A chacun sa pente: à chacun aussi son but, son ambition si l'on veut, son goût le plus secret et son plus clair idéal. Le mien était enfermé dans ce mot de beauté, si difficile à définir en dépit de toutes les évidences des sens et des yeux. Je me sentais responsable de la beauté du monde. Je voulais que les villes fussent splendides, aérées, arrosées d’eaux claires, peuplées d’êtres humains dont le corps ne fut détérioré ni par les marques de la misère ou de la servitude, ni par l’enflure d’une richesse grossière, que les écoliers récitassent d’une voix juste des leçons point ineptes ; que les femmes au foyer eussent dans leurs mouvements une espèce de dignité maternelle, de repos puissant; que les gymnases fussent fréquentés par des jeunes hommes point ignorants des jeux ni des arts, que les vergers portassent les plus beaux fruits et les champs les plus riches moissons. Je voulais que l’immense majesté de la paix romaine s’étendît à tous, insensible et présente comme la musique du ciel en marche, que le plus humble voyageur pût errer d’un pays, d’un continent à l’autre, sans formalités vexatoires, sans dangers, sûr partout d’un minimum de légalité et de culture ; que nos soldats continuassent leur éternelle danse pyrrhique aux frontières; que tout fonctionnât sans accroc, les ateliers et les temples; que la mer fût sillonnée de beaux navires et les routes parcourues par de fréquents attelages: que, dans un monde bien en ordre, les philosophes eussent leur place et les danseurs aussi...
Colin sabre et tam-tam - Page 61
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mémoires d'Hadrien # extrait
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CR217 : mémoires d'Hadrien - Marguerite Yourcenar
Marguerite Yourcenar trouva un jour cette phrase, dans la Correspondance de Flaubert : " Les dieux n'étant plus, et le Christ n'étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l'homme seul a été. " Et l'auteur de Mémoires d'Hadrien ajoute : " Une grande partie de ma vie allait se passer à essayer de définir, puis à peindre, cet homme seul et d'ailleurs relié à tout. "
Marguerite Yourcenar nous propose de retracer toute la vie de l’empereur romain Hadrien. L’écrivain imagine un long récit écrit par l’empereur au crépuscule de sa vie à l’attention de Marc-Aurèle, son jeune protégé en qui il voit un futur empereur. Nous sommes en 117 après JC, l’empire est à son apogée.
Le résultat est édifiant. Je ne connaissais pas Yourcenar mais il ne m’a pas fallu beaucoup de pages pour être conquis par son style raffiné en même temps que fluide. C’est un plaisir de tous les instants. Dans cet exercice de haute voltige, nous faisons la connaissance d’un grand humaniste, épris de justice et de paix, sévère avec lui même, amoureux d’art, de belles choses (et de beaux hommes) et dont la vie n’aura eu qu’un but : servir le mieux qu’il soit possible le peuple romain.
Le récit fourmille d’anecdotes et de réflexions sur le pouvoir, les religions ( Hadrien considère la religion catholique qui en est à ses balbutiements comme une secte dangereuse), l’amour, la mort.
Mais malgré le travail de documentation important qu’on devine derrière tout ça, je n’ai jamais pu me départir du fait que le point de vue de Yourcenar est forcément très subjectif et j’ai trouvé par exemple que l’auteur prêtait à Hadrien des idées que seul le recul de l’histoire dont elle disposait pouvait avoir fait naître. Elle a eu sans doute conscience de tout cela mais rien n'y fait, je n'imagine pas Hadrien avoir comme philosophes et poètes préférés ceux-là même que l'histoire a gardés.
A plusieurs moments, en lisant ce livre, je me suis dit “quand même, quel grand esprit cet Hadrien !” en mettant de côté la part de fiction dans tout cela. Il n’en reste pas moins que la valeur documentaire de ce récit est indéniable. Pour finir, je laisse la parole à l’empereur.
P123 : je doute que toute la philosophie du monde parvienne à supprimer l’esclavage : on en changera tout au plus le nom. Je suis capable d’imaginer des formes de servitude pires que les nôtres, parce que plus insidieuses : soit qu’on réussisse à transformer les hommes en machines stupides et satisfaites, qui se croient libres alors qu’elles sont asservies, soit qu’on développe chez eux, à l’exclusion des loisirs et des plaisirs humains, un goût du travail aussi forcené que la passion de la guerre chez les races barbares.
lecture du 19.08 au 23.08.2011
Gallimard, 303 pages
année de parution : 1951
note : 4.5/5 -
CR216 : la tache - Philip Roth
Lorsque je commence à lire un roman de Philip Roth, je m’attends à m’élever très largement au dessus du niveau de la mer. Le complot contre l’Amérique et surtout pastorale américaine sont de purs chefs d’oeuvre (j’ai moins aimé Portnoy et son complexe, l’un des premiers romans de Roth).
On retrouve dans la tache, deuxième volume du cycle mettant en scène l’écrivain Nathan Zuckerman,cette énergie romanesque et cette ingéniosité dans la construction propres à la prose de cet auteur...mais j’ai trouvé ce roman un peu plus brouillon que d’habitude. Philip Roth cherche trop à expliquer et pour ce, se répète beaucoup, comme si le sujet du racisme lui tenant particulièrement à coeur, il n’arrivait pas à prendre le recul nécessaire, comme s’il avait voulu faire de la tache un roman avant tout pédagogique.
Le sujet est simple et en même temps un peu tordu. Coleman Silk, doyen d’une université américaine se voit contraint de démissionner pour avoir usé d’un bon mot à caractère raciste. Dépité et déprimé, il fait appel à Nathan Zuckerman pour que ce dernier écrive l’histoire de sa vie. Une amitié nait entre les deux hommes. Coleman confie alors à Nathan le grand secret de sa vie : dès l’adolescence, il décide de se faire passer pour un homme blanc alors qu’il est noir.
Peu après avoir fait connaissance de Nathan, Coleman qui vient de perdre sa femme, morte de chagrin, débute une relation fougueuse avec une jeune femme de ménage illettrée.
Je n’ai pas trop compris le fait qu’on puisse être noir et se faire passer pour blanc. Roth ne l’explique pas. Logiquement, la couleur de peau ne trompe personne, si ? Or, c’est le sujet même de ce roman et ça m’a perturbé tout le long de la lecture.
Les pages les plus exquises du roman sont celles mettant en scène la française Delphine Roux, une enseignante en lettre classique à l’université d’Athéna (et adversaire de Coleman Silk). Par l’intermédiaire de son clône, Nathan Zuckerman, Philip Roth en profite pour gentiment se moquer du microcosme littéraire parisien et des romanciers français contemporains à l’égo surdimensionné.
Il y a donc de bonnes pages mais la tache est loin d’égaler pastorale américaine.
lecture du 03.08 au 17.08.2011
Gallimard, 442 pages
année de parution : 2000
traduction (de l’anglais) : Josée Kamoun, 2002
note : 3.5/5 -
CR215 : Sukkwan Island - David Vann
Le roman débute par l’amerrissage d’un hydravion au large de Sukwann Island, une île déserte située au large de l’Alaska. Un père et son fils en sortent et rejoignent l’île en Zodiac munis de leurs bagages. Jim le père a acheté une cabane sur cette île et a décidé d’y vivre en compagnie de Roy, son fils. Les deux hommes s’installent et très vite on comprend que Roy a accepté cette aventure plus ou moins contraint et très vite on comprend aussi que quelque chose ne tourne pas rond dans la tête du père. Et les choses ne se passent pas comme prévues pour les deux Robinson. Seule la pêche semble leur sourire. Pour le reste, le confort est sommaire et l’environnement hostile. Un jour, alors qu’ils sont partis pêcher, un ours vient dévorer quasiment toute leur réserve. Jim est un peu maladroit et Joy le méprise chaque jour un peu plus. L’hiver pointe le bout de son nez et les relations entre les deux hommes se détériorent...jusqu’au drame aussi prévisible qu'inattendu.
Dès les premières pages, j’ai été happé par cet huis clos au suspens insoutenable. La description du quotidien sur cette île est par ailleurs très réaliste (l’auteur est lui-même né en Alaska). Cela fait un peu penser à into the wild (cette daube pour bobos) mais ici la nature sert juste de décor. L’ambition du père est avant tout de se retrouver en face à face avec son fils et avec lui-même et son passé tourmenté. J’ai trouvé ce père vraiment détestable à tout le temps se plaindre et pleurnicher. Ce roman a quand même un petit côté surfait et too much, surtout à partir du drame un brin grand-guignolesque. Mais globalement, c’est quand même plus que positif.
lecture du 01.08 au 02.08.2011
Gallmeister, 192 pages
année de parution : 2008
traduction :Laura Derajinski, 2010
note : 4/5 -
conversation avec Gambetti (sur la réalité de la crise)
La crise (je mets toujours ce mot entre guillemets, je ne l'assume pas, voyez-vous) est avant tout une affection qui touche le langage. On dit que nous sommes en crise donc nous le sommes (je mets là en avant m’a dit un collègue le concept du discours performatif : c’est le fait de parler d’une chose qui la rend réelle). Après personne ne prend la peine de vérifier sa réalité dans le quotidien. Tout juste va-t-on balancer des poncifs du genre “la vie est chère, il y a de plus en plus de pauvres”. Ça ne mange pas de pain et ces idées reçues maintes fois ressassées depuis aussi longtemps que le capitalisme existe nous confirme dans l’idée de la crise.
Gambetti m’affirmait que le système capitaliste était à bout de souffle, qu’il était en train de s’auto-détruire. Je ne comprends pas pourquoi il m’a dit ça : lui même a un bon job et il vit dans une belle maison nichée au coeur d’une vallée luxuriante. En fait pour lui comme beaucoup de monde, la crise n’a d’existence qu’à travers le discours médiatique. Si les médias lui avaient fait croire que depuis 5 ans l’Europe connaissait une forte expansion, ça aurait été pareil. Il l’aurait intégré au réel à peu près aussi facilement que la crise (je dis à peu près car le français se méfie toujours des médias quand ils sont trop positifs).
Mais bon sang, ai-je répondu à Gambetti, va dans les bars, les restaurants, sur les plages, sur les aires d'autoroutes, regarde les maisons sortir de Terre, les files d'attente dans les supermarchés, les grosses bagnoles...elle est où la crise financière dans tout ça ? Pour 80% des gens, la crise est un concept abstrait dont ils ne découvrent la réalité que par les médias. Pour les autres, c'est dur, crise ou pas crise, ça l'a toujours et ça le sera toujours. C'est le principe même du système que de laisser des gens sur le bord de la route (tout en les aidant par la redistribution, ce qui est normal) pour que les autres aient envie de se battre pour ne pas rejoindre les premiers...et puis pour que les premiers gardent l'espoir d'y arriver.
Il ne peut pas exister de système idéal où tout le monde serait heureux (encore que les plus pauvres ne sont pas tout le temps les plus malheureux) car il s'effondrerait sur lui-même car les gens ne verraient pas l'intérêt de se casser le cul.
Je ne vois pas ce qui pourrait remplacer le capitalisme, assénai-je à Gambetti. Aucun théoricien économique n'a encore rien trouvé quoi que ce soit car il se confronte tout le temps à la nature même de l'être humain qui est d'être libre, consumériste et dont le penchant individualiste est plus fort que son attirance pour la collectivité. Et quand bien même, un esprit éclairé trouverait un système alternatif et que ce dernier était porté par un parti politique qui arriverait au pouvoir et le mettrait en oeuvre (admettons hein...), il n’y aurait pas d’autre solution pour que ce nouveau système s’installe dans la durée, d’empêcher que des élections aient lieu car à chaque fois, ce serait la menace de voir un parti pro-capitaliste les gagner. -
petit tour de jardin.
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CR214 : le cadavre dans la voiture rouge - Olafur Haukur Símonarson
Jonas, un chômeur un peu paumé et vaguement alcoolique se voit proposé un poste d’enseignant dans une petite bourgade paumée du Nord de l’Islande. Arrivé sur place, il réalise très vite qu’il n’y s’y plaira pas. Le directeur de l’école lui est très antipathique et puis il se rend compte que le village est tyrannisé par trois ou quatre notables qui décident de tout et qui surtout, ont pas mal de choses à se faire reprocher, et notamment, devine très vite Jonas, au moins un meutre, celui de l’enseignant qu’il a remplacé et qui a disparu du jour au lendemain.
Logeant chez une collègue enseignante considérée comme folle et nymphonane par tous les villageois, Jonas décide de mener sa petite enquête. Il retrouve le corps de l’enseignant noyé dans le port au volant des sa voiture rouge. Et alors, tout se complique pour lui.
J’ai pris plaisir à lire ce petit polar (trois heures environ). L'atmosphère est étouffante, les conditions météorologiques exécrables, l'environnement est hostile et tout cela est bien restitué par la plume de l'auteur, qui par ailleurs, laisse une large place aux dialogues (il faut dire que Olafur Haukur Símonarson est avant tout un auteur de pièces de théâtre). Tranquillement, tout le long du roman, la suspense monte jusqu’au dénouement...suivi à la dernière page d’une surprise, sorte de petite pirouette qui fait son effet.
Le cadavre dans la voiture rouge est un roman glauque, oppressant et stylisé qui vaut le détour.
lecture du 30.07 au 31.07.2011
points, P2067, 287 pages
année de parution : 1986
traduction : Frédéric Durand, 1997
note : 4/5Olafur Haukur Símonarson
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paysage avec zones : La Rochelle
Les photos qui datent du 16 juillet 2011 sont de moi outillé de mon pentax X90. Je vis pour quelques jours au coeur de La Pallice, un quartier jouxtant le port du commerce, au passé glorieux et tombé en déserrance.
Je ne sais plus si cette rue porte encore un nom...mais elle a un côté fantasmagorique... Y allume-t-on encore les lampadaires le soir ?
Des herbes merveilleuses prennent possession des lieux...
Bienvenue à La Rochelle,
ville dans laquelle vous trouverez un bistrot "moderne" (on demande à voir -),
un terrain de jeux,
une ville où même dans les rues un peu habitées, c'est la capitulation.
Mais au détour de l'une d'entre elles, un coin de paradis...
C'était vraiment bien ces vacances à La Rochelle.
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CR213 : l'homme du lac - Arnaldur Indridason
présentation de l’éditeur :En juin 2000, un tremblement de terre provoque un changement du niveau des eaux du lac de Kleifarvatn et découvre un squelette lesté par un émetteur radio portant des inscriptions en caractères cyrilliques à demi effacées. Le commissaire Erlendur et son équipe s'intéressent alors aux disparitions non élucidées dans les années 60, ce qui conduit l'enquête vers les ambassades des pays de l'ex-bloc communiste et les étudiants islandais des jeunesses socialistes boursiers en Allemagne de l'Est, pendant la guerre froide.
Tous ces jeunes gens sont revenus du pays frère brisés par la découverte de l'absurdité d'un système qui, pour faire le bonheur du peuple, jugeait nécessaire de le surveiller constamment.
Erlendur, séduit par un indice peu commun, une Ford Falcon des années 60, et ému par l'amour fidèle d'une crémière abandonnée, s'obstinera à remonter la piste de l'homme du lac dont il finira par découvrir le terrible secret.
Indridason nous raconte une magnifique histoire d'amour victime de la cruauté de l'Histoire, sans jamais sombrer dans le pathos. L'écriture, tout en retenue, rend la tragédie d'autant plus poignante.
mon avis : Premier polar de cette série islandaise et premier vrai coup de coeur. Ce roman m’a tenu en haleine pendant trois jours, un peu de la même façon que la conspiration des ténèbres de Theodore Roszak il y a deux ans. Mais plus que l’intrigue, qui est très bonne et bien menée, j’ai été particulièrement captivé par la récit du désenchantement de cette jeunesse islandaise communiste se trouvant confrontée à la réalité du système liberticide et répressif en oeuvre en Allemagne de l’Est. D’un côté, on voit les purs et durs qui se voilent la face et qui vendraient leur mère au nom de l’idéal communiste et de l’autre les humanistes qui osent faire l’effort de remettre en cause l’idéal qu’ils portaient aux nues. Ce roman est vraiment poignant..certains personnages comme Tomas ou Hannes sont vraiment touchants...dommage qu’il y ait quelques longueurs sur la vie privée du commissaire Erlendur (mais étant un héros récurrent, certains lecteurs peuvent être intéressés).
Suite à l’homme du lac, j’ai lu d’un souffle le cadavre dans la voiture rouge de Ólafur Haukur Símonarson dont il me reste à rendre compte...et là, je fais une petite pause dans cette suite islandaise dont il me reste à lire le temps de la sorcière de Arni Thorarinsson.
lecture du 24.07 au 30.07.2011
points, P2169, 406 pages
année de parution : 2004
traduction : Eric Boury
note : 4.5/5Arnaldur Indridason
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CR212 : le cheval soleil - Steinunn Sigurðardóttir
présentation de l’éditeur : Elle porte le nom d'une fleur, mais Lilla n'a jamais eu le temps d'éclore. Elle a grandi dans l'indifférence de ses parents, trop occupés à soigner les enfants des autres. Lorsque son grand amour réapparaît des années plus tard à Reykjavik, Li décide de commencer à vivre. De remuer la terre souillée de ses souvenirs, depuis les nuits passées avec son frère dans le grenier, ses conversations avec une amie imaginaire, à son mariage raté, pour faire enfin pousser le bonheur. Mais les fjords glacés ne murmurent-t-ils pas que les chagrins d'amour se transmettent de génération en génération ?
mon avis : ce matin ensoleillé, alors que je me décide à rédiger la note de lecture de ce roman, je me vois obligé de m’y replonger afin de savoir de quoi parlait déjà cette affaire-là...preuve qu’il ne m’a pas beaucoup marqué...mais en fait, je suis dur parce qu’il y a une petite musique dans ce roman (d’ailleurs l’auteur est poète et ça se sent clairement)...une petite musique triste et mélancolique. Lilla, la narratrice y remue des souvenirs d’enfance, une enfance marquée par l’indifférence des parents vis à vis d’elle et de son frère. Elle les appelle par leurs prénoms et quand elle veut englober les deux, ce sont carrément “les époux” (point qui m’a fait un peu sourire, c’est au moins ça). Lilla grandit, tombe amoureuse mais ce marie avec un type qu’elle n’aime pas. Elle divorce (enfin je crois) et puis sur la fin, elle retrouve son amour de jeunesse et croit enfin pouvoir commencer à vivre..mais c’est sans compter avec le destin qui en a décidé tout autrement.
C’est un roman globalement triste où la misère humaine et la mort sont omniprésentes, un roman qui quelque part ne donne pas du tout envie de se rendre en Islande. Mais j’ai quand même un peu envie, voyez-vous...je suis en train d’y songer...
lecture du 24.07 au 27.07.2011
10/18, n°4444, 187 pages
traduction : Catherine Eyjólfsson
note : 2.5/5
à suivre : l’homme du lac, Arnaldur IndridasonSteinunn Sigurdardottir