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le cinéma c'est pas bien (3) - no country for old men

Exceptionnellement, j'étais seul ce weekend et n'avais strictement rien à faire d'autre que de dormir, de me lever, de me substanter, de réfléchir à la marche du monde et surtout de me cultiver. Dans ce domaine, j'ai poursuivi la lecture de Middlesex, j'ai regardé un documentaire sur France 5 consacré à Jean d'Ormesson et puis je me suis forcé tout à l'heure à regarder un film récent, histoire de ne pas être trop largué dans les discussions avec des  gens branchés. J'ai jeté mon dévolu sur no country for old men des frères Coen, un film qu'on m'a conseillé plusieurs fois. Et puis j'aime assez le cinéma des frères Coen.

e9cee2eb348077a8248adbc5d85bbd1c.jpgDonc voilà. C'est un film qui se passe dans le désert américain non loin de la frontière avec le Mexique. Du traffic de drogue dans l'air, des morts et une malette contenant un max de pognon. Un type dans le genre cowboy tombe dessus par hasard et ne sait pas qu'elle est reliée à un émetteur. Un autre type, un méchant avec une sale gueule de méchant va tout faire pour retrouver la malette et pour ce ne va pas hésiter à tuer tout ce qui bouge, tout ce qui l'embête ou pas. Parrallèlement, un flic joué par l'excellent Tommy Lee Jones se sent un peu dépassé par les événements et en tirera les conclusions qui s'imposent.

Le scénario est très classique et le tout ressemble beaucoup au sublime Fargo, sauf qu'ici les grandes étendues ne sont pas enneigées mais désertiques et rocailleuses. Comme dans Fargo, les flics sont dépassés et désabusés, comme dans Fargo, les méchants tuent sans scrupule n'importe quel quidam qui se trouve sur leurs passages. Comme dans Fargo, les protagonistes finissent toujours par passer la nuit dans des motels miteux. Comme dans Fargo, c'est très bien tourné et très angoissant. Un très bon film donc, sans moralité mais ça n'est pas le but.

Rien à voir mais ce matin je me suis réveillé avec la voix de Jean d'Ormesson. (Comme d'hab quand je suis seul,  je m'étais endormi avec la télé).  C'est toujours assez agréable que d'écouter ce type qui a rencontré à peu près tous les gens qui ont fait l'histoire de France depuis quarante ans. Il se rappelait que quand il était petit, sa mère lui avait donné deux conseils : 1- ne jamais parler de soi, 2 - ne jamais se faire remarquer. On ne peut pas dire qu'il les ait suivi à la lettre, mais de toute façon, j'ai envie de dire qu'on n'en veut pas aux gens de trop parler d'eux même dès lors qu'ils sont brillants et intelligents. Personnellement j'ai cette tandance un peu narcissique et suis un peu trop prompt au bavardage inutile. Par exemple, dans une conversation, dès lors que j'ai trouvé un bon mot , je ne vais pas hésiter à le placer histoire de montrer mon sens de l'à-propos même si en fin de compte il ne fait pas avancer le débat. Quelqu'un disait qu'avant d'ouvrir la bouche, il faut se demander si les mots qu'on va sortir sont plus beaux que le silence.

Il en va de même d'ailleurs pour les blogueurs. Tenir un blog n'a d'intérêt qui si on a quelque chose d'original à dire, si on comble un vide. Pour ce blog, je n'en suis pas persuadé mais le tout est d'en être conscient. De même que pour la discrétion qu'il faut avoir en tous points, dans la vie en général. J'en suis loin mais il faut prendre ça comme un idéal à atteindre. A suivre.

Loïc, 17h30

 

 

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