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didier da silva

  • CR92 - treize mille jours moins un - Didier da Silva

    arton1312.jpgprésentation de l'éditeur : Sam vit à Marseille mais surtout avec son piano et son chat, Francisco Goya, dit Judas. Des sons subtils qu’il tire de son piano et de la présence douce et têtue de son chat. Sam raffolait des gnocchis jusqu’au jour où il ne les a plus supportés. Sam regarde le ciel comme un espace vide. Sam aime la pluie. Sam entretient des rapports ambivalents avec Marseille. Sam se sent éternellement touriste. Sam parle peu. Sam tousse quand il fume. Sam est douillet. Sam a peur de l’eau. Sam fait des cauchemars. Sam fréquente les lavomatics. Sam ne sait pas quoi faire de son poisson mort. Francisco Goya dit Judas, le chat, est intrépide. Ou maladroit. En tout cas, il tombe de la fenêtre pendant que la pédale du piano se casse.

    Voici la vie de Sam, racontée dans ce roman de l’infime dont la musique est l’un des personnages. D’une écriture sensible, Didier da Silva construit un anti-héros attachant et vaguement agaçant, comme peuvent agacer les miroirs. Un personnage qui habite sa vie d’une drôle de manière, toute en distance et en observations. On suit ses déambulations urbaines et ses défaites, narrées avec humour. On devient le voyeur satisfait de la douce cruauté de la vie quotidienne. Sam a peur de son ombre et nous, peur qu’il ne disparaisse une fois le livre refermé, tellement on s’habitue à sa présence, comme s’il avait toujours existé en voisin discret. Mais c’est le destin des personnages.


    mon avis : petit bouquin sympa qui se lit tranquillement et qui fait découvrir, à travers le regard un peu blasé mais très lucide de Sam, un autre Marseille, un Marseille secret, un Marseille des petites et un Marseille sous la pluie aussi, puisqu'il faut arrêter avec les clichés, il pleut de temps en temps à Marseille.
    87 pages, c'est court mais suffisant pour reconnaître à Didier Da Silva, un certain talent pour dire l'indicible, le néant dans lequel nos quotidiens sombrent parfois.
    et page 73, le narrateur se demande :  Son profond désintérêt pour la marche de la société était-il le signe de sa sagesse ou d'un manque de vigueur intellectuelle ?
    Dommage qu'on n'ait pas la réponse car j'aurais aimé l'avoir. Est-ce l'écrivain qui s'interroge à travers Sam.
    Et en quoi, peut-on se désintéresser de la marche de la société par sagesse ? Car cela sous-entend que plus on est sage (au sens philosophique du terme évidemment), plus on se désintéresse du monde ? Or on aurait tendance à penser le contraire.
    Cette question m'interpelle parce qu'à titre perso, je me fous de plus en plus ce qui se passe dans mon pays et dans le monde. Et pourquoi ? J'ai un début de réponse. C'est que ma vie personnelle me prend tellement de temps que je n'arrive plus à m'intéresser à ce qu'il y a en dehors de mon monde. Alors qu'ado et dans ma vingtaine d'années, c'était différent. J'avais tout mon temps pour essayer de comprendre et d'analyser ce que je voyais autour de moi puisque ma vie personnelle ne concernait que l'entretien de ma petite personne. C'est juste un début de réponse, qui m'éloigne du sujet mais qu'il me tenait à coeur de préciser.

    éditions Léo Sheer, 89 pages
    parution :5/11/08
    lecture du 17 au 19 mai 2009
    note : 3.5/5
    à venir : impuretés, Philippe Djian (?)

  • lecture en cours : treize mille jours moins un (Didier Da Silva)

    130x208_.jpgJe ne comprends rien à Mytale, mais alors rien du tout !! J'ai perdu pieds assez vite malgré des prises de notes et d'incessants retours en arrière. Mais je continue quand même parce que j'ai des principes et puis c'est bête de s'arrêter quand on a lu 300 pages d'un bouquin qui en compte 500. Je me fixe donc comme discipline pour cette fin de lecture de lire 50 pages par jour, ce qui fait que Mytale devrait être achevé jeudi 21 mai et ce sera le ouf de soulagement. Je reviendrai sur le naufrage dans le compte-rendu CR92...92 compte-rendus en deux ans de blog, pas mal du tout.
    Hier matin, j'ai été très surpris de trouver un livre de Didier Da Silva à la bibliothèque de Camors. En plus, il était quasiment en vitrine. Alors je l'ai emprunté. Pourquoi surpris ? Parce que je ne m'attendais pas à y trouver un livre de cet auteur dont je vais régulièrement sur le blog et qui fut aussi l'invité de Alain Veinstein il y a quelques mois. L'écrivain n'est pas très connu (comme le sont 99% des écrivains), ses livres sont publiés chez un petit éditeur et pourtant il débarque dans une petite bibliothèque bretonne. J'ai fait part de ma surprise à la bibliothécaire, mes filles ont choisi 5 bouquins chacune (tchoupi et d'autres trucs), suite à quoi, nous avons pris la décision d'aller au McDo où j'ai englouti un filet-o-fish, un hamburger, une grande frite pendant que les filles s'enfilaient des nuggets et des frites également. Dehors le vent soufflait comme il le faisait depuis quelques jours.
    Et aujourd'hui dimanche, idem, le vent souffle en rafale. Mais heureusement, comme le roseau, le bambou plie mais ne rompt pas.