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Colin sabre et tam-tam - Page 50

  • Ai-je une patrie ?

    04042013352.jpgL'irrespect pour notre belle langue française me consterne. Pourtant, je ne suis pas particulièrement maniaque avec l'orthographe, je fais moi-même quelques fautes et j'accepte que l'on fasse des fautes en privé (mail, etc). Par contre, je ne conçois pas les fautes sur des documents destinés à être lus en masse. Exemple : Kayak.fr, un site de réservation de billets d'avion lance une campagne de publicité et pendant trois semaines, tous les soirs, on doit se farcir en gros sur l'écran un 'en quelques clics et quelque secondes'. Il leur a fallu trois semaines pour réagir ! Déjà que c'est incompréhensible qu'une agence de publicité ne fasse pas relire les textes d'une publicité ( vu l'enjeu, c'est quand même un minimum)..mais en plus après, personne ne s'en émeut. Lorsque je me suis rendu compte de la chose, j'ai cherché sur le net pour savoir s'il y avait encore dans ce pays des gens que ce genre de fautes agacent et je ne suis tombé que sur un malheureux tweet d'un type qui n'était d'ailleurs même pas tout à fait sûr de l'erreur...Quelques jours plus tard, un site d'orthographe a relevé la faute et elle a été corrigée le lendemain. 

    Il y a quelques jours, en allant faire mes courses, je tombe sur cette affiche. EXCEPTONNEL !  Il est évident que c’est une étourderie mais comment est-ce possible qu’aucun employé n’a rien vu avant que l’affiche soit mise en place ? Sinon, avant-hier, je tombe sur une publicité pour des cours de danse....'les cours ont lieux'..et il se trouve que la personne ayant rédigé le texte était devant moi. Courtoisement, je lui fais part de l'erreur...et tout aussi courtoisement, elle me répond avec un aplomb incroyable 'oui, c'est normal, car ça a lieu en ce moment'...??? Non seulement, elle avait tort mais en plus, son argumentaire était pour le moins très étrange : je ne vois pas en quoi parce que les cours ont lieu maintenant, il faudrait mettre en X à lieu. (il y a quelques mois, on m'avait également pris de haut lorsque je fis part poliment d'une erreur sur une affiche (merci de vous adressez)..'ba oui, Monsieur, avec vous, c'est bien ez'). 

    Un dernière.. gravée sur la porte d'entrée d'un hôtel où nous couchâmes il y a peu, était écrit 'pour tout renseignements'

    Sinon, j'ai arrêté de relever toutes les fautes dans les sous-titres de bfmtv..

    etc etc.

    Ai-je une patrie ? est le titre d'un roman de Henri Thomas. Aucun rapport avec ma note (encore que), c'est juste que j'avais envie d'en faire un titre de note...qu'il va falloir que je relise plusieurs fois si je ne veux pas être l'arroseur arrosé.

     

  • le jardin, saison 7

    Déjà le 7ème printemps dans cette propriété située dans un petit village de Bretagne Sud. La maison a beaucoup changé depuis (et ce n'est pas fini : exit la vigne vierge côté nord qui va être remplacée en juin par un bardage extérieur  afin de gagner en isolation et en esthétisme - horreur des maisons bretonnes avec les pierres grises autour des ouvertures). Le jardin lui aussi suit son bonhomme de chemin...avec des hauts et des bas, des joies et des déceptions. La nature est plus difficile à apprivoiser que les structures (d'une maison). 

    Le printemps se présente mais il n'est pas encore évident, on attend qu'il tienne ses splendeurs grandes ouvertes. L'hiver quant à lui fut  globalement doux et très humide. Le seul dégat dû au froid est mon pluviomètre qui a pété car il restait un peu d'eau au fond. Crack !

    Les plants s'en sortent bien. Mais comme habitude, il devrait y avoir des pertes..des vivaces ayant bu la tasse, des rosiers mal embranchés et des arbustes pas très robustes. La plus grosse inquiétude vient d'un arbre..et quel arbre les amis ! il s'agit du ginkgo biloba que l'on m'offrit l'an passé et que j'ai planté  en septembre...et qui m'a fait des frayeurs : peu après la plantation, il a perdu ses feuilles sans qu'elles jaunissent (alors qu'elles auraient dû). L'hiver est passé et j'attends maintenant avec impatience le début du bourgeonnement, si bourgeonnement il y a ! Si y'a pas, j'achète 10 bidons de round up de chez Monsanto et j'éradique toute végétation du jardin. Nan mais sérieux quoi, le ginkgo est un arbre réputé comme étant facile. Il fut la seule espèce à survivre à Hiroshima..il tolère très bien la pollution des villes...et chez moi, il crèverait. la honte. Bon, je suis quelqu'un d'impatient et en matière de jardinage, assez pessimiste. C'est un parti pris pour éviter de trop grandes déceptions. 

    Donc, je vous tiens au courant de cette affaire-là. Au fait, merci à Adrien de me l'avoir fait découvrir lors d'une promenade dans Pont-Audemer. C'est un arbre magnifique qui a des feuilles très étranges réconnaissables entre mille. A l'automne, elles se colorent d'un jaune vif qui ferait palir tous les tournesols de Vendée.

    Voici un gros plan sur le ginkgo juste avant que ses feuillent ne tombent :

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    Photo prise hier, 24.03.2013

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  • tentative de théorie sur les séries américaines

    Il n’y a pas d’atmosphère dans les séries américaines. Une série américaine c’est action et bavardage. L’environnement n’est qu’un décor impersonnel juste là parce qu’il faut bien que les gens évoluent quelque part. Jamais la caméra ne s’arrête quelques secondes sur un paysage car un épisode ne durant que 50 minutes, chaque seconde compte.

    Voici une scène que j’adore :


    Elle est tirée d’un Nestor Burma, série atmosphérique par excellence, antithèse des séries américaines. Cet intermède (impensable dans une série us)  dure 30 secondes et montre Nestor en train de jouer le même morceau de saxo dans un endroit puis dans un autre. C'est une transition magnifique. A la limite, on pourrait presque dire que dans les Nestor Burma, l’atmosphère compte plus que l’intrigue reléguée au rang de faire-valoir. Mais les Burma et Maigret commencent à dater. Aujourd’hui, les séries françaises essaient  de ressembler à ce qui se fait outre atlantique. A mi-chemin entre les deux écoles, nous avons les séries anglaises...pas dénuées d’intérêt à ce que j’ai pu entrevoir. Inspecteur Barnaby, Lewis, tout cela tient la route...petite atmopshère british à la Agatha Christie., humour anglais.

    Je n’arriverais jamais à comprendre comment fonctionnent les américains. Savent-ils apprécier les saisons et les paysages ou est-ce une idée que je me fais par rapport à ce que la télé nous donne à voir ? Est-ce une impression ou bien est-ce que pour les américains, l’environnement dans lequel ils évoluent ne compte pas, en commençant par l’endroit où ils vivent ? Se foutent-ils aussi éperdument de leur cadre de vie qu'ils en ont l'air ? Me fais-je des idées ou pour les américains, ce qui importe c’est le travail et les relations humaines ? Ce n’est pas un reproche, c’est un constat. C’est d’ailleurs tout à leur honneur de préférer améliorer leurs relations avec autrui plutôt que changer leur canapé. 

    Et comment ont-ils réussi à imposer leur modèle comme la norme, que le monde entier tente plus ou moins de copier ? Et d’ailleurs, pourquoi les Etats-Unis d’Amérique sont-ils devenus cette puissance mondiale référente et incontournable..alors que d’autres pays sont plus peuplés et ont une histoire plus ancienne ? Est-ce par ce qu’ils sont bien situés géographiquement et que les américains sont des descendants d’émigrants européens et que par le fait même d’avoir eu cette audace de l’exil sont en fait la crème des européens de l’époque, au point d'être restés à travers les générations des entrepreneurs hors-pair ? Autant de questions qui nous éloignent du fait (mais pas totalement) que les séries américaines sont fades en même temps que relationnelles. Autrement dit, il s’agit le plus souvent d’enquêtes policières (mais pas tout le temps) et  ce n’est pas l’environnement géographique qui sert de cadre à ces enquêtes mais l’environnement relationnel. Le seul passe-temps de ces gens est de faire en sorte que leur vie sociale soit la plus plaisante possible. C’est vraiment l’exception s’ils prennent un sécateur pour tailler un rosier ou leur vélocipède pour prendre l’air.

    Théorie : est-ce que ce ne serait pas parce que tout américain est le descendant d'un déraciné que son cadre de vie ne compte pas ? Il serait en fait inconsciemment toujours dans la quête d’un ailleurs, d’un autre nouveau monde et de ce fait ne chercherait pas à s'attacher à son cadre de vie ? Il y a aussi l'hypothèse religieuse. Les français sont catholiques et les américains protestants. Or les protestants sont tournés vers l'avenir et sont insatsfaits du présent alors que les cathos sont tournés vers le passé et se satisfont du présent (et donc de leur environnement). 

    En conclusion, les américains sont épris d’amour, de justice (mais pas de justice sociale) et de hamburgers. A ce propos, il se pourrait que leur mépris de la gastronomie ait un rapport avec tout cela.  

    loïc lt

  • le tonique de l'injustice

    Je relis avec plaisir le célèbre recueil de pensées philosophiques de Cioran intitulé de l'inconvénient d'être né et qu'une roumaine installée en Normandie dans le célèbre petit bourg de Villiers-Fossard m'avait fait découvrir. Elle habitait un appartement dont la grande bibliothèque mal rangée me fascinait, elle peignait des tableaux et elle avait un accent chantant.

    Elle m'avait conseillé ce livre. Il s'agit d'une succession de pensées de quelques lignes, en général plutôt pessimistes sur l'absurdité du monde et la condition de l'être humain. Extraits :

    Aucun autocrate n'a disposé d'un pouvoir comparable à celui dont jouit un pauvre bougre qui envisage de se tuer.

    Depuis des âges et des âges que l'on meurt, le vivant a dû attraper le pli de mourir ; sans quoi on ne s'expliquerait pas pourquoi un insecte ou un rongeur, et l'homme même, parviennent, après quelques simagrées, à crever si dignement. 

    Et cette dernière que je fais mienne :

    Je n'aimerais pas qu'on fût équitable à mon endroit, je pourrais me passer de tout sauf du tonique de l'injustice.

    Cette injustice inhérente à notre condition d'homme vivant en société n'est-elle pas en fin compte son moteur, ce qui l'a fait avancer ? Je pense qu'il manquerait cette flamme dans un monde trop juste. 

  • crise des vocations

    On savait déjà que la France n'avait pas vocation à accueillir toute la misère du monde, et là, voici qu'elle n'a pas vocation à rester au Mali. Ségolène Royal quant à elle n'a pas vocation à rester à la BPI (c'est pas plus mal mais bon on s'en fout de ce machin qui ne sert à rien).  La ville de Nogent n'a pas vocation à gérer la brasserie Le Bellevue (ça vous en bouche un coin !) et Séclin n'a pas vocation à être une cité dortoir etc etc

    Ce pays connait une véritable crise de vocation. Plus personne n'a vocation à rien. Tout est provisoire, en suspens. 

    Seul, je demeure. 

    Souvent, au début du printemps, ces vers de Rimbaud trottent dans ma tête de caboche. 

    Le Printemps est évident, car
    Du coeur des Propriétés vertes,
    Le vol de Thiers et de Picard
    Tient ses splendeurs grandes ouvertes !

    Le troisième quatrain est la perfection faîte vers :

    Ils ont shako, sabre et tam-tam,
    Non la vieille boîte à bougies,
    Et des yoles qui n'ont jam, jam...
    Fendent le lac aux eaux rougies !

    A un moment, dans ce même poème, il est question des enleveurs d'héliotropes. C'est le métier que je voulais faire quand j'étais petit. C'est joli mais on n'y comprend rien. Rimbaud n'avait pas vocation à se faire comprendre. 

  • revue de presse dominicale

    Le gouvernement aurait l'intention de mettre en place une prime à la casse écologique qui serait financée par la hausse de la fiscalité sur le diesel. Je suis contre. Tout le monde n'a pas les moyens de s'acheter une voiture neuve même avec une grosse prime à la clé. Ou alors il faudrait vraiment que cette prime soit énorme (genre 10.000€). Donc, cette mesure va pénaliser les classes populaires (qui garderont leurs vieilles bagnoles et paieront le gazole plus cher) et favorisera les classes moyennes supérieures qui changeront de voitures, ce qu'elles font de toute façon régulièrement. Si cette mesure est mise en place, une fois de plus donc, le gouvernement socialiste oublie les plus pauvres, catégorie qui, à ce que j'entendu dire n'intéresse plus vraiment les socialistes. Pourquoi pas mais qu'ils l'assument au lieu de nous faire croire le contraire. 

    Toujours à propos d'écologie, mon sujet de prédillection. J'ai lu un article dans Ouest-France sur un projet de création de lotissement avec des éco-habitats sur la commune de St-Avé dans le Morbihan et le tout pensé dans une logique de développement durable. C'est bien..sauf qu'une association écologiste (Bretagne Vivante, dont je salue le combat) s'oppose car le terrain en question est une zone humide qui sert d'éponge etc. Cette association s'étonne que la mairie (de gauche ndlr) ait accordé un permis de construire. La mairie répond que la loi le lui permettait et puis balance donc que toute façon, ce seront des maisons bbc etc. Donc, voilà, où nous en sommes. Sous des prétextes écologiques, on poursuit l'étalement urbain. L'écologie se mort la queue. Mon avis, il faut arrêter d'étendre les villes et privilégier les habitats collectifs au coeur des cités. 

    Sujet d'actualité toujours : je ne suis pas contre le fait de baisser à 6 semaines la durée des vacances d'été. Ce qui m'énerve, c'est qu'on a l'impression que Vincent Peillon improvise totalement, qu'à chaque fois qu'il est invité dans un média, il se dit 'qu'est-ce que je vais bien pouvoir lancer comme polémique ce coup-ci ?'. Il aurait fallu déjà que le passage à le semaine de 4 jours et demi dans le primaire et ce racourcissement des grandes vacances se fassent conjointement...ou ne se fassent pas, mais en tout cas qu'on débatte sur le tout.

    Loïc LT

  • l'incompréhension

    Je ne comprends vraiment pas quelle mouche a piqué François Hollande. Pourquoi avoir supprimé le jour de carence alors que Sarkozy avait réussi à le supprimer sans trop de dommages et qu'il n'y avait pas spécialement de revendications des fonctionnaires à ce sujet ? En  cette période de rigueur budgétaire où chaque euro est compté, on lâche 100 millions d'euros à des gens qui ne demandaient rien et en plus, on accentue l'injustice avec les salariés du privé. C'est complètement insensé. J'ai beau tourner la chose dans tous les sens, je ne vois un pas un début de logique à ce cadeau tombé du ciel pour nos gentils et valeureux fonctionnaires. 

    A moins qu'il ne s'agisse de mieux faire passer une réforme douloureuse à venir ?

    Puisqu'on y est, j'en ai marre d'entendre dire que les fonctionnaires n'ont pas été augmenté depuis 2010 alors que tout le monde sait que par le système des grilles indiciaires, leurs salaires sont systèmatiquement augmentés d'au moins 3% par an. Je n'ai rien contre mais qu'on arrête de nous faire croire qu'ils ne sont pas augmentés. 

    Je n'ai rien contre les fonctionnaires, ce n'est pas ça. Au contraire même, je les aime bien. Je les trouve courageux, beaux et bien habillés. C'est juste qu'il faut de temps en temps rétablir certaines vérités. 

    C'était mon coup de gueule du dimanche soir, ça change de l'octosyllabe. 

  • CR244 : la bête qui meurt - Philip Roth

    9782070763597.jpgPhilip Roth est un grand auteur américain âgé de 80 ans dont le roman pastorale américaine m’avait époustouflé. D’autres m’ont un peu déçu mais globalement, c’est toujours avec émotion que je me plonge dans ses écrits dont le contexte est toujours un peu le même : il s’agit toujours plus ou moins de l’histoire de familles juives habitant à Newark dans le New Jersey et bien installées dans l’Amérique moderne et capitaliste. Derrière l’apparence du bonheur , Roth dévoile les tourments et les fêlures de gens parvenus habitués aux honneurs et au succès. Il y a toujours une faille quelque part et cette faille finit par se révéler et les empêcher de vivre dans un total épanouissement. Roth brosse des portraits précis et clairvoyants de ces personnages qu’il comprend d’autant mieux que derrière le roman, c’est sa propre vie qu’il raconte. Rare sont les écrivains qui se racontent avec tant de lucidité et sans tabou, notamment en ce qui concerne la sexualité, thème essentiel dans la littérature rothienne.
    On sort grandi de telles lectures et la force de Roth est de parvenir à ses fins avec un style très accessible. Chaque phrase tombe comme une évidence, chaque mot est à sa place, et tous les maux sont à leur place.
    La bête qui meurt est court mais sublime. Je le conseille fortement à qui voudrait découvrir Philip Roth. Le personnage principal est l’archétype du héros de Roth : un enseignant sexagénaire, très porté sur la chose tombe amoureux d’une jeune étudiante cubaine dont il devient accro. La bête qui meurt est l’histoire de cet amour charnel, sincère mais impossible dans une Amérique toujours aussi puritaine, voire pudibonde. Certaines scènes sont très érotiques, c’est un livre très hot mais écrit avec classe.
    On ne peut que s’incliner.

    lecture : janvier 2013
    Gallimard, 144 pages, prix interallié
    note : 4.5/5
    à suivre : le tramway, Claude Simon (?)

  • Ce fut un week-end.


    maneg.jpg

    Ce fut un week-end d'hiver pluvieux
    Pendant lequel nous ripaillâmes
    Tout en goûtant des vins très vieux
    Que l'on gardait comme des sésames

    Par moment, il fallut bricoler
    En quelque endroit de la maison
    Alors perceuses, scies et clés
    Furent mis à contribution.

    D'aucuns courant à Manéguen
    L'idée me vint de franchir ce mont,
    Portant sur sa crête un dolmen
    Niché au milieu des ajoncs.

    Et ce soir, la soupe fut faîte
    Avec toutes sortes de légumes
    Et on n'a rien laissé dans nos assiettes
    Lors du souper plein d'amertume

    La radio donnait des chansons tristes
    Comme Grands Soirs d'Alex Beaupain
    Et c'est sur son air un peu simpliste
    Que j'écris ces petits quatrains.

     

     

    Loïc LT, 10.02.2013

  • Chic, c'était mercredi !

    Quand j'étais petit, tous les mercredis, il y avait dans le Ouest-France une page entière dédiée aux enfants intitulée 'chic c'est mercredi' (plus intéressante que la rubrique 'où sont nos navires ?' qui m'intriguait).  C'était ludique et coloré à l'image du mercredi. C'était chouette le mercredi. Et nos parents nous disaient qu'en leur temps, c'était le jeudi qu'il n'y avait pas d'école.

    C'était chouette le mercredi. En plus, c'était le jour où je recevais Perlin Pinpin, puis ensuite Fripounet. On bricolait, on jouait beaucoup dehors (car le mercredi il faisait souvent beau) et puis on regardait Tom Sawyer ou Maya l'abeille à la télévision.

    Aujourd'hui, je revis ce mercredi sans école avec me filles. Le mardi soir, quand elles rentrent, elles n'ont pas de devoirs à faire, elles peuvent enfin respirer, prendre le temps...elles trainent le soir...sans la menace du coucher à 9:00. On peut enfin discuter tous les quatre. La vie quoi. Le mercredi matin, quand je pars au boulot, elles ne sont pas encore levées...et le mercredi se déroule pour elles comme il se déroula pour moi. Jour de loisirs et de jeux dans la joie et le cocon familial. 

    Mais on veut leur supprimer ce jour chômé en les faisant bosser le matin...et il parait que c'est pour leur bien. Des 'chronobiologistes' l'affirment. Pourtant, cette coupure en milieu de semaine me semble essentielle. Obliger l'enfant à se lever 5 jours sur 7 à 7 heures, 6 heures pour certains, c'est trop. 

    Bon et ba je trouve ça dommage.

    Ma fille de 10 ans n'a pas d'école jeudi car son instit fait grêve. Je ne sais pas la raison mais je pense que c'est un mouvement contre cette réforme. Ah et puis tiens, pour une fois que je soutiens une grêve d'enseignants, ça valait bien une petite note.

    Loïc LT.