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CR94 - Moïra - Julien Green

51+LpkOgMQL._SS500_.jpgrésumé : "A l'Université, un étudiant pur, ça existe ? Et à dix-neuf ans, qu'est-ce que c'est que la pureté ? Ne pas céder aux désirs du corps... Comment faire quand on a un tempérament de feu, un corps et un visage sur lesquels les autres se retournent et qu'autour de vous les autres étudiants ne pensent qu'à ça, l'amour sous toutes ses formes? Joseph Day finit par succomber aux charmes de Moïra, l'allumeuse devenue en une seconde l'amoureuse de ce grand garçon qui va la tuer à l'aube de leur unique nuit d'amour. Était-ce bien elle qu'il voulait ainsi effacer de son coeur, ou bien Praileau, l'ami-ennemi, ou bien tout simplement l'homme qui en lui venait de scandaliser l'enfant... Drame éternel du garçon qui veut et ne veut pas subir sa condition humaine..."

mon avis  : Un paysan, Joseph, ayant reçu une éducation religieuse sévère et n'ayant jamais quitté sa ferme rentre à l'université (quelque part aux Etats-Unis) et subit malgré lui moult tentations qu'il essaie tant bien que mal d'étouffer. Ses copains se moquent de sa religiosité, de sa rigueur morale et petit à petit, Joseph s'enferme et se replie jusqu'à commettre l'irréparable.
et bien bon roman. Julien Green ne donne aucune leçon (je dis ça par rapport à ses propres convictions religieuses) mais raconte juste l'histoire d'un protestant extrémiste et de l'impasse dans laquelle cela le mène.  Et si l'ensemble est un peu glauque (tout semble sombre dans Moira, comme dans un film en noir et blanc), on sent petit à petit qu'un drame est inéluctable et cela tient le lecteur en haleine.
Et puis, il y a en toile de fond de ce roman l'homosexualité, jamais dite, même pas sous-entendue, mais présente quand même, parmi tous ces jeunes hommes et que le narrateur ne fait qu'effleurer mais suffisamment pour qu'elle apparaisse comme une évidence.
Le style est classique et sans fioriture. Ça rappelle un peu André Gide.
Je recommande cette lecture d'autant que le propos est plutôt d'actualité (évangélisme, islamisme etc). Je relirai sans doute d'autres romans de Julien Green (si Dieu m'y autorise -)))

un autre avis ici

Moïra (roman 1950), le livre de poche
lecture du 24 au 30.05.09
note : 4/5
à venir : métaphysique des tubes, Amélie Nothomb

 

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