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Colin sabre et tam-tam - Page 47

  • désaccords majeurs

    Jusqu’en 2005, j’ai toujours voté à gauche (sauf au second tour des élections présidentielles évidemment) et puis en 2006, lors de l’affaire du cpe, j’ai eu comme une révélation. Le basculement s’est fait en quelques minutes. Je m’en souviens très bien, j’étais chez moi et je surfais sur les autoroutes de l’information et je parcourais des forums de discussion où  les débats étaient houleux entre pour et anti cpe. Et puis, j’ai eu un déclic. Je me suis dis que franchement je n’avais rien à voir avec tous ces gens qui s’opposaient violemment à un projet aussi anodin que le cpe, qui n’aurait rien changé au problème du chômage des jeunes sans doute, ou si peu mais qui valait le coût d’être tenté. Mais mon basculement brutal et inattendu était avant tout d’ordre philosophique. Je m’étais pas rendu compte toutes ces années en tant que gauchiste aveuglé qu’en fait, qu’au fond de moi j’étais plutôt favorable à une société où le risque et la précarité sont de vigueur. Parallèlement, la personnalité de Nicolas Sarkozy me fascinait. Et donc a commencé une période un peu naïve où je suis même devenu militant ump (mais juste virtuel, je n’ai participé à aucune réunion).

    Pour moi, l’économie étant le nerf de le guerre, j’acceptais le fait d’être en total désaccord avec l’ump sur les sujets sociétaux, de sécurité ou à propos de l’immigration.

    Aujourd’hui, rien n’a vraiment changé mais je suis quand même en désaccord profond avec certains des dirigeants de ce parti et surtout avec les 70% de sympathisants : entre le PS et le FN au second tour, je vote pour le candidat PS, avec enthousiasme presque. Je ne comprends pas, je suis consterné même qu’un type comme Fillon, pourtant jusque là plutôt modéré et surtout réputé pour être attaché aux valeurs de la république ait pu tenir ce genre de propos. Le PS mène une mauvaise politique certes (il ne fait quasiment rien en fait, à part communiquer) mais ce n’est pas un parti sectaire. Donc sur ce point, désaccord total et définitif. J’attends de voir concrètement ce qui va se passer lors des municipales en cas de second tour ps-fn  (ça ne risque pas d’arriver dans ma commune solidement ancrée à gauche et où le fn ne dépasse pas les 10%).

    Désaccord aussi sur le mariage gay. J’étais pour, je l’ai déjà dit ici. Je ne conçois pas qu’on puisse être contre or la plupart des dirigeants de l’ump étaient contre.

    Par ailleurs, l’ump m’a foutu la honte, incapable qu’elle est d’organiser une élection interne sans que ça se termine en batailles de chiffonniers, avec soupçons de trucage, de bourrages d’urne etc.

    Donc, voilà, ce que j’aimerais c’est un parti de droite résolument moderne sur les sujets de société et prônant un libéralisme maîtrisé, un parti de droite pour qui impôt n’est pas un gros mot...'qui paie ses dettes s’enrichit', c’est vrai mais je dirais aussi ‘qui paie ses impôts s’enrichit’. J’en ai un peu marre que lorsqu’on parle d’impôt c’est toujours sous l’angle de la contrainte et comme quoi,c’est injuste, ça coûte cher etc. L’impôt est la force d’une société, c’est ce qui permet à la collectivité d’avancer et de gommer les inégalités générées par la libéralisme (qui n’est pas un gros mot non plus, c'est la seule façon pour l’économie de fonctionner dans ce monde globalisé).

    J’aime beaucoup Angela Merkel (même si je ne connais pas vraiment ses opinions) mais c’est surtout la démocratie allemande qui est un exemple. Les deux gros partis se respectent et il leur arrive même de gouverner ensemble. Il me semble par ailleurs que les allemands  perdent moins leur temps avec les extrêmes qu’on entend trop en France par rapport à ce qu’ils apportent au débat. Je ne fais pas de distinction entre l’extrême gauche et l’extrême droite comme certains le font. Il m’arrive de parcourir des forums trotskistes et je peux vous dire que ces mecs sont fous.

    Je m’éloigne du sujet ? Je m’en fous. C’est le retour de la littérature !

    Rangez-vous derrière moi ! Conscrits du bon vouloir, nous aurons la philosophie féroce !

    Loïc LT

  • CR248 : les cabines de bain - Monique Lange

    les-cabines-de-bain-monique.jpgC'est le retour de la littérature !

    Une jeune contribuable parisienne sortant d’une maladie et dont le vague à l’âme flirte avec la dépression se fait prescrire par son toubib un séjour à Roscoff en Bretagne. L'auteur ne précise pas si ce séjour est remboursé par la sécu ce qui serait scandaleux, encore que peut-être pas trop dans les années 80 (mais ne paie-t-on pas aujourd’hui les dérives de jadis). Elle séjourne à l’hôtel des Arcades (qui existe en vrai, voir  ci-dessous). La dame est perturbée car plus habituée à l’Europe du Sud, la Méditerranée et le sable chaud. Elle voudrait écrire un roman dans le genre introspectif dans lequel elle évoquerait certaines choses  de sa vie chaotique. Lors de ce séjour pendant lequel elle rencontre sur la plage  un vieux monsieur décharné ressemblant à Clémenceau (qui lui prête sa cabine de bain pour qu’elle puisse se changer  avant de se baigner), elle fait le point sur sa vie, ressasse de vieux souvenirs, des escapades en Espagne et  regrette de ne plus voir sa fille. Et puis finalement, elle tombe dans les bras de Clémenceau et après l’avoir saoulé au muscadet  l’invite dans son lit...mais le vieux bonhomme ne peut pas, ne peut plus mais ce n’est pas grave ‘sa fin, c’était d’être contre quelqu’un, c’était d’être contre lui’. Et puis, elle est heureuse car avec Roscoff (dont les habitants se nomment des roscovites), ça se passe mieux aussi.

    La jeune femme a apprivoisé Roscoff ou plutôt c’est Roscoff qui l’a apprivoisée. Elle se promène dans le village qu’elle connaît par cœur aujourd’hui mais son coeur n’est plus lourd. Elle est comme envahie par une légère gaieté comme parfois on est envahi par une légère tristesse...’

    C’est un roman trop facile à lire (aujourd'hui, trop et très ont le même sens si j'ai bien compris), un roman comme les auteurs français en écrivirent beaucoup : style épuré, phrases courtes, tout dans l’introspection et le ressenti. Sur le fond, je n’ai pas été agacé par les clichés hors du commun sur la Bretagne.

    Ce roman que j’ai acheté au hasard dans une brocante à au moins le mérite d’avoir été lu ce qui me permet de remettre la littérature sur le devant de la scène dans ce blog pluridisciplinaire qui vit sa vie tranquillement au gré de l’inspiration et des humeurs de son taulier qui voit sereinement l’automne poindre le bout de son nez. Car je ne chéris jamais tant que la saison qui suit.

    L’automne. Notre barque élevée dans les brumes immobiles tourne vers le port de la misère, la cité énorme au ciel taché de feu et de boue. Ah ! les haillons pourris, le pain trempé de pluie, l’ivresse, les mille amours qui m’ont crucifié ! (A.Rimbaud)

    lecture : septembre 2013

    Gallimard, nrf, 140 pages

    note : 2/5


    Hôtel des Arcades (Roscoff)


     

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    hôtel arcades.jpg

    Vendredi soir en novembre. Attablés à une table donnant sur une mer déchaînée, l'on goûte de délicieux mets. Demain, on se lèvera tard et un petit déjeuner copieux nous attendra dans la grande salle silencieuse aux lumières tamisées. Ensuite, on déambulera dans la ville, on regardera les bateaux quitter et rentrer au port. On discutera avec des indigènes. Le temps sera suspendu pour un weekend au bien nommé hôtel des Arcades.


    Loïc LT

  • 'la peau dure' : Daho en état de grâce

    C'est agaçant quand on débarque sur un blog de devoir couper ses enceintes pour éviter d'entendre la musique que le blogueur impose. Perso je déteste ça !

    Mais bon, là, c'est Daho, 'Monsieur Daho' comme on dit souvent par respect pour le bonhomme. Alors, forcément, pour une fois,  on ne coupe pas le son ! Surtout que ce titre-là, qui vient de sortir aujourd'hui est une tuerie. Ah ce que c'est bon les jours de sortie quand on découvre, réécoute sans fin jusqu'au bout de la nuit le nouveau titre de son chanteur préféré. Naïveté et enthousiasme de l'adolescent !...ça me rappelle l'album dangerous de Michael Jackson que ma sœur m'avait ramené d'une promenade à Lorient et que j'avais dévoré des jours durant. Le recul des années m'informe que off the wall, thriller et bad lui étaient largement supérieurs, mais bon, dangerous a ceci de particulier que je l'ai acheté dès sa sortie puisque pour off the wall et thriller j'étais trop petit et pas fan et pour bad, ba je savais pas comment faire pour acheter une k7 !

    Ce riff de guitare électrique en intro  donne le ton, n'est-il pas ? Parfait pour un début de concert. 

    Bien sûr, je connais tes plaies, tes blessures, cyanure, tes souvenirs ont la peau dure, fêlures, à chacun son chemin, chacun ses déchirures mais je les ressens comme toi....

    ...

    C'est magnifique.


  • compte rendu d'une course

    Une semaine après mon mariage qui fut célébré en petites pompes ( mais avec des souliers qui me serraient -) mais qui reste pour moi un souvenir inoubliable malgré le trac (je ne supporte pas d'être au centre des attentions), le temps était venu d'éliminer les toxines et c'était au semi-marathon Auray-Vannes de remplir ce rôle. J'ai un très mauvais souvenir de cette course courue une fois en 2009 à une époque où j'avais un niveau plutôt correct. J'avais beaucoup souffert car j'avais mal géré ma course. Décision est prise pour cette fois de ne pas partir trop vite et de suivre le meneur d'allures à 2H. Mais une fois de plus au départ, je me suis laissé emporter par mon enthousiasme et par l'euphorie de voir 5000 coureurs sur la ligne de départ. Trouvant que l'allure à 2h00 était trop lente, je me reporte sur le meneur d'allure 1h50 que j'arrive à suivre et même à tenir à distance les 10 premiers kilomètres...c'est à ce moment que des putains de crampes sont apparues et qu'il m'a fallu courir avec le frein à main. Le meneur à 1h50 m'a doublé lors d'un ravitaillement et je ne l'ai jamais revu. Ma fin de course fut un chemin de croix avec quelques moments de répit dans les grandes descentes. Je finis en 1h53, ce qui au fond n'est pas si mal compte tenu du peu de préparation.

    Le problème de ce semi-marathon mythique (pour les bretons en tout cas -) est qu'il se situe début septembre et que je ne m'entraîne pas trop au mois d'août, mois des fortes chaleurs et des barbecues trop arrosées. Mais l'année prochaine, je vais faire un effort...enfin je dis ça maintenant, là mais le moment venu, ce sera une autre paire de manches. 

     

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  • le désespoir de l'olivier

    IMGP1392.JPGLe printemps dernier, je prélevai dans le jardin de mon père une touffe de physalis (qu'on appelle aussi amour en cage) mais comme elle était mélangée avec un iris, je ne savais pas trop ce que j'avais pris ...et puis donc, comme de fait, il y avait bien  de l'amour dans l'air et en cette fin d'été lumineuse et chaude, les fleurs ont laissé place aux fameuses lanternes, unique intérêt de cette plante vivace qui me rappelle tant de souvenirs d'enfance, de rentrées scolaires et de jeux innocents. Mais pour l'instant, de lanterne, je n'en ai que deux. Alors, je vais enlever les iris (ou sont-ce des lys, je confonds toujours ces plantes quelconques) et ne laisser dans ce pot que du physalis. 

    Ah ba tiens, voilà qu'en fouillant dans mes archives, je retrouve une photo des fleurs de..lys ou d'iris qui cohabite avec le physalis dans ce pot aux folles expérimentations :

     

    11072013J (22).JPG

    C'est fou comme je ne profite jamais vraiment de mon jardin ! Je ne me souviens pas avoir vu ces fleurs !

    Il me faut maintenant vous faire part du désarroi de l'olivier que j'ai planté il y a 3 semaines et qui depuis a perdu beaucoup de feuilles. Mon beau-père, pépiniériste et contribuable de ses états n'a eu d'autre choix que de le débarrasser de ses dernières feuilles et de quelques grosses branches, bref de le foutre à poil...

    jardin, olivier, physalis, été

  • la "contribution climat-énergie"

    J'admire le talent des socialistes pour donner des jolis noms aux taxes. A côté, à droite, ils sont trop bêtes, trop naïfs : ils avaient appelé la taxe carbone par son nom. Pfff c'est nul d'appeler les choses par leur nom, la langue française est suffisamment riche, on peut se passer d'intituler les choses. Moi, je vois, au boulot, au lieu de demander à mon collègue s'il veut bien me prêter son agrafeuse, je lui demande en substance : pourrais-tu me prêter ton outil permettant de fixer à l'aide d'une agrafe ces deux morceaux de papier rectangulaires de format 21*29.7 ? Intituler les choses, c'est pas bien, c'est vouloir donner un prénom aux objets. Pourquoi donc tant de familiarités envers les objets ? Donner un nom aux êtres humains, ça se conçoit mais aux objets, non, non et non !

    Mais revenons à notre "contribution climat-énergie". On applaudit, on félicite le technocrate qui a trouvé la formule. On ne sait pas trop ce que ça contient (mais pas grand chose sans doute...enfin on espère en tout cas) mais l'essentiel en politique n'est pas le contenu mais le contenant. Tout se joue aujourd'hui dans la formulation. A droite, ils n'avaient pas compris ça. 

    Une contribution, ça fait mieux que taxe. Taxe, c'est vraiment trop négatif dans l'esprit des gens. Les gens en ont marre des taxes, par contre, ils sont en manque de contributions. C'est mieux la contribution ; contribuer à quelques chose (de forcément positif), ça nous évoque la générosité et la collectivité, la solidarité ! Maître-mot depuis quelques années : la solidarité !

    Le climat ! Noble cause ! Une contribution pour le climat. C'est pas rien quand même. Ambition ! ô folle ! Le but est qu'une taxe touchant les français ait une influence sur le climat mondial. Ça force le respect. Je suis fier d'être français.

    Energie ! C'est un mot puissant qui recouvre plusieurs sens. Mais globalement l'énergie c'est 'la force en action' (wiktionnaire). Donc ces trois mots mis côte à côte, ça jette. On ne peut qu'approuver aveuglément. Un si bel emballage ne peut que contenir de jolies choses. 

  • politique internationale

    Donc, si j'ai bien compris (et de loin au sens propre et au figuré en ce qui concerne les affaires internationales), il faut fermement réagir (encore que, pour l'instant, c'est juste être choqué) si on a la preuve que le pouvoir syrien utilise des armes chimiques...par contre, que des innocents meurent sous les coups de l'artillerie lourde, c'est bon, ça le fait, c'est pas grave, c'est la juste loi de la guerre...Franchement, je ne vois pas la différence, je ne vois pas pourquoi le fait d'utiliser un procédé plus que l'autre change quelque chose. 

  • Orange et l'environnement

    IMGP1085.JPGJe reçois ce jour trois lettres d'Orange me confirmant chacune à sa façon que ma demande de résiliation a bien été prise en compte...Bonjour les économies quand ils auraient pu tout envoyer par mail mais le pire c'est pas ça : sur chacune des enveloppes, il est écrit 'ensemble préservons l'environnement'. J'hallucine des genoux. 

    Ecologie bien ordonnée commence par soi-même, telle est la conclusion de cette note furtive et estivale. 

    Loïc LT

  • la valeur des fruits et des légumes

    Lors de C dans l'air sur F5 hier, quasi-unanimité pour dire que si les fruits et légumes sont si chers, c'est parce qu'il y a entente tacite entre les grandes surfaces...pourquoi pas mais alors, comment expliquer que ces mêmes fruits et légumes sont encore  plus chers sur les marchés et dans les petites épiceries indépendantes ?

    Et si entente il y a, comment se fait-il que depuis tout ce temps, elle n'aurait pas été dénoncé ne serait-ce que par une enseigne qui ainsi dans un premier temps aurait pû tirer son épingle du jeu avant d'entrainer les autres à sa suite ?

    Il y a quelque chose qui m'énerve dans cette émission, c'est que bien qu'il y ait souvent des avis contradictoires, il y a comme ça des questions évidentes que l'animateur et les invités devraient se poser mais qu'ils ne font pas. Ça semble toujours aller jusqu'au fond des choses...jusqu'à une certaine limite qu'ils se refusent à franchir. Par ailleurs, les plus pertinentes des petites questions des téléspectateurs qui passent en bas ne sont jamais posées. Du coup, on reste sur sa faim. 

    (ps : je sais, je suis très mauvais pour les titres)

    Loïc LT

  • tentative de sauvetage d'un olivier

    C'est un olivier qui devait prendre la direction d'une déchetterie. Un contribuable qui voulait s'en débarrasser..je n'ai pas laissé passer l'occasion et donc je l'ai récupéré mais c'est pas gagné car le contribuable en question (oui, je dis'contribuable plutôt que 'type', c'est plus parlant et puis on est autant des contribuables que des types) l'a déraciné sans trop faire attention aux racines. Un pépiniériste à qui je l'ai montré avant la plantation lui a donné 2 chances sur dix de survie. Ce serait dommage qu'il crève car je trouve qu'il est à sa place près de la terrasse(je ne suis pourtant pas trop adepte de l'olivier en Armorique mais des sujets comme celui-là dans les jardineries valent dans les 200€). 

    Alors, je lui ai donné de la bonne terre mélangée avec du sable et puis, tout au fond j'ai mis un lit de graviers pour le drainage et j'ai acheté aussi un petit bidon d'engrais pour plantes méditerranéennes...et puis lors et depuis sa plantation, beaucoup d'eau pour  favoriser l'enracinement. Maintenant, attendons et voyons comment il se porte dans les jours à venir, si les feuilles s'enroulent et tombent etc...

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