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Colin sabre et tam-tam - Page 39

  • les pharisiens et les publicains

    politiqueLa  politique m'intéresse...en tout cas plus que la moyenne des contribuables qui m'entourent. Par exemple, je connais le nom du premier ministre (contrairement à la moitié de la population française...bon j'exagère un peu mais à peine) et je peux même citer le nom de tous les premiers ministres depuis Henri IV né Henri de Bourbon et surnommé Henri Le Grand. Mais si je ne parle plus de politique ici c'est que je suis autant dégoûté par l'actualité politique (et encore plus depuis la séquence pitoyable qu'on vient de vivre ) que par l'absence de saveur des raisins blancs italiens qu'on trouve à 1€/kg au Carrefour de Grand-Champ.

    Un type talentueux qui s'appelle Arnaud Montebourg ayant le verbe haut  occupe la fonction de ministre de l'économie. Il s'agit d'un poste stratégique au regard l'inertie de l'économie et le niveau de la dette (ceci dit je ne suis pas pour la croissance).  Il y a de quoi faire même si c'est difficile parce que la France ne se laisse pas réformer si facilement, voire pas du tout même. Le problème c'est que Montebourg voulait réformer (comme tout le monde)...mais à l'envers..c'est à dire laisser filer le déficit et donc la dette. Avec un minimum de bon sens, on sait que c'est le contraire qu'il faut faire. Mais le pire dans tout ça, c'est qu'il affirme être en désaccord avec la politique d'austérité menée par le président de la république. Si seulement cela pouvait être vrai, je serais le premier défenseur de F.Hollande. Mais ce n'est pas du tout vrai. Je mets quiconque au défi de me donner au moins un exemple concret qui pourrait prouver cette politique d'austérité...vous pouvez chercher il n'y en a pas. Donc, en fait en bon pharisien qu'il est, Arnaud Montebourg reproche à François Hollande de mener une politique que ce dernier ne mène même pas et qu'il ne mènera jamais. L'exécutif fait du surplace, fait semblant de réformer par des mesurettes à la marge. Il utilise de grandes phrases pour faire illusion, additionne les 'pactes', les 'chocs' , les 'assises' et les 'soubassements'. Le Verbe est roi, l'action passe après. C'est vraiment dommage parce que je pense que les socialistes ont plus la possibilité de réformer que les militaires (dont personne ne souhaite la prise de pouvoir). 

    Alors bon, j'aimerais croire que ça va changer, qu'ayant touché un plancher dans les sondages, Hollande se dise 'je n'ai plus rien à perdre, maintenant je passe à l'action..quitte à descendre encore et à me bloquer le dos'. Un moment, il faut peut-être que les hommes d'état se décident à sacrifier leurs ambitions personnelles au nom de l'intérêt du pays mais je doute que Hollande en fasse partie. Il n'a strictement rien fait depuis deux ans, pourquoi ça changerait. Et puis le problème qu'on a en France c'est que les politiciens sont des carriéristes et que pour être réélus ils doivent ménager la chèvre et le chou et distribuer les journaux le matin. 

    Tout ce que je dis a déjà a été dit, c'est facile de pianoter sur son clavier mais il fallait que ce soit redit. Et puis je ne suis pas partisan, je ne suis plus...je suis juste partisan du courage et du volontarisme qu'ils soient de droite ou de gauche (et je défends Amazon face aux requins bouledogue de l'édition hexagonale). Et puis je suis surtout favorable au transfert de tous les pouvoirs économiques aux publicains de Bruxelles, n'en déplaisent aux pharisiens. 

    Et n'oubliez-pas, c'est oracle ce que je dis

    Loïc LT

    * pharisien : personne qui, sûre de soi, juge de haut, avec orgueil et dureté, les actions ou les opinions des autres.

    * publicain : homme d'affaire, appartenant généralement à l'ordre équestre, qui par contrat avec l'autorité civile est autorisé à collecter les taxes en son nom.

  • CR263 : voyage de noces - Patrick Modiano

    voyages de noces.jpgOn retrouve dans ce livre toutes les obsessions de Modiano, comme on dit. Le narrateur, un type un peu désabusé (comme tous les narrateurs chez Modiano) et explorateur décide au lieu de partir vers une nouvelle expédition en Amérique du Sud (et sans en informer ses amis qui pensent qu'il a pris l'avion)  d'aller s'enterrer dans un hôtel en périphérie de Paris afin de retrouver la trace d'un couple d'amis, Rigaud et Ingrid qui l'avait pris en stop 30 ans plus tôt pendant la guerre alors qu'il se rendait dans le midi pour rien faire en particulier. Sans jamais l'évoquer, on devine qu'Ingrid cherche à fuir la Gestapo. Le couple se déclare en voyage de noces. Quelques années plus tard alors qu'il traîne sa misère à Rome, le narrateur apprend qu'une fille qui se trouve être Ingrid vient de se suicider dans cette même ville et dans le même hôtel que lui. Le monde de Modiano est petit, les gens se retrouvent morts ou vivants  un peu trop facilement...ou alors pas du tout. 

    Retour au présent. Le narrateur qui s'appelle Jean  retrouve dans ces lieux périphériques de Paris qu'il semble apprécier l'appartement où vécurent Rigaud et Ingrid. Celui-ci est vide et n'a pas été habité depuis que Rigaud l'a quitté et le propriétaire ne voit aucun problème à le lui louer. Dans cet appart, il ne reste pas beaucoup de traces de Rigaud à part une paire de skis et une lettre administrative où il est question d'un déménagement. 

    On apprend sur la fin que le père d'Ingrid a été enlevé par la Gestapo mais on ne sait pas pourquoi elle est allée se suicider à Rome des années plus tard...le poids du passé peut-être...Avec Modiano, on reste toujours un peu dans le flou et c'est ce qui fait le charme de ses romans. Celui-ci est un bon cru avec peut-être une petite particularité par rapport aux autres...laquelle, je ne saurais trop dire...peut-être un narrateur plus entreprenant, plus dans le feu de l'action...

    année de parution : 1990 ; lecture : août 2014, 4.5/5. kindle.

    Un nouveau Modiano pour octobre : pour que tu ne te perdes pas dans le quartier

    Loïc LT

  • (archives du blog). de la réalité de la crise.

    Comme je ne suis pas très inspiré en ce moment, je recycle des vieux articles que j'estime potables. Celui date de 2011 et mon opinion reste la même. 

    La crise (je mets toujours ce mot entre guillemets, je ne l'assume pas, voyez-vous) est avant tout une affection qui touche le langage. On dit que nous sommes en crise donc nous le sommes (je mets là en avant m’a dit un collègue le concept du discours performatif : c’est le fait de parler d’une chose qui la rend réelle).  Après personne ne prend la peine de vérifier sa réalité dans le quotidien. Tout juste va-t-on balancer des poncifs du genre “la vie est chère, il  y a de plus en plus de pauvres”. Ça ne mange pas de pain et ces idées reçues maintes fois ressassées depuis aussi longtemps que le capitalisme existe nous confirment dans l’idée de la crise. 
    Gambetti m’affirmait que le système capitaliste était à bout de souffle, qu’il était en train de s’autodétruire. Je ne comprends pas pourquoi il m’a dit ça : lui même a un bon job et il vit dans une belle maison nichée au cœur d’une vallée luxuriante. En fait pour lui comme beaucoup de monde, la crise n’a d’existence qu’à travers le discours médiatique. Si les médias lui avaient fait croire que depuis 5 ans l’Europe connaissait une forte expansion, ça aurait été pareil. Il l’aurait intégré au réel à peu près aussi facilement que la crise (je dis à peu près car le français se méfie toujours des médias quand ils sont trop positifs).
    Mais bon sang, ai-je répondu à Gambetti, va dans les bars, les restaurants, sur les plages, sur les aires d'autoroutes, regarde les maisons sortir de Terre, les files d'attente dans les supermarchés, les grosses bagnoles...elle est où la crise financière dans tout ça ? Pour 80% des gens, la crise est un concept abstrait dont ils ne découvrent la réalité que par les médias. Pour les autres, c'est dur, crise ou pas crise, ça l'a toujours et ça le sera toujours. C'est le principe même du système que de laisser des gens sur le bord de la route (tout en les aidant par la redistribution, ce qui est normal) pour que les autres aient envie de se battre pour ne pas rejoindre les premiers...et puis pour que les premiers gardent l'espoir d'y arriver.
    Il ne peut pas exister de système idéal où tout le monde serait heureux (encore que les plus pauvres ne sont pas tout le temps les plus malheureux) car il s'effondrerait sur lui-même car les gens ne verraient pas l'intérêt de se casser le cul.

    Je ne vois pas ce qui pourrait remplacer le capitalisme, assénai-je à Gambetti. Aucun théoricien économique n'a encore rien trouvé quoi que ce soit car il se confronte tout le temps à la nature même de l'être humain qui est d'être libre, consumériste et dont le penchant individualiste est plus fort que son attirance pour la collectivité. Et quand bien même, un esprit éclairé trouverait un système alternatif et que ce dernier était porté par un parti politique qui arriverait au pouvoir et le mettrait en oeuvre (admettons hein...), il n’y aurait pas d’autre solution pour que ce nouveau système s’installe dans la durée, d’empêcher que des élections aient lieu car à chaque fois, ce serait la menace de voir un parti pro-capitaliste les gagner.

    Loïc LT

  • CR262 : au rendez-vous des Terre-Neuvas - Georges Simenon

    20080506Maigret_au_rendez_vous_des_terre_neuvas_02.jpgCeci est le compte rendu de la lecture d’un roman policier. Le roman policier s’intitule au rendez-vous des Terre Neuvas et il fut écrit en 1930 par l’’écrivain belge Georges Simenon. Il  traite de la mort du capitaine d’un bateau de pêche juste après le retour d’une campagne à Terre-Neuve qui aura duré 3 mois. Le commissaire Maigret dont le prénom est Jules est sur place. Le commissaire est un fin limier...mais il n’a pas de chance, partout où se trouve que ce soit en vacances ou en visite familiale, un meurtre est commis. Mme Maigret est là aussi. Le couple loue une chambre dans un petit hôtel sans allure du port de Fécamp. Car l’histoire se situe à Fécamp en Normandie. 

    Mais je dis un peu n’importe quoi. C’est mon droit. Maigret est venu à Fécamp (alors qu’il s’apprêtait à partir en Alsace avec Mme) parce qu’un de ses amis quimpérois lui a demandé d’y aller afin de tenter de prouver l’innocence du présumé coupable qui jadis fut son élève. Ce présumé était le télégraphiste a bord de l’Océan (le bateau). Et tout porte à croire que pour des raisons encore inconnues, il ait tué le capitaine Fallut.

    Maigret entre ‘en action’...fidèle à lui-même. Il écoute les conversations dans les bistrots de pêcheurs, hume l’atmosphère du port, se fait psychologue. On est loin des ‘experts Miami’. On est dans le vrai, au coeur de le complexité des rapports humains.

    Et puis lire Maigret, c’est aussi se plonger au coeur de la France de l’entre deux guerres (et d’après guerre par la suite). Mais c’est la France du peuple que convoque l’écrivain, des gens de peu, qui triment pour s’en sortir...et c’est cette France des petits métiers, des troquets à tous les coins de rue, du marchand de lait qui passe tous les matins.

    J’ai aimé ce polar à la fin duquel Maigret résout l’énigme mais décide comme il fait parfois de ne pas poursuivre le coupable parce qu’il estime qu’il avait des raisons légitimes de passer à l’acte. Je ne sais pas si ça s’est fait vraiment ou si ça se fait encore aujourd’hui. Je l’ai aimé car j’aime les Maigret maritimes...le Maigret des écluses, des péniches et des petits ports de pêche où il ne fait pas bon traîner seul le soir.

    Je l’ai lu dimanche après-midi. C’était un dimanche triste, le ciel était bas et certains jours d’été provoquent chez moi une sensation de vide et d’absence qui m'amène à lire un Maigret.

    lecture le 17.08.2014. kindle. année de sortie : 1931. note : 4.5/5

  • [soirée ciné] : Lucy - Luc Besson

    Comme concept de base de son nouveau film de science-fiction, Luc besson utilise l’idée éculée selon laquelle l’être humain n’utilise que 10% de son cerveau. Ce qui constitue une matière idéale pour ce genre de film puisque tout de suite, même sans connaître le pitch, on devine à peu près comment l’affaire va se goupiller. Pour le reste, les ingrédients sont classiques : une belle fille à savoir Scarlett Johansson (celle qui voir ses facultés intellectuelles se multiplier suite à l’ingurgitation accidentelle d’une grosse quantité de drogue), des méchants dealers chinois armés jusqu’aux dents et puis, cerise sur le gâteau, un scientifique (Morgan Freeman) et professeur respecté censé donner une caution sérieuse au film. On fait une tambouille en s’inspirant de Matrix, d’Inception et du Cobaye, on gave le tout d’effets spéciaux et basta.

    Inutile que je fasse un résumé, on le trouve partout et il ne présente pas beaucoup d’intérêt. Luc Besson étant un réalisateur français, on espère un petit supplément d’âme...mais on peut attendre...et la comparaison de la cruauté de l’homme avec la sauvagerie du monde animal au début du film fait un peu trop ‘gros sabots’. La fin se termine en un méli-mélo intersidéral. Mais on est à des années lumière (pardon pour le jeu de mots) de 2001 l’odyssée de l’espace mais pourquoi je dis ça, c’est tellement évident…

    Sinon, même si le film est totalement dénué d'humour ou de dérision (genre Terminator 2), j'ai rigolé parfois...mais c'est juste que ça me fait toujours bidonner de voir la réaction des gens devant des situations paranormales. 

    Lucy est au cinéma ce qu’un bonbon Regalia est à l’alimentation. C’est bon, agréable, ça se mange vite mais ça ne sert à rien.

    Loïc LT

  • la fin du jazz

    J'ai toujours eu des problèmes avec cette musique, elle m'a toujours semblé compliquée, inaccessible, élitiste...J'ai essayé pourtant...dans ce temps pas si lointain où l'on écoutait des CD, j'en empruntais à la médiathèque de Lorient...mais j"avais beau me forcer, je n'y arrivais pas...repérer la mélodie, le tempo...

    A deux exceptions près. Quelques mois après l'accident de mon père et alors qu'il suivait une vaine rééducation au centre de rééducation de Kerpape, nous avions passé une soirée avec lui dans la grande salle où se produisait un quatuor de jazz. Et je me souviens avoir ressenti une étrange émotion...J'étais encore perturbé à l'idée que mon père ne marcherait plus et cette musique inattendue est venue me caresser et me soulager. Ce fut un moment en dehors du temps. C'était une sorte de jazz style piano bar..quelque chose d'envoûtant et d'enivrant.

    Je n'ai jamais ressenti une telle émotion....saut en écoutant du jour au lendemain sur France Culture. 

    Jusque il y a quelques jours, tous le soirs sur France Culture, aux alentours de minuit était donc diffusée une émission nommée du jour au lendemain. L'interviewer, Alain Veinstein, invitait des auteurs contemporains avec qui il discutait pendant trois quart d'heures( puis une demi-heure sur la fin). Ce n'était pas une émission littéraire banale. On était loin de la promotion style la grande librairie. Au cœur de la nuit, tout est permis et Alain Veinstein ne s'en privait pas. Son style était de laisser parler l'invité...sans le couper quitte à provoquer des silences...de plusieurs secondes parfois. Bien sûr, quand il le fallait, il le relançait..laconiquement et souvent de façon déroutante conduisant son interlocuteur vers des chemins escarpés...C'était grisant, d'une humanité sans pareil...c'était comme si deux amoureux de littérature discutaient au zinc d'un bar de nuit sans micro, sans rien...

    Combien d'auditeurs pour cette émission fantasmagorique...je serais bien curieux de le savoir...et le jazz dans tout ça ? et bien, ce qui me plaisait par ailleurs dans cette émission, c'étaient ses intermèdes musicaux...deux ou trois je ne sais plus, en tout cas, après la présentation initiale, il fallait attendre deux minutes avant le début de l'interview, deux minutes pendant lesquelles le jazz se distillait, un jazz comme je l'aime et qui ne s'écoute que la nuit, dans le silence et le confort d'un salon douillet...Il me souvient avoir écrit à la production afin d'en savoir un peu plus sur le nom des artistes et des morceaux diffusés. Et j'avais été un peu déçu de ne pas avoir eu de réponse tant je m'imaginais que je faisais partie d'une petite communauté où l'entraide était la règle. Mais qu'importe. 

    Du jour au lendemain n'est plus. Le système lunaire entre dans une nouvelle ère. 

    Loïc LT, 29.07.2014

  • boire une bière à Meymac (7)

    Quand on a quitté le Limousin, on a dû passer un peu par le centre avant de bifurquer vers le Poitou-Charentes. On a fait un peu d'autoroutes et un peu de nationales...C'est important de faire un peu de nationales pour se faire une idée de l'état du royaume. Je suis très observateur quand je conduis. Et ce que j'ai déduis de cette petite traversée de la France, c'est que la sinistrose n'est pas l'apanage de la Corrèze. Toute la partie centrale de la France souffre d'une crise structurelle profonde...et ce que je me dis c'est que le pouvoir politique non seulement ne peut plus rien pour ces endroits mais en plus s'en fout totalement. On réalise aussi à quel point la Bretagne est favorisée.

    Quand on traverse tous ces bourgs, on se demande ce que les gens y font. Il existe bien encore une activité agricole...mais évidemment elle n'emploie pas grand monde. Le reste, je ne sais pas. Quand on arrive vers le Poitou, on note un nombre fulgurant de compagnies d'assurance. Les gens sont bardés d'assurance par là-bas. Tous les matins, ils vont souscrire un contrat d'assurance comme ils vont acheter du pain. 

    Nous nous sommes sustentés dans le bourg de Bellac, une sous-préfecture coquette de la Haute-Vienne qui dispose en son centre d'un kiosque à musique à l'ancienne situé au centre d'un parc ombragé. Une fête locale s'y préparait. Ne trouvant pas de table, nous nous sommes installés sur celles prévues pour la fête du soir. Fous que nous sommes ! 

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    Mais Bellac est déjà bien loin de Meymac, l'inaccessible Meymac, où si ça se trouve il n'y a même pas de café.

    Loïc LT, 28.07.2014

  • boire une bière à Meymac (6)

    Y-aurait-il des lecteurs intéressés par une description de camping ? Vous savez, ces endroits composés de mobil-homes et de caravanes dans lesquels les beaufs s'entassent en été ? Non ?  pas grave, je vais vous en parler quand même car celui dans lequel nous étions vaut son pesant de cacachenouilles. Nous avions loué un mobil-home directement avec un particulier (car comme vous le savez ou pas, les campings sont en voie de privatisation bien avancés...il ne reste plus que quelques places pour les vrais campeurs qui débarquent avec leur toile de tente ou caravane..le reste, ce sont des lots privés dans lesquels quelques-uns vivent toute l'année et d'autres les weekends...dans notre cas, il s'agissait surtout de retraités). 

    Note 'camping' s'intitulait Egletons-le lac. Quand on arrive, on constate très vite l'état délabré de la réception tenue par une dame pas très aimable. Ensuite, les chemins traversant le camping sont défoncés car se situant à flanc de colline et dans une région où quand il pleut il pleut, l'eau s'écoule comme elle peut et forme des rigoles et des trous énormes. Sinon, la plupart des caravanes à demeure ont l'air de ne pas avoir été habitées depuis 30 ans...les maisons mobiles sont à l'avenant...sauf quelques unes dont la notre, sans doute la mieux tenue de l'endroit.

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    Point positif quand même : une récente et belle piscine chauffée quasiment pour nous tout seuls, le camping n'étant peuplé comme je le disais que de quelques retraités. Sinon, le cadre est plutôt agréable...notre mobil-home étant en hauteur, nous avons vu sur une forêt de sapins au milieu de laquelle coule une rivière qui va se déverser dans le lac situé de l'autre côté de la route (très empruntée mine de rien par des camions chargés de bois). La route en question est la D1089 et sur ses bords, ce ne sont que des ruines, des restaurant fermés, des maisons abandonnées..quelle tristesse. On regarde le prix des terrains : c'est tout juste si le vendeur ne paye pas l'acheteur pour s'en débarrasser.

    Devant ce spectacle de désolation, boire une bière à Meymac m'aurait fait du bien mais Meymac, c'est comme le graal, plus on s'y approche, plus on s'en éloigne. 

    Loïc LT, 28.07.2014

  • boire une bière à Meymac (5)

    La veille, nous sommes descendus vers les Gorges de la Dordogne. La route est sinueuse et les lacets sont de longues lignes droites. Quand on approche, les habitations se font rares. Au creux de la vallée, un restaurant-hôtel  joli nous rappelle que l’humanité existe. Je me dis que j’aimerais y passer une nuit...ici, loin de tout, loin de la 3G et des centres commerciaux.

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    On remonte la vallée et arrivons au village de Marcillac-la-Croisille où se termine le marché mais au cours du quel on a quand même eu le temps de se faire escroquer par un commerçant malhonnête. Dégoûtés, nous repartons et nous arrêtons devant une boulangerie dont l'enseigne et l'intérieur ne semblent pas avoir été modifiés depuis 150 ans. Il y a des photos qu'on regrette de ne pas avoir pris. 

    Nous pique-niquons ensuite au bord d'un étang plein d'eau. Des gens font du pédalo. De l'autre côté de la rive, on distingue Auriac, un beau village que nous traversons ensuite et qui a la particularité de ne pas posséder de toilettes publiques. Ensuite, nous traversons Souriac, un village moyennement beau où vivent des gens qui ne savent pas que faire..des jeunes qui font du vélo sans but et sans entrain et qui mettent leur casquette NY de côté pour montrer aux touristes que même ici, on est cool. Souriac a cette curieuse caractéristique de disposer de toilettes publiques. 

    En rentrant, on passe devant un panneau indiquant 'cascade de Neyrat'. Fous que nous sommes, nous nous y rendons. 5 mns de marche dans les bois plein d'arbres et voici la cascade. De l'eau tombe du haut vers le bas. Une cascade a lieu parce qu'à un moment un cours d'eau se trouve face à un vide, une falaise droite...et la seule solution qu'elle a, l'eau, c'est de s'y jeter..explique-je à mes filles. 

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    Après, il est tard, on rentre, Meymac attendra.  

    journée du 14 07 2014

    Loïc LT

  • boire une bière à Meymac (4)

    La veille, c'est le jour de Bort-les-Orgues, réputé pour son barrage hydroélectrique et son musée de la tannerie. Avec cette idée que les vacances doivent aussi être utiles, nous avons visité ces deux lieux mais c'est autre chose qui m'a marqué. La ville se situe quasiment au pied du barrage et serait donc rayé de la carte si ce dernier venait à rompre, comme cela s'est déjà passé à Fréjus en 1959 après JC. Bort-les-Orgues est un bourg beau mais qui fait peine à voir. La plupart de ses magasins sont fermés...même la maison de la presse et son enseigne rutilante...même dans la rue piétonne commerçante...

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    (rien à voir mais j'ai le vague projet de prendre en photos toutes les quincailleries fermées devant lesquelles je passerais)

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    Heureusement, la librairie Robineau est toujours là, fière, tape-à-l’œil, fer de lance du commerce bortois et symbole de résistance.

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    La visite de la tannerie fut intéressante mais je n'ai pas envie d'en parler...moi, ce que je veux, c'est boire une bière à Meymac. 

    journée du 15.07.2014

    Loïc LT