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Colin sabre et tam-tam - Page 37

  • la journée Modiano

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    Patrick Modiano vient donc d'obtenir le prix Nobel....à la surprise générale (mais chez Nobel, ce sont rarement les favoris qui l'emportent) et à la mienne parce que je ne m'y attendais, mais alors, pas du tout  ! Il se trouve que hier, alors que j'étais en train de lire son dernier roman, je décide comme ça de changer mon bandeau facebook en optant pour un gros plan du visage de l'écrivain. Je trouve en effet qu'il se dégage de son regard une sérénité  et cette impression qu'il saisit tout du monde et en même temps qu'il est à côté de la plaque. Donc, je mets son portrait sur ma page facebook, ce qui est purement anecdotique, convenons-en (en soi-même et surtout au regard de ce que Modiano doit penser de ce machin...déjà qu'il a mis un temps fou à faire apparaître les téléphones portables dans ses romans, qui, ont d'ailleurs du coup peut-être perdu un certain charme depuis), et un de mes contacts me lance 'tu as choisi ton prix Nobel toi !' et m'apprend ensuite qu'il fait partie des outsiders pour ce prix international aussi louche que prestigieux. Et ma surprise vient de là surtout : j'étais persuadé que c'était un auteur pas ou peu traduit et qui de toute façon ne pouvait être apprécié que par des français, et encore que par quelques-uns, c'est à dire des gens un peu paumés, spectateurs de leur existence et qui entendent des bruits bizarres, des sortes de bruits de fond qui semblent venir du fond de l'enfance, comme ces dimanches après-midi d'août lorsque le silence caniculaire est soudainement interrompu par l'aboiement d'un chien ou par une tronçonneuse.

    J'ai appris la nouvelle à 13 heures pile sur France Culture. J'ai été déçu...je ne voulais pas qu'il l'obtienne car même s'il est vrai que des centaines de milliers de gens ont lu Modiano, je ne pense pas qu'on soit nombreux aujourd'hui à le considérer comme un compagnon quotidien, comme une sorte de maître à penser, à penser son passé, son enfance, comme quelqu'un qui nous donne des pistes pour remonter le temps..et donc tout ça pour dire, qu'en obtenant ce prix, c'est un peu comme si la petite communauté de modianophiles (même si le terme communauté ne semble  pas très approprié car les fans de l'auteur ne se connaissent pas pour la plupart puisque justement l'un de leurs dénominateurs communs est d'être des loups solitaires)  allait passer subitement au rang de multinationale. 

    Je tiens ce blog depuis 2007 et j'ai commenté 10 romans de Patrick Modiano, ce n'est pas beaucoup mais c'est quand même l'auteur le plus représenté (devant Philippe Djian qui, pour le coup est son total contraire). Mes comptes rendus valent ce qu'ils valent, je sais mes défauts (liés à mon manque de formation littéraire),  je sais pourquoi je fais tout ça, c'est avant tout pour moi, un devoir, une exigence, une volonté de ne pas m'éloigner de la littérature. Et si je suis encore debout, littérairement parlant, je le dois beaucoup à l'auteur de...un cirque passe !

    Loïc LT

     

    . CR008 / rue des boutiques obscures

    . CR017 / accident nocturne

    . CR045 / dans le café de la jeunesse perdue

    . CR114 / Dora Bruder

    . CR160 / l'horizon

    . CR209 / vestiaire de l'enfance

    . CR218 / un cirque passe

    . CR237 / l'herbe des nuits

    . CR246 / villa triste

    . CR263 / voyage de noces

  • Irlande, retour sur un voyage (octobre 2013)

    Un an après, il reste des images...pas forcément celles qui me marquèrent sur l'instant. Globalement, l'Irlande ressemble beaucoup à la Bretagne mais tout est amplifié (météo, collines, alcoolisme...). Par exemple, le fait que les pelouses irlandaises sont les plus vertes qui soient n'est pas une légende. Voici un cliché du parc entourant un manoir non loin de Killarney je crois (nous sommes dans la pointe sud-ouest).  

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    Un petit bourg irlandais typique, ça donne à peu près ça :

     

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    Le tout est entretenu par des cantonniers bien équipés :

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    Nous allions de villages en villages traversant des monts et des vaux, nous rencontrions parfois la mer ou un bras de mer plutôt. Le midi, nous déjeunions dans des bistrots quelconques. Je ne me souviens pas avoir pris un seul bon repas. Par contre, celui-là, qu'il soit marchand de veaux ou de moutons semble se régaler. 

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    En marge des villages pittoresques, on trouve disséminées à flanc de collines, de somptueuses villas assez tristes, qui ont la particularité de ne pas disposer de volets, ce qui est quand même remarquable quand on sait comment les éléments se déchaînent en ces endroits. Par ailleurs, je ne sais pas comment on appelle ce procédé mais les fenêtres sont comme hors les murs. Autre caractéristique: nulle plante, nulle haie, rien pour égayer les vertes pelouses...

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    Un coucher de soleil qu'une de mes filles a pris sans faire exprès :

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    Un confrère de l'autre, un peu plus voûté mais pas moins bourré (et là, on est dans le village de Sneem où séjourna le Général après sa démission) :

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    Je garde un bon souvenir de Sneem. On y rencontre peu de touristes mais au cas où, un marchand de vélocipèdes se tient prêt pour vous dépanner en cas de crevaison. 

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    irlande,voyage

    irlande,voyage

    Je me souviens aussi que dans ce bourg désert, une nonne avait installé son stand de vêtements pour bébés en laine fabriqués par ses soins. Je suis allé discuter avec elle et comme les sœurs en général, elle était souriante, avenante et riait pour rien. Il faut quand même avoir un sacré moral pour vendre des choses pour les bébés dans un village où ne vivent que de vieux pêcheurs. 

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    Dans une future et hypothétique note, j'évoquerai l'Irlande côté paysages et mer.

    Loïc LT. 08.10.2014

      

  • sociologie des salles d'attente

    A Camors, nous n’avons qu’un seul médecin si bien que la salle d’attente est toujours bondée (d’autant qu’il n’y a pas de prise de rendez-vous et donc le premier arrivé est le premier servi). Pour une course à pied qui a lieu le lendemain, il me faut un certificat médical et donc, le cabinet ouvrant à 8:00, je me suis levé de bonne heure ce matin pour arriver le premier. Manque de bol, quatre contribuables ayant eu la même idée que moi étaient déjà installés. Et puis pour la petite histoire, notre médecin qui est compétent n’est pas spécialement pressé (mais ce n'est pas péjoratif car c'est un homme à l'écoute).

    Je suis donc arrivé, ai émis un timide bonjour auquel l’assemblée a répondu par d’aussi timides bonjours. Je me suis installé et il m’est venu l’idée qu’il y avait beaucoup à dire des comportements humains dans ces moments d’attente. C’est sans doute un excellent sujet pour des sociologues et d’aucuns l’ont sans doute déjà faits...un type comme Eric Chauvier qui publie de petits bouquins aux éditions Alia y trouverait son bonheur.

    Mais moi, je ne suis pas sociologue, je suis juste un patient, un patient curieux, observateur et passionné par les rapports humains du quotidien. Et dans une salle d’attente, il y a de quoi faire. Je n’ai certes pas les notions de base me permettant d’étudier les rapports humains mais j’ai ma logique et ma sensibilité.

    Donc, cinq patients sont assis dans une salle d’attente étroite au décor minimaliste. De vieux magazines sont posés sur une table basse et des jouets cassés et désuets sont entreposés dans un coin. Sur les murs des affiches nous mettent en garde contre les dangers du tabac, de l’alcool, de l’intérêt de faire des dépistages divers et variés.

    Cinq patients dont ma pomme. Situation la plus courante : personne ne dit rien. Situation possible : deux personnes se connaissent et entretiennent une conversation que les autres entendent et écoutent goulûment. Autre cas de figure : un des patients est un boute-en-train et tente de détendre l’atmosphère ou de la crisper (quand c’est pour dire que l'attente est toujours trop longue). Parmi les patients, t’en as toujours un ou deux qui toussent ou se mouchent exagérément pour bien montrer à tout le monde pour quoi ils sont là. Moi, je ne vais jamais chez le médecin quand j’ai un rhume parce que je sais ce qu’il va me prescrire et que j’ai tout à la maison.

    Bon, est-ce que c’est intéressant jusque-là, je ne sais pas. Mais d’autres cas de figure se présentent. L’un en particulier se produit couramment : c’est lorsqu’une maman ou un papa débarque avec un bébé. Tout à coup l’atmopshère se détend. Tout le monde émet de petits sourires en direction du bébé qu’est trop trop mignon. Et puis souvent quand l’enfant a deux ou trois ans, il se permet d’aller vers les gens, de leur baragouiner certains mots. Qu’est-ce que c’est drôle ! Mais la maman le rappelle à l’ordre ‘Enzo, arrête d’embêter la dame’, ce à quoi la dame répond ‘ce n’est pas grave’. Des sourires hypocrites s’échangent.

    Mais depuis quelques temps, la donne a changé. Les gens ne restent plus assis à gober les mouches et à relire 100 fois la même affiche qui incite à pratiquer une activité sportive. Les gens aujourd’hui ont les yeux rivés sur leur smartphone ! Attendre une heure n’est plus un supplice puisqu’on peut jouer sur son smartphone, discuter avec des amis, draguer sur meetic,  lire Ouest-France, consulter ses comptes etc etc. Le smartphone est de toute façon une révolution culturelle au même titre que l’arrivée des fers à repasser.

    Quel bilan tirer de tout cela ? J’ai déjà dit, je ne suis pas sociologue. Je trouve juste que globalement, les gens ne cherchent pas à aller vers l’autre. Dans une salle d’attente, l’autre est même quasiment un ennemi surtout s’il est devant dans la liste d’attente. On habite tous dans le même bled, on a des vies assez semblables sur lesquelles ont pourrait échanger..profiter de ce moment d’attente pour se donner des conseils, s’encourager dans le combat quotidien que nous impose l'économie capitaliste.

    Mais non, on préfère se faire la gueule et lire pour la énième fois les affiches nous incitant à ne pas manger trop salé ni trop sucré…

    Human after all.

    Loïc LT

  • CR266 : le Royaume - Emmanuel Carrère

    le royaume.jpgCette fin d'après-midi fut ordinaire. Je suis rentré tranquillement du boulot et la radio m’a informé du niveau du CAC 40 et de la météo du lendemain. Avant de rentrer à la maison, je me suis décidé à faire un détour par un magasin de bricolage et j’en suis sorti un peu groggy je dois dire car aussi sympathiques les vendeurs étaient-ils, j’avais l’impression qu’ils me parlaient une langue étrangère. Pourtant, je leur demandais des choses très simples...mais trop simples sans doute. Il aurait fallu qu’ils me répondent comme s’ils s’adressaient à un enfant. Il était question de visserie et une dialogue de sourds s'est instauré. Alors, je suis reparti et  la radio m’a informé de quelques faits divers et de guerres lointaines.

    Quand je suis arrivé , j’ai tout de suite été saisi par l’instant. Il ne faisait ni chaud ni froid, ni rien, le silence était d’or et la lumière apaisante. Au lieu de rentrer dans la maison, je me suis assis sur la table au fond du jardin, j'ai pensé à Julie et je n’ai rien fait d’autres que profiter de l’instant. Puis une de mes filles est venue à ma rencontre et je m’en veux encore ce soir de lui avoir clairement fait comprendre qu’elle m’embêtait avec ses anecdotes d’école. Parfois, je n’arrive pas à avoir la patience d’écouter certaines choses. Elle est repartie sans rancune courir par monts et par vaux. Je me suis saisi de ma liseuse  et j’ai terminé une lecture. C’est toujours un moment à part lorsqu’on termine un gros livre qui nous a accompagné des jours durant.

    J’ai expliqué l’autre jour dans quel état d’esprit j’ai décidé de lire Le Royaume d’Emmanuel Carrère. Je ne vais donc pas y revenir. Ce qu’il faut par contre que je fasse, c’est d’enlever de mon esprit tout ce que j’ai pu entendre à son propos.

    Le livre comprend deux parties. Dans la première, l’auteur explique comment après avoir été brièvement croyant, il redevint athée et dans la seconde il mène une enquête approfondie sur les premières années du christianisme. Avec sa sensibilité à fleur de peau et lourd d’un bagage spirituel singulier, il tente avec  objectivité de raconter comment après le passage sur Terre d’un homme nommé Jésus, quelques-uns de ses amis marqués par le personnage ont réussi bon an mal an et contre vents et marées à transformer ce qui au départ s’apparentait à une secte en un mouvement religieux de premier ordre. Il est évidemment beaucoup question de ces écrits que les catholiques appellent ‘évangiles’ et qui sont quatre récits indépendants (mais pas tant que ça) racontant la vie et le message du mentor. L’auteur s’arrête particulièrement sur celui de Luc, figure attachante n’ayant pas connu Jésus mais qui fut un compagnon de Paul (n’ayant pas côtoyé Jésus non plus),  ce fameux Paul, moche, malade et mal coiffé et  dont tous ceux qui ont fait de la catéchèse doivent se rappeler du pétage de plomb dont il fut victime sur ‘le chemin de Damas’. L’Eglise doit beaucoup à ce fou parce qu’après l’affaire de Damas, il parcourut des pays entiers (bordant la Méditerranée) et réussit à convertir de nombreuses communautés...pendant qu’à Jérusalem, sous l’égide de Pierre et de Jacques (le frère de Jésus) se montait laborieusement les prémices de ce qui allait devenir l’Eglise catholique.

    L’auteur s’attache par ailleurs à contextualiser le récit. A savoir qu’au premier siècle, l’empire romain est à son apogée et les autorités tolèrent une certaine liberté religieuse tant qu’elle ne met pas en péril son intégrité. Pourtant, Ponce Pilate, le préfet de Judée, poussé par les juifs, fit crucifier ce dénommé Jésus qui s’autoproclama ‘roi des juifs’. Et comme l’écrit l’auteur, l’Eglise doit tout à ce préfet car s’il n’avait pas décidé de condamner Jésus, ce dernier ‘aurait continué à prêcher, serait mort très vieux, entouré d’une grande réputation de sagesse et à la génération suivante, tout le monde l’aurait oublié’.

    Globalement, pour faire simple, je dirais que Emmanuel Carrère tente de démêler le vrai du faux en opérant des recoupements entre des écrits historiques, les évangiles et tout ce qu’on a pu garder de ces temps lointains. Ernest Renan avait fait la même chose mais en s’arrêtant à la vie de Jésus alors que Carrère se concentre sur le siècle après sa ‘mort’...je ne sais pas pourquoi je mets ‘mort’ entre guillemets puisque c’est entendu, Jésus est mort sur la croix (ou autrement mais qu’importe) et l'auteur fait part de son étonnement quand il réalise qu'en 2014, la Terre compte près de 3 milliards de chrétiens parce qu’il y a 2000 ans, des plaisantins ont cru bon de sortir le défunt de son caveau pour faire croire à sa résurrection. Tout le reste n’est que légendes. Carrère n’est pas si péremptoire mais c’est à peu près le fond de sa pensée.

    Le Royaume à défaut d'être un roman ni un joyau littéraire est avant tout une enquête spirituelle et historique menée par un humaniste  ayant résolu de revenir sur une période de sa vie et si possible de la refermer. Et pour beaucoup d’entre nous, croyants ou pas, c’est comme on dit, une belle piqûre de rappel.

    Loïc LT

    rentrée littéraire 2014, lecture : septembre/octobre 2014, kindle, 4/5

  • L'automne est évident car...

     

    L’automne est évident car

    Au cœur de la propriété verte

    Fleurissent gaies et alertes

    Les asters de toutes parts.

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    Les jardiniers sont paresseux ,

    Mais font pousser devant leur porte

    Des fleurs de toutes sortes

    roses, rouges et même bleues.

     

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    Les graminées se dressent fières

    Dans les aubes automnales

    Semblant défier les terres

    Porteuses de céréales.

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    Et les Ruraux qui se prélassent
    Dans de longs accroupissements,
    Entendent ma tondeuse qui passe
    Parmi les rouges froissements !

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    Bon, j'ai plagié un peu Rimbaud, un peu beaucoup...et puis je me rends compte que les photos ne reflètent pas une note sur l'automne...Mais nous n'en sommes qu'au début et puis septembre fut estival. Ah quand même, une rigolote avant de finir...une feuille de l'érable défiant les lois de la pesanteur !

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  • Un ami frappe à ma porte.

    pignon_saint_michel_n&b_188x289.jpgJe parlais de Rimbaud dans ma précédente note, Rimbaud mon compagnon de route depuis tant d'années, celui qui causa mes premiers vols en librairies (amis libraires et bibliothécaires d'Hennebont, ne cherchez plus, ils sont avec moi -), Rimbaud que je laisse de côté de temps en temps mais qui revient sans crier gare, Rimbaud, le dernier que je préfère lire sur papier (et pourtant, il faut être absolument moderne !), Rimbaud à qui je dois un inoubliable séjour à Charleville en compagnie de la femme aimée. 

    Or, voici qu'il vient de refrapper à ma porte m'apportant sur un plateau Adieu, le poème qui clos une saison en enfer. Ce coquin revient alors que je suis en train de me plonger dans l'histoire du christianisme (Il en fait souvent allusion dans son oeuvre mais je n'ai jamais cru qu'il se soit converti avant de mourir). Revient-il pour me narguer, pour me remettre dans le droit chemin ? Je ne sais pas mais qu'il se rassure, païen je suis, païen je resterai ! Rien n'est vanité ; à la science, et en avant !

     

     L'automne déjà ! — Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, — loin des gens qui meurent sur les saisons.
         L'automne. Notre barque élevée dans les brumes immobiles tourne vers le port de la misère, la cité énorme au ciel taché de feu et de boue. Ah ! les haillons pourris, le pain trempé de pluie, l'ivresse, les mille amours qui m'ont crucifié ! Elle ne finira donc point cette goule reine de millions d'âmes et de corps morts et qui seront jugés ! Je me revois la peau rongée par la boue et la peste, des vers plein les cheveux et les aisselles et encore de plus gros vers dans le cœur, étendu parmi les inconnus sans âge, sans sentiment... J'aurais pu y mourir... L'affreuse évocation ! J'exècre la misère.
         Et je redoute l'hiver parce que c'est la saison du comfort !
         — Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie. Un grand vaisseau d'or, au-dessus de moi, agite ses pavillons multicolores sous les brises du matin. J'ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J'ai essayé d'inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée !
         Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan !
         Suis-je trompé, la charité serait-elle sœur de la mort, pour moi ?
         Enfin, je demanderai pardon pour m'être nourri de mensonge. Et allons.
         Mais pas une main amie ! et où puiser le secours ?

    __________

         Oui, l'heure nouvelle est au moins très sévère.
         Car je puis dire que la victoire m'est acquise : les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent. Tous les souvenirs immondes s'effacent. Mes derniers regrets détalent, — des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. — Damnés, si je me vengeais !
         Il faut être absolument moderne.
         Point de cantiques : tenir le pas gagné. Dure nuit ! le sang séché fume sur ma face, et je n'ai rien derrière moi, que cet horrible arbrisseau !... Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes ; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.
         Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes.
         Que parlais-je de main amie ! un bel avantage, c'est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs, — j'ai vu l'enfer des femmes là-bas ; — et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps.

    Avril-août, 1873.

     

  • le royaume, avant-propos.

    Dès que j'ai appris l'existence de ce livre, sa lecture s'est imposée à moi.

    Mais en avant d'en faire le compte rendu dans une prochaine note, je tenais à revenir sur ce que j'ai déjà évoqué sur ce blog à savoir, mon éducation chrétienne. Enfant, j'allais à la messe tous les dimanches, j'ai suivi toute la catéchèse...longtemps je ne me suis pas posé de questions sur la véracité de tout ce que le curé racontait. J'ai grandi avec la présence de la religion  et je vivais avec..je n'avais pas le recul et suffisamment d'esprit critique pour douter. La vie de Jésus faisait partie de ma vie comme l'école ou les loisirs. Ceci dit, je n'en n'étais nullement passionné. Je me rappelle en particulier des messes du dimanche matin à 10:30 à Languidic qui duraient 3/4 d'heures et que je trouvais si longues et ennuyeuses qu'il m'arrivait de regarder ma montre (offerte à ma première communion) 3 fois dans la même minute. Et je ne comprenais rien aux textes des actes des apôtres et tous ces trucs. J'avais honte d'aller communier etc (d'autant que la plupart de mes camarades de classe n'allaient pas à la messe) . Mes doutes sont venus avec l'adolescence. D'où ? D'un peu partout...de mes lectures profanes, de Rimbaud, des cours au lycée (pourtant privé) et puis d'une prise de conscience philosophique...un peu comme un enfant qui a 2 ans n'est pas surpris de voir disparaître un objet ou voir voler un homme mais qui a 5 ans commence à se poser des questions. Croire en la parole de l'évangile n'est pas moins grotesque que de croire au père-noël. Il n'y a pas d'échelle ni de demi-mesure dans le surnaturel : soit on y croit, soit on n'y croit pas. Mais comment un être sensé peut-il croire qu'un homme puisse changer de l'eau en vin, marcher sur les eaux, ressusciter un mort et se ressusciter lui-même ? Or des milliards de gens pensent ces choses qui outrepassent les lois de la physique ?

    Mais revenons à mon éducation. J'ai eu de la chance quand même d'avoir un père progressiste, anti-traditionaliste et très critique vis-à-vis de la richesse de l'église et de ses positions sociétales. 

    Aujourd'hui, j'ai 40 ans et plus que jamais je suis athée..mais on ne sort pas indemne d'une telle éducation (qui je le redis ne fut pas non plus si atroce). Inconsciemment, le discours catholique porte une responsabilité dans la construction de mon être. Jusque quel point, je ne saurais le dire..mais je tenais quand même à dire ici que le message catholique porte  plus de valeurs positives que négatives. C'est un message de paix, d'amour, de fraternité et de pardon. Mon père me dit souvent que le message compte plus que les faits abracadabrantesques qui se seraient passés il y a 2000 ans. Soit. Je me permets même de dire que les valeurs de catholicisme sont plus humanistes que celles de l'islam. 

    Mon idée est que Jésus a existé, qu'il fut une sorte de gourou ayant beaucoup de charisme et de bagou et qu'il a réussi à regrouper autour de lui des disciples sensibles à son discours et que ces derniers un peu fantasques ont réussi à créer une légende autour de leur mentor..jusqu'à enlever le corps de Jésus de son tombeau pour faire croire à sa résurrection. Il n'en reste pas moins que ce Jésus était  porteur d'un message vraiment novateur pour cette époque malgré qu'il fisse partie d'une secte.

    J'ai donc décidé de lire le livre de Carrère de mon plein gré alors que j'ai subi la catéchèse. Je suis devenu maître de mes choix. On ne me l'a pas imposé. 

    A venir donc : le compte rendu du roman d'Emmanuel Carrère. 

  • la parenthèse insolite (fin)

    C’est marrant, j’ai deux fois plus de choses à dire sur ce modeste séjour en Centre-Bretagne que sur notre voyage d’une semaine en Irlande du Sud (que je n’ai quasiment pas évoqué sur ce blog étant donné que j’en ai fait un livre tiré à 5 exemplaires et qui d’ailleurs n’a pas été très bien accueilli par la critique..snif snif). Je peux éventuellement demander à mon éditeur d’en retirer quelques exemplaires si quelques lecteurs sont intéressés -).Il s’intitule ‘Irlande, carnet de voyage’, est publié chez photobox et fait une trentaine de pages. Il ne fait pas partie de la première sélection du prix Goncourt 2014.

    Mais revenons à nos moutons (absents par contre des montagnes noires) et sur la fin de ce séjour, où vous l’aurez deviné il ne s’est rien passé d’exceptionnel, contrairement à ce que je vous ai fait croire...crédules que vous êtes.

    Après le petit-déjeuner susrelaté, nous avons regagné notre suite afin de regrouper nos affaires et avons procédé aux remerciements et salutations d’usage. Après quoi, peu pressés de retrouver la civilisation, les réseaux mobiles et la circulation automobile, nous avons flâné un peu dans le parc, aperçu les écuries d’augias, constaté l’omniprésence des champignons sous les arbres etc. Petite séance photo. Là, j'essaie de poser façon François Hollande, ça le fait ou pas ?

     

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    On aurait pu rester dans les environs afin de découvrir ces fameuses montagnes noires (qui ont donné leur nom à une radio locale basée à Gourin et intitulé Radio Montagne Noire). Avec le recul, c’est un peu mon regret. Mais nous avons préféré descendre le col de Toullaeron. Arrivés à Gourin, alors qu'il nous fallait faire le plein, nous sommes tombés sur cette vieille station tenue par un vieillard en fauteuil roulant qui nous a servi  en nous précisant qu’il ne lui restait qu’un fond de cuve livré 2 ans plus tôt. Nous sommes repartis sur les chapeaux de roue le réservoir rempli d'un carburant bouchonné mais qui ne nous a pas posé de soucis.

     

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    Le Faouët constituait la destination suivante. Nous connaissons tous les deux très bien ce bourg pour y avoir travaillé et folâtré quelques années. C’est un village coquet célèbre pour ses halles et pour avoir été le théâtre au 18è siècle des méfaits d’une racaille nommée Marion. Ce bourg réputé pour ses handburgers au au pain d'épice est une sorte d’oasis dans un désert économique. On a fait le tour de la place et avons dénombré je ne sais plus combien de restaurants ouverts, pas bondés mais presque. Mais c'est une coquette crêperie qui aura l'honneur de nous recevoir. Mais comme il était encore tôt, nous nous sommes rendus sur le célèbre site de Sainte-Barbe...un endroit envoûtant, avec un grand terre-plein surplombant une chapelle bâtie à flanc de falaise dont l’accès se fait par un escalier majestueux.

     

    L’endroit est vraiment remarquable et ce n’est pas un hasard si des allumés un peu mystiques sur les bords viennent s’y ressourcer et pour certains y jouer de la harpe.

     

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    Après la visite des lieux (la chapelle est belle mais pour les photos, ba aidez-vous de google), nous avons pris un kir breton sur la terrasse de la maison de garde. C’était bien. Nous serions bien restés là à humer l'air du temps.

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    Ô temps suspends ton vol, et vous heures propices, suspendez votre cours…

     

    Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,  

    Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,

    S'envolent loin de nous de la même vitesse

    Que les jours de malheur ?

     

    Ensuite, nous sommes retournés dans le bourg pour enfourner de la galette. Et puis après, tout se perd en conjectures, ce ne sont qu'errements de villages perdus en villages fantôme et puis voici le sud Bretagne. A partir de quand on a l'impression qu'une frontière se franchit. Peut-être à partir du moment où l'herbe ne pousse plus sur les routes et sûrement aussi quand on passe le Blavet, fleuve de mon enfance au bord duquel j'ai lu tant de romans que ses berges s'en souviennent.

     

    Voilà les amis. La parenthèse se referme. La routine reprend ses droits. D'autres s'ouvriront et se refermeront...Mais je n'oublierai jamais ce séjour dans le manoir de Toullaéron. Et si par hasard, l'un de nos copensionnaires du manoir tombait sur ces pages (ce qui est loin d'être impossible), je veux lui dire que j'ai forcément un peu exagéré le trait car autrement c'est pas drôle. Considérez-vous comme l'un des personnages d'une nouvelle. Je vous aime comme vous êtes. Human after hall.

     

    Loïc LT, 18.09.2014

      

  • la parenthèse insolite (5)

    3031082014 (39).JPGLa fenêtre ne disposant pas de volets, c’est un soleil franc et amical qui nous réveille le matin. La campagne est endormie et nappée d’un petit brouillard inoffensif. Nous avons bien dormi. Personnellement, j’ai fait des rêves étranges ayant un lien avec le souper de la veille. Les parisiens devant partir tôt avaient annoncé vouloir prendre leur petit-déjeuner vers les 08:00 tandis que nous, nous nous étions annoncés pour 09:00. A 09:00, ils devraient avoir fini, non ? D’autant plus s’ils sont pressés. On va peut-être pouvoir petit-déjeuner tranquillement avec les paimpolais qui ne doivent pas être si inintéressants qu’ils l’ont laissé transparaître hier soir étouffés qu’ils étaient par la puissance de feu parisienne.

     

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    Manque de bol, lorsque nous arrivons dans la grande salle, les fiers sont toujours là et discutent avec une dame revenue du mariage de Roudouallec. Cette vieille dame, à la voix enrouée typique des fumeuses, se révèle être dans le genre, (je sais tout, j’ai tout vu)  une concurrente de taille aux parisiens. D’ailleurs, une discussion est déjà engagée. Cette nouvelle venue est nantaise et a travaillé toute sa vie à Paris. Nous voilà bien ! Nous nous intercalons tandis que les paimpolais arrivent comme un cheveu sur la soupe. Nous voilà donc tous à nouveau réunis prêt pour de nouveaux échanges inutiles. La parisienne ne semble pas trop réveillée. Elle n’est pas maquillée et ressemble à une femme qui a grimpé aux rideaux jusque tard dans la nuit. C’est donc la nantaise pleine de gouaille qui prend la direction des opérations.

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    Le petit-déjeuner est copieux, les confitures sont faites maison. Il ne manque rien.

    L’identité de Nantes constitue le thème de ce séminaire matinal. La nantaise affirme que Nantes n’est et ne sera jamais bretonne. Je me fous un peu de ce débat mais j’affirme avec aplomb que Nantes est plus bretonne que Rennes (qui se situe en pays Gallo). Mais je remarque très vite que la nantaise fait partie de ces personnes qui entendent sans écouter surtout quand le propos ne leur plait pas. Par ailleurs, elle nous fait part de son admiration pour l’ancien maire JM Ayrault. Voilà donc, j’ai trouvé la seule fan au monde de l’ancien premier ministre.

     

    3031082014%20%28108%29.JPGCette discussion qui tourne en rond a assez duré. Elle amuse un peu les parisiens..qui par ailleurs sont surpris d’apprendre que bien que je sois de la région, je ne sois pas fan du folklore local (musique bretonne etc).C’est incroyable les préjugés que ces gens peuvent avoir à propos des paysans provinciaux (n'empêche qu'en Bretagne, les sous-sols sont fermes et nous ne risquons pas de nous retrouver brutalement engloutis dans les entrailles du globe -).

    La parisienne, toujours un peu endormie me fait part de l’avancement de son enquête concernant l’hôtesse des lieux. Avant de racheter ce manoir, elle était magistrate..mais n’en sait pas plus. De retour à la maison, j’apprends sur le net qu’elle était spécialisée dans les droits de l’enfant. Décidément, cette aubergiste nous cache bien des secrets.

    Les parisiens doivent s’en aller. On se dit au revoir aussi simplement que si on allait se revoir très vite. Dans ces cas-là, on devrait se souhaiter ‘longue vie’. Peu après le départ des fiers mal réveillés, un couple de vieux débarque, également rentré cette nuit de cet énigmatique mariage à Roudouallec. Lui a l’air bougon et il lui manque un bras, elle, a l’allure bourgeoise mais semble de bonne compagnie. Evidemment ils connaissent la nantaise.

    Les franciliens partis, les paimpolais toujours mutiques, l’ambiance change quelque peu. La nantaise a perdu des auditeurs dignes de l'écouter et doit se contenter des convives inconsistants qui restent.

    Le bougon engage alors une discussion technique et surréaliste avec Prisca à propos de la différence légale entre les chambres d’hôtes et les hôtels traditionnels. Un dialogue de sourds s’instaure. Lui reste le nez dans son bol de thé et semble sûr de ses dires..tout comme Prisca qui ne se laisse pas impressionner. Moi j’erre dans la salle, prends des photos et m’interroge sur les rapports humains. Je me dis que chaque couple est un pays différent avec ses modes de pensées, ses codes etc et qu’on ne peut fondamentalement pas se comprendre. Pour s’en sortir, on ne fait qu’effleurer les choses. Communiquer est donc vain.

    A suivre,

    Loïc LT

     

  • Auray-Vannes 2014 : compte rendu

    Aujourd’hui, j’étais dans un jour 'avec'. Cette course que j’appréhendais parce qu’elle m’a jusque là laissée que de mauvais souvenirs s’est déroulée merveilleusement bien. Pourquoi ? Je l’ignore.

    En tout cas, au moment du départ, j’étais pas fier. Au pied du mur. Pour ne pas reproduire les erreurs du passé, j’opte pour un départ down tempo. De toute façon, je ne vise qu’un chrono de 2 heures. Ça me laisse une marge de manœuvre. En 2013, visant les 01h45, je me suis très vite carbonisé à vouloir suivre le meneur d’allure à 01h50.

    Départ toujours aussi dantesque. Des coureurs à perte de vue, une musique rythmée crachée par de puissants haut-parleurs. Les premiers kilomètres se passent bien, trop bien même, j’ai peur de très vite payer mes ardeurs. Mais c’est plus fort que moi. J’ai distancé le meneur d’allure à 02h00 ainsi que l’ami qui m’accompagnait. Il fait beau mais la chaleur n’est pas si accablante qu’attendue. Il y a un même un petit vent d’est pas désagréable.

    Je fais les 5 premiers kms à la moyenne de 5mn au km. La petite côte de Baden est avalée sans difficulté. Ensuite, ce sont de longues lignes droites (bien plus difficiles à gérer que les quelques bosses largement surestimées par les habitués de la course).

    Je profite évidemment des nombreux ravitaillements pour me désaltérer et me jeter des seaux d’eau sur la tête. Les 10 premiers kms sont parcourus en 50.51mn (contre 53.42 l’année dernière alors que je m’étais bien plus entraîné). Aucun signe de crampe (alors qu’elles avaient déjà commencé en 2013).

    C’est un vrai plaisir de courir quand ton corps répond présent. Plein de choses te passent par la tête, tu regardes le paysage, tu discutes un peu avec des concurrents.

    15km en 01h17. J’ai baissé un peu le rythmemais rien de bien méchant...d’autant que j’ai l’impression que je peux aller plus vite. Seulement j’ai peur qu’à un moment ça coince. Toujours en mémoire les précédentes participations.

    15km quand même, il ne m’en reste plus que 6. 6, c’est rien et je n’ai pas le début d’un commencement de fatigue.

    Arrive la côte du Vincin dont la seule difficulté est d’être située en fin de parcours. Ça peut être la côte de trop pour certains organismes fatigués...et bien cette côte, je ne l’avale pas, je la bouffe, je l'annihile. Cette côte n’existe plus, je l’ai détruite. J’entends même quelqu’un dans le public qui dit ‘c’est maintenant qu’il se réveille celui-là’. Après le Vincin, voici les faubourgs de Vannes.

    Là, j’admets je commence à  ressentir le prix des efforts. Je sens des crampes frapper aux portes. Mais je suis remonté à un rythme de 5mn au km !

    Arrivé au stade de Kercado, je finis au sprint et réalise 01h48 alors que je visais 02h00. Quel regret de n’avoir commencé à m'entraîner que depuis 1 mois, de n’avoir fait que 2 fractionnés…

    On apprend qu’un coureur de 30 ans est mort d’une crise cardiaque à l'entrée du stade. C’est une tragédie mais cela montre aussi  qu’il y a des risques. Le sport est bénéfique pour le corps mais poussé dans ses retranchements, on ne sait jamais comment il peut réagir. J’ai une pensée pour ce coureur dont la vie s’est terminée sur le bord de la route.

    Loïc LT

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    Ceux-là, je ne les vois jamais. bizarre, non ?