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le royaume, avant-propos.

Dès que j'ai appris l'existence de ce livre, sa lecture s'est imposée à moi.

Mais en avant d'en faire le compte rendu dans une prochaine note, je tenais à revenir sur ce que j'ai déjà évoqué sur ce blog à savoir, mon éducation chrétienne. Enfant, j'allais à la messe tous les dimanches, j'ai suivi toute la catéchèse...longtemps je ne me suis pas posé de questions sur la véracité de tout ce que le curé racontait. J'ai grandi avec la présence de la religion  et je vivais avec..je n'avais pas le recul et suffisamment d'esprit critique pour douter. La vie de Jésus faisait partie de ma vie comme l'école ou les loisirs. Ceci dit, je n'en n'étais nullement passionné. Je me rappelle en particulier des messes du dimanche matin à 10:30 à Languidic qui duraient 3/4 d'heures et que je trouvais si longues et ennuyeuses qu'il m'arrivait de regarder ma montre (offerte à ma première communion) 3 fois dans la même minute. Et je ne comprenais rien aux textes des actes des apôtres et tous ces trucs. J'avais honte d'aller communier etc (d'autant que la plupart de mes camarades de classe n'allaient pas à la messe) . Mes doutes sont venus avec l'adolescence. D'où ? D'un peu partout...de mes lectures profanes, de Rimbaud, des cours au lycée (pourtant privé) et puis d'une prise de conscience philosophique...un peu comme un enfant qui a 2 ans n'est pas surpris de voir disparaître un objet ou voir voler un homme mais qui a 5 ans commence à se poser des questions. Croire en la parole de l'évangile n'est pas moins grotesque que de croire au père-noël. Il n'y a pas d'échelle ni de demi-mesure dans le surnaturel : soit on y croit, soit on n'y croit pas. Mais comment un être sensé peut-il croire qu'un homme puisse changer de l'eau en vin, marcher sur les eaux, ressusciter un mort et se ressusciter lui-même ? Or des milliards de gens pensent ces choses qui outrepassent les lois de la physique ?

Mais revenons à mon éducation. J'ai eu de la chance quand même d'avoir un père progressiste, anti-traditionaliste et très critique vis-à-vis de la richesse de l'église et de ses positions sociétales. 

Aujourd'hui, j'ai 40 ans et plus que jamais je suis athée..mais on ne sort pas indemne d'une telle éducation (qui je le redis ne fut pas non plus si atroce). Inconsciemment, le discours catholique porte une responsabilité dans la construction de mon être. Jusque quel point, je ne saurais le dire..mais je tenais quand même à dire ici que le message catholique porte  plus de valeurs positives que négatives. C'est un message de paix, d'amour, de fraternité et de pardon. Mon père me dit souvent que le message compte plus que les faits abracadabrantesques qui se seraient passés il y a 2000 ans. Soit. Je me permets même de dire que les valeurs de catholicisme sont plus humanistes que celles de l'islam. 

Mon idée est que Jésus a existé, qu'il fut une sorte de gourou ayant beaucoup de charisme et de bagou et qu'il a réussi à regrouper autour de lui des disciples sensibles à son discours et que ces derniers un peu fantasques ont réussi à créer une légende autour de leur mentor..jusqu'à enlever le corps de Jésus de son tombeau pour faire croire à sa résurrection. Il n'en reste pas moins que ce Jésus était  porteur d'un message vraiment novateur pour cette époque malgré qu'il fisse partie d'une secte.

J'ai donc décidé de lire le livre de Carrère de mon plein gré alors que j'ai subi la catéchèse. Je suis devenu maître de mes choix. On ne me l'a pas imposé. 

A venir donc : le compte rendu du roman d'Emmanuel Carrère. 

Commentaires

  • Je ne comprenais pas grand'chose non plus à ces histoires de philistins, de grands prêtres et de pharisiens : je croyais toujours que l'aumônier se trompait et qu'il voulait parler des parisiens, dont je me demandais bien ce qu'ils venaient faire dans cette histoire, c'est dire si je passais à côté ! mais j'ai beaucoup aimé mes cours de catéchisme et n'ai jamais remis en question les miracles. Ceci dit, étrangement, je crois peu en Jésus Christ (même si je ne doute pas de son existence ni de son message), mais bien plus en Dieu. Je regrette que l'Eglise n'ait pas su évoluer, et qu'elle soit désormais en déclin alors que l'islam soit en plein essor.

  • Le problème de la catéchèse est qu'on ne nous donnait pas les bases. On nous parlait des juifs, des publicains etc comme si des enfants de 7 ans savaient forcément de quoi il en retournait. Il n'y avait pas de contextualisation. Je pense que si aujourd'hui l'Eglise manque de vocations, c'est avant tout parce que le catéchisme était et est mal préparé.

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