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Colin sabre et tam-tam - Page 63

  • la figure de Beauchamp (vestiaire de l'enfance, Patrick Modiano).

    Beauchamp entre en scène à la page 99 d’un roman qui en compte 144. Et encore, il ne rentre pas vraiment en scène puisqu’il s’agit d’un type évoluant lors de la période parisienne du narrateur, c’est à dire vingt ans avant l’action du roman. Le narrateur, Jean, essaie de se rapprocher de Rose-Marie, une actrice de théâtre de second plan et pour y parvenir,il s’occupe de la fille de Rose-Marie, la petite. Il s’occupe d’elle notamment le soir lorsque sa mère joue au Gavarni. Mais un soir, elle lui fait comprendre qu’un type appelé Beauchamp vient régulièrement la voir. Beauchamp offre à Rose-Marie des bouquets de fleurs ainsi que des bijoux très chers dont elle n’a que faire. On ne connait pas vraiment la nature de la relation entre Beauchamp et Rose-Marie. Lui, semble attiré par elle mais ce n’est pas réciproque. Rose-Marie est un peu déjantée alors que Beauchamp est du genre un peu guindé.
    p101 : J’imaginais mal Beauchamp montant l’escalier raide, dans ses costumes gris à la coupe impeccable, et se retrouvant au milieu du désordre de la chambre (de Rose-Marie qui loue une chambre non loin du théâtre où elle travaille ndlr).
    Beauchamp disparait du tableau p136. Le narrateur voir pour la dernière fois Rose-Marie et la petite.  Beauchamp est de la partie. On se balade et cela finit dans un obscur café situé dans le bois de Vincennes. Rose-Marie n’est plus là. Beauchamp prend une fine, le narrateur un jus d’orange et la petite, une grenadine.  Et puis, c’est fini, Beauchamp disparait
    p136 : Et il disparait pour toujours. J’aurais envie de m’attarder encore sur lui. Il avait gardé du charme, malgré sa déchéance. Il avait connu une période plus brillante d’après le peu que je savais de lui. Il me faisait penser à mon père et aux amis de mon père : mêmes gestes, même voix, mêmes cheveux noir aile-de-corbeau plaqués en arrière, même désinvolture, même expédients, même vie incertaine...

    On n’en sera pas plus. Beauchamp est l’archétype du personnage modianesque, une ombre évoluant dans un passé lointain et incertain, un type banal venant d’on ne sait où et cherchant on ne sait trop quoi (vie incertaine) mais qui compte quand même pour le narrateur pour avoir eu le même  intérêt pour une même femme..sans d’ailleurs que celà soit de l'amour..(chez Modiano, il y a plus de fascination que d'amour entre les êtres)

    Beauchamp est une ombre...et d’ailleurs quand on tape Beauchamp vestiaire de l’enfance sur google, il n’y a comme seule réponse que ce blog. Je suis le seul humain qui s’intéresse à cet obscure personnage de fiction portant le nom de Beauchamp. Il y a de fortes chances que Patrick Modiano lui même l’ait oublié.
    Même cette étude (très intéressante d’ailleurs n’en fait pas mention).
    Beauchamp...Beauchamp, Beauchamp.

  • CR209 : vestiaire de l'enfance - Patrick Modiano

    VestiaireEnfance.jpgRestant sur une déception (le grand sommeil de Raymond Chandler que je n’ai pas réussi à finir), il me fallait une valeur sûre, un auteur dont je savais qu’il ne pourrait me décevoir et Patrick Modiano s’est imposé à moi.
    Vestiaire de l’enfance, paru en 1989 est un roman dans la plus pure tradition de ce que sait faire Modiano..la différence ici est que l’action se situe à Tanger au Maroc au lieu de Paris...mais Paris est quand même présent à travers le souvenir du narrateur, un artiste expatrié qui écrit des feuilletons pour une radio qui s’appelle radio-mundial, radio qui émet dans toutes les langues. Dans ce Tanger triste (et jamais nommé) et désert où tout respire le vide et le désoeuvrement, le narrateur (qui se fait appeler Jimmy Sarano), fait la connaissance de Marie, une expatriée également, qui cherche du boulot après avoir été remercié de son précédent emploi où elle faisait de la dactylographie (mais un peu trop lentement selon la patronne). Cette Marie fait remonter des souvenirs au narrateur du temps où il habitait Paris et qu’il s’était lié d’amitié avec la fille d’une certaine Rose-Marie, une actrice de théâtre. Il se demande implicitement si Marie n’est pas cette “petite”.
    Beaucoup de personnages de second plan gravitent autour de cette histoire, des gens un peu bizarres, voire intrigants...comme ce type qui suit partout le narrateur et qui conscrit dans un carnet ses moindres faits et gestes, et ce avec son assentiment. Il y aussi ses collègues de boulot, tous des expatriés n’évoquant jamais leur passé. Il y aussi des gens qui côtoyaient Rose-Marie vingt ans plus tôt à Paris comme par exemple Beauchamp et Dé Magdebourg mais je ne vais pas trop insisté là-dessus, sauf si l'un de mes trois  lecteurs me le réclament mais ça m’étonnerait.
    Vestiaire de l’enfance est un bon Modiano, sec, vide  et ensoleillé comme les rues de Tanger pendant les chaudes heures de la journée.

    lecture du 29.06 au 03.07.2011
    le grand livre du mois, 144 pages
    note : 4/5

  • lupins et autres petits plaisirs...

    Il n'y aura pas de compte rendu du roman de Raymond Chandler parce que je n'ai pas réussi à le finir. Pourtant il ne me restait qu'une dizaine de pages. Le bout du tunnel n'était plus très loin..mais à quoi bon s'obstiner à lire un truc qu'on ne comprend plus. J'ai perdu pieds aux alentours du milieu du livre mais j'ai continué espérant retrouver le fil de l'histoire..mais en vain..alors voilà. Le grand sommeil est un polar compliqué dans lequel des truands mondains vont et viennent sans se présenter...je n'en dirais pas plus.

    Un Modiano suivra (avec lui, aucun risque). Et puis un Djian (une valeur sure également).

    Pendant ce temps, cela pousse. J'en veux pour preuve cette fleur de lupin apparue il y a trois semains et qui arrive à maturité :

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    Hier, j'ai planté six miscanthus sinensis zebrinus près du cabanon :

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    Avec cette chaleur, les bambous poussent bien (mais je les arrose beaucoup). Mais patience dans l'azur : il faudra des années avant qu'ils commencent à produire des chaumes épais.  En attendant, je me contente de quelques zooms, comme sur le vivax aureocaulis :

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    Voici un aurea : les vieilles cannes sont jaunes et les toutes nouvelles sont vertes :

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    Dans l'un de nos trop nombreux parterres, un aster (qu'on a longtemps pris pour une mauvaise herbe) fleurit :

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    §§§§§§§§§§§A SUIVRE §§§§§§§§§§§

  • Tandis que nous soupions...

    ...canidés et cervidés se sont succédé dans la prairie dont l'herbe a été fauchée aujourd'hui..

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    La qualité des photos n'est pas top..mais tout celà se passait à une certaine distance

  • bambous 2011 # et un de plus !

    J'ai repéré ce phyllostachys aureosulcata spectabilis pendant ma pause déjeuner dans une jardinerie près de mon lieu de travail. 13.90€, prix normal pour un pot de 2 litres. Alors, sur le coup, je ne l'ai pas acheté mais pendant toute l'après-midi, j'ai pesé le pour et le contre et évidemment, le pour l'a emporté ! Je suis retourné ce soir et hop, voici un nouveau venu à Kerniel. Il ira dans un premier temps dans un pot de 100 litres et il aura près de lui le phyllostachys vivax huangwenzhu et celui que je crois être un phyllostachys viridiglaucescens (que j'ai prélevé à Berloch il y a un mois, j'en reparlerai).

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    voici le phyllostachys viridiglaucescens (?), qui n'était que racine il y a encore un mois :

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    et phyllostachys vivax huangwenzhu

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  • écologie, suite et fin.

    Je discutais il y a peu de temps avec un écolo qui me disait que la catastrophe de Fukushima était une bonne chose parce qu'elle avait permis au monde de prendre conscience du danger que constitue les centrales nucléaires...et il y a quelques mois, j'avais été également surpris par le même type de discours tenu par un autre écolo (il se reconnaîtra). Celui-là me disait que la marée noire au Mexique était un mal pour un bien.

    Si j'avais l'esprit déplacé , je dirais que plus il y a des catastrophes écologiques, plus les écologistes sont contents car cela leur fournit des exemples  pour étayer leurs arguments. Mais je n'ai pas l'esprit déplacé. Or, je ne suis pas écolo et pourtant on dirait qu'une catastrophe nucléaire ou une marée noire semble me faire plus de peine qu'eux. Il y a quelque chose qui ne colle pas.

    Tout ça pour en venir à l'actualité. Une trentaine de personnes sont mortes en Allemagne après avoir été contaminées par une bactérie présente dans des graines germées bio. Or, jusque là, le lobby vert parvenait sans trop de mal à faire croire aux consommateurs que le bio était bon pour la santé et le non bio mauvais. Ça ne souffrait d'aucune discussion (bien que jamais prouvé et surtout pas démontré par les statistiques de l'état de santé des populations des pays riches)...Et puis donc , je viens de lire quelques articles, les premiers du genre où des scientifiques (indépendants) mettent en cause le tout-bio, disent qu'au final, parce ces produits soit disant sains contiennent des bactéries naturelles, ils seraient plus dangereux que les aliments issus de l'Agriculture intensive, et que par principe de précaution, en limitant l'usage des pesticides, on ouvre la porte à tout un tas de saloperies que la chimie avait éradiqués.

    Alors, je ne sais pas, je suis incompétent en la matière mais il y a plus de 30 morts et je ne vais pas m'en féliciter parce que ça étaie mes convictions un brin réactionnaires. Ma conclusion est juste que les choses sont plus compliquées qu'elles ne le paraissent. Tout n'est pas blanc d'un côté et noir de l'autre. Il n'y a pas les méchants capitalistes qui mangent n''importe quoi d'un côté et les gentils verts de l'autre.

    L'autre conclusion est que bio ou pas bio, il y aura toujours des incidents sanitaires, dramatiques puisque mortels...le risque zéro n'existe pas dans ce domaine comme dans d'autres.

    Et puis tiens, l'écologiste Yves Cochet affirmait l'autre jour dans l'émission C dans l'air que, au regard de la chaîne globale,  les véhicules électriques polluent plus que les voitures à moteur thermique...Je ne sais pas pourquoi je dis ça là maintenant puisque la voiture électrique était peut-être le seul concept écolo que je trouvais séduisant...

    llt, 14.06.2011

  • le transistor ultime.

    La liveradio d’orange est la radio de rêve : elle capte quasiment toutes les stations du monde (via le web+wifi), elle dispose d’une alarme et en plus, elle est belle.
    Et il se trouve, que chez moi, on ne capte que trois ou quatre stations et que comme par hasard, j'aime écouter la radio.
    Elle coute 80€. Alors, je suis en train de réfléchir à la question. Si par hasard, certains d’entre vous connaissent le produit, j’aimerais savoir ce que vous pensez de la chose. Par exemple, j’imagine que ça doit couper de temps en temps (comme sur youtube ou sur les sites de streaming),  non ?

    Orange-Liveradio-Vintage-Lecteur-audio-r-seau-radio-r-veil-lecteur-num-rique-0.jpg


  • CR208 : la délicatesse - David Foenkinos

    foenkinos_la-delicatesse.jpgNathalie, femme brillante et belle est cadre dans une multinationale. Elle perd subitement son mari François, avec qui elle formait un couple fusionnel et se convainc qu’elle ne tombera plus jamais amoureuse. Trouvant refuge dans le travail, elle doit repousser les avances de son patron, Charles ainsi que celles d’autres garçons que sa nouvelle situation rend entreprenants. Pourtant, sans trop y croire au départ, elle succombe lentement au charme de Markus, un type pas beau,  transparent , gauche et timide dont tout le monde se fout (une sorte de Mr Spitzweg en quelque sorte)...
    J’ai été agréablement surpris par ce roman d’autant que ma première expérience avec David Foenkinos fut peu concluante. Le titre le résume bien puisqu’on ne tombe jamais dans le pathos. La relation  qui se noue entre Nathalie et Markus, tout en délicatesse est décrite avec beaucoup de finesse et l’auteur semble se laisser surprendre lui même par cette union naissante, sans pour autant se départir d’une certaine ironie (qui semble être la marque de fabrique de ses  romans).
    Cela se lit comme du petit lait. C’est frais et contemporain à souhait.
    Je suis réconcilié avec David Foenkinos (mais qui se souvient de lui ?) même si je ne mettrai pas 4 / 5  (un bon score dans mon impitoyable système de notation), car ça manque un peu d’ambition..comme la littérature française contemporaine en général (mais au moins celle de Foenkinos ne nous prend pas le chou, contrairement à d’autres dont je peux citer le nom..vais-je en finir ? oui).

    lecture du 23.05 au 26.05.2011
    éditions Gallimard , 200 pages
    note : 3.5/5
    à suivre : sans sang, Alessandro Baricco

    llt, 23:00

     

  • CR207 : le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates - M.A. Shaffer et Annie Barrows

    le-cercle-littéraires-des-éplucheurs-de-patates.jpgJ’ai emprunté ce bouquin à une collègue, un peu comme ça (parce que quand je vois un bouquin trainer quelque part, j’ai souvent envie de le lire). A la base pourtant, ce livre ne me tentait pas du tout.  Et puis , il est bon de lire des succès littéraires pour savoir ce qui plait aux gens.
    Donc voilà. Juliet, une écrivain anglaise fait par hasard la connaissance d’un cercle littéraire basé sur l’île de Guernesey qui s’intitule le Cercle littéraire des amateurs de tourtes aux épluchures de patates ( titre qui se veut original...alors qu’il est ridicule et pompeux). Elle noue une relation épistolaire avec plusieurs membres du cercle et très vite, tous deviennent  ses amis et elle les rejoint sur l'île. Sur place, il s’avère que tout le monde est gentil et généreux...c’est le pays des bisounours (mais il y a  quand même une méchante...elle est médisante, tellement mauvaise qu’on n’y croit pas)..en plus, pendant la guerre (l’action se situe juste après la guerre), plusieurs de ces îliens ont eu un comportement exemplaire, ils ont sauvé des vies et tout et tout. Et puis, évidemment, Juliet tombe amoureuse de l’un d’entre eux.
    J’ai trouvé ce roman épistolaire cul cul la praline, dégoulinant de bons sentiments...en plus, contrairement à ce que pourrait laisser croire le titre, il est peu question de littérature. Concernant le style, les lettres sont toutes écrites sur le même ton (mais c'est souvent le défaut des romans épistolaires). J’aurais tendance à dire que c’est avant tout un roman de filles mais ce ne serait pas gentil pour les filles (ceci étant, il fait l’unanimité parmi les blogueuses littéraires..mais sont-elles représentatives ce qu’aiment lire les femmes en général, je ne crois pas). J’ai pensé aussi que c’était du Anna Gavalda made in Great Britain..mais en moins bien (Anna Gavalda est moins pudibonte).
    Les fans de Jane Austen et de Ségolène Royal seront servis..les autres, passez votre chemin.
    Ah ah ah ! je suis le méchant de la blogosphère littéraire !


    lecture du 30.05 au 02.06.2011
    Nil editions, 391  pages, année 2008
    traduit de l’angliais  par Aline Azoulay (année 2009)
    note : 1/5
    à suivre : la délicatesse, David Foenkinos

    llt, 19:18