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Colin sabre et tam-tam - Page 40

  • boire une bière à Meymac (3)

    Le mercredi 16, nous avions prévu de faire un tas de choses...mais le breton n'est pas habitué à la chaleur, alors on a glandé avec le vague projet d'aller à Meymac en fin de journée après avoir visité une fabrique artisanale de bougies tenue par une dame qui s'appelle Viviane. Sa boutique se situe dans une rue typique d'Egletons. La plupart des maisons sont moches et inhabitées. S'il y avait une catégorie 'plus moches rues de France', la Corrèze aurait pas mal de candidates.

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    Mais les corréziens ne sont pas pressés...la bougiste a pris sont temps pour nous expliquer son travail. Un moment, un groupe de touristes lambda nous a rejoint. Chacun voulait faire son intéressant, surtout l'un qui faisait rire tout le monde alors qu'il n'était pas drôle. J'en ai eu marre, j'ai quitté l'endroit et j'ai erré dans les rues tristes. C'est alors que j'apprends le décès du chanteur du titre 'il est libre Max' auteur de cette belle chanson dont il n'a jamais expliqué le sens :

    Il met de la magie, mine de rien ,dans tout ce qu'il fait

    Il a le sourire facile, même pour les imbéciles

    Il s'amuse bien, il n'tombe jamais dans les pièges

    Il n'se laisse pas étourdir par les néons des manèges

    Il vit sa vie sans s'occuper des grimaces

    Que font autour de lui les poissons dans la nasse

     

    Il est libre Max ! Il est libre Max !

    Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler

     

    Il travaille un p'tit peu quand son corps est d'accord

    Pour lui faut pas s'en faire, il sait doser son effort

    Dans l'panier de crabes, il n'joue pas les homards

    Il n'cherche pas à  tout prix à  faire des bulles dans la mare

     

    Il r'garde autour de lui avec les yeux de l'amour

    Avant qu't'aies rien pu dire, il t'aime déjà  au départ

    Il n'fait pas de bruit, il n'joue pas du tambour

    Mais la statue de marbre lui sourit dans la cour

     

    Et bien sûr toutes les filles lui font les yeux de velours

    Lui, pour leur faire plaisir, il raconte des histoires

    Il les emmène par-delà  les labours

    Chevaucher des licornes à  la tombée du soir

     

    Comme il n'a pas d'argent pour faire le grand voyageur

    Il va parler souvent aux habitants de son cœur

    Qu'est-ce qu'ils s'racontent, c'est ça qu'il faudrait savoir

    Pour avoir comme lui autant d'amour dans le regard

     

     

    Hervé Cristiani

     

    Anecdote : la nièce du chanteur doit faire une explication de ce texte pour l'école. Hervé décide de s'amuser : avec des mots d'un enfant de l'âge de la nièce, il rédige le devoir. Le professeur met une mauvaise note et explique à l'élève qu'elle n'a 'pas saisi la pensée de l'auteur'. 

    Du coup, on n'a pas pu aller à Meymac.  

    journée du 16.07.2014

    Loïc LT

  • boire une bière à Meymac (2)

    La veille non plus, je n’ai pas pu boire une bière à Meymac. Il faut dire que nous avons pris en ce jour caniculaire, la direction opposée, c’est à dire le sud-ouest de la Corrèze...où il nous tint à cœur de visiter des villages estampillés ‘plus beaux villages de France’. Nous avions prévu en faire trois mais la chaleur a eu raison de nous, nous dûmes donc tirer un trait sur Curemonte.

    Le matin, nous garons l’auto au pied de la colline où se dresse le village de Turenne.

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    Arrêt dans l'échoppe de Jean-Luc Petit, un commerçant très sympa..qui nous voyant entrer interrompit son déjeuner qu'il prenait dans un restaurant un peu plus loin...C'est une caractéristique de cet endroit de la France (ainsi que dans le Lot et environs) : les commerçants ont confiance. Il est venu nous voir, nous a mis de la musique puis est reparti manger nous laissant seuls dans sa boutique. 

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    Ensuite, sous une chaleur de plus en plus accablante, nous quittons Turenne pour nous rendre à Collonges-la-Rouge dont la particularité vient de la couleur de ses pierres. Quand on arrive, on tombe sur le café de la Gare. Je suis toujours étonné de voir des ruines à quelques mètres d'une rue commerçante où chaque mètre carré vaut de l'or.

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    Effectivement Collonges est toute rouge (avec des points blancs et noirs):

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    Le touriste est ici. 

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    Ensuite, aidé de Léon, nous sommes rentrés en camping où par cette chaleur (36° à l'ombre), les filles n'avaient qu'une envie : se baigner...moi pas trop. Je nage un peu mais je n'aime pas l'eau, même si elle fait 28°. J'ai toujours ressenti l'eau comme une agression. 

    Mais la veille peut-être, ai-je pu boire une bière à Meymac ?

    journée du 17 07 2014

    Loïc LT

     

  • boire une bière à Meymac

    Deux jours après notre arrivée à Egletons, j’ai décrété que je voulais boire une bière à Meymac. J’ai fait chier tout le monde avec ça. A la question ‘qu’est ce qu’on fait aujourd’hui?', je répondais systématiquement que je voulais ‘boire une bière à Meymac’. Pourquoi Meymac ? Un peu au hasard...un soir à l’apéro,  j’ai déroulé la carte de Corrèze devant moi, chose que je fais souvent, j’adore lire les cartes, voir le nom des villages, les cours d'eau etc. J’y passerais des heures. Et donc, je me suis arrêté sur Meymac, un bourg pas spécialement beau mais classé quand même ‘un des plus beaux détours de France’. Toutes ces appellations me font un peu rigoler...les villages essaient d'appâter les touristes en se classant dans telle ou telle catégorie.

    Le vendredi par exemple, j'aurai pu boire une bière à Meymac mais non. Nous avons en ce dernier jour plein en terre limousine profité pleinement de la piscine...une belle piscine qu’on avait quasiment pour nous tout seul car le camping était assez désert. Du coup, les filles se sont éclatées...Puis le soir, nous sommes allés au soi disant ‘marché festif’ d’Egletons. C’est un marché un peu à l’image de la Corrèze : triste et désert avec une petite dizaine de commerçants, un public clairsemé...une grande scène inutile...le tout sur une place sympa certes mais comme un peu partout en Corrèze avec les trois quarts des vitrines fermées...depuis Mathusalem pour certaines. 

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    La camionnette de Saint-Morêt avait toute la place à elle (une de mes filles de dos) :

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    Je suis un touriste banal : j'ai toujours mon appareil photo en main...mais j'essaie de prendre les choses annexes, les endroits vers lesquels aucun regard ne s'arrête mais qui  révèlent plus que tout autres la réalité d'une ville. Mais ce soir-là, traînant dans ce marché triste, je n'avais pas trop la tête à photographier.  

    journée du 18 07 2014

    Loïc LT 

  • la sensation Rone

    Une fois de plus, c'est de mon ami Olivier que me vient cette découverte. C'est incroyable quand même, je n'arrête pas de surfer le soir de deezer à youtube en quête de nouveautés electro et en fin de compte, c'est toujours lui par un petit mail anodin qui me dit 'tiens tu devrais écouter ça, ça devrait te plaire'.

    Rone est un artiste français exilé à Berlin et il compose une sorte de trance mélodieuse et maritime. C'est onirique. On plane par delà les confins des sphères étoilées...dommage qu'il ne fasse pas partie de la programmation du prochain Astropolis, festival techno breton où je vais aller traîner ma misère pour au moins la 5ème fois. Je vous demande d'écouter Parade jusque la fin.

    Loïc LT


     

  • monsieur bambou

    Si je vous dis que le dernier poème que Chloé a fait (elle avait écrit un petit recueil intitulé Lola, le prénom de sa sœur, c’était au temps où ce n’était pas la guerre) quand elle avait quoi...6 ans peut-être a des accents rimbaldiens, vous allez rigoler...surtout après l’avoir lu :

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    Je dois argumenter ? Dire quelque chose...c’est son poème le moins abouti, le plus bêtement enfantin mais je lui trouve un rythme, une musique..les enjambements sont parfaits et puis ce n’est pas vrai, tous les bambous ne sont pas verts chez monsieur Le Tortorec mais le poème n’a pas vocation à dire la vérité.

    Et le côté rimbaldien...il est caché derrière…

    Je vous rappelle les derniers vers d’Arthur :

     

    Rêve

    On a faim dans la chambrée -

    C'est vrai...

    Emanations, explosions. Un génie :

    "Je suis le gruère ! -

    Lefêbvre : "Keller !"

    Le génie : "Je suis le Brie ! -

    Les soldats coupent sur leur pain :

    "C'est la vie !

    Le génie. - Je suis le Roquefort !

    - "Ça s'ra not' mort !....

    - Je suis le gruère

    Et le Brie !....etc.

    - Valse -

    On nous a joints, Lefêvre et moi...

    etc -

     

    Quel rapport avec les vers de Chloé ? A première vue aucun...mais moi j’en vois un et c’est la seule chose qui compte.

     

    Loïc LT

  • le coin des hostas

    J'évoquais les hostas l'autre jour et notamment celle que l'on appelle oreilles d'éléphants tant ses feuilles sont grandes. Du coup, cette hosta a tendance à prendre beaucoup de place et à empêcher le développement de ses congénères. C'est ainsi qu'il en est une qu'on ne voit pas sur la photo, car elle est cachée derrière l'envahissante...pourtant, c'est une magnifique hosta à feuilles vertes mais avec des bordures blanches. Il va falloir que je songe à lui changer de place.

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  • la tentative SciencesPo

    Je me suis souvenu hier soir en discutant tout en buvant un whisky (bien mérité après une course à pied de 18 kms dans les landes escarpées du camp de St-Cyr Coetquidan que j’ai réussi à finir, non pas sur les rotules mais avec des crampes aux deux mollets et aux deux cuisses si bien que j’ai rejoint la voiture en marchant comme Robocop) qu’après avoir obtenu mon bac en 1991 et alors que j’étais déjà inscrit en fac à Rennes (pour un deug hybride conçu pour les bacheliers ne sachant pas que faire), je m’étais inscrit pour rigoler au concours d’entrée à SciencesPo de Rennes (dont c’était la première année d’existence vient de m’apprendre wikipedia). Tous les bacheliers ont le droit de tenter le concours..avec et sans mention. Je me revois arriver dans l’enceinte de l’école, habillé un peu n’importe comment  alors que les autres, genres de fils à papa étaient coiffés et sapés un peu comme le prince William. Les filles étaient belles et pleines d’assurance.  Beaucoup discutaient entre eux, des groupes s’étaient formés...comment pouvaient-ils déjà se connaître ? J’étais vraiment mal à l’aise et j’avais mis trop de gel dans mes cheveux.

    Le concours comprenait deux épreuves. Une dissertation et un commentaire de texte...je ne me souviens plus du tout du second, par contre, le premier un peu. Il s’agissait de disserter sur l’histoire de la Grande-Bretagne au XIXème et plus spécifiquement sur ses colonies. Un truc dans le genre. Autant dire que je n’en savais rien...j’aurais peut-être eu quelque chose à dire sur le vingtième et encore mais le siècle d’avant..laisse tomber...un sujet sur la Mauritanie au XVème siècle ne m’aurait pas plus rebuté.

    Mais j’ai quand même tartiné plusieurs pages...qu’est-ce que j’ai pu écrire ? Aujourd’hui, c’est un mystère et ça le restera...mais je paierais cher pour retrouver la copie...D’autant que je me souviens de la note : 8/20 ! autant dire une bonne note. Pour l’autre épreuve, je crois que j’ai eu moins...je dirais 5 mais qu’importe. Je ne suis pas rentré à SciencePo (dont le taux d’admission se situe aux alentours de 10%).

    Mais j’étais quand même fier d’avoir tenté...à tel point que sur mes premiers cv, j’inscrivais sur une ligne ‘1991 : concours d’entrée à SciencesPo. Ça jette tout de suite et puis je ne précisais si j’avais échoué ou pas.

    Loïc LT

     

  • bambous 2014, le podium

    Voici les bambous dont je rêvais lorsque j'en ai commencé la culture en 2008.

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    La cuvée 2014 phyllostachys huangwenzhu si elle n'est pas très dense (sept chaumes ce qui finalement n'est pas si mal..à côté du phyllostachys vivax qui en a produit 3 mais que mon jardinier débroussailleur a dézingués) mais ils font un diamètre de 4 cms ce qui est un record ici. Médaille d'or indiscutable donc pour le huangwenzhu.

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    Sinon le fargesia robusta campbell planté en 2009 je crois commence à ressembler à quelque chose, je lui décerne la médaillé d'argent 2014.

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    La médaille de bronze revient aux phyllostachys nigra. Des dizaines de turions sont sortis de terre. Tous les chaumes qui ne sont pas noirs et qui sont recouverts d'une gaine sont les bébés de l'année. 

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    Voilà pour le classement 2014. 

    Petite cerise sur le gâteau. Une de nos hostas (surnommée oreilles d'éléphants) nous offrent cette année des feuilles tout à fait remarquables...et encore, elles ont encore crû depuis que j'ai pris cette photo.

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    Petite présentation florale sur la terrasse composée de géraniums, de gaillardes et de verveines...Les roses, les géraniums ne sont pas trop mon fort mais un peu de couleur s'impose dans cet uniVERT...

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  • retour sur une élection

    Conformément à ce que j'avais évoqué dans une précédente note, je ne suis pas allé voter aux européennes. Pourtant européen convaincu, considérant les termes de nation et de frontière comme dépassés, favorable à une vaste union fédérale avec un vrai pouvoir exécutif central et fort (reléguant les états à de simples régions administratives), favorable à une totale harmonisation fiscale et sociale, à une armée commune, cette élection ne pouvait que m'intéresser. Mais le problème est que même en choisissant le moins pire, je n'ai pu me résigner à voter udi-modem (qui selon un test sur le site ouest-france est le parti dont je me rapproche le plus) car je ne supporte pas François Bayrou. 

    Au moins, je n'aurai pas participé à cette mascarade et on ne pourra pas me soupçonner d'avoir voté FN..contrairement à ceux qui sont allés voter. Cette abstention est une abstention civique. L'offre politique est insuffisante en France et manque d'enthousiasme concernant ce grand projet qu'est l'Europe. C'est de leur faute. Je suis un citoyen exigeant...à partir de là, je ne peux que me résoudre à l'abstention..au grand désarroi de mon père pour qui le vote est l'égal de la messe du dimanche... un devoir et une nécessité.

    Loïc LT

  • CR261 : juste une ombre : Karine Giebel

    compte rendu de lecture,polar,roman policier,livre,lectureUn soir, je m'apprêtais à partir faire mon footing et j’étais dans la chambre en train de me mettre en tenue quand je tombe sur ce livre dans la bibliothèque de ma femme. On le lui avait offert à noël. Son titre et sa couverture ne me donnent pas envie...mais par curiosité comme ça, je le prends et commence à le lire histoire de voir vite fait de quoi il en retourne. Je lis le premier chapitre rapidement et file.

    Plus tard en rentrant, je prends ma douche et tout et en rentrant dans la chambre, je revoir le livre et je me dis ‘tiens j’aimerais quand même bien savoir si cette Cloé sans h est une folle dingue ou quoi'.

    J’ai dévoré le livre en quelques jours.

    Si vous êtes une femme, que vous vivez seule, que vous avez peur dans le noir et que vous avez même de loin un petit côté paranoïaque, je vous déconseille cette lecture.

    Pour le reste, amateurs de sensations fortes et de films d’Hitchcock, allez l’acheter et lisez-le. Offrez-le à des amis. Karine Giebel gagne à êtres connue.

    C’est donc l’histoire de Cloé sans h après le C, belle et intelligente cadre haut placée dans une agence de pub, qui a tout pour elle et qui à partir d’un soir où elle regagne seule sa voiture, se croit poursuivie et harcelée par un type en cagoule avec une capuche. Personne ne la croit, on la prend pour une paranoïaque sauf un flic un peu barjot et désœuvré (un des rares lieux communs de ce polar). Mais l’homme a la capuche qu’elle appelle l’ombre se fait de plus en plus menaçant. Cloé perd pied.

    Ce polar est une longue descente en enfer.

    Ce que j’ai crains pendant la lecture, c’est que ça se termine par un  happy end avec le sauveur qui arrive juste au bon moment. Je ne vais pas vous dire que qu’il advient de Cloé mais le final n’est pas celui que je craignais.

    Un bon polar qui vous fait vérifier deux fois si vous avez bien verrouillé vos portes avant de vous coucher...à bon entendeur, salut.

     

    Pocket puis kindle, lecture : juin 2014, note : 4.5/5