Alors voilà, dans ces conditions, lire est une épreuve. Si le lecteur est croyant, il peut se dire que si la fin des temps approche, le royaume des cieux lui appartient..mais moi, je ne suis même pas croyant.
Et je me suis pourtant coltiné 600 pages de bondieuseries. ça aurait dû m'ennuyer mais ce ne fut pas le cas. En même temps que d'avoir beaucoup appris sur la vie dans les monastères au plus profond du Moyen-âge et sur les tensions au sein de l'église entre partisans du pape et partisans de l'empereur (défendant et c'est le comble les thèses sur la pauvreté de Jésus), j'ai beaucoup ri. Je ne sais pas si c'était nerveux mais j'ai beaucoup ri. Et il se trouve que le rire est l'une des donnés importantes du livre parce que dans les nombreux débats au sein de la chrétienté, celui sur le rire est d'importance : est-ce que l'on peut rire et faire de la comédie tout en étant croyant ? Jésus riait-il ? Non semble dire les évangiles. L'idée est de laisser le rire aux petites gens afin de faire en sorte que jamais ses manifestations n'apparaissent comme des oeuvres d'art. Car se moquer de l'homme, c'est se moquer de Dieu. Il est également question de la Poétique d'Aristote, un ouvrage disparu. Cet ouvrage renfermerait des propos propres à ébranler l'Église.
Et l'enquête dans tout ça ? Et bien, voilà, dans un monastère dont la bibliothèque est la plus importante du monde chrétien, des moines meurent assassinés les uns après les autres. Deux moines, Guillaume de Baskerville et Adso , son fidèle serviteur (et narrateur) arrivent sur les lieux en enquêtent. Petit à petit, le lecteur (qui a gobé quelques cachets pour pouvoir supporter tout ce qui lui tombe sur la tête) comprend que le livre d'Aristote ainsi qu'un autre ouvrage considéré comme hérétique (et qui met le rire en valeur) sont la clé du mystère.
Il y a quelques longueurs parfois (souvent même) mais ça vaut vraiment le coup. On en sort grandi...et personnellement plus que jamais athée.
Passionnant (mais il faut s'accrocher !!!!)
- la place, Annie Ernaux ;
- Doggy Bag saison 3, Philippe Djian ;
- Paysage fer, François Bon
- Le rêve, Emile Zola
- Le complot contre l'Amérique, Philippe Roth
- Le café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano
- Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
- Le mépris du bon sens, Benoit Godrillon
- Terminal Frigo, Jean Rolin
- Le nom de la Rose, Umberto Eco
- Ferroviaires, Sereine Berlottier
- Lignes de faille, Nancy Huston
- C'était bien, Jean D'ormesson
- Hoffmann à Tokyo, Didier Da Silva
- Tours et détours de la vilaine fifille, Mario Vargas Llosa
- Les noces barbares, Yann Queffélec
- Mémoires secrets pour servir à l'histoire de ce siècle, Pierre-Jean Rémy