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livres - Page 8

  • service achat

    757f6a44e9baa1b1cc354b1352721897.jpgréception de deux bouquins ce jour. Achat à fnac.com au prix moyen pondéré de tant. Livraison gratuite, va sans dire. Profitons-en tant que ça dure (puisqu'apparemment cela a l'air de gêner certains que des lecteurs pas riches -mais pas pauvres non plus, faut dire ce qui est - puissent recevoir des livres sans payer de frais de port). Soyeux sérieux une minute : les ventes de produits culturels via le net ont sérieusement fait fondre le prix du cadis du consommateur de livres. Et comme lorsqu'il y a un gagnant, il y aussi un perdant, ayons une pensée émue pour les petites librairies des centres villes fréquentées par les gens qui habitent les centres villes..Suivez mon regard. Je ne vais pas les plaindre parce qu'elles ne sont pas trop à plaindre (Je connais une personne qui s'occupe de la compta de petites librairies). L'objectif avant toute chose est de démocratiser l'accès à la culture..et le net le permet, en même temps qu'il s'occupe d'aménager le territoire.

    Arrivée de deux bouquins disais-je. L'un zone de (Mathias Enard) fait 520 pages, ne comporte aucun alinéa et quasiment aucun signe de ponctuation. Moi qui ai l'habitude de n'interrompre mes lectures qu'aux changements de paragraphes, comment vais-je faire ? Et au fait, pourquoi avoir acheté ce livre ? parce que j'aime les défis, et que j'aime aussi le thème de celui-là, que j'aime les trains et que surtout j'aime les zones...

    L'autre, prolongations fait aussi 520 pages. Style classique. Celui-là, je l'ai acheté parce que je suis vaguement fasciné par l'enclave de Kaliningrad, ce morceau de Russie au coeur de l'Europe. On se demande comment l'histoire de l'Europe a pu laisser derrière elle une telle bizarrerie. Je n'aurais pas la réponse dans ce livre de Alain Fleischer (un troisième couteau -))..mais au moins lirai-je enfin quelque chose ayant rapport à Kaliningrad.  Alain Flescher est l'invité d'Alain Veinstein ce lundi soir.

    Avant toute chose, je dois terminer le rêve d'Emile Zola. J'apprécie mais sans plus. Cela n'a pas le souffle et le lyrisme des grands Rougon-Macquart. Mais à ce que j'ai pu lire, ce n'était pas l'intention de l'écrivain. Mon meilleur Zola reste l'oeuvre..euh non l'argent, ah non Pot-Bouille..ah zut non je voulais dire la terre...euh non je pensais à  la conquête de Plassans...ou  étais-ce à l'assomoir...ah non c'était la joie de vivre...et puis zut, un de ceux-là !

    Ensuite, je me fais un petit Philippe Djian...ce qui suis une certaine logique tant Djian apparaît comme étant le fils spirituel de Zola...un Zola des temps modernes. ou alors l'opposé ? En tout cas, les doggy bag me font mourir de rire.
    loïc lt
  • les sorties de la rentrée : la sélection france Culture/télérama + "Cendrillon" en poche.

    Voici la sélection France Culture/Télérama. La reconstruction d'Eugène Green me tente plus ou moins..ainsi que le Zone de Mathias Enard (ce dernier rien que pour le titre). Espérons en tout cas qu'il en sortira quelque chose de plus réjouissant que le pitoyable et mon coeur transparent, lauréat 07. 
    • Maylis de Kerangal, Corniche Kennedy (Verticales)
    • Philippe de la Génardière , L’année de l’éclipse (Sabine Wespieser)
    • Mathias Enard, Zone (Actes sud)
    • Tristan Garcia, La meilleure part des hommes (Gallimard)
    • Sylvie Germain, L’inaperçu (Albin Michel)
    • Eugène Green, La reconstruction (Actes sud)
    • Régis Jauffret, Lacrimosa (Gallimard)
    • Laurent Nunez, Les récidivistes (Champ Vallon)
    • Mathieu Riboulet, L’amant des morts (Stock)
    • Olivier Rolin, Un chasseur de lions (Seuil)



     Sinon, mon roman coup de coeur 2007 sort en poche..avec une couverture bien dans l'esprit du livre.

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  • le prix du livre Inter 2008

    c30670cbc9fbf5bf1967983ec5e69eb2.jpgJ'étais tranquillement en train de lire la chaussure sur le toit de Vincent Delecroix (un régal, j'en reparle demain) lorsque j'ai appris ce midi à 13h, par la voix de Fabrice Drouelle le nom du lauréat du prix du livre France Inter 08. Vous commencez à savoir que j'espérais que Cendrillon de Eric Reinhardt soit récompensé...mais je me dis que le temps qui passe et le sens de l'histoire travaillent pour lui. Bon, le lauréat est le boulevard périphérique d'Henry Bauchau. Henry Bauchau est un écrivain très prometteur...de 95ans qui n'a écrit son premier roman qu'à 38ans. Voilà qui par contre est très prometteur pour les mecs de 35ans qui se sentent totalement incapables, ne serait-ce que d'écrire le début d'une nouvelle.

    Bon, vais-je lire ce livre ou vais-je ne pas ? Quand je lis la présentation de l'éditeur, je serais tenté de dire oui

    Paris, 1980. Alors qu'il " accompagne " sa belle-fille dans sa lutte contre un cancer, le narrateur se souvient de Stéphane, son ami de jeunesse. Au début de la guerre, cet homme l'a initié à l'escalade et au dépassement de la peur, avant d'entrer dans la Résistance puis, capturé par un officier nazi - le colonelShadow -, de mourir dans des circonstances jamais vraiment élucidées. Mais Shadow, à la fin de la guerre, s'est fait connaître du narrateur. Son intangible présence demeure en lui, elle laisse affleurer les instants ultimes, la mort courageuse - héroïque, peut-être - de Stéphane. Et la réalité contemporaine (l'hôpital, les soignés et les soignants, les visites, l'anxiété des proches, les minuscules désastres de la vie ordinaire, tout ce que représentent les quotidiens trajets sur le boulevard périphérique) reçoit de ce passé un écho d'incertitude et pourtant d'espérance... L'ombre portée de la mort en soi, telle est sans doute l'énigme dont Henry Bauchau interroge les manifestations conscientes et inconscientes, dans ce captivant roman qui semble défier les lois de la pesanteur littéraire et affirmer, jusqu'à sa plus ultime mise à nu, l'amour de la vie mystérieusement éveillée à sa condition mortelle.

     

    Mais je suis globalement réfractaire à tous les romans qui touchent de près ou de loin à la guerre 39-45, au nazisme etc. J'ai vraiment le sentiment d'en avoir trop mangé au collège, au lycée, au cinéma..etc. Je ne suis pas insensible à tout ce qui s'est passé lors de ces sinistres années, au contraire même mais le fait est que dans uns certaine quête esthétique par les mots et les romans, je pense pouvoir me passer des récits qui traitent d'une façon ou d'une autre à ce qui déchira l'Europe et le monde il y a 60ans. Pour la même raison, j'évite pas mal de romans de Patrick Modiano, mais je ne doute pas instant qu'ils soient très bons. c'est con peut-être mais c'est ainsi.

    Alors, on verra.  En tout cas, ce livre ne peut pas être pire que celui récompensé par la petite soeur France Culture (et mon coeur transparent de VéroniqueOvaldé).

    A 13H27, j'ai fermé mon livre, j'ai mangé une pomme et je suis rentré à l'usine où je n'ai annoncé tout cela à personne.
     
    Loïc, 23h00 
  • à vendre : "l'innocente" de Julie Ceccaldi

    87d1ea9facc4c3446046b7970be3c9fe.jpgDepuis quelques jours, j'ai mis en vente sur priceminister le livre de la mère de Michel Houellebecq offert par ma soeur. J'aime beaucoup ma soeur mais je ne comprends comment elle a pu penser une seconde que je pouvais être intéressé par ce bouquin qui pue le coup commercial et le people nauséabond. Par ailleurs, je ne suis pas spécialement fan de Houellebecq..à part peut-être de ses interview à la télé, de son débit de parole. Encore que ça finit par lasser tant il semble trop jouer ce personnage décalé.

    Donc voilà, le livre est neuf de chez neuf. Je le vends 6.50€, ce qui correspond à une économie de 67%. Pour l'instant, personne ne semble intéressé..ce qui me rassure quand même un peu sur le peu d'intérêt que les gens ont pour ce type de livres.  

    Quoi qu'il en soit, si vous êtes intéressés, n'hésitez pas. Pour la livraison, je livre personnellement sur place et gratuitement. Où que vous soyez.  

    Loïc 

  • Philippe Djian sort Doggy Bag 6.

    ec43e00b4c66e70b82b06b82d0a7ba64.jpgLe télérama de cette semaine comporte une interview du plus grand écrivain français vivant. Philippe Djian sort Doggy Bag 6, suite et fin de la série des Doggy Bag. J'ai le bonheur d'en avoir lu que deux. Que de bonheur et de franches rigolades encore devant moi ! 

    Et dire que je connais des gens qui se sont ennuyés en lisant DG au point d'en interrompre la lecture.  

     

  • lecture en cours : les faux-monnayeurs (André Gide)

    Ce roman d'André Gide est vraiment déroutant. Le principe est le suivant : le narrateur nous présente d'abord deux ou trois personnages qui semblent être les personnages principaux du récit. Mais ces personnages en rencontrent d'autres qui deviennent alors centraux...et ça continue ainsi par un subtile effet boule de neige. Il y a de quoi s'y perdre ! D'autant qu'au bout de cent pages le narrateur revient sur des personnages présentés au début...qu'on avait presque oublié. Où l'écrivain veut-il en venir ? Je ne sais pas mais cette lecture représente un tel défi que je suis enthousiaste à l'idée de prolonger l'aventure. J'y reviendra bien sûr.

    Un extrait plaisant..sur une idée du roman, par un des nombreux personnages "centraux" :

    " Ce que je voudrait, disait Lucien, c'est raconter l'histoire, non point d'un personnage, mais d'un endroit, - tiens, par exemple, d'une allée de jardin, comme celle-ci, raconter ce qui s'y passe - depuis le matin jusqu'au soir. Il y viendrait d'abord des bonnes d'enfants, des nourrices avec des rubans...non, non...d'abord des gens tout gris, sans sexe ni âge, pour balayer l'allée, arroser l'herbe, changer les fleurs, enfin préparer la scène et le décor avant l'ouverture des grilles, tu comprends ? Alors, l'entrée des nourrices. Des mioches font des pâtés de sable, se chamaillent ; les bonnes les giflent. Ensuite il y a la sortie des petites classes - et puis les ouvrières. Il y a des pauvres qui viennent manger sur un banc. Plus tard des jeunes gens qui se cherchent ; d'autres qui se fuient ; d'autres qui s'isolent, des rêveurs. Et puis la foule, au moment de la musique et de la sortie des magasins. Des étudiants comme à présent. Le soir, des amants qui s'embrassent ; d'autres qui se quittent en pleurant. Enfin, à la la tombée du jour, un vieux couple... Et, tout à coup, un roulement de tambour : on ferme. Tout le monde sort. La pièce est finie. Tu comprends : quelque chose qui donnerait l'impression de la fin de tout, de la mort... mais sans parler de la mort, naturellement.
    Et ça n'est pas tout ! reprit Lucien avec ardeur. Je voudrais, dans une espèce d'épilogue, montrer cette même allée, la nuit, après que tout le monde est parti, déserte, beaucoup plus belle que pendant le jour ; dans le grand silence, l'exaltation de tous les bruits naturels : le bruit de la fontaine, du vent dans les feuilles, et le chant d'un oiseau de nuit..."


    Je suis assez séduit par une telle conception du roman..et ça me fait un peu penser à certaines expériences de Georges Pérec. Mais je crois que plutôt qu'une allée de jardin, je choisirais une aire d'autoroute. Une aire d'autoroute banale, sans station essence, juste un endroit où les automobilistes s'arrêtent pour se reposer, se sustenter ou autres besoins impérieux. Un narrateur est là, quelque part, caché..et regarde. En envisageant par exemple de rester une année au même endroit, il se passe forcément, même si l'endroit n'est pas propice à l'événement, des choses extraordinaires..ou trop ordinaires..des couples qui se déchirent, d'autres qui se forment (je voudrais savoir quel est le pourcentage de couples qui se sont rencontrés sur une aire de repos), d'autres qui copulent,  des bandits qui préparent leur coup, des enfants oubliés, des trafics divers et variés, les passages des employés de la voirie,  etc...
    Ou alors le roman d'une maison..sur un siècle..en considérant ses habitants successifs même s'ils ne sont aucunement liés..les métamorphoses de la maison..depuis le projet de construction jusque son anéantissement total deux cent cinquante ans plus tard. Et on pourrait même imaginer ce qui se serait passé avant la maison...Qu'y avait-il ? une forêt ? Des êtres humains ont-ils traversé la forêt à l'endroit précis où sera construit la maison ? Si oui, qui étaient-ils ? où vivaient-ils ? etc etc. On n'a pas fini d'explorer les possibilités de romans et d'en inventer de nouvelles formes.
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    Loïc, 23h10 

  • Pierre-Jean Rémy, André Gide...

    30e7c07ade2e3936c5951cb09cbeafe2.jpgJe ne sais pas si je vais trouver l'inspiration pour parler d'un écrivain que je ne connais pas...d'autant que je traverse une période de grosse fatigue. fatigue physique et morale. C'est étrange mais ça coincide pile poil avec le fait que j'ai arrêté de boire du café. Serait-ce que je suis dépendant de la caféïne ?. Malgré tout je trouve la force de ne pas m'endormir trop tôt le soir pour pouvoir écouter tous les podcasts que j'ai en stock et notamment le sublime "du jour au lendemain" de Alain Veinstein. C'est ainsi que je suis tombé sur l'émission du 10.04.07. L'invité  est Pierre-Jean Rémy. Le dialogue dure 40 minutes et c'est un régal, un moment de radio délicieux. J'ai découvert un type enthousiaste, orgueilleux comme il faut, bavard comme il faut. Pierre-Jean Rémy (que personne ne connait ) ne doute pas une seconde de son talent et considère ses récents insuccès comme de simples injustices.  Et il le dit avec tant de certitude qu'on le croit, qu'on a envie de le lire. Et c'est pourquoi je vais le lire..et dans sa longue bibliographie je vais choisir l'un de ceux que l'écrivain préfère à savoir Mémoires secrets pour servir à l'histoire de ce siècle.


    AV - comment vous vivez ce silence ou cette indifférence qui accompagne la sortie de certains de vos livres ?
    PJR - très mal, très très mal..très mal et méchamment. c'est à dire  quand je vois par exemple que tel de mes livres sort, qui est un livre dans lequel j'ai mis bcp de moi-même et dont je sais que les gens que j'aime l'aiment et l'estiment et quand je vois qu'il n'a que très peu de presse souvent alors que d'autres livres qui paraissent et que j'ai lus et dont je connais les limites de ceux qui les ont écrits etc, sont encensés par la presse et les médias, je suis bêtement jaloux, je me sens méchant. J'en souffre beaucoup parce que vraiment écrire c'est toute ma vie.


    Donc ces mémoires secrets rentrent dans ma pal.


    3fe6e670e3e828ad4f0969e4d39e0b92.jpg Je lis en ce moment les faux-monnayeurs d'André Gide. (c'est en lisant ce blog que j'ai eu envie de sortir ce vieux poche qui dormait dans la bibliothèque de mon père...).  C'est marrant, j'avais toujours cru que ce roman parlait vraiment de faux-monnayeurs. Et au bout de cent pages, je commence à me dire qu'il n'en sera pas question. J'ai d'ailleurs commencé à le lire sans savoir trop de quoi ça parlait. Il s'avère que c'est une histoire de mecs plutôt homosexuels dans le Paris du début du XX. C'est un roman savamment construit avec des personnages et des histoires qui se multiplient par un système d'enchainement déroutant. Ce qui fait que je le lis avec un bloc-note où j'ai dessiné un organigramme me représentant qui est qui. Pour compenser un peu cette histoire sans queue (-)) ni tête, le lecteur a quand même le droit a un style fluide et très agréable (à des années lumières d'Ovaldé par exemple).
    Avec le temps, je me dis finalement que ça ne sert à rien de vouloir s'inventer un style, de vouloir bouleverser les règles de narration. Les romans novateurs ont souvent un style très simple. Et j'espère que Pierre-Jean Rémy ne me décevra pas de ce côté-là.

    loïc, 23h00 

  • zone de réception (3) - "ferroviaires" de Sereine Berlottier

    754dad9da839e64652d3da4ab1411fac.gifEntre le moment où j'ai débarqué sur le site publie.net, que je me suis décidé à l'achat d'un livre numérique et qu'enfin je choisisse ce livre, il s'est passé quoi...3 minutes. J'ai donc jeté mon dévolu sur ferroviaires de Sereine Berlottier, livre qui serait dans le même esprit que les passagers de Roissy Express de François Maspero (mon livret de chevet) ou de paysage fer de François Bon (celui-là même qui gère publie.net).

    C'est vrai que je suis, plus que personne, attaché au livre en sa qualité d'objet...l'odeur de colle, les pages écornées, les annotations...etc, tout cela compte pour moi. Mais c'est vrai aussi qu'il faut être absolument moderne ! Alors, à suivre...

    Loïc, 15h20

    présentation du livre par François Bon :

    Sereine Berlottier a publié chez Fayard un livre étonnant et angoissant, Nu précipité dans le vide, marche enquête vers le suicide de Gherasim Luca, avec archives et bibliothèques, mais surtout travail sur la répercussion intérieure de cette approche, l’ombre active et grandissante qui se fait en vous-même dangereuse.

    Elle a récemment publié à La Rivière Echappée (collection dirigée par François Rannou), Chao praya, et est membre de la rédaction de remue.net.

    J’ai toujours eu fascination (et cette mise en ligne pourrait paradoxalement être dédiée à Julien Gracq) à comment l’outil littérature pouvait inscrire du réel ne disposant pas encore de sa propre représentation. Lorsque j’ai écrit "paysage Fer", la ligne de train Paris-Nancy me permettait une remontée vers mon propre temps, la province, l’échelle des villes, le travail (métallurgie, mines) à son origine. J’ai cette même fascination pour le paysage urbain, et ce que Edward Hopper, par exemple, nous a appris pour sa saisie cinétique. Récemment encore, sur le même trajet qu’explore, 1ère moitié aller, 2ème moitié retour, le texte de Sereine Berlottier, j’avais fait une série de photographies.

    Ce qui est fascinant, c’est comment la littérature, à condition de se charger de l’expérience poétique, du dessin de la phrase, peut aborder ces cinétiques, ces géométries, cet anonymat, et la répétition des jours (aller-retour professionnel de Paris à la bibliothèque d’une ville nouvelle, mais pas besoin d’en parler, ce n’est pas évoqué dans le texte, et il est écrit longtemps après qu’on ne le fait plus, ce trajet...

    Si cette rubrique s’appelle Zone risque, on est en parfaite cohérence.

  • des jours et des livres (6) - le prix du livre Inter 2008

    Mon livre de chevet est en liste pour le prix du livre inter 2008. Il fait partie des dix ouvrages sélectionnés dont voici la liste :

    • Henry Bauchau - Le boulevard périphérique
    • Sorj Chalandon - Mon traitre
    • Vincent Delecroix - La chaussure sur le toit
    • Annie Ernaux - Les années
    • Nicolas Fargues - Beau rôle
    • Eric Laurrent - Renaissance italienne
    • Linda Lê - In memoriam
    • Michèle Lesbre - Le canapé rouge
    • Eric Reinhardt - Cendrillon
    • Olivia Rosenthal - On n'est pas là pour disparaître

    Bon, le prix Inter a ceci de particulier que les membres du jury sont des anonymes qui ont postulé via courrier. Le service culture de France inter s'est chargé d'en sélectionner 24 (douze femmes, douze hommes) sur des critères purement subjectifs avec les lettres comme seuls supports. Les 24 heureux élus recevront les dix romans à domicile. sympa. Délibération le 1er juin.

    Tout ceci ne m'inspire que des choses postives. On sait le problème que cela cause et toutes les polémiques suscitées lorsque les jurys littéraires sont des professionnels de l'édition sur lesquels les maisons d'édition sont susceptibles d'exercer des pressions. Par exemple, plus personne n'accorde le mondre crédit au lauréat du prix Goncourt.

    27a52f5af6ceea5f650cf2dcb2306d3e.jpgDonc, je vais suivre de près le prix du livre Inter. En espérant que Cendrillon de Eric Reinhardt l'emporte, car, on dira ce qu'on voudra mais ce roman mérite un prix. Trop de gens sont passés à côté. Je le constate tous les jours en parcourant la blogosphère littéraire (ou j'essaie tant bien que mal de transmettre mon enthousiasme pour ce livre) où il a été quasiment ignoré. Par ailleurs, avec l'affaire de la Société Générale, ce roman a montré combien il était d'actualité.

    Pour mesurer les adversaires, j'ai envie de lire le boulevard périphérique de Henry Bauchau (parce que j'aime tout ce qui est périphérique...) et la chaussure sur le toit de Vincent Delacroix (parce que je veux savoir ce qu'une chaussure peut foutre sur un toit...)

    Loïc, 23h00

     

  • des jours et des blogs (4) - le doggy blog

    c877037fb759a6411be603ba70271bd5.jpgEn 2006, quelqu'un chez Julliard avait eu la bonne idée de créer un blog dédié à la série Doggy Bag. Hélas, le blog n'a quasiment pas été alimenté. Je trouve que l'idée était bonne car je pense que les lecteurs de Djian ont matière à  se fédérer en une communauté. Or internet est le meilleur moyen de le faire, dans un premier temps. On aime Philippe Djian ou on n'aime pas. Mais on n'est pas indifférent. Moi je trouve son écriture virevoltante, son style décapant. A certains égards, ce qu'il fait est quasiment révolutionnaire...à condition qu'on ne se prenne pas trop au sérieux, qu'on accepte une lecture au second degré avec une bonne louche de cynisme. Les anti trouvent ça gnan-gnan, à l'eau de rose, trop american way of life etc.

    Je m'imagine Djian en train d'écrire, le sourire aux lèvres, à l'affût d'une grosse connerie, cherchant un rebondissement inattendu qu'il trouve en buvant une bière en trainant sur sa terrasse. Comme ça, quand on lit ses romans, ça ne semble pas difficile, les événements s'enchainant tellement vite, avec tant de naturel et de grâce. Mais enfin de compte, quand on réalise la somme des Doggy Bag ( déjà 6 tomes je crois), on se dit que ça demande beaucoup d'imagination et de virtuosité. Je dis chapeau à Djian. J'aimerais vraiment l'entendre en interview, connaître son opinion sur plein de choses, sur Sarko, sur le football, savoir ce qu'il lit, ce qu'il regarde à la télé (en dehors de Six feet under )...etc. Je m'en fous complètement de savoir ce que pensent et aiment certaines personnes..et d'autres je m'en fous pas. Comme Djian par exemple.

    Mine de rien, son oeuvre est majeure. Alors, doggyphiles du monde entier, unissons-nous !

    Loïc

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