présentation de l'éditeur : À quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai
mon avis : La plus grande douleur pour un être humain, c'est d'abord de se voir mourir à petit feu, sans qu'il n'y ait rien à faire..mais subir la perte d'un être cher est tout aussi douloureux. C'est banal que de le dire tant cela fait partie de la vie, tant nous l'avons tous plus ou moins vécu. C'est de cela qu'il est question dans cette espèce d'autobiographie à l'envers dans laquelle l'auteur raconte la maladie, la mort à travers quelques expériences personnelles récentes (mort d'un enfant lors du tsunami en Asie et cancer de sa belle-soeur).
C'est cruel, bouleversant mais avant tout humain..et c'est écrit avec brio et avec cette énergie romanesque (même si ici ce n'est pas un roman) que j'aime tant (celle qu'invoquait JP Toussaint à la sortie de la vérité sur Marie mais qui en fin de compte en était absente). Et puis pour des raisons personnelles, le sujet m'a évidemment tout particulièrement ému.
Un récit marquant.
autofiction, parue en mars 2009
P.O.L, 309 pages
lecture du 02.05 au 07.05.2010
note : 4.75/5
Commentaires
Je suis franchement déçu par cette lecture, très, trop creuse, qui n'approfondit rien et qui finalement se contente de parler de l'auteur. trop fouillis, je ne vois pas bien le rapport entre tout ce qu'il raconte. Et pourtant, je peux moi aussi, comme beaucoup dire, que le sujet me touche personnellement.
Moi, je trouve que Carrère fait montre de bcp de générosité et d'altruisme dans ce récit. L'auteur s'efface derrière un homme simple et très empathique.
Emmanuel Carrère, immense écrivain : tous ses livres sont à conseiller. "Un roman russe", le précédent, m'avait particulièrement émue.
Celui que tu commentes, j'attens sa parution en poche avec grande impatience
Depuis mon dernier commentaire, j'ai lu "D'autres vies que la mienne".
J'aime beaucoup l'écriture d'Emmanuel Carrère, particulièrement sensible, humaine, généreuse.
Mais je commence à me lasser tout de même de cette série continue de récits qu'il livre depuis de nombreuses années maintenant : j'aimerais qu'il revienne au roman, à la pure fiction.