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Colin sabre et tam-tam - Page 42

  • éloge du Gritou

    Face aux aléas et aux incertitudes qui me plombent l'existence, qui nous plombent parce que nous sommes tous logés à la même enseigne, j'aime être rassuré par le côté immuable de certaines choses quotidiennes, j'aime rentrer le soir et voir le chat se prélasser au soleil de tout son long et en pleine nuit, lorsqu'il miaule dans le garage, me lever et lui ouvrir la porte pour qu'ils vienne dans le lit se lover entre nous. Alors, après avoir ronronné et piétiné trois plombes sur place, il s'installe en boule et nous tient chaud autant qu'une bouillotte. 

    En général, les chats ont une gueule parfaite. Pas d'oreilles décollées, pas de gros nez et de mentons en galoche. Tout chez le chat respire l'harmonie. 

    'Posséder' un chat présente aussi des désagréments...mais bon.

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  • le jardin ouvert

    J'écrivais hier que je n'avais jamais réussi à avoir de belles touffes d'hakonechloa. Or, une photo prise l'été dernier me démontre le contraire (graminée jaune). C'est fou comme je peux avoir la mémoire courte. Et puis, j'ai toujours cette tendance à penser que je rate tout ce que j'entreprends au jardin à tel point que j'arrive à m'en persuader. 

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    Avec Prisca, on aime bien le nom de cette graminée car on elle contient un peu le prénom de nos deux filles, qu'elle en fait comme un mélange. Et puis, Chloé, quand elle était petite était du genre un peu méfiante avec les gens qu'elle ne connaissait pas. Vous allez me dire...quel rapport avec hakonechloa..effectivement, mais moi je sais et ma femme aussi. 

    jardin, hakonechloa

    le jardin ouvert ? pourquoi, pourquoi pas ? Il y a un blog où je vais souvent qui s'appelle notre jardin secret. C'est un magnifique jardin très orienté 'roses' et vivaces. La blogueuse l'a-t-elle appelé ainsi parce que le jardin est entouré d'un mur en pierre, ce qui en fait un nid douillet ? Notre jardin lui est ouvert...à tous vents (du sud ouest surtout qui ne rencontre aucun obstacle) et à tous les regards (de la route qui traverse le village). Cela a des inconvénients et quelques avantages (que je cherche encore) mais globalement les jardins de ville bien clôturés et bien abrités me font rêver. 

    Loïc LT

  • du coq à l'âne

    Ce blog existe encore. C'est un petit coin que j'aime bien, un coin un peu préservé où je peux dire des choses  que je n'oserais pas dire sur facebook. Avant de parler de végétation, je voulais juste dire un truc sur les municipales. Je n'arrête pas d'entendre que Hollande doit changer de politique. Je ne suis pas d'accord avec ça. Il ne doit pas et de toute façon ne peut pas changer de politique. Ce qu'il faut qu'il fasse, c'est qu'il mette en oeuvre sa politique parce que pour l'instant, son mandat n'a consisté qu'en une succession d'annonces qui sont restées lettres mortes. Alors, voilà, ne pas changer de politique (ni de gouvernement) mais passer à l'acte. 

    Du coq à l'âne : une nouvelle fougère est venue aujourd'hui compléter ma collection naissante. Il s'agit de l'onoclea sensibilis. Comme ça, dans son petit godet, je trouve qu'elle ressemble un peu à l'osmonde royale. 

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    J'ai ramené toute une barquette avec plein de choses intéressantes. D'autres fougères, des asters, des géraniums vivaces et puis une hakonechloa dont je possède déjà deux spécimens mais qui m'ont déçu. Par contre, va falloir que je me  méfie des gastéropodes, ils ont l'air en forme cette année !

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    Sinon, dans le jardin, rien d'extraordinaire en ce moment. La nature se réveille doucement, n'est-ce pas, Gritou ?

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  • Après le déluge

    Après  trois mois de pluies ininterrompues, de vents à décorner les buffles, le temps est venu de sortir la tête de l'eau, de constater les dégâts et de s'y remettre avec cette impression de devoir tout reprendre à zéro. C'est décourageant parfois surtout quand on a un poil dans la main mais j'ai des idées plein la tête. Cette année, le gros projet, c'est comme je le disais l'autre jour la réalisation d'une grande jardinière en parpaings à cet emplacement :

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    Pour l'instant donc, je n'ai fait que de l'entretien, de l'essorage. Aujourd'hui, j'ai divisé une aster et déplacé le libertia sundown, mis un terre et en plein cagnard fargesia jiuzhaigou 1 (alors qu'il préfère une ombre dense mais même pas peur..je considère qu'en Bretagne, on peut mettre des plantes d'ombre au soleil). 

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    En dehors de pousser à l'horizontal, le fargesia jiuzhaigou 1 a la particularité de beaucoup se déplumer en hiver (ce qui n'est pas le cas des bambous en général). L'année dernière, il était planté devant la porte d'entrée de la maison mais j'ai dû l'enlever à cause des travaux. On souhaite donc bon courage à ce fargesia dans cette nouvelle vie qui commence pour lui. 

    Sinon, le forsythia et le magnolia sont en fleurs. Pour ce dernier, profitons-en, ça ne dure que quelques jours !

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    Excusez la qualité des photos, mon pentax a rendu l'âme et je ne lui ai pas encore trouvé de digne remplaçant. Si quelqu'un d'un peu connaisseur pouvait me conseiller un bon appareil photo à moins de 300€, bridge ou pas mais qui fasse de la macro et qui rende bien le vert (l'Olympus qu'on m'a prêté qui est pourtant un bon appareil, modèle SP-620UZ, est bon en macro mais catastrophique en ce qui concerne le rendu des couleurs). 

  • le choix de l'abstention

    Avant, c'était pas bien de s'abstenir mais aujourd'hui, quand on voit l'offre politique et bien j'estime qu'il y a tout lieu de se poser des questions. Je m'explique. J'enlève déjà les extrêmes de gauche comme de droite, il reste donc le parti socialiste, le centre, l'ump et les écologistes. Ces derniers sont trop utopistes pour être crédibles. L'UMP ne m'intéresse plus, Copé me dégoûte, Fillon tourne mal et puis je n'ai pas supporté qu'ils s'opposent au mariage homosexuel. Je me sens aujourd'hui à des années lumière de ce parti, qui reste ceci dit, celui dont je me sens le plus proche sur le plan économique. Mais de toute façon, ils sont inaudibles, c'est la guerre des chefs continue et des affaires judiciaires à n'en plus finir. Ils n'auront plus ma voix. Le centre ? Sans doute composés de gens honnêtes et intègres (à part Bayrou dont je n'ai jamais supporté l'arrivisme) mais c'est trop mou et trop politique politicienne pour m'intéresser. Reste donc le parti qui a l'honneur de diriger le pays. Je vais essayer de faire court mais je ne sais pas par quel bout prendre tellement je trouve ce gouvernement pitoyable. Je crois qu'on n'a jamais eu un président et un gouvernement aussi nuls.  Les intentions sont bonnes, certes, les annonces tout autant mais la force des annonces (genre 'remise à plat de la fiscalité' que tout le monde a déjà oublié d'ailleurs) n'a d'égale que le vide des actes. Donc, la façon de faire est la suivante : on fait des annonces tonitruantes, avec des mots qui frappent les consciences ('pacte', 'choc'), ensuite on fait semblant de s'atteler à la tâche en commençant par réunir des comités (Théodule comme on dit), ou des assises, ça fait bien aussi les assises. On met les partenaires sociaux dans le coup mais ces derniers ne parviennent pas à s'entendre ou alors font des compromis totalement creux qui n'ont plus rien à voir avec l'annonce de base. Et puis, les semaines se passent, l'actualité s'actualise et on passe à autre chose. Par exemple, depuis des mois, on attend de savoir où le gouvernement compte faire des économies et présentement, on cherche en plus de ce qu'on cherchait déjà, 50 milliards d'euros (pour compenser le manque à gagner lié à l'exonération des cotisations sociales dont vont soi disant bénéficier les entreprises, c'est du pipeau tout ça de toute façon mais admettons) mais on ne sait toujours rien, même par le premier euro d'économie. De toute façon, ce pacte de responsabilité va tomber à l'eau, comme le reste. La seule fleur que je fais à Hollande, c'est son sens de la communication bien affûté. Ça ne semble pas évident comme ça, quand on voit tous les couacs (mais c'est valable pour tous les gouvernements, société hyper-médiatisée oblige) mais je vous assure que pour le reste, il fait très fort. Sa performance est d'arriver à trouver des formules qui font mouche dans les médias (inverser la courbe du chômage, boite à outils, ...) et fixer des objectifs qui ont l'air d'être irréalisables mais qui en fait, pour la plupart s'avèrent être très accessibles. Ensuite, on joue sur les mots ou sur les marges. On sait qu'une croissance à -0.1% ou à +0.1%,c'est insignifiant, mais l'exécutif lui instille l'idée contraire (et c'est très bien relayé par les médias qui estiment par exemple qu'une baisse du chômage de 0.1% est une réussite pour François Hollande). Tout est dans la communication avec l'espoir que le discours soit performatif. Mais les actes non seulement ne suivent pas mais on fait le contraire de ce que l'on avait annoncé. Petits bras, pacotille etc etc. Aucun intérêt.

    J'attends des politiciens qu'ils soient au dessus du lot, qu'ils aient une vision. J'attends qu'ils nous éclairent et qu'ils apportent à la collectivité dont je fais partie ce que les écrivains ou les sportifs apportent dans leur domaine. Mais aujourd'hui, je n'ai d'admiration pour aucun politicien. Je peux trouver que certains sont plus intéressants que la moyenne (Rocard, Juppé, Cohn Bendit) mais ce n'est pas suffisant. Le seul talent qu'ils partagent à peu près tous est celui de l'éloquence mais c'est tout. Alors pourquoi n'y-a-t-il pas d'aussi grand talent en politique qu'il y en a dans les arts, les métiers et les sports ? Pourquoi la politique est-elle devenue synonyme de médiocrité ? J'ai des réponses mais ce n'est pas le sujet de cette note dont la conclusion est celle-ci. Compte tenu de tout ce que je viens de dire, l'abstention est un choix tout à fait respectable.

    Loïc LT. 

    ps : j'apprends ce matin sur France Inter (Thomas Legrand) que les 50 milliards en fait, ce ne sera pas 50 milliards de réduction des dépenses, mais 50 milliards de hausse en moins par rapport au rythme naturel de la hausse..on s'en doutait..une fois de plus,donc, on est dans la marge et le foutage de gueule. Heureusement que les ménages ne gèrent pas leurs budgets de la sorte !

     

  • reconnaissance

    C’est une note toute simple en forme d’hommage à mon père. Car plus le temps passe et plus, la sagesse qui vient avec les années qui passent, les lectures autobiographiques se succédant, plus je me rends compte que la personne que je suis devenu doit beaucoup à mon éducation. Et je tiens à appuyer là-dessus car je m'aperçois que tous les gens n’ont pas eu la chance d’avoir des parents comme les miens, c’est à dire pour résumer : humanistes, tolérants, ouverts d’esprit. Mais je parle avant tout de mon père. Ma mère étant décédée alors que j’avais 6 ans, mon père s’est remarié très rapidement avec une femme qui nous a élevé plutôt correctement dans un premier temps et qui, après avoir fait un enfant avec mon père a continué à s’occuper de nous sans faire trop de différence même si forcément son propre enfant comptait plus que ma sœur et moi. Je n’aurais pas procédé différemment. Fondamentalement, on ne peut sincèrement aimer que ce qui sort de nos entrailles. Après, des difficultés sont apparus. Ma belle-mère a rejoint un courant catholique extrémiste qui prédisait la fin du monde pour l’an 2000. Par ailleurs, mon père et son épouse n’eurent de cesse de se disputer..les scènes de ménage étaient monnaie courante tout en restant ‘bon teint’ dirais-je car il n’y a jamais eu de violence physique.

    Mais revenons au au sujet. Mon père était et est toujours un homme ouvert d’esprit, tolérant et qui n’a jamais eu de haine envers personne. C’est un chrétien pratiquant dans le plus noble sens du terme. Je ne l’ai jamais entendu pester contre les étrangers, contre les gouvernants, ni contre ses voisins. C’est quelque chose qui ne fait pas partie de son système de pensée. Il a de toute façon toujours été discret sur ses convictions politiques. Il fait partie de ses gens qui estiment qu’il faut garder cela secret au delà même du secret de l’isoloir. Personnellement, j’ai toujours pensé qu’il était de centre droit, conformément à son quotidien, le ouest-france. Il n’aimait pas trop Chirac que dans les années 80 il qualifiait de fasciste, il déteste Sarkozy. Je pense qu’il se retrouve plus ou moins dans Bayrou mais qu’importe, il faut retenir qu’il se situe dans une ligne modérée. Modération aussi dans l’alcool. Je peux compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où il s’est pris une cuite. Modération en toute chose en fait. Autre point que ma sœur m'a rappelé récemment : bien que notre père ne suivait pas de près notre scolarité, il était intransigeant sur notre façon de s'exprimer et n'avait de cesse de nous corriger quand nous faisions des fautes de grammaire et de prononciation. C'est d'ailleurs quelque chose que je reproduis avec mes filles.

    Tout ça pour dire que j’ai eu de la chance. Je fais un peu écho évidemment au livre d’Edouard Louis. Mais j’imagine que ce qu’il a vécu, nonobstant son homosexualité, des millions d’enfants l’ont vécu et que forcément cela a impacté toute leur vie.

    Ma jeunesse ne fut pas un long fleuve tranquille mais je suis reconnaissant à mon père, qui, bien que pas forcément impliqué quotidiennement dans notre éducation, nous a inculqué sans le savoir des valeurs d’humanisme et de tolérance qui étaient les siennes (et qui le sont toujours). Et bien que n’étant pas croyant, je dois admettre que ses valeurs, il les tient avant toute de ses convictions religieuses. D’ailleurs dans ce domaine, il faut dire qu’il n’a eu de cesse de par ses écrits et ses discours de dire ses désaccords avec les franges les plus radicales du catholicisme. Aujourd’hui, je crois être une homme ouvert et tolérant et je pense que je tiens cela en grosse partie de lui. Moi qui suis athée, je revendique donc d’être ce que je suis grâce au catholicisme. C’est ainsi, on n’échappe pas à ses origines.

    Loïc LT

  • CR258 : en finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis

    61iqPu8uT-L._SL1464_.jpgCeci est une histoire vraie. Le type s’appelle Eddy Bellegueule, ça commence déjà mal pour lui. Il voit le jour dans le nord de la France (je ne dis pas  'décidément') et habite dans une maison en briques rouges. Son père est un ouvrier alcoolique qui mate des films pornos même pas en cachette et sa mère est une femme au foyer qui s’occupe de ses nombreux enfants. Tout le monde se connaît dans le village et l’on n’ aime pas trop la différence. Le soir dans les maisons, TF1 règne, les hommes boivent et battent souvent leur femme pendant que les ados font de la mobylette et se retrouvent dans des hangars ou des abris bus pour boire de la bière. Tout le monde peste contre les arabes et les noirs (absents du village pourtant). Eddy grandit dans cet univers populaire et crasse. Très vite il se sent différent. Au grand désespoir de ses parents, il préfère faire du théâtre que de jouer au foot. Ses manières efféminées font jaser, on se moque de lui. Tête de turc au collège, Eddy se refuse à admettre son homosexualité alors il se force avec les filles mais ça ne marche pas. Son corps qu’il haït et tente d’amadouer ne désire décidément pas le sexe opposé. L’enfance et l’adolescence d’Eddy sont un vrai chemin de croix, une lutte contre lui-même et contre les préjugés.

    Voici un livre qui n’arrange rien aux clichés qu’on a sur la partie la plus septentrionale de notre pays. Mais c’est une charge aussi contre la bêtise, l’ignorance et l’intolérance qui existent dans une certaine classe sociale. Mais Eddy Bellegueule (qui a changé de patronyme entre temps) ne juge pas ni ne fait  dans l’analyse sociologique ou structuraliste. C’est un constat lucide et froid qui peut agacer car on se dit qu’il en fait trop et que désormais étudiant à l’Ecole Normale, il porte peut-être un regard condescendant et parisianiste sur ce que fut son enfance. Ceci dit, je ne doute nullement de sa sincérité. Servi par une écriture simple retranscrivant souvent la façon de parler et de patoyer du nord, en finir avec Eddy Bellegueule est un témoignage très fort, sans doute une nécessité pour son auteur. 

    Je n’ose imaginer la réaction de sa famille et de ses anciens voisins à la lecture de cette lourde charge. D’autres ont déjà donné (Pierre Jourde avec pays perdu). On comprendrait l’énervement. 

    lecture : février 2014, kindle, 4/5

  • le bambou bleu

    Bambou___Fargesi_4f4a116277cdd.jpgIl y a le bambou noir (phyllostachys nigra) dont j'ai souvent parlé ici et qui m'émerveille chaque année un peu plus mais il existe aussi un bambou bleu : le borinda papyrifera. C'est un bambou cespiteux ( c'est à dire très sage) que je connais depuis longtemps et sur lequel je fais une fixation depuis quelques jours (car je me suis mis en mode pré-printannier). J'ai un projet de construire une grande jardinière en parpaings dans l'angle droit de notre terrasse (qui se situe sous le niveau de la terre) afin de retenir la terre et aussi d'agrémenter cet endroit. Je n'y connais rien en montage d'un mur en parpaings mais je me renseigne beaucoup et bien que n'étant pas manuel, quand je désire quelque chose, et bien j'essaie de le faire soigneusement. Dans le cas de notre mur, ça ne devrait pas être sorcier, il n'y aura que trois niveaux de parpaings. Et donc, la jardinière sera en L. On habillera ensuite les parpaings. Mais revenons au sujet. Dans cette jardinière, je souhaite planter un borinda pypyrifera (entre autres). Le problème est que c'est un bambou très rare. Je le trouve en vente sur la toile que sous la forme de graines mais je n'achète jamais de graines. C'est trop aléatoire. 

    Ce bambou ne résiste pas aux grands froids et donc convient parfaitement à la Bretagne où les températures ne descendent jamais très bas.

    Le borinda papyrifera est un bambou très rare donc onéreux. Il est au catalogue du chatel des vivaces (mais épuisé) pour 68€ le pot de 10L. 

    Je vais tout faire pour l'acquérir et tiendrai informé les 2 lecteurs de ce blog. 

    Loïc LT

    * j'ai piqué la photo chez esprit bambou.

  • bambous vs Ulla

    Ce petit film que j'ai pris vendredi soir alors qu'une nouvelle tempête se levait montre à quel point les bambous assurent face au vent. Pour un peu, par moments, leurs cimes touchaient presque le sol. Ce bosquet est constitué de phillostachys nigra, de phyllostachys henonis et de phyllostachys vivax huangwenzhu (mais impossible évidemment de les distinguer ici) et est appelé à s'agrandir. 


     

  • CR : le bleu est une couleur chaude - Julie Maroh

    le bleu est une couleur chaude.jpgJ’ai remarqué que depuis que je ne lis que sur kindle, je suis, lorsque je me rends en librairie, de plus en plus attiré par les bandes dessinées, un genre dont jusque là je ne connaissais que les grands succès genre Tintin et Astérix. Je pense que par l’effet des vases communicants, le fait de ne plus acheter et tenir entre mes mains des livres en papier me procure un manque que je cherche à combler en me tournant vers ce qui est plus difficilement adaptable en numérique (en tout cas, pas sur ma liseuse qui dispose d’un trop petit écran, noir et blanc, qui plus est).

    C’est ainsi que samedi dernier, errant à la Fédération Nationale des AChats de Lorient, le rayon où je me suis le plus attardé était celui des bd, un rayon où comme d’habitude, deux ou trois jeunes étaient en train de lire affalés par terre. Ça ne me dérange pas du tout bien au contraire mais je n’ai jamais compris que les magasins laissent faire sachant qu’une bande dessinée se dévorant en moins d’une heure, ces jeunes (et moins jeunes) les lisent du début à la fin, les remettent en rayon et basta.

    Je ne connais aucun auteur de bande dessinée (on dit aujourd’hui plutôt ‘roman graphique’ pour les bd pour adultes) contemporain, je pars de zéro, un univers tout entier s’ouvre à moi. Je sais par contre ce que je cherche : une histoire et un environnement contemporains, des dessins figuratifs (avec accepation qu'on force un peu le trait). Ceci dit, je ne suis pas un grand fan de la ligne claire, je ne sais pas trop en fait. Tout comme les adjectifs permettant de qualifier un vin rouge, le monde de la bande dessinée dispose de ses propres codes, de son vocabulaire dont je ne connais rien.

    le bleu est une couleur chaude2.jpgLa maman d’une copine d’une de ma fille m’a prêté le bleu est une couleur chaude alors que je venais de lui dire que je regrettais de ne pas avoir pu voir le film la vie d’Adèle (adaptation de la bd de Julie Maroh). L’histoire est on ne peut plus simple. Une adolescente (Clem) ne parvient pas à assumer son homosexualité et découvre l’amour dans les bras d’Emma, une fille plus âgée qu’elle. Ses parents s’opposent à cette relation. Clem vit mal cette situation mais parvient à s’affranchir des préjugés et à vivre son amour au grand jour. Les années passent, les deux femmes s'aiment et puis survient l'adultère. Je dirais pas que l’histoire est banale parce que hélas, l’homosexualité n’est pas vraiment banalisée dans ce pays (encore moins en campagne, encore que cela s’améliore) mais j’avais quand même un sentiment de déjà vu ou lu. Les dessins sont plutôt réussis bien qu'un peu sombres. Des planches entières sont dénuées de dialogues mais ces derniers sont un peu légers sur le fond comme sur la forme, un peu trop fleurs bleus à mon goût. Pas de quoi fouetter un chat que tout cela, juste un rappel de la difficulté de vivre son homosexualité même au cœur des grandes villes. Coïncidemment, le roman que j'ai lu par la suite traite du même sujet mais en milieu rural. 

    éditions Glénat/ 156 pages/ mars 2010

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