Hier soir, je me suis amusé à faire un petit pastiche d'une chanson de Julien Doré (Corbeau blanc). Bon, le tout vaut ce qu'il vaut, ne casse pas des briques ni trois pates à un canard (de Gratot). Si vous avez une autre idée pour le titre, faîtes-moi en part, je trouve "l'ouvrier blanc" un peu trop ampoulé (et surtout trop proche du titre de la chanson). Le mieux, c'est de lire le texte avec la mélodie de Doré en tête (d'ailleurs, j'ai remarqué qu'aujourd'hui pour écrire un "poème", fermez les guillemets, j'ai besoin d'un rythme et en particulier celui d'une chanson. Il me faut un tempo et celui du Corbeau blanc est parfait pour ça. Alors, j'écoute la chanson au casque et j'essaie de ne pas faire attention au texte et de me concentrer sur le rythme).
le mouton noir
Ce matin je vous quitte
Je quitte la salle et le divan
Depuis mon îlot sympathique
Je prends la route de GrandChamp
Je prends des courbes accessibles
Moi l'ouvrier qui se rend
Là où chacun s'acquitte
De missions trop prévisibles
Je ne sortirai pas des lignes
Tracées par les dirigeants
Et respecterai les consignes
Que j'appliquerai en récitant
Des vers de Rimbaud extatiques
Car je veux rester vivant
Autour des presses robotiques
Qui font des bruits assourdissants
Puis des collègues me feront signe
Que c'est l'heure du dénouement
Et je rentrerai fatigué mais digne
De ma journée dans ce tourment.
Et si le soir, je suis en ruine
Avec ma femme et mes enfants
On se soulage et se câline
En écoutant le corbeau blanc.
Je dédie ce poème à ma sœur Léonie Aubois d'Ashby. Baou. — l'herbe d'été bourdonnante et puante.— Pour la fièvre des mères et des enfants.
Loïc LT 28.08.15
Commentaires
le mouton blanc : t'es un mouton donc tu suis le troupeau et blanc parce que neutre et transparent.
J'ai pensé à toi ce matin en me réveillant avec du Doré en boucle dans la tête. Doré, c'est pas ma tasse de thé, pour moi c'est de la variété sympa, j'aime bien la voix du mec, par ailleurs plutôt beau gosse. Rien ne m'a pour l'instant donné envie d'aller plus loin dans l'écoute de ses chansons. Je trouve ton Ouvrier blanc très bien, il me parle bien plus que les élucubrations de Doré, et tu peux garder le titre.
Ouvrier blanc, je trouve que ça a une connotation raciste.
Ecoute bien les paroles de Corbeau blanc et pardon si c'est glauque mais je trouve que c'est une chanson idéale pour une cérémonie funéraire (oui je sais, je l'ai déjà dit).
Ah ! J'offre un cadeau à celui qui me trouve un beau titre.
Pour l'instant, c'est 'le mouton blanc' qui tient la corde.
Eh ohhhhhh !!!! Y-a-t-il quelqu'un sur ce blooooooog ?....oh y'a de l'écho putain. On se croirait dans une rue déserte de Bort-les-Orgues -)
cher Loïc, je ne suis pas de Bort les Orgues mais je connais cette impression de désert. C'est le propre des blogs: ne jamais savoir vraiment quel est l'impact de nos articles !
Quant à ton poème, je le trouve très sympa, bien que ne connaissant pas Julien Doré,. Si tu permets je crois qu'il faut abandonner l'idée de blancheur associée en ce moment à la couleur de la peau. Car, contrairement à ce qu'on voudrait bien nous inculquer, la lutte de l'ouvrier pour garder la tête hors de l'eau est toujours d'actualité et cela qu'il soit noir ou blanc . Le souci de rester digne aussi! C'est pourquoi je te propose comme dernier vers :"en écoutant chanter le vent". C'est pas mieux que ce que tu as écrit bien sûr mais c'était pour faire avancer le schmil...
à plus.
du coup le titre pourrait être "chanter le vent"
:o))))))))
bonne journée vers Grandchamp
C'est pas mal mais je voulais quand même finir par un clin d’œil à la chanson qui m'a inspiré ce "poème"...mais j'avoue que l'ouvrier blanc, comme je l'ai déjà dit sous-entend qu'il n'est pas noir. Et c'est effectivement l'actualité qui nous pousse à penser ça car la blancheur ou la noirceur ne sont pas des termes évoquant seulement la couleur des peaux.
Je veux quand même finir par 'le corbeau blanc' alors bon...
Merci quand même Arlequin !
Quant au blog dont on ne sait s'ils ont des lecteurs ou pas, je te dirais que cela m'importe peu...Moi j'écris juste pour continuer à écrire...je le fais avant tout pour moi..qu'il y ait quelques lecteurs est un petit plus mais pas essentiel pour moi.
J'ai remarqué que la plupart des blogs n'a que peu de commentaires. Ceux qui en ont bcp sont les blogs de gens qui passent leur temps sur les autres blogs et les réseaux sociaux et ils se renvoient la balle. Je pense à celui de Nicolas Jégou, que tu as connu et qui possède un des blogs les plus lus...Ce mec passe son temps sur le net, sur les autres blogs etc. Il entretient son succès de la sorte. C'est pas mon truc.
Je préfère un petit coin discret..où l'on entend chanter le vent...
l'ouvrier part en thèses
Joli jeu de mots et de circonstance mais qui ne colle pas avec le ton du texte.
(il est chiant ce Loïc)
OK pour le petit coin discret! Pour vivre heureux..etc...