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zone de réception (3) - "ferroviaires" de Sereine Berlottier

754dad9da839e64652d3da4ab1411fac.gifEntre le moment où j'ai débarqué sur le site publie.net, que je me suis décidé à l'achat d'un livre numérique et qu'enfin je choisisse ce livre, il s'est passé quoi...3 minutes. J'ai donc jeté mon dévolu sur ferroviaires de Sereine Berlottier, livre qui serait dans le même esprit que les passagers de Roissy Express de François Maspero (mon livret de chevet) ou de paysage fer de François Bon (celui-là même qui gère publie.net).

C'est vrai que je suis, plus que personne, attaché au livre en sa qualité d'objet...l'odeur de colle, les pages écornées, les annotations...etc, tout cela compte pour moi. Mais c'est vrai aussi qu'il faut être absolument moderne ! Alors, à suivre...

Loïc, 15h20

présentation du livre par François Bon :

Sereine Berlottier a publié chez Fayard un livre étonnant et angoissant, Nu précipité dans le vide, marche enquête vers le suicide de Gherasim Luca, avec archives et bibliothèques, mais surtout travail sur la répercussion intérieure de cette approche, l’ombre active et grandissante qui se fait en vous-même dangereuse.

Elle a récemment publié à La Rivière Echappée (collection dirigée par François Rannou), Chao praya, et est membre de la rédaction de remue.net.

J’ai toujours eu fascination (et cette mise en ligne pourrait paradoxalement être dédiée à Julien Gracq) à comment l’outil littérature pouvait inscrire du réel ne disposant pas encore de sa propre représentation. Lorsque j’ai écrit "paysage Fer", la ligne de train Paris-Nancy me permettait une remontée vers mon propre temps, la province, l’échelle des villes, le travail (métallurgie, mines) à son origine. J’ai cette même fascination pour le paysage urbain, et ce que Edward Hopper, par exemple, nous a appris pour sa saisie cinétique. Récemment encore, sur le même trajet qu’explore, 1ère moitié aller, 2ème moitié retour, le texte de Sereine Berlottier, j’avais fait une série de photographies.

Ce qui est fascinant, c’est comment la littérature, à condition de se charger de l’expérience poétique, du dessin de la phrase, peut aborder ces cinétiques, ces géométries, cet anonymat, et la répétition des jours (aller-retour professionnel de Paris à la bibliothèque d’une ville nouvelle, mais pas besoin d’en parler, ce n’est pas évoqué dans le texte, et il est écrit longtemps après qu’on ne le fait plus, ce trajet...

Si cette rubrique s’appelle Zone risque, on est en parfaite cohérence.

Commentaires

  • Bonjour Loic, ça fait longtemps que je n'étais pas venu sur ton blog et je vois que tu as fait quelques changements. J'espère que ça va bien pour toi. A+

  • merci du retour - longtemps que j'ai "terrain vague" dans mon rss, alors ce matin en voyant s'afficher ce billet je me demandais si c'est pas Netvibes qu'avait tout emmêlé!

  • Votre visite m'honnore, François.
    Ce n'est pas tant le terrain vague qui me passionne mais la façon dont il est décrit par les écrivains. Et les bords de lignes ferroviaires sont des endroits tous trouvés pour ça. La vraie vie est là et c'est cela que la littérature doit sublimer..et non des paysages de cartes postales qui n'ont souvent rien à voir avec nos quotidiens.

    Pablo, je vais très bien ! Je repense souvent avec nostalgie à toi, Cyp, Belgo, Quidam etc..On n'était pas souvent d'accord mais on se respectait. +

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