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Colin sabre et tam-tam - Page 105

  • lecture en cours : lignes de faille - Nancy Huston

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    lignes de faille a été beaucoup lu et commenté par les blogueuses littéraires (je mets au féminin, de la même façon qu'on dit les "infirmières" alors qu'il y a quelques hommes infirmiers). C'est peut-être ce qui m'a plus ou moins incité à l'acheter et à le lire. Et aussi le fait qu'il soit sorti dans la sublime et très sympathique collection babel...(couverture et papier un brin jaunis et police de caractère des plus agréables). Et je me dis aussi que je ne lis pas assez d'auteurs féminins. Autant de raisons...

    A l'heure où j'écris, j'en ai lu 200 pages et je suis dubitatif. Il ne s'est encore rien passé. Deux narrateurs successifs se sont exprimés et à chaque fois des petits américains de six ans et chacun raconte des choses banales. A ce que j'ai pu lire, la fin est renversante et met en relief des détails et faits anodins distillés pendant le roman mais quelle que soit cette fin  rien ne m'enlèvera le sentiment que je me suis ennuyé en ce début de lecture.
    Et puis, c'est vrai aussi que de succéder aux détours et détours de la vilaine fille n'est pas tache aisée.

    rentrée littéraire : comme tous les ans, je vais m'en coltiné un petit. Pour l'instant mon choix se porte sur un second couteau : prolongations de Alain Fleischer. Télérama le trouve vaguement kafkaïen et j'aime bien ces trucs là. Le type passe chez l'ami Veinstein le 22.09.

    +++

     

  • CR51 : Tours et détours de la vilaine fille - Mario Vargas Llosa

    3a5ea7b51902e8f6007b35fc71168903.jpgVoici le compte-rendu du meilleur roman que j'ai lu cette année. En 2007, ce fut Cendrillon de Eric Reinhardt. En 2008, cela risque fort d'être ce tours et détours de la vilaine fille de Mario Vargas Llosa. Car ce livre, ce n'est que du bonheur du début à la fin, l'essence même de la littérature.
    Tout le long du roman, le narrateur Ricardo, un traducteur péruvien vivant à Paris est amoureux d'une vilaine fille qui ne cessera de changer de nom au fur et à mesure de ses vies successives. Du coup, pour se simplifier la tâche, très vite il l'appelle la vilaine fille. Et ça lui va très bien. Car la vilaine fille se fiche de tout et de tout le monde. Complètement désinvolte, avide d'émotions fortes et attirée par le fric facile, elle ne satisfait pas de la vie un peu trop ronflante de Ricardo , qui se sent juste bien dans sa petite vie d'interprète et de traducteur. Alors, elle ne cesse de le quitter sans crier gare pour quelque amant fortuné rencontré ici ou là en France, dans les milieux aristocratiques anglais ou dans la mafia japonaise. La vilaine fille, si belle, si gracieuse et si féminine ne se fixe aucune règle. Elle va de par le monde (en commençant par être l'épouse d'un révolutionnaire castriste) pour finalement retomber, souvent un peu par hasard dans les bras de son Ricardo chéri , qui est vraiment le seul à l'aimer pour ce qu'elle est. C'est d'ailleurs là le seul petit défaut du roman : sur cette Terre peuplé de 6 milliards d'êtres humains, il semble inconcevable pour deux individus de se retrouver aussi facilement et et à chaque fois par hasard (sauf lors des retrouvailles à Madrid ). Cette histoire d'amour complètement déjantée qui durera 40ans se termine plutôt bien, on va dire puisque la vilaine fille, à bout de souffle, à bout de force, épuisée, malade, amaigrie, vient passer ces derniers jours sur Terre dans les bras de Ricardo . A ce moment, je n'ai pas pleuré mais j'ai eu comme un commencement de boule dans la gorge. Mais j'ai fermé le livre le sourire aux lèvres.
    Tours et détours de la vilaine fille se boit comme du petit lait. C'est frais, enjoué, comme l'est toujours la plume de Mario Vargas Llosa, qui fait partie de mes écrivains vivants préférés.
    Merci à lui. Vive la littérature..et les femmes comme la vilaine fille -))
    lecture du 29.08.08 au 06.09.08
    note : 4.5/5
    lecture à venir : ligne de faille de Nancy Huston

  • le jingle de france culture

    Certains puristes ne l'aiment pas. Moi je l'aime beaucoup. Je le trouve très moderne en même temps que très esprit-france-culture.

    podcast

    A propos, la grille de rentrée de la radio est évidemment connue (attention, design de la grille très moche). Elle contient 14 émissions littéraires. Qui a dit que France Culture était terrassée par le libéralisme ? Comme tout ne peut être rose, je regrette que les pieds sur Terre soit toujours là...Que ce soit sur le fond et sur la forme, je ne peux pas encadrer cette émission. 

  • le jardinier sympa - la folie des bambous

    Il y quelques mois je vous parlais de ma passion pour le pin maritime et de la création d'une pinède dans la partie nord-est de ma propriété (47°50'10.49'' N - 4°19'13.22" O). J'y ai planté 4 pins (dont un sylvestre) dont deux sont décédés (snif).  Mon erreur fut évidemment d'avoir opéré au printemps en déracinant des arbres de la forêt. Ils n'ont pas dû supporter le choc. Du coup, pour remplacer les deux défunts, j'ai commandé deux pins que je planterai en novembre (à la ste catherine bien sûr...). Dans 15 ans, ça me fera un bel endroit tapissé d'épines de pins avec une odeur de résine embaumant l'atmosphère. 

    Malgré tout, ma surface de tonte reste trop grande. Il faut continuer à meubler..

    7d8f713da85370e1285b47559ffc2e27.jpgEt la révélation a eu lieu en juillet : c'est du bambou qu'il me faut. Tout de suite, je pense au bambou qui me vit grandir et qui se situe près du puit de la maison familiale (photo à gauche). J'ai réussi à en extraire 3 racines. Mon père me dit qu'il l'a toujours vu là. Du coup, je n'en connais pas la variété. Mais il existe sur le net quelques communautés de bambousophiles qui sauront bien me renseigner. Pour le reste, j'ai acheté deux potées, l'une au marché d'Hennebont (du Hibanobambusa tranquillans ), l'autre chez un pépiniériste de Grand-Champ ( du phyllostachys Aurea). Tout ça est en terre, est bichonné, surveillé, arrosé. J'adore le bambou ! (rien que le nom déjà) Je trouve qui cette plante a une vraie personnalité et donne à nos jardins un petit côté exotique et fantaisiste. Quiconque plante des bambous est un petit filou dit le proverbe. Et bien soit, je veux bien être un filou..
    Après quoi, l'idée serait de faire venir de je-ne-sais-où un gros caillou de type granitique autour duquel je laisserais pousser des ajoncs, et ce pour donner une petite touche armoricaine à l'ensemble. Mais je ne sais où trouver ce caillou, ni à quel prix. Sans doute en contactant une carrière. Mais je me suis laissé dire que ce type de caillou se plantait au printemps. On attendra donc.

     

    petit bambou deviendra grand...

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  • lecture en cours : tours et détours de la vilaine fille - Mario Vargas Llosa

    la tante julia et le petit scribouillard fait partie de mes grandes émotions littéraires. Après lecture des premières pages de tours et détours de la vilaine fille, je retrouve ce même style, cette même verve, cette même joie d'écrire et de narrer l'Amérique latine. bcp de bonheur en perspective...pour une rentrée qui s'annonce sous les meilleurs auspices.

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  • CR50 : le gardien du feu - Anatole Le Braz

    17fb2f60ebb191ce8794ef091f0c3383.jpgLe gardien du feu est un roman très court. Il ne fait que 120 pages. Il fait partie de la sélection du 'roman des phares', recueil de 7 récits qui ont en commun d'avoir comme élément  central un phare. Celui qui nous concerne ici est le phare de la Vieille, qui se situe au large de la pointe du Raz sur le rocher de Gorlébella. Le gardien Goulven est un léonard assez rustre qui vit lorsqu'il est sur le continent avec Adelle, une sublime trégorroise dont il est amoureux fou. Un jour, il se voit adjoindre un nouveau coéquipier dénommé Louarn. Les deux hommes s'entendent à merveille et se relaient au phare tous les quinze jours. Un jour qu'il revient du phare, Goulven apprend par une commère du village qu'Adelle le trompe avec Louarn . Sa détresse est énorme. Très vite, il monte un plan..dont personne ne doit sortir vivant. Il prépare à l'intérieur du phare une pièce avec une porte en fer munie d'un verrou indestructible. L'idée est d'attirer les deux tourtereaux en même temps sur le phare. Pour Louarn, ce n'est pas dur, il vient pour la relève. Il arrive ensuite à faire venir Adelle pour la première fois lui prétextant une petite fête à faire à trois. Un truc sympa. Profitant que les deux amants préparent le mobilier dans la pièce en question, Goulven referme la lourde porte sur eux..et ne les reverra jamais. Ce n'est que 13 jours et 13 nuits plus tard, après avoir du supporter cris et cognements contre la porte, qu'il les considérera comme morts.. C'est à ce moment que Goulven décide que son tour est venu. Il se suicide en se jetant à l'eau de l'étage supérieur du phare.
    bidonnant.
    Au delà de cette histoire au suspense insoutenable, les descriptions de la pointe du Raz sont fines et très réalistes, tout comme l'est l'analyse des mentalités comme par exemple des différences entre les léonards, rustres et froids et les trégorrois, fêtards et séduisants.
    Tout ça me donne envie d'aller faire un tour du côté de cette maudite pointe du Raz que je ne connais pas.
    Par ailleurs, je me suis souvenu en lisant ce livre du film l'équiper réalisé par Philippe Lioret. J'ai trouvé qu'il y avait des similitudes. Mais suite à quelques recherches, il semblerait que Lioret ne se soit nullement inspiré du roman d'Anatole Le Braz
    lecture du 27 au 28 août,
    note : 3.5/5
    lecture à venir : tours et détours de la vilaine fille de Mari Vargas Llosa
    loïc, 0h30

  • CR49 : le nom de la rose - Umberto Eco

    c6e4c69646f4d0639c229457a7734646.jpgJ'ai mis plus d'un mois à lire ce livre. Mais il faut dire que le temps n'est pas propice à la lecture. J'aime beaucoup lire dehors. Or à cause du réchauffement climatique, on ne peut plus rester dehors tranquillement. Soit il fait chaud à un point que c'est intenable, soit ce sont des orages brusques et violents. Alors le lecteur se réfugie à l'intérieur. Mais à l'intérieur, dans le dénuement et les cris des enfants qui ont faim, tout lui rappelle que son pouvoir d'achat chute. Du coup, il n'arrive pas à se concentrer sur son bouquin. C'est encore plus vrai lorsque la télé est allumée et que les médias (qui ne lui disent que des choses vraies) lui martellent que la France  est devenu  un pays pauvre au climat équatorial.
    Alors voilà, dans ces conditions, lire est une épreuve. Si le lecteur est croyant, il peut se dire que si la fin des temps approche, le royaume des cieux lui appartient..mais moi, je ne suis même pas croyant.
    Et je me suis pourtant coltiné 600 pages de bondieuseries. ça aurait dû m'ennuyer mais ce ne fut pas le cas. En même temps que d'avoir beaucoup appris sur la vie dans les monastères au plus profond du Moyen-âge et sur les tensions au sein de l'église entre partisans du pape et partisans de l'empereur (défendant et c'est le comble les thèses sur la pauvreté de Jésus), j'ai beaucoup ri. Je ne sais pas si c'était nerveux mais j'ai beaucoup ri. Et il se trouve que le rire est l'une des donnés importantes du livre parce que dans les nombreux débats au sein de la chrétienté, celui sur le rire est d'importance : est-ce que l'on peut rire et faire de la comédie tout en étant croyant ? Jésus riait-il ? Non semble dire les évangiles. L'idée est de laisser le rire aux petites gens afin de faire en sorte que jamais ses manifestations n'apparaissent comme des oeuvres d'art. Car se moquer de l'homme, c'est se moquer de Dieu. Il est également question de la Poétique d'Aristote, un ouvrage disparu. Cet ouvrage renfermerait des propos propres à ébranler l'Église.
    Et l'enquête dans tout ça ? Et bien, voilà, dans un monastère dont la bibliothèque est la plus importante du monde chrétien, des moines meurent assassinés les uns après les autres. Deux moines, Guillaume de Baskerville et Adso , son fidèle serviteur (et narrateur) arrivent sur les lieux en enquêtent. Petit à petit, le lecteur (qui a gobé quelques cachets pour pouvoir supporter tout ce qui lui tombe sur la tête) comprend que le livre d'Aristote ainsi qu'un autre ouvrage considéré comme hérétique (et qui met le rire en valeur) sont la clé du mystère.
    Il y a quelques longueurs parfois (souvent même) mais ça vaut vraiment le coup. On en sort grandi...et personnellement plus que jamais athée.
    Passionnant (mais il faut s'accrocher !!!!)
    Loïc, 22h40
    - la place, Annie Ernaux ;
    - Doggy Bag saison 3, Philippe Djian ;
    - Paysage fer, François Bon
    - Le rêve, Emile Zola
    - Le complot contre l'Amérique, Philippe Roth
    - Le café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano
    - Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
    - Le mépris du bon sens, Benoit Godrillon
    - Terminal Frigo, Jean Rolin
    - Le nom de la Rose, Umberto Eco
    - Ferroviaires, Sereine Berlottier
    - Lignes de faille, Nancy Huston
    - C'était bien, Jean D'ormesson

    - Hoffmann à Tokyo, Didier Da Silva
    - Tours et détours de la vilaine fifille, Mario Vargas Llosa
    - Les noces barbares, Yann Queffélec
    - Mémoires secrets pour servir à l'histoire de ce siècle, Pierre-Jean Rémy

  • rentrée de france culture : Alain Veinstein fidèle au "poste" !!!

    19b68dcce6f718f287feed1ad208c07c.jpgIl y a quelques mois je m'étais laissé dire qu'Alain Veinstein était sur le point de quitter France Culture, faisant valoir ses droits à la retraite. La nouvelle m'avait glacé le sang. Mais il semble qu'il n'en soit rien (j'avais lu ça dans un site pas très sérieux, il faut dire -ddfc- ) et que du jour au lendemain redémarre à la rentrée comme le laisse penser la page dédiée les premiers invités de la saison 2008-2009 viennent d'être ajoutés. 

    Il faut que tu saches, cher lecteur (rare et donc précieux) que je voue un culte à cette émission radiophonique qu'on peut entendre tous les soirs sauf le weekend aux alentours de minuit sur la meilleure des radios. Alain Veinstein invite un écrivain et la discussion qui s'engage au coeur de la nuit me procure des choses indicibles. On se racle la gorge, on écoute du jazz, on fume, on fait une pause de trois secondes et on parle de littérature contemporaine. C'est savoureux et tellement à contre-courant de ce qu'on entend ailleurs (à la même heure ou pas). 

    Merci pour tout Mr Veinstein !

    rendre à César : j'ai chopé la photo ici

  • astropolis 2008 - compte-rendu.

    ffc27336907d2cc103c62ec615fac312.jpgGlobalement j'ai passé une bonne soirée même si dans ce genre de nuit, il y a toujours des heures de lassitude, d'errance et de désespoir. Mais l'amour de la musique est plus fort que tout ! Comme il se doit j'ai évité tout ce qui était hardcore et drum'n'bass et adoré la techno joyeuse et nappée distillée sur la scène située dans l'enceinte même du manoir de Keroual. Il faut entendre la techno se fracasser sur la façade gothique du château sur laquelle défilent des images spectrales. C'est quasiment métaphysique comme sensation. Un sentiment de bonheur absolu et d'harmonie.
    J'ai été rassuré par l'affluence (15.000 personnes à vue de nez). Même si on n'en parle moins, le mouvement techno est plus que jamais vivant et tous les jeunes et moins jeunes épris de modernité et qui ont l'envie de communier se retrouvent dans la techno, musique qui ne laisse place à aucun état d'âme. La techno, ça positive la vie.
    Par contre, bon, un peu déçu de voir cette envie qu'ont beaucoup de se défoncer à l'alcool...Je dis ça parce que je me rappelle, "de mon jeune temps", au début des années 90, il ne me semble pas que les gens se défonçaient comme ça. Je ne voudrais pas idéaliser mais j'ai le sentiment qu'en ces temps anciens, le public techno était plus soft et plus épris de musique. Aujourd'hui, pour beaucoup de jeunes, je crois que la musique n'a aucune importance. L'essentiel, c'est de se cuiter coûte que coûte et le plus vite possible et jusqu'au bout de la nuit. Je crois qu'à côté le problème de la drogue est presque anecdotique.
    J'avais mis le nom de la rose dans mon sac à dos mais j'ai pas trouvé le calme et la concentration pour m'y plonger -))).
    On a quitté la rave vers les 7h30 du matin, subi un contrôle alcootest une km après le départ (mais j'ai la chance d'avoir un copain vraiment très sage). On a chopé la train à Brest (dans lequel on a bien déliré, tous bouseux qu'on était) et j'ai retrouvé ma petite maison, ma chérie et mes filles en début d'après-midi.
    Le vieux tient encore le coup mais se dit qu'il ne ferait pas ça tous les week-end.

    bisous.
    Loïc LT, 21h50
     
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  • astropolis !!!

    Ce weekend, le blogueur sympa se transforme en raver sympa. Ce sera du côté de Brest. Il n'y aura pas Arnej dont j'écoute le titre they always come back en boucle depuis quelques jours mais il y  aura du beau monde.

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