Voilà, je termine à l'instant. Je suis fatigué mais je n'aurai pas le temps de venir ici ce weekend.Avec le printemps et les travaux des champs, le rythme de mes lectures a considérablement baissé. Et c'est un fait que l'on s'imprègne moins d'un livre lorsque sa lecture s'effiloche trop dans le temps. Cependant, j'ai beaucoup aimé ce roman même s'il demande beaucoup de concentration. Comme je l'avais écrit dans une précédente note, je me suis donc décidé très vite à faire un organigramme afin de me retrouver dans tous ses personnages, quasiment tous principaux que nous présentent André Gide. Et je m'y suis appuyé pendant toute la lecture.
Ce roman, ce sont des histoires d'adolescents, plutôt de bonne famille, dans un Paris du début de XX. Le trait commun entre eux est qu'ils sont globalement tous attirés par leur propre sexe. Mais l'homosexualité (voire la pédérastie ) n'est jamais évoquée...juste sous-entendue et encore. Le lecteur devine bien que ce qui lie ces jeunes gens est plus que de l'amitié, mais il ne fait que deviner. Marcel Proust, par exemple est beaucoup plus explicite quand il évoque l'homosexualité.
Le tout baigne dans une ambiance artistique et littéraire. Quelque-uns des personnages principaux sont écrivains ou poètes, d'autres étudient les lettres et d'autres encore sont directeurs de revue et chacun d'entre eux exposent avec brio et beaucoup de finesse des théories ou des conceptions du roman. Une bonne partie du roman est le journal d'Edouard, l'un des personnages centraux, celui-là même qui écrit un livre qui s'appelle 'les faux monnayeurs'..et à quelque chose près, le titre du roman de Gide ne tient qu'à ça. Curieuse mise en abime atténuée par le fait qu'à un moment du roman, il est quand même question d'un menu trafic de fausses pièces de monnaie (venus d'on ne sait où ) par de jeunes ados insouciants.
J'avais toujours toujours pensé que cette oeuvre de Gide était un standard de l'éducation nationale. Mais compte tenue de sa thématique, je me demande si je ne confond pas. En tout cas, vu le nom de mes bahuts ( collège Saint-Aubin, lycée Notre Dame du Voeu), il y avait peu de chance que ça tombe entre mes mains. Par contre, j'ai étudié la symphonie pastorale. J'en ai un vague souvenir et je crois bien que c'était très sympa également.
Je commence un Christine Angot. Gageons qu'elle saura me faire oublier toute cette fausse monnaie.
ps : rien à voir mais la petite sensation, ici aujourd'hui à Kerniel, c'est que Moumoute a mis au monde quatre chatons. Les filles sont aux anges évidemment. ça me fait vraiment craquer également..et je suis toujours subjugué par l'instinct maternel et tout ce que fait que la nature se renouvelle à l'infini sans que les choses ne semblent compliquées..ce qui va être moins marrant m'attend ce weekend...où je vais devoir..suivez mon regard, j'en tremble déjà. Mais on va en garder un. Mais breuuh, je me déteste !
Je ne sais pas si je vais trouver l'inspiration pour parler d'un écrivain que je ne connais pas...d'autant que je traverse une période de grosse fatigue. fatigue physique et morale. C'est étrange mais ça coincide pile poil avec le fait que j'ai arrêté de boire du café. Serait-ce que je suis dépendant de la caféïne ?. Malgré tout je trouve la force de ne pas m'endormir trop tôt le soir pour pouvoir écouter tous les podcasts que j'ai en stock et notamment le sublime "du jour au lendemain" de Alain Veinstein. C'est ainsi que je suis tombé sur l'émission du 10.04.07. L'invité est Pierre-Jean Rémy. Le dialogue dure 40 minutes et c'est un régal, un moment de radio délicieux. J'ai découvert un type enthousiaste, orgueilleux comme il faut, bavard comme il faut. Pierre-Jean Rémy (que personne ne connait ) ne doute pas une seconde de son talent et considère ses récents insuccès comme de simples injustices. Et il le dit avec tant de certitude qu'on le croit, qu'on a envie de le lire. Et c'est pourquoi je vais le lire..et dans sa longue bibliographie je vais choisir l'un de ceux que l'écrivain préfère à savoir Mémoires secrets pour servir à l'histoire de ce siècle.
Je lis en ce moment les faux-monnayeurs d'André Gide. (c'est en lisant ce