Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

télérama

  • le top 10 de cent écrivains

    Télérama a eu la bonne idée de demander à 100 écrivains français de lister leurs dix livres préférés. Quoi qu'on dise de ce type d'exercice, ça donne quand même une idée des influences et il faut dire ce qui est, il n'y a rien de plus excitant que de se plonger dans ce type de listes.
    Les réponses sont assez variées et Marcel Proust avec à la recherche du temps perdu arrive largement en tête en étant cité 33 fois. Normal. Derrière on trouve Ulysse de James Joyce (cité 13 fois) (roman dont je n'ai jamais réussi à dépasser la page 10), Illiade et Odyssée d'Homère (9).
    Bon, jusque là, tout est normal.
    C'est après que ça se gâte...puisqu'arrive en 4ème position la princesse de Clèves de Mme de la Fayette. Ahurissant..et évidemment, on devine clairement que si le même questionnaire avait réalisé avant février 2006 ce roman ne serait pas apparu une fois. Mais on sait ce qui s'est passé entre temps. Nicolas Sarkozy a déclaré en 2006 que la présence de la princesse de Clèves dans la programme de recrutement de la fonction publique ne pouvait être l'initiative que d'un sadique ou d'un imbécile. Ça a fait tout un pataquès évidemment. Sarkozy illettré etc etc (alors que peut-être il aime ce roman, mais je m'en fous en fait).
    Tout ça, on s'en fout. De la déclaration de NS (purement anecdotique et à seule fin d'amuser la galerie) à la polémique qui a suivi (dans le microcosme littéraire, on aime bien se choisir des ennemis communs, des sortes de tête de turc qui symboliseraient tout ce que la France compte d'illettrés et de je-ne-sais-quoi).
    Par contre, ce qui m'apitoie, c'est de constater que pas mal de romanciers (dont Eric Reinhardt, ce qui me déçoit beaucoup) ont décidé de mettre la princesse de Clèves dans leur top10, sans doute par simple esprit militant ou par provocation. Je dis "sans doute" parce que je ne peux pas en être sûr. Mais en ma qualité de lecteur lambda, passionné de littérature, je ne crois pas que le roman de Mme de la Fayette fasse parti des 10 meilleurs livres du monde. Bon, je ne l'ai pas lu (je n'aime pas les romans avec des princesses écrits par des Mme de), c'est sans doute un bon roman mais si je ne l'ai pas lu, y'a une raison.
    Donc, en plus de détenir le pouvoir exécutif, NS détient celui d'influencer les goûts littéraires des écrivains. Chapeau. Donc voilà, si demain, Sarkozy dit qu'il n'a pas aimé Martine petite maman, alors il y a forte chance que Martine petite maman devienne un des grands romans de la littérature mondiale. Faut arrêter. J'imagine l'écrivain en train de se dire "et je vais mettre la princesse de clèves, ça va faire son petit effet car je vais être le seul et ça va montrer à des milliers de gens combien j'aime pas NS, ça va montrer que je suis un esprit libre et rebelle..."
    Ce soir, j'avais envie de m'énerver...pour une fois tiens.
    Et aussi de donner mon top 10 (qui change de temps en temps, avec quand même un noyau dur de 6 romans immuables) :


    - oeuvre-vie, Arthur Rimbaud
    - voyage au bout de la nuit, Louis-ferdinand Céline
    - le château, Franz Kafka
    - à la recherche du temps perdu, Marcel Proust
    - l'insoutenable légèreté de l'être, Milan Kundera
    - tante Julia et le petit scribouillard, Mario Vargas Llosa
    - Cendrillon, Eric Reinhardt
    - l'oeuvre, Emile Zola
    - l'enchanteur, Barjavel
    - le rivage des Syrtes, Julien Gracq

  • couverture du télérama n°3080

    TS.jpg15 jours après Obama (qui faisait la une du n°3078), voici que télérama fait une nouvelle fois preuve de grande originalité en nous proposant une couverture anti Sarkozy. Tout en subtilité en plus puisqu'on appose sur la tête du président un message de la forme de ceux présents sur les paquets de cigarette. ouh la.  Tout ça confirme dans l'idée qu'à Télérama, on est capable du meilleur comme du pire.

    A l'intérieur, il y a une interview de Claude Badinter et il aurait été plus astucieux de mettre ce dernier en couv. non ? Ou bien alors, Philippe Djian, l'un des meilleurs écrivains français de sa génération dont le dernier roman impardonnables est chroniqué (par l'excellente Nathalie Crom).

    Ou bien je sais pas moi, quelque chose d'optimiste, d'enjoué, d'hilarant...Pour une fois ? Dans un pays où 90% des gens s'avouent heureux, ça n'aurait rien d'indécent. Ah ! Que j'exècre cette sinistrose provoquée et entretenue par nos médias de tous bords. Que j'exècre ce mot crise employé à tort et à travers...Que j'exècre ce discours qui consiste à trouver anormal tout excès qu'il soit économique, culturel ou même météorologique ! Bon sans mais que veulent les journalistes ? Une société où il ne se passe rien, où la croissance économique est forte, une société de plein-emploi, où l'on ne meurt que de mort naturelle, où l'accident est impossible, où il neige à noel et qu'il faut chaud (mais pas trop) en août. Enfin, non je sais pas, je me demande si les journalistes ne se complaisent pas dans l'énumération de ces soi-disant dérèglements. Je les trouve en effet plein d'assurance et de ferveur à essayer de nous expliquer tout ce qui ne va pas avec ce ton qui leur est propre où chaque phrase tombe comme une sentence, totale et définitive. Alors qu'en fin de compte une majorité de journalistes ne se rendent pas compte à quel point ils sont totalement déconnectés de la vraie vie. En plus, d'être déconnectés, ils sont incompétents. Et vlan.

    Mais je m'égare. A la base il était question des couvertures de télérama...que je trouvais tristement banales..

    Loïc

     

  • les sorties de la rentrée : la sélection france Culture/télérama + "Cendrillon" en poche.

    Voici la sélection France Culture/Télérama. La reconstruction d'Eugène Green me tente plus ou moins..ainsi que le Zone de Mathias Enard (ce dernier rien que pour le titre). Espérons en tout cas qu'il en sortira quelque chose de plus réjouissant que le pitoyable et mon coeur transparent, lauréat 07. 
    • Maylis de Kerangal, Corniche Kennedy (Verticales)
    • Philippe de la Génardière , L’année de l’éclipse (Sabine Wespieser)
    • Mathias Enard, Zone (Actes sud)
    • Tristan Garcia, La meilleure part des hommes (Gallimard)
    • Sylvie Germain, L’inaperçu (Albin Michel)
    • Eugène Green, La reconstruction (Actes sud)
    • Régis Jauffret, Lacrimosa (Gallimard)
    • Laurent Nunez, Les récidivistes (Champ Vallon)
    • Mathieu Riboulet, L’amant des morts (Stock)
    • Olivier Rolin, Un chasseur de lions (Seuil)



     Sinon, mon roman coup de coeur 2007 sort en poche..avec une couverture bien dans l'esprit du livre.

    6b448874b501e9cebcfea502a94f7511.jpg

     

  • l'affaire du télérama éclaboussé

    7a83568c702e878e97a161e72be28655.jpgHier, j'ai eu la surprise en ouvrant ma boite à lettre d'y trouver un télérama avec plein d'éclaboussure sur la couverture. C'est d'autant plus suprenant que le magazine était sous cellophane et que le cellophane est propre.

    Donc je vous prie de croire qu'il va falloir que ma factrice s'explique ce matin. Alors dès que j'entends son solex dans le bas du village, je vais me foutre en faction devant la boîte à lettre, avec Moumoute, le chat, dans les bras, histoire de mettre la pression. Et on discutera.

    C'est juste une question de principe puisque cette couv représente Clooney en gros plan et que je n'ai que faire de Clooney et du cinéma américain en général. Mais comme beaucoup de médias bushophobes, Télérama est quand même fasciné par ce qui se passe outre-atlantique. Séries, cinéma, littérature, les Etats-Unis sont les meilleurs, parait-il.

    Et bien je ne suis pas d'accord et n'y voyez aucun chauvinisme. Par exemple, la littérature française contemporaine me semble être la meilleure du monde, la plus inventive et la plus subtile. Pour ce qui concerne le cinéma, je n'ai pas vu l'équivalent d'un Godard, d'un Sautet ou d'un Truffaut aux States. Je sais, tout ça date un peu mais avec le cinéma il me faut un peu de temps..

    Ah, j'entends un solex. @ +

  • la couverture de télérama (2) - du 19 03 08

    d5e3e3ce10cca82516e2044b75fbd82a.jpgJe me suis planté mais faut dire qu'il y avait peu de chance. Je commence à bien connaître l'esprit de Télérama mais pas au point de prédire la couverture à venir. Donc voilà, ce mercredi, la couv représente une sorte de ligne de mire avec en sous-titre : 'télé, le big bang . la suppression de la pub à la tv. des professionnels répondent'.

    C'est l'occasion pour moi de vous donner mon avis sur la décision de Nicolas Sarkozy concernant l'arrêt de la publicité sur les chaines publiques. Je suis tout d'abord obligé de me demander les raisons qui l'ont poussé à la prendre. Et j'avoue que là, j'ai du mal à comprendre. On aurait trouvé assez logique qu'il décide d'une privatisation de France Télévision mais pas d'interdire la pub. Puisqu'interdire la publicité c'est quelque part, renforcer l'idée même de service public, service qui dans l'idéal ne doit pas être pollué par des fenêtres mercantiles. Non à mon avis, Nicolas Sarkozy a pris cette décision sans trop réfléchir, pour faire parler de lui, parce qu'il se disait que ça allait une fois de plus montrer combien ça bouge avec lui. Il aurait tout aussi bien pu décider n'importe quoi d'autre, pourvu qu'on parle de lui pendant quelques temps. Nicolas Sarkozy a des convictions, certes, des convictions respectables, mais elles sont peu de choses dès lors qu'il s'agit de faire parler de lui dans l'instant présent. Ainsi donc, je l'imagine en train de donner les grandes idées de son discours à Claude Guéant et lui dire 'tiens, ce serait sympa de dire qu'on va interdire la pub sur le service public, ça ferait son petit effet'.

    Voilà comment sont prises les grandes décisions aujourd'hui en France. Le président a annoncé bêtement et hâtivement la fin de la pub sur France Télévision. Ensuite, aux autres de  trouver d'autres solutions de financement.

    Sur le fond, mon avis est le suivant : bien sûr que le fait que le budget d'une télé dépende essentiellement de la pub a tendance a rendre les programmes médiocres car il faut atteindre le plus grand nombre de téléspectateurs pour attirer les investisseurs. C'est une évidence pour tout le monde. Maintenant, quoi qu'on dise, de façon générale, France 2 ou France 5 sont quand même de meilleure qualité que TF1 même si elles dépendent essentiellement de la publicité. On peut toujours ergoter sur la nullité de telle ou telle émission, dans l'ensemble quand même, il y a des sujets de satisfaction, notamment sur France 5 (cette dernière programme quand même ne l'oublions pas deux émissions littéraires à des heures de pointe).

    Donc globalement, l'existant, bon an mal an, ça le fait (même si par ailleurs, je suis très critique sur la façon dont est traité l'info). Et puis je ne vois vraiment pas pourquoi on priverait les chaines publiques de l'argent 'facile' en provenance des budgets marketing des multinationales. Franchement c'est vrai quoi. La seule contrepartie, c'est  12 minutes de publicité par heure et beaucoup moins en heures creuses. C'est quand même pas la mer à boire. Et puis la publicité, on y est habitué. Quand elle est ingénieuse, on l'aime bien et on a nos petites habitudes en fonction d'elle (toilettes, coup de fils à passer, enfants à coucher).

    Donc, globalement, je suis partisan que ça reste comme c'est là. Et mon petit doigt me dit (mais il se trompe souvent) que ça le restera.

    bisous à toutes et à tous, Loïc.

    ps : le tableau derrière est exposé dans notre salon. il a été peint par une artiste roumaine prénommé Cornélia.  

  • la couverture de télérama

    La couverture de Télérama a ceci de particulier qu'elle est bien. Pardon je recommence : la couverture de Télérama a ceci de particulier qu'elle ne contient qu'une photo, secondée d'une petite légende (ou pas). Ainsi donc, mis à part la photo, la une de l'hebdomadaire n'annonce rien du contenu. Et pour cause, Télérama a des fidèles lecteurs qui achèteraient leur mag préféré quand bien même la couverture ne serait qu'une page blanche. Pas besoin donc de faire du racolage pour annoncer qu'à telle page, untel est interviewé ou qu'à telle autre, tel voyage est à gagner.

    Télérama signifie à la base TELEvision, RAdio, cineMA. L'une des raisons pour lequelles je suis un fidèle lecteur, c'est que c'est le seul magazine qui donne le programme 24h/24 et 7J/7 des émissions de Radio France. L'une des raisons qui pourrait éventuellement me faire me désabonner, c'est une ligne éditoriale faisant trop dans le poliquement correct de gauche et laissant trop de places aux déclinologues (de tous poils comme on dit).

    144b2789afd8d6d3b574e20dbde4c55c.jpgMercredi dernier, après avoir enlevé et avalé le cellophane, j'ai découvert le visage lumineux et souriant d'une femme qui s'est avéré être celui de Véronique Ovaldé, la toute nouvelle lauréate du prix littéraire Télérama/France Culture. La simple vue de ce visage rayonnant invite à la lecture. J'avais déjà eu le même coup de foudre après avoir vu le visage d'Eric Reinhardt. Je devinais dans son regard, son air, sa façon de se tenir que rien de banal ne pouvait sortir de la plume de cet écrivain. Et je ne me suis pas trompé. Le livre de Véronique Ovaldé s'intitule Et mon coeur transparent. Je ne sais pas de quoi il parle mais je sais une chose : il va alourdir mon découvert bancaire.

    Demain, mercredi 19 mars sort le nouveau télérama. Quoi qu'il arrive, je parlerai ici de sa couverture. A vue de nez là, comme ça, je dirais que ça ne concernera pas la littérature (jamais deux semaines de rang), pas le cinéma non plus. Un chanteur peut-être. Bashung qui sort un nouvel album ? Ah non, Sébastien Tellier, la soi-disante nouvelle sensation électro. Voilà, je parie là-dessus : un gros plan de Tellier et un sous titre sobre annonçant qu'il représente la France à l'Eurovision.  rdv demain. Loïc, 23h30

    b9825a8c766151138b48abe8881f4836.jpg
  • des jours et des gens (3) - Daniel Darc, dans Télérama

    3b01716089f56236946db9585552bb18.jpgDaniel Darc me disait vaguement quelque chose, quelque chose comme le membre d'un groupe français des années 80 qui chantait 'cherchez le garçon', titre sur lequel on dansait au diamant vert en se bousculant..Pas plus que ça. Mais depuis hier, après avoir lu l'article de Télérama qui lui est consacré, quand je pense à lui, je pense à 'bêtise', 'connerie', voire 'racisme'...car c'est bien de racisme -politique-  dont il est question.

    A la question de savoir, pour quel interprète il est prêt à écrire des textes, il répond :   "Je ne suis pas regardant, je peux écrire pour toute personne qui n'est pas de droite ",

    ça m'inspire différentes choses :

    - il dit qu'il n'est pas regardant..et prouve le contraire dans la suite de sa phrase. Je trouve ça très regardant que de choisir avec qui l'on veut travailler en fonction des opinions politiques. J'imagine un vieil ami qui l'appelle 'eh, salut Daniel, je viens de trouver une belle mélodie, est-ce que tu peux me faire un texte s'il te plait ?' réponses : euh, ça dépend, rappelle-moi, t'es de droite ou de gauche ?' Je m'imagine dans le même état d'esprit m'arrêter pour prendre un auto-stoppeur et lui dire 'avant toute chose, rassure-moi, tu n'es pas de droite ?'

    - il aurait dit "Je ne suis pas regardant, je peux écrire pour toute personne qui ne soit pas noire ni arabe", ça ne m'aurait pas plus choqué.

    - quand on se demande de quel côté est le politiquement correct dans ce pays, on a plus ou moins la réponse dans ce type d'article. Je n'ose imaginer la levée de bouclier si un compositeur à qui on aurait posé la même question avait répondu : "Je ne suis pas regardant, je peux écrire pour toute personne qui n'est pas de gauche ».

    Mais là, tout est normal et ça se passe dans Télérama. Et Daniel Darc se sent proche de tous les artistes-drogués de la planète (Pete Doherty..). Par ailleurs, il dit que que le matin "La première idée qui me vient, c'est de me jeter par la fenêtre, mais chaque jour je me rappelle que j'habite au rez-de-chaussée. »

    conclusion : On ne tire pas sur une ambulance. Mais bon, on écrit quand même une note pour dire ce qu'on pense. Et tout ça en faisant abstraction de ses propres opinions politiques. Car je croyais les artistes de son genre un peu plus ouverts et tolérants. Il prouve qu'il est tout le contraire.

    Loïc, 23h21