Abdellatif Kechiche

    Hier soir, on s’est enfin décidé à regarder la vie d’adèle, ce fameux et sulfureux film adapté du roman graphique le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh (avec lequel il prend beaucoup de liberté mais qu’importe). De but en blanc, je le dis : j’ai adoré. Pas tant pour la  performance des acteurs (tous exceptionnels) ni même pour le scénario (thématique un peu datée je trouve, ce que j’avais déjà évoqué dans mon commentaire de la bd). Non, ce qui m’a agréablement surpris et qui m’a subjugué c’est la réalisation...cela fait longtemps que je n’avais pas vu un film qui correspondait à ce point à ce que j’attends du cinéma, c’est à dire un cinéma qui soit en prise directe avec le réel, qu’il n’y ait pas de fioriture, d’effets de style etc. Rohmer retrouvé avec le talent des acteurs en plus (parce que souvent chez Eric Rohmer, je trouvais qu’ils étaient un peu trop amateurs et surtout je ne supportais pas cette façon de parler un peu précieuse et langoureuse, imposée sans doute par le réalisateur). J’ai eu cette impression en regardant le film qu’Abdellatif Kechiche trimbalait sa caméra dans les rues de Lille au petit bonheur la chance avec l’idée de suivre les protagonistes dans leur vraie vie. Par exemple, les discussions des lycéens à la sortie du bahut sont saisissantes de réalisme, ainsi que la vie quotidienne chez les parents d’Adèle ou d’Emma. Mais tout est du même tonneau. C’est du cinéma de la vie, la vraie..sans édulcoration.

    Ensuite, quoi... on a reproché la longueur des scènes érotiques...mais en fin de compte, si on fait le total, elles ne font que 20 minutes sur 3 heures que dure le film. Le fait est que s’il y a quelques longueurs, ce n’est pas là qu’elles se situent mais plutôt..plutôt ou d’ailleurs, je ne sais pas...les dialogues sont très forts, les silences aussi, les gros plans sur Adèle (magnifique) et Emma (aux faux airs de Jane Birkin plus jeune) tout autant. La nature est présente, pas magnifiée mais elle accompagne les deux amoureuses. Mais quel est cet arbre avec ce tronc énorme derrière le banc des rendez-vous ? ...symbole de la nature toute puissante face aux idées reçues. Rien n’est laissé au hasard dans ce film dans lequel paradoxalement les scènes semblent se succédé spontanément comment le courant d’une onde pure.

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    Loïc, 18:45

    réalisation : Abdellatif Kechiche. année : 2013. acteurs principaux : Adèle Exarchopoulos (Adèle), Léa Seydoux (Emma). palme d'or 2013. 

  • pomme transpercée par un bambou et autres...

    Des nouvelles du jardin ouvert à tous vents et à tous les regards. En automne, je me débarrasse des pommes du pommier (immangeables car pommes à cidre) en les déposant au pied des bambous, ce qui constitue un engrais naturel riche et à peu de frais. Cette année, il s'est passé une chose que j'avais déjà vu  à savoir qu'une jeune pousse de bambous (qu'on appelle turion) se voit obligé de transpercer une pomme pour pouvoir sortir. Ensuite, la pomme monte avec lui, jusqu'où, on verra !

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    Comme tous les ans, les plus gros turions proviennent du phyllostachys vivax huangwenzhu. 3 cms de diamètre à peu près. Mon seul regret est qu'ils soient trop rapprochés alors que j'ai laissé plein de place au monstre pour se développer. 

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    Ce gros arbuste compact au feuillage doré commence à prendre beaucoup de place. Mais il a une forme tellement belle et homogène que je n'arrive pas à me résoudre à le tailler. Au fait, de quoi s'agit-il ? A priori, d'un escallonia organiensis aurea m'annonce l'étiquette laissée dessus. Problème : il ne ressemble pas du tout à ce que je peux voir sur la toile....On dirait plutôt un pittosporum..sous réserve également. Mais je n'aime pas ne pas savoir le nom des plantes...jusque d'ailleurs la moindre 'mauvaise herbe'.

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    Le viburnum opulus, communément appelé boule de neige commence à fleurir (planqué ici derrière le chèvrefeuille). C'est toujours un spectacle étonnant et une sorte de madeleine de Proust pour moi tant il me rappelle le jardin de mon enfance. 

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    A bientôt pour de nouvelles aventures bucoliques !

  • ils vivent ! (saison 2)

    L'année dernière, je m'étais inquiété car il avait mis du temps à bourgeonner puis mi-avril, le débourrement commença sans crier gare. Cette année donc, c'est l'esprit plus serein que j'ai attendu que la nature fasse son oeuvre. Depuis quelques jours, le ginkgo biloba s'est mis en mode 'printemps'. Ce n'est certes pas un événement exceptionnel tant cet arbre a la réputation d'être plutôt résistant et facile mais le fait est que chez moi, ce sont souvent les plantes les plus faciles qui me causent des soucis. 

     

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    C'est un peu comme l'olivier. L'année dernière, un contribuable m'annonce qu'il veut se séparer du sien. Je me propose de le lui prendre...mais pour le déraciner, le type en question n'y est pas allé de main morte. Il aurait coupé le tronc à la tronçonneuse que ça n'aurait pas été pire. J'exagère mais il m'a refilé l'olivier avec juste quelques racines au pied. Autant dire que la mission 'survie de l'olivier' paraissait compromise. Je l'ai planté quand même..puis il s'est mis à perdre toutes ses feuilles...et puis, miracle de la vie, courant octobre, quelques bourgeons tout beaux tout neufs sont apparus. Ils ont disparu pendant l'hiver du fait des deux ou trois gelées qu'on a eues. Et là, il est reparti. Cela bourgeonne de partout. De loin, certes, il ne ressemble pas à grand chose, à un arbre mort presque (qu'on aurait envie de recouvrir d'or tel celui du val sans retour) mais la partie est gagnée !

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    Que d'émotions, les amis !

     

  • CR259 : la mystérieuse affaire de Styles - Agatha Christie

    8603497_1.jpgJe n'avais pas lu un Agatha Christie depuis au moins 25 ans. Je me souviens qu'abonné à la bibliothèque de Languidic, je m'y rendais régulièrement à vélocipède, j'empruntais 2 ou 3 Agatha que je dévorais dans les bois et les champs environnant Berloch, puis je les rendais et en reprenais d'autres. Cela a duré jusqu'à épuisement. Après, je ne me souviens plus ce que je me suis mis à lire ; il y a eut les Maurice Leblanc, les Gaston Leroux, puis les Stephen King je crois puis Zola aussi à cette période-là. C'était vraiment bien. C'était tout un monde qui s'ouvrait à moi. Paradoxalement, en ces temps  collégiens, je détestais le français, j'étais même un des pires éléments de la classe. En quatrième, j'avais une prof qui m'avait pris en grippe. Je ne m'explique pas trop tout cela. 

    Pendant cette période faste, j'avais donc lu la mystérieuse affaire de Styles. D'ailleurs, au bout de quelques pages de cette relecture, certains noms me sont revenus à l'esprit sauf heureusement l'identité de l'assassin. 

    L’atmosphère des romans de Christie m'est toujours aussi agréable même s'il faut mettre de côté l'agacement que peut procurer ces meurtres perpétrés dans la haute aristocratie anglaise pour des raisons d'argent la plupart du temps. Dans celui-ci, cerise sur le gâteau, les faits se déroulent pendant la première guerre mondiale. Le château de Styles Court se situe dans la campagne anglaise profonde et la guerre de tranchées n'est qu'un événement lointain dont les nobles ne se sentent pas concernés. Même si , c'est 'grâce' à la guerre qu'Hercule Poirot se situe dans les parages (de toute façon, partout où Poirot va, un meurtre est commis) puisqu'il a dû fuir la Belgique que les allemands ont annexée. 

    Est-il utile que je raconte l'histoire ? non. Est-ce un bon Christie (c'est d'ailleurs le premier et c'est amusant de voir Hastings, l'ami de Poirot de trouver qu'il est temps que ce dernier prenne sa retraite alors qu'il s'agit de la première enquête de l'Hercule) ? Je le pense. La Mystérieuse affaire de Styles préfigure tout ceux qui vont suivre, il pose les bases, on va dire : présentation de Hercule Poirot et de Arthur Hastings...et puis l'auteur met pour la première fois en oeuvre sa méthode qui consiste à tromper le lecteur jusqu'au troisième degré. Ce roman n'est peut-être pas aussi mémorable que les dix petits nègres ou le meurtre de John Biloot mais comme pilote, c'est déjà une belle  réussite. 

    lecture : avril 2014, kindle, 4/5

    Loïc LT

  • splendeur d'un saule

    Tous les jours, pour me rendre au boulot, je dois remonter la petite route du village et emprunter la D768 qui me mène jusque Camors. En dehors du mercredi, je dépose mon loulou à l'école et après, c'est un peu le bordel, puisque l'école se situant d'un côté du bourg et devant rejoindre l'autre côté (pour prendre la D799), il faut pour que je puisse traverser, que la route (la D768 donc) soit libre dans les deux sens, or, à 08:45, c'est un peu la folie, entre tous les gens qui vont au boulot et tous les parents qui emmènent leurs enfants, ce carrefour de Camors est un véritable bordel. On gueule souvent contre le fait qu'il y a trop de ronds points en France mais en l'occurrence, à cet endroit précisun giratoire s'impose, Mr notre nouveau maire ! Je perds souvent 3 minutes à attendre. Il faut y aller au culot...sinon, l'interview de Philippe Vandel risque de  commencer et si l'interview de Vandel commence alors que je suis encore dans cet imbroglio routier, ce n'est pas bon, ce n'est pas bon du tout ! Une fois cette épreuve franchie avec succès, les choses deviennent plus simples. La D799 débute par une longue ligne droite qui me fait quitter le bourg et ensuite, voici la forêt de Floranges et sur la gauche cette sympathique maison forestière qui fait tant rêver Prisca. Il n'est pas rare à cet endroit de croiser des biches et des sangliers. Plusieurs de mes collègues en ont fait les frais. Ensuite, j'arrive au bourg de Bieuzy-Lanvaux où se situe l'objet de cette note, à savoir, sur la droite dans la descente, juché sur un talus, séparant de petits prés entretenus par deux retraités, se dresse un saule qui m'émerveille depuis huit ans que je passe devant matin et soir. 

    Hier soir, je me suis arrêté pour le prendre en photo. J'ai rencontré et discuté deux minutes avec le sympathique contribuable qui entretient ces quelques ares de terre. Il était un peu surpris évidemment tant cet arbre doit lui sembler commun. C'est d'ailleurs lui qui m'a appris qu'il s'agissait d'un saule.

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    le saule de Bieuzy-Lanvaux.

     

  • éloge d'un homme bon

    Je suis un homme d'obsessions...par moments, c'est la littérature, d'autres moment le sport, en ce moment c'est le jardin. Je crois que c'est une façon d'oublier le quotidien, les pressions diverses et au final notre funeste destin . Un membre de ma famille est en train de lutter contre un cancer qui s'est emparé de tout son être. C'est un homme bon, qui a toujours vécu dans la mesure, un homme qui aimait les plaisirs simples de la vie...quelqu'un qui se réfugiait dans le bricolage et la pêche comme je me réfugie dans la recherche du temps perdu et le culture du bambou. Avec sa femme, ils partaient faire des balades en camping-car mais jamais trop loin puisque l'endroit qu'ils chérissaient le plus au monde (je suis hélas obligé de parler au passé de certains choses qu'il ne peut plus faire), c'était sa chère Normandie...des endroits comme Agon-Coutainville ou Port-en Bessin n'avaient aucun secret pour lui. C'est un vrai normand, également amateur de calembours et de jeux de mots. A côté de nos différences, nous avons je crois des points communs : nous sommes des hommes calmes, jamais pressés et têtus. Moi je suis breton, c'est normal mais lui c'est un vrai têtu. Quand il avait décidé de faire un truc, personne ne pouvait l'en empêcher. 

    Et puis, je ne peux pas oublier que lui et sa femme ne m'ont jamais laissé tomber lorsque j'ai traversé une sorte de dépression dans laquelle j'étais empêtré avec la certitude de ne pas pouvoir en sortir. Cette dépression qui date de 10 ans n'était pas tombée du ciel mais résultait de quelques années complètement folles pendant lesquelles, incapable d'assumer ce que j'étais devenu (c'est à dire, l'homme de ma femme et le père de mes enfants...avec cerise sur le gâteau, un boulot dans une boite de comptabilité très stressant), je me suis réfugié dans des substances diverses provoquant des dépendances dont il est difficile de se sortir. Aujourd'hui, je suis sorti d'affaire au prix d'un effort que ne peuvent imaginer ceux qui ne l'ont pas vécu. Et je le dois aussi à tous les gens qui m'ont soutenu à ces moments-là. 

    Cet homme, c'est le père de ma femme. Et je tiens ici (et une boule me monte à la gorge en écrivant ces lignes) à lui rendre hommage.

    Dans le film l'armée des ombres, il y a une phrase qui m'a marqué (cité par Gerbier (Lino Ventura) sur le point de se faire exécuter et qui s'en sort finalement)  et qui est facile à citer quand on est bien portant et qui en plus peut un peu réconforter ceux qui sont sur le point de rejoindre la nuit éternelle Cette phrase qui nous parle, à nous tous êtres vivants nous dit que nous ne mourons jamais :

    Je voudrais tout de même vivre, et je vais mourir, et je n'ai pas peur. C'est impossible de ne pas avoir peur quand on va mourir. C'est parce que je suis trop borné, trop animal pour y croire. Et si je n'y crois pas jusqu'au dernier instant, jusqu'à la plus fine limite, je ne mourrai jamais. Quelle découverte ! 

     

    Loïc LT

  • le jardin ouvert - inventaire des fougères : Dryopteris filix-mas

    Cette photo date de septembre 2013. Elle représente dryoptéris filix-mas dans son pot posé sur le barbecue. Je l'avais acheté lors d'un vide jardin à Camors deux ans auparavant...mais faut-il être bête pour acheter une fougère que l'on trouve partout dans la nature, autant que les orties et les ronces. Comme de fait, c'est la fougère la plus courante dans nos contrées après la fougère aigle, la mal-aimée. J'ai l'air bien sûr de moi mais en fait, j'ai toujours un doute. Dryoptéris flix-max qu'on appelle aussi couramment fougère mâle ressemble beaucoup à Athyrium felix-femina (dite fougère femelle) et c'est peut-être cette dernière qu'on trouve massivement sur le bord de nos fossés. Je suis un passionné amateur par un botaniste. 

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    Dryoptéris filix-mas est une fougère au feuillage caduc. Mi-novembre, ses frondes commencent gentiment à jaunir (à droite). 

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    A la sortie de l'hiver, le feuillage a entièrement disparu. Les crosses sont sur le point de sortir. Il y a quelques jours, j'ai changé le contenant et en ai profité pour en rajouter. Achat de deux godets (dont l'un avec des frondes déjà sortis) fait à la pépinière d'Elle de Villiers-Fossard qui possède une petite collection de fougères. 

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  • le jardin ouvert - inventaire des fougères : Dryoptéris erythrosora

    Je fais une fixation en ce moment sur les fougères, sans oublier évidemment les bambous alors j'ai cru bon de faire le point sur les différentes espèces de la place. Commençons donc par la Dryoptéris erythrosora, une fougère que je possède en deux exemplaires depuis au moins 4 ans et qui a subi maintes péripéties. Mis en terre au soleil, d'abord, puis à l'ombre de l'érable. Mais à chaque fois, ce ne fut pas la grande forme. Alors il y a deux ans, je les ai plantées dans des pots pas très grands et les ai placées à l'entrée de la maison, côté nord. Elles ont alors commencé à réellement s'épanouir nous offrant au début de l'été des frondes magnifiques :

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    Aujourd'hui, elles sont toujours dans les mêmes pots mais à un autre emplacement provisoire.

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    Cette fougère présente l'avantage de garder ses frondes en hiver et de plutôt bien résister à la sécheresse, ce qui n'est pas sans intérêt lorsque le taulier doit s’absenter une ou deux semaines au cœur de l'été. 

     

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    Des blogs où l'on en parle :

    les pins noirs

    le jardin des 4 coins 

    Et rien ailleurs, pour ainsi dire !