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  • le mouton noir

    Hier soir, je me suis amusé à faire un petit pastiche d'une chanson de Julien Doré (Corbeau blanc). Bon, le tout vaut ce qu'il vaut, ne casse pas des briques ni trois pates à un canard (de Gratot). Si vous avez une autre idée pour le titre, faîtes-moi en part, je trouve "l'ouvrier blanc" un peu trop ampoulé (et surtout trop proche du titre de la chanson). Le mieux, c'est de  lire le texte avec la mélodie de Doré en tête (d'ailleurs, j'ai remarqué qu'aujourd'hui pour écrire un "poème", fermez les guillemets, j'ai besoin d'un rythme et en particulier celui d'une chanson. Il me faut un tempo et celui du Corbeau blanc est parfait pour ça. Alors, j'écoute la chanson au casque et j'essaie de ne pas faire attention au texte et de me concentrer sur le rythme). 

     

    le mouton noir

     

    Ce matin je vous quitte

    Je quitte la salle et le divan

    Depuis mon îlot sympathique

    Je prends la route de GrandChamp

     

    Je prends des courbes accessibles

    Moi l'ouvrier qui se rend

    Là où chacun s'acquitte

    De missions trop prévisibles

     

    Je ne sortirai pas des lignes

    Tracées par les dirigeants

    Et respecterai les consignes

    Que j'appliquerai en récitant

     

    Des vers de Rimbaud extatiques

    Car je veux rester vivant

    Autour des presses robotiques

    Qui font des bruits assourdissants

     

    Puis des collègues me feront signe

    Que c'est l'heure du dénouement

    Et je rentrerai fatigué mais digne

    De ma journée dans ce tourment.

     

    Et si le soir, je suis en ruine

    Avec ma femme et mes enfants

    On se soulage et se câline

    En écoutant le corbeau blanc.

     

    Je dédie ce poème à ma sœur Léonie Aubois d'Ashby. Baou. — l'herbe d'été bourdonnante et puante.— Pour la fièvre des mères et des enfants. 

    Loïc LT 28.08.15

  • recensement des cabines # 22 L'Éguille-sur-Seudre (Charente-Maritime)

    Grand merci à Carla de m'avoir envoyé cette photo. Comme quoi c'est quand on ne cherche pas qu'on tombe sur les choses insolites. Donc évidemment, la particularité de cet édicule est qu'il est orné de la photo de Rimbaud (portrait de Carjat en octobre 1871). J'ai regardé dans la collection de Ernest Pignon-Ernest mais je ne crois pas qu'il ait accolé une image du poète sur une cabine (par contre, il a travaillé sur les cabines). 

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    Je ne sais évidemment rien d'autre de cette cabine (son numéro, si elle fonctionne), ni de L'Éguille-sur-Seudre, bourg de 886.7 habitants situé en Charente-Maritime. Ses habitants sont les éguillais et donc j'imagine qu'ils n'ont pas trop de mal à éguiller les touristes. Je pourrais compléter ce reportage puisque je me rends irrégulièrement dans les environs (un peu au nord, à la Rochelle) pour un savoir un peu plus. Merci encore à Carla et puisqu'il  est question de Rimbaud, citons Rimbaud (sur demande écrite, je vous donne mon interprétation personnelle de ce curieux poème en prose  faisant partie des illuminations). 

    Dévotion

         À ma sœur Louise Vanaen de Voringhem : — Sa cornette bleue tournée à la mer du Nord. — Pour les naufragés.
         À ma sœur Léonie Aubois d'Ashby. Baou. — l'herbe d'été bourdonnante et puante.— Pour la fièvre des mères et des enfants.
         À Lulu, — démon — qui a conservé un goût pour les oratoires du temps des Amies et de son éducation incomplète. Pour les hommes ! À madame***.
         À l'adolescent que je fus. À ce saint vieillard, ermitage ou mission.
         À l'esprit des pauvres. Et à un très haut clergé.
         Aussi bien à tout culte en telle place de culte mémoriale et parmi tels événements qu'il faille se rendre, suivant les aspirations du moment ou bien notre propre vice sérieux,
         Ce soir à Circeto des hautes glaces, grasse comme le poisson, et enluminée comme les dix mois de la nuit rouge, — (son cœur ambre et spunk), — pour ma seule prière muette comme ces régions de nuit et précédant des bravoures plus violentes que ce chaos polaire.
         À tout prix et avec tous les airs, même dans les voyages métaphysiques. — Mais plus alors.

     

    Loïc LT (photo de Carla, date non précisée.) 

  • le bateau d'Émile

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    Émile, Mon grand-père maternel n'a jamais eu de bateau, n'en a sans doute jamais piloté non plus, d'où le nom de ce récit dont il est un peu le personnage central, ou le fil rouge pourrait-on dire. J'ai mis beaucoup de moi, passé beaucoup de temps, j'ai embêté des gens et je me suis battu avec un logiciel pourtant pas si compliqué. Il y a du texte, des photos, le tout fait 40 pages (je ne pouvais pas plus hélas) et j'ai commandé deux exemplaires pour ma pomme qui devraient arriver demain ou lundi. 

    Le parti pris fut de prendre des libertés avec la réalité, de partir en live, ce qui n'empêche pas que de longs chapitres sont purement biographiques. mais j'ai avant tout fait appel à mes impressions, à des souvenirs diffus, peu m'importe la réalité des faits. J'attends avec impatience donc l'arrivée de ce 'livre', avant tout pour vérifier qu'il est correct au niveau de la mise en page, qu'il soit lisible etc.

    Ensuite, peut-être ferai-je des modifications ou pas...et après, j'enverrai un exemplaire à ceux qui m'ont aidé d'une façon ou d'une autre (4 personnes en fait). 

    Et pour les autres, soit je prêterai mon exemplaire (tout en sachant qu'une statistique affirme que 70% des livres prêtés ne sont jamais rendus) soit ils passeront à la caisse !

    Sincèrement, je ne sais pas ce que vaut ce récit. Bien qu'adepte de la liseuse numérique, je crois que je ne pourrai m'en faire une idée claire que lorsque je l'aurai entre les mains et que je l'aurai lu. Ensuite, peut-être, vais-je regretter d'en avoir parlé ici. Je serai intransigeant (tout en sachant que je n'ai pas une plume d'enfer). Mais une chose est sûre, si le récit ne me convient pas, je ne le ferai lire à personne (sauf à ma femme). ..et enterrerai définitivement une carrière d'écrivain amateur. 

    Loïc LT

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  • le cinéma c'est pas bien* (4) / Interstellar - Christopher Nolan

    interstellar.jpgJ’ai déjà dit plusieurs fois ici que je n’aimais pas trop le cinéma et j’ai expliqué pourquoi et je ne n’ai pas envie de le répéter. Fouillez dans les archives si vous en avez le courage. Par contre, il y a des films qui m’ont marqué, qui me sont cultes, une petite dizaine à peu près que j’ai plaisir à voir et revoir (globalement des films de Claude Sautet, Jean-Luc Godard, Quentin Tarantino et de Stanley Kubrick). Pour quelqu’un qui n’aime pas le cinéma, j’ai même la prétention d’affirmer que je suis plus incolable sur les films de ces cinéastes que les cinéphiles. Voilà pour l’introduction pour que les choses soient claires et que vous compreniez que lorsque je vais au cinéma ou que je regarde un film à la maison, je pars défaitiste. Mon dernier coup coeur filmographique date (non, pas tant que ça, j’avais adoré Le Havre de Aki Kaurismäki datant de 2011). Globalement, dans cette réserve que j’ai par rapport au cinéma je préfère quand même les drames aux films d’action.

    Hier soir sur les conseils d’un collègue, j’ai regardé Interstellar, un blockbuster américain comme on dit,  réalisé par Christopher Nolan (qui avait réalisé l’incompréhensible, intéressant  mais déroutant Inception). Interstellar date de 2014 est un film de science-fiction ‘spacial’ (je précise spacial car la plupart des films de SF ne se déroule pas forcément dans l’espace). Or il se trouve que dans mes films cultes, on trouve 2001, l’odyssée de l’espace de Kubrick que j’ai dû regarder une dizaine de fois. C’est un film de 1968 qui me grise et qui en plus d’être pour l’époque blindé d’effets spéciaux et d’images virtuelles qu’on aurait du mal à égaler aujourd’hui est un space opera métaphysique qui retrace toute l’histoire de l’humanité des premiers singes jusque la conquête spatiale. C’est un film qui fait réfléchir et le tout dans un décor époustouflant. Le vaisseau Discovery One en cylindre est une merveille et les acteurs évoluent dans un univers art deco revenu à la mode aujourd’hui. Il ne manque rien à ce film. Il n’a qu’un seul défaut : à partir de sa sortie, réaliser un film de SF spacial l'égalant est impossible. Pour pallier à ce fait, les réalisateurs ont décidé de faire des films de SF divertissants ( StarWars), décalés (Mars Attack) ou à la gloire des Etats-Unis (Independance day). Réaliser un film de SF spacial sérieux et spirituel était de toute façon mission impossible à moins de vouloir bêtement copier Kubrick.

    Et bien, c’est le défi auquel s’est attaqué Nolan. C’est courageux de sa part et d’ailleurs il assume tout à fait avoir été influencé par 2001. Ce qui est quand même remarquable c'est que bien que presque 50 ans séparent les deux films, cela se voit à peine au niveau des effets spéciaux, je trouve même qu’ils sont mieux faits chez Kubrick (notamment le final mais le reste aussi). Mais au fait, qu’attend-on aujourd’hui du cinéma quand on sait qu’en terme d’effets spéciaux, on peut tout faire ? J’aurais du mal aujourd’hui à comprendre que quelqu’un sortant d’une séance de cinéma me dise ‘j’ai été époustouflé par les effets spéciaux’. A partir du moment où avec l’informatique, on peut TOUT faire, il n’y a aucune raison d’être surpris par les effets spéciaux. Si certains ne s’en lassent pas, tant mieux pour eux, moi j’attends autre chose. J’attends que les acteurs soient bons, que le film dispose d'un bon scénario et qu’il donne à réfléchir, trois points qui manquent à Interstellar. Les acteurs sont quelconques et ont l’air de s’ennuyer (aucune complicité entre eux), les dialogues sont si techniques qu’on ne comprend rien, le scénario est banal : la planète étant devenue inhabitable...euh, pas la planète vraiment mais les Etats-Unis pardon parce que Nolan ne doit pas savoir que la Terre ne s’arrête pas aux States) et les hommes décident d’aller à la recherche d’exoplanètes (où ils ne peuvent s'empêcher de planter le drapeau national comme si des touristes allaient passer dans le coin). Je ne vais pas rentrer dans le détail, il y a tout le résumé sur wiki. Mais Nolan, qui veut toujours complexifier les choses nous impose des théories (sur la gravité notamment) pseudo-intellectuelles, incompréhensibles va sans dire mais qui doivent donner l’impression aux spectateurs que c’est de la science de haute voltige. Ensuite, profitant de la théorie de la relativité toujours bonne à prendre, on se retrouve avec un fils (le pilote du vaisseau) qui se retrouve plus jeune que sa mère...Pratique éculée ( dans Nimitz, retour vers l’enfer entre autres).  Sinon, le film à coûté 165 millions de dollars mais on se demande où ils ont été investis...pas dans la vieille ferme et le champ de maïs à perte de vue qui est le décor d’environ une heure du film. Ensuite, il y a bien les installations spatiales et le vaisseau, d’accord mais bon tout étant modélisé sur ordinateur, ça ne doit pas non plus être si onéreux. Quant aux exoplanètes visitées, l’une un immense océan (donc filmé sur Terre), l’autre est une planète de glace vallonnée pas compliquée à trouver sur Terre non plus en opérant quelques retouches. Quand je vois ça, je me demande si des intermédiaires ne s’en mettent pas plein les poches profitant du fait que le grand public est persuadé qu’un tel film ne peut que coûter cher.

    Bon, il faut que je finisse par une note positive. Je cherche. Il n’y a pas d’humour donc ce ne sera pas ça, Le robot genre R2D2 est moche et inconsistant donc pas ça non plus. Bon, si je trouve un truc, je mettrai en commentaire.

     Interstellar. Pays d’origine : GB + USA.  Réalisateur : Chistopher Nolan, 2014. visionné le 13 août 2015. entrées en France : 2.600.000.

    Loïc LT, 14/08/2015.

    * je réactive cette série commencée ici 

  • recensement des cabines # 21 Melrand (Morbihan)

    Dans un souci de cohérence, je quitte la côte ouest du Cotentin pour revenir où il fait 5° de plus, c'est à dire dans le Morbihan, à Melrand où j'ai participé à une course avec mes deux pieds le 07 août 2015. Ce même jour, j'avais repéré l'édicule téléphonique mais comme j'étais pressé (nous étions conviés ensuite chez des amis pour une soirée frites-moules pour fêter ma 38eme place), je me suis dit que je retournerai le lendemain, ce que j'ai fait. Accompagné de ma femme, nous avons déjeuné au restaurant la Tourelle, un beau restaurant tout en pierre, coco comme tout où l'on s'est régalé. 

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    Je conseille cette adresse même si Melrand n'est pas un but en soi bien qu'il ne soit pas désagréable d'y traîner sa joie miséricordieuse

    Camors-Melrand : 29.7 km. 

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    Après avoir ripaillé, nous avons fait le tour du village qui était vaguement en fête puisqu'une course de vélocipèdes à deux roues se déroulait. Les petits vieux avaient sorti leur chaise qui sert pour aller au pardon de Saint-Anne-d'Auray afin de voir passer les cyclistes qui avançaient grâce à une système de pédalier entraînant une chaîne faisant tourner les roues. C'est curieux à voir. 

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    Je n'ai pas eu trop de mal à trouver le mobiphone même s'il est coincé entre les toilettes et un parterre quelconque. Il n'y avait pas de file d'attente, j'ai donc pu y pénétrer tout de suite (l'entrée est gratuite) et noter le numéro : 02 97 39 56 35. Précision : c'est un appareil à pièces n'acceptant que les francs. 

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    Cette contrainte effectuée, nous avons poursuivi notre périple. On peut faire ses courses de première nécessité à Melrand, on peut faire son plein, on peut manger, se prendre des cuites, se couper les poils qui poussent sur nos crânes, on peut tout faire en fin de compte, sauf s'acheter des vêtements (d'où le nombre important de gens à peine vêtus) :

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    C'est marrant, l'autre jour avec un individu, on parlait tracteur et on cherchait cette vieille marque de tracteurs importés de Tchécoslovaquie du temps de la guerre froide. C'étaient des tracteurs particuliers, bruyants, carburant au pétrole brut. Il s'agissait des Zetor;  l'équivalant de la Lada mais en tracteur et à Melrand, je suis tombé sur ce panneau. 

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    En bas était exposé un tracteur mais hélas ce n'est pas un Zetor (car Zetor existe toujours) mais un Valtra tout beau, tout neuf, prêt à aller bloquer les autoroutes et déverser du fumier devant les préfectures. 

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    Le bar d'Anne-Marie, la cour Julot et le tabac-presse ont le mérite d'être ouverts parce qu'autrement il y a beaucoup de commerces fermés.

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    C'est bien de mettre des affiches publicitaires mais ce serait bien de préciser la date. En plus j'adore le cuir, surtout celui qui n'est plus fabriqué à Bort-les-Orgues. Faudrait que j'essaie d'appeler depuis la cabine tiens (ah merde non, je n'ai plus de pièces en franc). C'est quoi le numéro, 97 37 36 13. Tiens, ils ont oublié de mettre le 02 devant. 

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    Il n'y a pas que les animaux de compagnie qu'on abandonne avant de partir en vacances, il y aussi les Clio. Je trouve ça vraiment dégueulasse et en plus, la laisser dans cet état-là. Une Clio collector en plus.

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    Euh, c'est tout le contraire, ils bichonnent leur Coccinelle.

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    Au milieu de la place, alors qu'il n'y avait strictement personne à part deux québécois venant des bords de St-Laurent à Dowttowm Ottawa et deux amants gratolbiviennanaisins l'un à l'autre accrochés comme on s'accroche aux rêves (et j'ai entendu la fille dire au mec 'peut-être mon amour mieux vaut ne pas s'aimer qu'un jour ne plus s'aimer', une vendeuse de peluches avait dressé son stand et je doute que les quatre touristes soient venus à Melrand pour s'encombrer de ces choses. Bilan financier probable de la journée : zéro balle.

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    Qui a dit qu'on s'ennuyait dans le centre Bretagne (qui accueille quand même le plus grand festival rock de France) ? Il n'y a plus de place sur la vitrine pour annoncer d'autres événements. 

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    Elle commence à être longue cette note. On se passera de l'église (qui a la particularité d'être peinte en vert) et de la poste et de ses horaires d'ouverture et puis de plein d'autres choses...De toute façon, il y aura une suite puisque  la commune de Melrand dispose d'une gare auprès de laquelle une cabine téléphonique se dresse et sonne sans arrêt. Il doit y avoir des fils qui se touchent. 

    reportage réalisé le 08/08/15. Melrand (Morbihan, 50310). Météo : beau . nom des habitants de Melrand : les melranphiles. 1500 mortels. maire : Charles Boulouard. état de la cabine : bof.  

    toutes photos prises par moi-même, libres de droit. 

    Loïc LT 

  • Courir à Melrand (07/08/2015)

    Hier soir, j'ai participé à une course à pied, ma première depuis octobre 2014. Il faut savoir que j'avais arrêté l'entrainement pendant l'hiver et donc pris un peu de poids. Quand j'ai repris l'entrainement début juin, le but était de dégraisser un peu et puis de faire attention à ce que je mange aussi (par exemple, je ne me mets plus de sucre dans mon café...l'air de rien à 10 cafés par jour avec un sucre sachant qu'un sucre contient aux alentours de 20 calories (ça fait déjà 200 calories alors que l'organisme d'un homme adulte a besoin en moyenne  de 1800 kcal par jour), on a vite fait le calcul (même si ma femme achète des carrés de sucre allégés). Sinon, je fais attention, en fait j'essaie parce que c'est pas toujours évident (surtout quand on est friand de barbecue et de whisky). Donc en reprenant l'entrainement,  ça aide à perdre du poids d'autant qu'en moyenne, on perd 1000 kcal par séance. Ça laisse de la marge pour se faire un petit plaisir.

    Le premier objectif fut donc de perdre du poids. Je faisais 88-89 début juin et j'en fait 83 aujourd'hui et je veux arriver à 80 avant mi-septembre c'est à dire pour être dans mon poids de forme pour la reine des courses, le semi-marathon Auray-Vannes auquel je participe presque tous les ans. Donc, pour l'instant, j'ai encore un peu d'effort à faire mais je ne suis pas non plus draconien. 

    Hier donc, j'ai accompagné deux amis à une course à pieds (je ne sais jamais s'il faut mettre un s ou pas à pied) dans le bourg de Melrand (où je vais retourner aujourd'hui pour faire le recensement cabine et un restau avec ma femme et parce que c'est un bourg sympathique avec plein de vieilles enseignes qui sentent bond la France des années 70) qui se situe à l'intérieur des terres, pas loin de Pontivy on va dire. Le course qui avait lieu à 19:00 faisait 10.9 kms et c'était une boucle à faire 3 fois autour du village avec juste une petite difficulté sur 400 mètres. Mes deux amis plus affutés que moi ont terminé devant moi et moi, j'ai fait mon petit bonhomme de chemin sans pression. Il faisait normalement chaud et je ne n'ai pas trop souffert (il faut dire que quand je m'entraîne, je fais des distances plus longues). Au final, je fais les 10.9 kms en 52.07 ce qui correspond à une moyenne horaire de 12.5 km/h, ce qui me satisfais. 

    Pour ceux qui seraient intéressés, voici mes temps de passage. Le meilleur km est le premier parce que j'ai tenté de suivre mon ami mais j'ai vite laissé tomber. Ensuite, je suis assez satisfait de ne jamais être monté au dessus des 5mns au km. Ça a failli au 5eme mais muni de ma montre gps, j'ai accéléré un coup sur la fin du kilomètre pour rester dans les clous. 

    Bientôt, le reportage Cabine à Melrand-sur-Mer, euh, non, Melrand, tout court (je me crois toujours en vacances -)

    Loïc LT , 08/08/2015, 09:45

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  • recensement des cabines # 20 Gratot (Manche)

     

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    Cette 20ème édition des recensements des édicules à fin téléphonique ne sera pas la moins intéressante en particulier pour les amateurs de légendes et d’histoire médiévale. Alors, pour une fois, s’il vous plait, lisez jusqu’au bout ; je ne vous demande pas de laisser un commentaire, c’est accessoire mais au moins de lire, ça ne peut pas vous faire de mal de connaître un peu mieux la France profonde sous un autre angle que celle que TF1 vous inflige tous les jours à 13:00. 

    Il se trouve que j’étais deux jours en villégiature à Blainville-sur-Mer dans l'ouest du Cotentin (avant de rejoindre Hauteville une autre station balnéaire). Blainville est une modeste bourgade située à quelques kilomètres au nord de Agon-Coutainville (que j’évoquais dans le précédent compte rendu) qui aura le droit également à son inventaire mais aujourd’hui (texte écrit le 25/07/15) c’est de Gratot (où tout est payant) dont il est question . J’ai toujours plaisir à passer quelques jours en bord de mer mais à chaque fois, une force gravitationnelle me pousse vers l’intérieur des terres. Je me suis donc éclipsé tout seul loin des mobiles homes et des touristes en culotte courte  pour aller vers Gratot qui se situe à 7 kms à l’ouest de Blainville.

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    Gratot est un village tranquille niché dans le bocage normand. La cabine téléphonique se situe près d’un parking et répond au doux numéro de 02 33 07 69 35. Elle est mise en valeur par une vieille machine agricole dont je ne sais plus l’usage et surveillée depuis un fourgon blanc 24h/24 par deux employés communaux qui se relaient afin d’aider les appelants qui auraient du mal à comprendre le système de carte récemment mis en place par les ptt, modernité oblige.

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    Si le bourg n’a rien d’original par ses rues et son architecture et ressemble à tous les bourgs du coin, il est quand même coquet et bien fleuri et possède la particularité de ne posséder ni mairie ni église ‘en son centre’.

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    Et pour cause, la mairie qui ressemble à une ancienne école se situe à un km en pleine cambrousse et l’église se dresse un peu après la sortie du bourg (en direction de la mairie, vers l’ouest, direction Blainville) près du fameux château de Gratot.

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    Le château de Gratot se voit de loin depuis la D244 et impressionne tout de suite le chauffard par ses tours et ses ruines imposantes.

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    Il est donc situé près de l’église (Notre dame je crois) qui est entouré d’un cimetière. Un peu d’histoire ne nuit pas : Le château qui date du 12ème fut d’abord la résidence de la seigneurie de Gratot, d’où son nom mais suite à un mariage pour tous, il est passé sous la coupe de la famille d’Argouges  du 13eme au 18eme mais le dernier des d’Argouges a tout dilapidé et ruiné la famille. Ensuite, le château a changé plusieurs fois de mains et je note parmi le nom des propriétaires le nom d’Alphonse Lemerre, qui l’acheta en 1910 et tout rimbaldien qui se respecte connaît ‘le bon éditeur’ Alphonse Lemerre évoqué par Rimbaud dans sa lettre à Théodore de Banville en date du 24/05/1970. Hélas, l’homme aux semelles de vent n’a jamais mis les pieds dans cette demeure puisqu’il était mort depuis 20 ans et que quand bien même il aurait été vivant en 1910, je ne sais pas ce qu’il aurait fait mais en tout cas il ne serait pas aller rendre visite à cet éditeur dont il ne se serait plus souvenu de l'existence. En tout cas, excusez la prétention mais je ne pense pas que beaucoup de gens aient fait le lien entre la lettre d'Arthur et l'acheteur de 1910....ouille mes chevilles..

    Après ces différents acquéreurs, ce fut le début de la fin et le château abandonné, tapissé de lierre se démantibulait tel un château de cartes. Heureusement, il fut racheté pour une bouchée de pain de seigle en 1925 par un modeste paysan, Jean Tiphaigne ( à qui appartenait peut-être la machine près de ladite cabine) qui en fit un corps de ferme et ce faisant évita la disparition pure et simple du monument. Jean T qui n’avait sans doute que peu d’intérêt pour la valeur du château  a permis quand même de le sauver puisque dans les années 1970, c’est sous l’impulsion de son petit-fils et de bénévoles que le château a été rénové au terme des 12 travaux d’Hercule.

    Aujourd’hui, l’ex-maison seigneuriale est principalement en  ruine certes mais entretenue. Au rez-de chaussée, le pavillon dispose d'une grande salle qui  accueille des expositions temporaires (en ce moment Philippe Olive (sculpteur plasticien) et Olivier Lecourtois (peintre).

     

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    Les bâtiments (dits les communs) autour de l’entrée (dite la Poterne) sont en meilleur état et servent d’accueil au public. le tout est entouré de douves dans laquelle pataugent 10 espèces de canards coin-coin nous informe un écriteau (mais je n’en ai pas vu un seul) et au bord de laquelle des hortensias et des Gunnera impressionnants sont heureux comme un seigneur en son donjon qui voit s'éloigner les ennemis.

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    La Poterne (entrée) :

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    douves et jardin :

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    Si vous passez dans les environs, vous pouvez vous passer de visiter la cabine, par contre, la visite du château (3 balles) s’impose. Personnellement,  j'y retournerai, la commune compte d'autres édifices (comme l'ermitage Saint-Gerbold qui a appartenu également aux d'Argouges et dans lequel aujourd'hui vit en ermite quelqu'un de connu mais je n'ai pas le droit de dire qui. 

    reportage réalisé le 25/07/15. Gratot (Manche, 50200). Météo : beau mais frais. habitants de Gratot : les gratolbiviennanaisins. 656 mortels. maire : Jean d'Argouges. état de la cabine : parfait. 

    toutes photos prises par moi-même, libres de droit.

    Loïc LT

     

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  • CR283 : la nuit d'Alice à la Pointe - Patrice Poulet

    compte rendu de lecture,agon-coutainville,normandie,roman,roman du terroir,polar,littérature,livreLa plus juste des vengeances est toujours un excès. Pierre-Claude Nivelle de la chaussée*

    Ça fait quelques mois que je n'avais pas fait un petit compte rendu de lecture (ce qui est quand même à la base la raison d'être de ce blog, sa vache à lait, comme on dit en économie d'entreprise) mais il se trouve que j'ai coincé sur un roman américain, l'un des nôtres de Willa Cather ( pourtant couronné du fameux prix Pulitzer en 1923) alors à l'occasion de ce court séjour à Hauteville-sur-Mer, je me suis laissé tenter par un roman du terroir dont l'action se passe près de Hauteville-sur-Mer, dans la station balnéaire mythique (pour mon couple en tout cas) de Agon-Coutainville, ville qui se situe un peu plus au nord du Cotentin et qui se finit au bout d'une pointe célèbre qu'on devine de Hauteville lorsque, cela arrive rarement, l'horizon est dégagé.

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    On ne peut pas demander à un roman du terroir d'être plus royaliste que le roi. Ceci dit, le roman du terroir dispose d'un cahier des charges et celui-ci ne le remplit que partiellement. De toute façon, je ne suis pas un grand adepte de cette littérature et donc je ne suis pas forcément objectif. Côté positif, il y a l'histoire qui à défaut d'être originale est bien goupillée, cohérente et la psychologie des personnages est bien rendue. Il y a quelques personnalités qui frisent le cliché mais j'ai vu pire dans ce genre de roman et j'excuse beaucoup de choses lorsqu'on évoque Coutainville. L'histoire en bref : une jeune fille qui s'appelle Alice se fait violer sur la pointe d'Agon par son beau-père, pris d'une pulsion incontrôlable et  ensuite Alice, souillée, meurtrie, sombre dans la folie et  décide de se venger sur lui et toute sa famille.

    Ce que m'a agacé, c'est que l'auteur ait changé le nom de Coutainville, qui devient Claireville. Pour quelle raison alors qu'il s'agit d'un roman et qu'évidemment aucun coutainvillais ne peut se sentir visé ? Peur de donner une mauvaise image de la ville ? Pourquoi pas sauf qu'un bandeau rouge  imprimé sur la couverture indique 'suspense à Agon-Coutainville', et c'est d'ailleurs ce qui a attiré mon regard lorsque j'errais dans les rayons de la librairie (enfin librairie...avec presse, vente d'articles de plages et tout...) de Coutainville. Sur ce point, je serais curieux d'avoir l'explication de l'auteur...d'autant qu'il ne change pas le nom de Coutances ou de Muneville. Pour le reste, je n'aime pas le titre, trop ampoulé, trop narratif, pour un roman de ce genre, nul besoin de faire du chichi, 'la vengeance d'Alice' eut suffi. Petit détail :  le correcteur confond ballade et balade, moi aussi jusqu'il y a quelques mois mais si je devais faire éditer un roman, je ne laisserais rien passer. Sur ce blog, il y a des erreurs, j'en conviens mais ce n'est pas un roman.

    Mais je ne vais pas plus accabler l'auteur. Le suspens est au rendez-vous, le roman se boit comme du lait ribot (dans lequel pataugent des patates qui restaient au fond du frigo  et des crêpes qui restaient aussi). Coutainville tient une place à part dans ma vie et les amoureux de cette bourgade sont mes amis. 

    * citation au début du livre

    lecture : juillet 2015, 220 pages, livre papier. éditeur inconnu (américain apparemment). note : 3/5. 

    Loïc LT, 28.07.2015