Sainte-Anne-d'Auray ne se situe qu'à 12 kms de mon lieu de travail et je trouvais dommage de ne pas y faire de recensement par athéisme primaire. Car c'est un bourg qui existe, qui a une vie en dehors de sa basilique et tous les pèlerins qu'elle attire. D'ailleurs, j'ai quelques collègues qui y habitent et qui n'ont que faire de la religion. Mais bon, en dehors de ça, je ne sais pas ce que représente Sainte-Anne-d'Auray pour les gens qui n'habitent pas dans la région. Est-ce un lieu de pèlerinage connu célèbre en dehors des frontières armoricaines ? Je ne sais pas et j'aimerais bien que l'on fasse l'effort d'un petit commentaire pour dire ce qu'il en est. (Peut-être la venue du pape en 1996 rappelle quelque chose à quelqu'un).
Commençons par le but de la visite (qui au fond, finissons par l'admettre, n'est qu'un prétexte). Le bourg possède deux cabines mitoyennes en état de marche.
infos pratiques / leurs numéros respectifs sont 02 97 57 77 53 et 02 97 57 78 53. Cela fait partie des contraintes que je fixe à mon recensement : donner le numéro des cabines. Ça, c'est fait.Sinon, ces deux publiphones sont situés juste à côté de la maison de Nicolazic, pauvre paysan breton dont la légende stipule (utiliser le verbe stipuler : 2ème contrainte) que Sainte-Anne, la grand-mère de Christ lui serait apparu en 1623 et lui aurait demandé de bâtir une basilique en tel lieu etc. Je ne vais pas vous gaver avec ça, je n'y crois pas un traitre mot. N'empêche que la maison de Nico est forte charmante et visitable.
Sinon, quand je suis arrivé, j'ai garé ma BX au milieu du bourg si bien que j'étais bien situé pour en faire un petit tour (car bien que ma pause de midi soit longue, il faut compter 1/2 heure pour l'allé-retour ce qui me laissait 1 heure sur place). Ma BX bien garée suite à un créneau magnifiquement effectué, je suis parti en vadrouille.
Après avoir fait un petit tour, je remarquai vite fait qu'une dame commençait à monter la Scala Sancta et qu'elle avait de jolies jambes couvertes d'une jupe légèrement soulevée par le vent. A marche normale, il faut 30 secondes pour grimper au sommet de cet édifice mais la coutume catholique veut que l'on s'arrête un certain temps à chaque marche. Ils sont bizarres ces chrétiens.
Après ces émotions, j'ai continué mon périple agnostique et pu constater le nombre de restaurants ayant du cachet qui entourent la basilique.
A l'entrée du bourg, juste en face de la basilique (que je vais pas vous montrer juste pour faire mon malin), il y a un restaurant qui demanderait un léger rafraîchissement. Je me souviens de cet endroit puisqu'enfant ayant suivi tout le cursus catho, nous avons retraité trois jours à St-Anne et nous mangions, si je ne m'abuse dans une espèce de cantine à l'arrière du restaurant (2ème photo).
Lorsque je suis revenu sur ces pas, 10 minutes plus tard, je constatai que la dame avait progressé un peu.
Je tiens à souligner le soin apporté à l’embellissement des lieux. Les parterres sont de toute beauté et sortent souvent des sentiers battus. Et puis, cela change de mes reportages hivernaux (que je n'ai pas tous mis en ligne...mon dieu, quel travail devant moi !)
J'ai pris la photo ci-dessous un peu avant de partir. La belle inconnue avait donc fini sa marche spirituelle sur le saint escalier. Je pensais boire un verre avec elle pourtant et je le dis sur un ton badin puisque je sais que mon épouse va lire ces lignes et qu'elle n'accepterait pas que je boive des verres avec des inconnues, aussi folles du Christ soient-elle -)
Mais reprenons les chemin de Saint-Anne chargé de mon vice, le vice qui a poussé ses racines de souffrance à mon côté, dès l'âge de raison — qui monte au ciel, me bat, me renverse, me traîne.
Cette quincaillerie (mon autre passion) n'existe plus et le bâtiment semble être devenu un centre médical. Je m'étonne donc que l'on porte un tel soin à entretenir cette enseigne, sans doute un peu par nostalgie de la part du propriétaire...à moins que certains cabinets médicaux avant-gardistes aient décidé de se faire appeler quincaillerie (car pourquoi ne pas donner un autre sens à des mots qui ne servent plus ?)
A ce propos, en me retournant, je constatai qu'elle avait presque fini sa marche-escargot. Je ne devrais pas me moquer. Toute croyance se respecte et les rites qui vont avec.
— Ah ! je suis tellement délaissé que j'offre à n'importe quelle divine image des élans vers la perfection.
La présence de nombreuses boites à lettres s'explique aisément. Les pèlerins envoient des cartes ringardes et la commune a eu la bonne idée de ne pas les embêter à rechercher une boite à lettres. Le catho marche beaucoup, est souvent âgé et doit quitter ces lieux l'esprit saint sans être trop fatigué car souvent il a beaucoup de route à faire, même si elles ne les mènent pas forcément à Rome.
Je donne un coup de main aux agences immobilières. Le restaurant Le Moderne est à vendre (mais le site web existe toujours). Il a belle allure et possédait 2 étoiles. Il a fermé il n'y a pas longtemps puisque la dernière critique sur tripadvisor date de septembre 2014. Les anciens propriétaires n'ont pas dû faire appel aux services de Philippe Etchebest ou bien alors Ils ont été victimes du chantage de Beauchamp.
Quand je vois cette grande bâtisse abandonnée (en face de Le Moderne), je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il s'agit de l'ancien petit séminaire dans lequel mon père passa quelques années...à confirmer..
Mais le temps passe, le patron m'attend et si je ne vais pas à Locminé, je vais quelque part quand même. Ces bornes avaient quand même du chien.
reportage réalisé le 07.07.2015 de 12:15 à 13:10. Lieu : Sainte-Anne-d'Auray. Météo : quelconque. Humeur : normale. Loïc LT