résumé : "A l'Université, un étudiant pur, ça existe ? Et à dix-neuf ans, qu'est-ce que c'est que la pureté ? Ne pas céder aux désirs du corps... Comment faire quand on a un tempérament de feu, un corps et un visage sur lesquels les autres se retournent et qu'autour de vous les autres étudiants ne pensent qu'à ça, l'amour sous toutes ses formes? Joseph Day finit par succomber aux charmes de Moïra, l'allumeuse devenue en une seconde l'amoureuse de ce grand garçon qui va la tuer à l'aube de leur unique nuit d'amour. Était-ce bien elle qu'il voulait ainsi effacer de son coeur, ou bien Praileau, l'ami-ennemi, ou bien tout simplement l'homme qui en lui venait de scandaliser l'enfant... Drame éternel du garçon qui veut et ne veut pas subir sa condition humaine..."
mon avis : Un paysan, Joseph, ayant reçu une éducation religieuse sévère et n'ayant jamais quitté sa ferme rentre à l'université (quelque part aux Etats-Unis) et subit malgré lui moult tentations qu'il essaie tant bien que mal d'étouffer. Ses copains se moquent de sa religiosité, de sa rigueur morale et petit à petit, Joseph s'enferme et se replie jusqu'à commettre l'irréparable.
et bien bon roman. Julien Green ne donne aucune leçon (je dis ça par rapport à ses propres convictions religieuses) mais raconte juste l'histoire d'un protestant extrémiste et de l'impasse dans laquelle cela le mène. Et si l'ensemble est un peu glauque (tout semble sombre dans Moira, comme dans un film en noir et blanc), on sent petit à petit qu'un drame est inéluctable et cela tient le lecteur en haleine.
Et puis, il y a en toile de fond de ce roman l'homosexualité, jamais dite, même pas sous-entendue, mais présente quand même, parmi tous ces jeunes hommes et que le narrateur ne fait qu'effleurer mais suffisamment pour qu'elle apparaisse comme une évidence.
Le style est classique et sans fioriture. Ça rappelle un peu André Gide.
Je recommande cette lecture d'autant que le propos est plutôt d'actualité (évangélisme, islamisme etc). Je relirai sans doute d'autres romans de Julien Green (si Dieu m'y autorise -)))
un autre avis ici
Moïra (roman 1950), le livre de poche
lecture du 24 au 30.05.09
note : 4/5
à venir : métaphysique des tubes, Amélie Nothomb

résumé : Une colline: superbe, couverte de maisons de luxe. Un drame: Lisa est retrouvée noyée dans le lac après une soirée pas très claire. Evy, son frère, quatorze ans, mutique et énigmatique, pourrait bien être responsable. N'importe où ailleurs, les choses seraient vite réglées. Sur la colline, royaume de l'apparence, les façades cachent d'invraisemblables malentendus... Après un détour par la forme brève qui avait abouti au superbe Frictions, Philippe Djian revient au roman avec une force nouvelle, une précision et une invention plus personnelles que jamais.
Ces deux mecs sont des dieux..ceci dit il y en a forcément un qui l'est plus que l'autre. 
présentation de l'éditeur : Sam vit à Marseille mais surtout avec son piano et son chat, Francisco Goya, dit Judas. Des sons subtils qu’il tire de son piano et de la présence douce et têtue de son chat. Sam raffolait des gnocchis jusqu’au jour où il ne les a plus supportés. Sam regarde le ciel comme un espace vide. Sam aime la pluie. Sam entretient des rapports ambivalents avec Marseille. Sam se sent éternellement touriste. Sam parle peu. Sam tousse quand il fume. Sam est douillet. Sam a peur de l’eau. Sam fait des cauchemars. Sam fréquente les lavomatics. Sam ne sait pas quoi faire de son poisson mort. Francisco Goya dit Judas, le chat, est intrépide. Ou maladroit. En tout cas, il tombe de la fenêtre pendant que la pédale du piano se casse.
Je ne comprends rien à Mytale, mais alors rien du tout !! J'ai perdu pieds assez vite malgré des prises de notes et d'incessants retours en arrière. Mais je continue quand même parce que j'ai des principes et puis c'est bête de s'arrêter quand on a lu 300 pages d'un bouquin qui en compte 500. Je me fixe donc comme discipline pour cette fin de lecture de lire 50 pages par jour, ce qui fait que Mytale devrait être achevé jeudi 21 mai et ce sera le ouf de soulagement. Je reviendrai sur le naufrage dans le compte-rendu CR92...92 compte-rendus en deux ans de blog, pas mal du tout.