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science-fiction

  • cinéma # Starwars, le réveil de la force - J. J. Abrams

    Star WarsC’est tellement facile de dire du mal de Star Wars (SW après), tellement culturellement correct, tellement convenu que je n’ai pas envie de le faire. Alors bien sûr, je pourrais dire que c’est de la soupe amerloque à gros budget, que c’est manichéen, qu’il y a trop d’effets spéciaux, trop de technologie. Je pourrais tartiner des pages pour tailler en pièces cette série de sept films qui a débuté à la fin des années 1970. Mais sincèrement, je pense que cette série ne mérite pas qu’on la déteste à ce point (d'ailleurs, j'exagère, les gens qui ne l'aiment pas s'en désintéressent plus qu'ils ne la détestent). Car SW possède quelque chose de différent par rapport à d’autres blockbusters genre Avatar ou que sais-je encore. Ce quelque chose de différent repose sur trois  points essentiels :

    - ce n'est pas un film à la gloire des USA puisque le film se déroule dans une lointaine, très lointaine galaxie (et c’est vrai qu’on en marre que les américains s’attribuent toujours les beaux rôles dans les films où il faut sauver la planète).

    - le film n’est pas si manichéen qu’on le croit. L’histoire raconte le combat entre la République et l’Empire Galactique (qui s’appelle le Premier Ordre dans le 7 ) mais les dirigeants sont confrontés à des états d’âme, à des formes de résilience qui fait qu’ils peuvent basculer d’un côté ou de l’autre, l’exemple le plus célèbre étant celui d’Anakin Skywalker qui devient le méchant Dark Vador.

    - SW réussit la prouesse de ne pas sombrer dans tout ce qui fait que le cinéma américain nous énerve (la violence gratuite, le gentil qui gagne tout le temps etc). Télérama qui n’a pourtant pas la langue dans sa poche vient même de sortir un hors-série très fourni. Ça ne prouve rien évidemment mais le fait est que ce sont des films pour cinéphiles et sans vouloir être condescendant, je pense que ceux qui aiment les comédies comme les ch’tis ou qu’est ce que j’ai fait au bon dieu ne vont pas voir ou ne pas aimer la guerre des étoiles (tout ça pour dire que c’est pas pour les cassos, mais je me méfie de ce terme).

    Je ne vais pas rentrer dans le détail de l’histoire (qui n’est pas compliquée contrairement à ce qu’on pense), il suffit d’aller sur wikipedia. Donc, l’action se situant dans une galaxie très lointaine, la Terre n’est pas citée, elle existe peut-être mais elle n’est pas dans le rayon de l’action. Et ce détail a son importance puisque, l’univers est totalement imaginaire et les scénaristes ne peuvent pas prendre appui sur l’histoire de notre planète. Il faut tout inventer et en même temps, on reprend des concepts liés à l’histoire de la planète bleue, puisqu’au fond SW n’est rien de plus qu’une lutte de pouvoir entre les tenants d’un pouvoir tyrannique (il y a dans le VII, une scène où le réalisateur s'inspire clairement des rassemblements nazis dans le stade de Nuremberg) et les tenants d’une République qui dispose de son Sénat (un Sénat folklorique d’ailleurs puisque la galaxie étant tellement immense, les êtres qui la composent ne sont pas tous forcément humains). L’humain a la rôle principal certes mais d’autres espèces intelligentes existent avec qui il faut composer et d’ailleurs on constate que la cohabitation se passe plutôt bien (scènes dans les pubs et boîtes de nuit où se côtoient des monstres hideux et des femmes sulfureuses) . Ce en quoi, SW peut être considéré comme un space-slogan vantant la tolérance et la démocratie. A bien des égards, je lui trouve des ressemblances avec la légende du Roi Arthur, les deux œuvres mettant en avant les valeurs de fraternité, de fidélité et pour les deux la difficulté de se ranger du côté du bien ou du mal, avec au final la recherche d'un idéal, le Graal pour l'un et la paix républicaine pour l'autre. D'ailleurs, je ne peux pas m'empêcher de penser que Georges Lucas a lu une version de la légende arthurienne. 

    Pour permettre aux protagonistes de se balader d’une planète à une autre, il a bien sûr fallu laisser de côté les lois de la physique. C’est un parti pris dès le départ et comme on dit dans ce cas, il faut consentir à suspendre son incrédulité. Quand le vaisseau Millenimum de Han Solo décide d’avancer à la vitesse de la lumière, et bien, consentons. Je réfute toute critique négative qui avancerait des propos du genre que ceci ou cela est impossible. SW est une oeuvre de science-fiction et à ce titre, on ne peut pas lui reprocher ce qu’autorise la science-fiction.

    Par ailleurs, SW est une oeuvre multigénérationnelle (les grands adjectifs tout de suite) si bien que les enfants comme les grands peuvent y trouver leur bonheur. Les droïdes sont là pour amuser la galerie ainsi que Chewbacca, la créature à poil qui travaille pour Han Solo. Le film n’est pas violent à moins que vous ne soyez sensible à la mort d’un robot. Le sang coule très peu à part parfois quand les humains se font de petits bobos.

    Ce dernier SW, le réveil de la force m’a plutôt plu justement parce qu’il reprend l’esprit des trois premiers où il y avait un petit côté badin qui avait été laissé un peu de côté dans les trois films sortis entre 1999 et 2005 (trop de politique, de conciliabules, de palabres…). Des grandes figures ont disparu (maître Yoda, Dark Vador, Dark Maul, mais non, je rigole pour ce dernier bande d'ignares -), d’autres apparaissent. D’autres vont sortir : Disney a racheté le machin et ne va pas tuer la poule aux œufs d’or !

    Loïc LT

    Star Wars, épisode VII, le réveil de la force, USA, science-fiction, 135 minutes,  sortie en France le 16 décembre 2015, vu le 20 au cinéma Le Celtic à Baud. 

  • le cinéma c'est pas bien* (4) / Interstellar - Christopher Nolan

    interstellar.jpgJ’ai déjà dit plusieurs fois ici que je n’aimais pas trop le cinéma et j’ai expliqué pourquoi et je ne n’ai pas envie de le répéter. Fouillez dans les archives si vous en avez le courage. Par contre, il y a des films qui m’ont marqué, qui me sont cultes, une petite dizaine à peu près que j’ai plaisir à voir et revoir (globalement des films de Claude Sautet, Jean-Luc Godard, Quentin Tarantino et de Stanley Kubrick). Pour quelqu’un qui n’aime pas le cinéma, j’ai même la prétention d’affirmer que je suis plus incolable sur les films de ces cinéastes que les cinéphiles. Voilà pour l’introduction pour que les choses soient claires et que vous compreniez que lorsque je vais au cinéma ou que je regarde un film à la maison, je pars défaitiste. Mon dernier coup coeur filmographique date (non, pas tant que ça, j’avais adoré Le Havre de Aki Kaurismäki datant de 2011). Globalement, dans cette réserve que j’ai par rapport au cinéma je préfère quand même les drames aux films d’action.

    Hier soir sur les conseils d’un collègue, j’ai regardé Interstellar, un blockbuster américain comme on dit,  réalisé par Christopher Nolan (qui avait réalisé l’incompréhensible, intéressant  mais déroutant Inception). Interstellar date de 2014 est un film de science-fiction ‘spacial’ (je précise spacial car la plupart des films de SF ne se déroule pas forcément dans l’espace). Or il se trouve que dans mes films cultes, on trouve 2001, l’odyssée de l’espace de Kubrick que j’ai dû regarder une dizaine de fois. C’est un film de 1968 qui me grise et qui en plus d’être pour l’époque blindé d’effets spéciaux et d’images virtuelles qu’on aurait du mal à égaler aujourd’hui est un space opera métaphysique qui retrace toute l’histoire de l’humanité des premiers singes jusque la conquête spatiale. C’est un film qui fait réfléchir et le tout dans un décor époustouflant. Le vaisseau Discovery One en cylindre est une merveille et les acteurs évoluent dans un univers art deco revenu à la mode aujourd’hui. Il ne manque rien à ce film. Il n’a qu’un seul défaut : à partir de sa sortie, réaliser un film de SF spacial l'égalant est impossible. Pour pallier à ce fait, les réalisateurs ont décidé de faire des films de SF divertissants ( StarWars), décalés (Mars Attack) ou à la gloire des Etats-Unis (Independance day). Réaliser un film de SF spacial sérieux et spirituel était de toute façon mission impossible à moins de vouloir bêtement copier Kubrick.

    Et bien, c’est le défi auquel s’est attaqué Nolan. C’est courageux de sa part et d’ailleurs il assume tout à fait avoir été influencé par 2001. Ce qui est quand même remarquable c'est que bien que presque 50 ans séparent les deux films, cela se voit à peine au niveau des effets spéciaux, je trouve même qu’ils sont mieux faits chez Kubrick (notamment le final mais le reste aussi). Mais au fait, qu’attend-on aujourd’hui du cinéma quand on sait qu’en terme d’effets spéciaux, on peut tout faire ? J’aurais du mal aujourd’hui à comprendre que quelqu’un sortant d’une séance de cinéma me dise ‘j’ai été époustouflé par les effets spéciaux’. A partir du moment où avec l’informatique, on peut TOUT faire, il n’y a aucune raison d’être surpris par les effets spéciaux. Si certains ne s’en lassent pas, tant mieux pour eux, moi j’attends autre chose. J’attends que les acteurs soient bons, que le film dispose d'un bon scénario et qu’il donne à réfléchir, trois points qui manquent à Interstellar. Les acteurs sont quelconques et ont l’air de s’ennuyer (aucune complicité entre eux), les dialogues sont si techniques qu’on ne comprend rien, le scénario est banal : la planète étant devenue inhabitable...euh, pas la planète vraiment mais les Etats-Unis pardon parce que Nolan ne doit pas savoir que la Terre ne s’arrête pas aux States) et les hommes décident d’aller à la recherche d’exoplanètes (où ils ne peuvent s'empêcher de planter le drapeau national comme si des touristes allaient passer dans le coin). Je ne vais pas rentrer dans le détail, il y a tout le résumé sur wiki. Mais Nolan, qui veut toujours complexifier les choses nous impose des théories (sur la gravité notamment) pseudo-intellectuelles, incompréhensibles va sans dire mais qui doivent donner l’impression aux spectateurs que c’est de la science de haute voltige. Ensuite, profitant de la théorie de la relativité toujours bonne à prendre, on se retrouve avec un fils (le pilote du vaisseau) qui se retrouve plus jeune que sa mère...Pratique éculée ( dans Nimitz, retour vers l’enfer entre autres).  Sinon, le film à coûté 165 millions de dollars mais on se demande où ils ont été investis...pas dans la vieille ferme et le champ de maïs à perte de vue qui est le décor d’environ une heure du film. Ensuite, il y a bien les installations spatiales et le vaisseau, d’accord mais bon tout étant modélisé sur ordinateur, ça ne doit pas non plus être si onéreux. Quant aux exoplanètes visitées, l’une un immense océan (donc filmé sur Terre), l’autre est une planète de glace vallonnée pas compliquée à trouver sur Terre non plus en opérant quelques retouches. Quand je vois ça, je me demande si des intermédiaires ne s’en mettent pas plein les poches profitant du fait que le grand public est persuadé qu’un tel film ne peut que coûter cher.

    Bon, il faut que je finisse par une note positive. Je cherche. Il n’y a pas d’humour donc ce ne sera pas ça, Le robot genre R2D2 est moche et inconsistant donc pas ça non plus. Bon, si je trouve un truc, je mettrai en commentaire.

     Interstellar. Pays d’origine : GB + USA.  Réalisateur : Chistopher Nolan, 2014. visionné le 13 août 2015. entrées en France : 2.600.000.

    Loïc LT, 14/08/2015.

    * je réactive cette série commencée ici 

  • CR : l'Incal - Jodorowsky-Moebius

    téléchargement.jpgJe ne suis pas douanier mais je ne suis pas un imbécile. Il est vrai que quand je regarde Prisca mater des films de science-fiction, j'ai souvent du mal à suivre mais c'est surtout parce que ça ne m'intéresse pas  et que donc je ne fais pas l'effort. Mais je ne mets pas toute la science fiction dans le même sac. 2001 l'odyssée de l'espace ou même Terminator 2 (pour sa dose d'humour et son second degré) font partie des films que je peux voir et revoir (mais surtout 2001). L’adaptation du roman 1984 ne m'avait pas laissé indifférent non plus. Par contre, je suis totalement incapable de m'intéresser,  de suivre et de comprendre le seigneur des anneaux ou le Hobbit. Je tolère StarWars que je trouve divertissant bien que manquant d'humour.

    Ceci étant dit, parlons donc de ce roman graphique intitulé l'Incal écrit par le duo Jaruzelski-Moebius (le premier étant un ancien dictateur communiste polonais et le second faisant les dessins), des maîtres de la bande dessinée m'a-t-on dit. L'affaire n'est pas gagnée d'avance car je ne suis ni un fan de science-fiction, ni un fan de roman graphique..mais je suis curieux et ne ferme aucune porte. Le talent est dans toutes les disciplines.

    L'histoire se déroule dans un futur lointain sur une planète inconnue. Le décor est futuriste et un lecteur un peu trop terre à terre disposera de peu de repères. C'est un univers créé de toutes pièces, le seul point commun avec la Terre est que certains individus sont des hommes, comme le héros, John Difool (dont un célèbre animateur radio a choisi le nom comme pseudo), un minable détective privé. Et ça commence mal pour lui puisque des créatures vertes masquées le tabassent afin de lui faire cracher le morceau et comme Difool ne parle pas, il est balancé dans le vide dont le fond est un lac d'acide qui dissout tout.

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    Heureusement, il est sauvé à temps par une espèce de véhicule volant (un peu comme ceux du cinquième élément) piloté par des gens de la police centrale (des robots blancs ressemblant à 6PO de StarWars). Sa vie est sauve mais il doit expliquer devant le  commissaire Maigret les raisons de tout ce bazar : une femme, jolie et bourgeoise lui avait demandé de lui servir de garde de corps un soir jusque minuit, ce qu'il accepta moyennant 50 cublars (la monnaie locale). Pendant cette soirée, la belle se fait sauter par des chiens-loups mais à minuit, n'ayant pas atteint l'orgasme, elle ne se résigne pas à arrêter. Difool en bon professionnel tue le chien-loup en train de la baiser, provoquant la colère de la dame (devenue tout à coup vieille et hideuse) et les chiens-loups qui l'accusent de tous les maux. Tout cela se finit comme je l'ai dit au début, c'est à dire en baston et chute libre vers l'acide. 

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    Je continue le résumé ou pas ? Parce qu'après, je ne sais plus comment il se retrouve en possession de l'Incal, un objet magique dont dépend le sort de la planète et de l'univers. Et puis les Technos-Technos (une secte de scientifiques) organisent une grande opération de clonage (récurrent dans la SF) dont Difool parvient à s'extirper...mais à la fin, un chasseur de primes, Méta-Baron est chargé de retrouver Difool qui détient l'Incal. La suite dans le tome 2 !

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    Ce roman est un condensé de Goldorak, Jayce et les Conquérants de la Lumière, StarWars et du Cinquième Elément (film dans lequel Moebius s'est d'ailleurs impliqué), les dessins sont soignés et déroutant de créativité. Tous les clichés de la SF sont réunis (le héros solitaire dans un monde dystopique - c'est à dire où le bonheur est impossible, un classique de la SF aussi-, un graal (ici l'Incal) que tout le monde s'arrache, des vaisseaux spatiaux sphériques et des créatures de  toutes les formes dont on arrive toujours à venir à bout). C'est divertissant mais on ne rigole pas une seconde.  Mais ça me change un peu de mes lectures habituelles. Je ne crois pas avoir perdu mon temps avec cette lecture, par contre, je ne parviens pas à trouver le lien métaphorique entre cette histoire et le monde dans lequel on vit et notre futur (et si tant est que nous ayons un futur...) et si tant est que ce fut le but des auteurs.

    Sinon, je veux me constituer une collection de bd, je trouve que c'est un élément décoratif de choix dans un salon. Si les convives ne regardent jamais les romans, t'en as toujours un qui fouine dans les bd. 

    éditeurs : les humanoïdes associés, parution :mai 1981, lecture : mai 2015. 48 planches. 

    Loïc LT, 20.05.2015

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  • [soirée ciné] : Lucy - Luc Besson

    Comme concept de base de son nouveau film de science-fiction, Luc besson utilise l’idée éculée selon laquelle l’être humain n’utilise que 10% de son cerveau. Ce qui constitue une matière idéale pour ce genre de film puisque tout de suite, même sans connaître le pitch, on devine à peu près comment l’affaire va se goupiller. Pour le reste, les ingrédients sont classiques : une belle fille à savoir Scarlett Johansson (celle qui voir ses facultés intellectuelles se multiplier suite à l’ingurgitation accidentelle d’une grosse quantité de drogue), des méchants dealers chinois armés jusqu’aux dents et puis, cerise sur le gâteau, un scientifique (Morgan Freeman) et professeur respecté censé donner une caution sérieuse au film. On fait une tambouille en s’inspirant de Matrix, d’Inception et du Cobaye, on gave le tout d’effets spéciaux et basta.

    Inutile que je fasse un résumé, on le trouve partout et il ne présente pas beaucoup d’intérêt. Luc Besson étant un réalisateur français, on espère un petit supplément d’âme...mais on peut attendre...et la comparaison de la cruauté de l’homme avec la sauvagerie du monde animal au début du film fait un peu trop ‘gros sabots’. La fin se termine en un méli-mélo intersidéral. Mais on est à des années lumière (pardon pour le jeu de mots) de 2001 l’odyssée de l’espace mais pourquoi je dis ça, c’est tellement évident…

    Sinon, même si le film est totalement dénué d'humour ou de dérision (genre Terminator 2), j'ai rigolé parfois...mais c'est juste que ça me fait toujours bidonner de voir la réaction des gens devant des situations paranormales. 

    Lucy est au cinéma ce qu’un bonbon Regalia est à l’alimentation. C’est bon, agréable, ça se mange vite mais ça ne sert à rien.

    Loïc LT