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  • les monstroplantes

    En attendant que le jardin daigne enfin se mettre en mode printemps, admirons le spectacle des rhizomes du phyllostachys vivax huangwenzhu. Ça me fait presque peur. Il va falloir peut-être que je creuse un peu plus. La guerre des tranchées est déclarée !

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    Pour le printemps, allez, ne faisons pas la fine bouche, il y a quand même les tulipes :

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    Et du côté de la fougère onoclea sensibilis, quelques crosses se déroulent timidement...mais il ne faudrait pas ne serait-ce qu'un petit orage...

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    Mais de tout cela, Gritou s'en fout.

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  • recensement des cabines # 9 Plumergat

    J'ai profité de ma pose de midi d'un mardi de mars pour me rendre à Plumergat sans avoir oublié de préalablement  me rendre acquéreur d'un Américain jambon que j'ai enfourné sur le trajet. Je n'étais pas dans de bonnes dispositions, et je ne sentais pas ce bourg (peut-être à cause de son nom un peu rebutant) mais bon, il est impératif que je remplisse mon devoir nonobstant mes états d'âme et les contraintes du quotidien. 

    Grand-Champ-Plumergat : 6.5 kms,9 mn de route via la D133

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    Arrivé sur place, j'ai garé ma Peugeot-Talbot 206 sur un petit parking se situant devant l'une des 3 chapelles que compte le bourg (3 édifices sur un rayon de 200 mètres :  le breton est très croyant et l'abbé de Plumergat ne doit pas savoir où donner de la tête et de l'hostie) .

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    Il était 12:30 au clocher de l'église mais aucune fille n'est sortie de la mairie. 

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    Mais venons-en au sujet. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais sur la première photo, on note la présence d'une cabine téléphonique située elle-même sous un abri, une sorte de belvédère, pourrait-on dire, qui doit servir aussi d'abribus et de lieu de rassemblement des jeunes possédant une mobylette débridée et qui se font des check pour se saluer. 

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    Le téléphone ne fonctionne pas mais c'est la première fois que je tombe sur une cabine avec un double abri.  Dans cet inventaire un peu particulier, on s'enthousiasme pour  pas grand chose. Après donc, j'ai fait mon petit tour. Il faisait beau mais le vent d'est était frais (pléonasme). Le village était tranquille, peut-être parce que l'imposant commerce principal était fermé (nous étions mardi, son jour de fermeture). Et puis pour quelle raison, y-aurait-il de l'agitation à cette heure quand tous les villageois sont soit sur leur lieu de travail, soit à déjeuner, soit à se morfondre les volets fermés en attendant que le temps passe ?

    Voici donc le bar de la place, sans cachet particulier. Aucune idée de l'affluence mais il dispose de pas mal de tables où  il y a de quoi asseoir tous les lecteurs de Claude Simon de France ainsi que tous les ex usagers de ladite cabine en interruption de service. 

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    On y vend des journaux (Ouest-France, le Télégramme et la Gazette du Centre Morbihan avant tout sans doute, très peu de d'humanité) , magazines (Passion Cabines bientôt), gaz, tabac, jeux à gratter (genre tacotac), cartes téléphoniques et dans un bourg de quand même 3700 habitants, on peut considérer que l'affaire doit être rentable. On ne peut pas dire que la vitrine soit très avenante mais qu'importe après tout si l'accueil est chaleureux et si la bière est servie sous forme liquide. Autre angle : 

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    Le bureau de poste tout près de la mairie se fait discret mais il a au moins le mérite d'exister. Il est ouvert le mardi de 10:00 à 11:25 et le samedi de 09:00 à 10:55 (sauf le deux premiers mardis du mois et un samedi sur deux) ...mais je vous rassure, la levée se fait tous les jours. J'en ai profité pour y glisser une missive à l'attention d'un organisme social œuvrant pour le bien-être de la population. 

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    Sinon dans le bourg , l'architecture est assez hétérogène, mêlant chaumières, maisons blanches et néo-bretonnes. Comme dans tous les bourgs de ce genre, on remarque beaucoup de maisons inhabitées depuis la présidence de Pompidou et quelques autres en vente par l'intermédiaire de l'unique agence immobilière ayant résisté à la crise : Park i

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    Dans une rue qui rejoint la route principale, une pizzeria détonne un peu. Fermée également car ouverte uniquement du mercredi soir au jeudi midi nous informe le site web -)

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    Quand on descend encore, on a la possibilité de reposter une lettre (qui a dit que les services publics désertaient les bourgades rurales ? 2 boîtes à lettres dans un même village, que demande le contribuable ?) Pour joindre l'utile à l'agréable, j'y ai posté une autre lettre à l'attention d'un quincaillier qui me doit de l'argent. Comme quoi, tout en faisant du tourisme, j'en profite pour régler quelque affaire courante. 

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    Quand on descend encore la rue, on trouve ce troquet sans nom et sans âme au bord de la grande route. J'aurais pu entrer pour voir déjà si c'était ouvert mais comme je le disais, j'étais dans un jour sans et j'entendais au loin comme la rumeur des langoliers.

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    Un kilomètre plus loin, sur la route de Mériadec (village faisant partie de la commune de Plumergat où j'avais l'intention de faire une brève incursion), j'aurais même pu m'acheter des souliers neufs mais le temps commençait à me manquer et l'appel de Mériadec se faisait de plus en plus pressant. 

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    Mais des travaux sur la route m'obligèrent à faire demi-tour et pour tuer le temps, j'ai erré dans cette zone dite 'artisanale' à la recherche d'un événement insolite qui aurait pu redorer le blason (sur lequel, au sens propre - c'est à dire le drapeau de la mairie en illustration plus bas - se distingue 3 épis de seigle, seule céréale parvenant à pousser sur les terres de ces lieux maudits) du triste bourg de Plumergat et ce n'est pas ce ancien bâtiment professionnel transformé, semble-t-il en studios qui allait sauver l'honneur. 

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    En repartant, je suis repassé par le bourg historique, ses trois clochers étaient toujours là, sa cabine hors d'usage aussi. Où j'apprends sur un panneau publicitaire qu'un café intitulé café de la mairie a échappé à mon attention, ainsi que d'autres commerces (sans doute disparus pour quelques uns) :

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    Tout ça pour dire que ce reportage n'est pas exhaustif. N'oubliez pas qu'à la base, il s'agissait de faire un inventaire des cabines et de profiter de ce blog pour le faire partager. Après, la petit virée dans le patelin, c'est la cerise sur le gâteau et parce que j'ai toujours eu l'intime conviction qu'un village ne se résumait pas à sa cabine téléphonique. 

    Voici le blason avec ses épis de seigle et ses 11 hermines noires comme autant de chapelles disséminées sur la paroisse :

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    fenêtres avec des beaux rideaux :

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    reportage le 24.03.2015 ( le prochain, peut-être à Landaul)

    Loïc LT 

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  • CR278 : le tramway - Claude Simon

    letramway.jpgEn matière de lecture, je n'aime pas rester sur une défaite et d'avoir interrompu la lecture du tramway il y a quelques années, en fut une. Je m'étais juré d'y revenir et j'ai profité du propos d'une quincaillière me laissant entendre que je ne lisais jamais de roman de la mouvance nouveau roman (dont aujourd'hui les auteurs publiés aux éditions de minuit poursuivent un peu le projet), pour y revenir. Je viens de le terminer ce soir un oeil sur ma liseuse et l'autre sur la deuxième saison de Broadchurch (série anglaise potable, en tout cas moins pire que d'autres). Admirez la prouesse : lire du Claude Simon, l'un des auteurs les plus difficiles qui soit tout en faisant autre chose ! Autant faire cuire des œufs et préparer une vinaigrette en même temps. Et mieux encore, je n'ai pas perdu le fil de l'histoire 

    Je ne sais pas si mes trois lecteurs connaissent Claude Simon (prix Nobel de littérature en 1985  décédé en 2005) mais pour vous donner une idée, voici les premières lignes du roman où le narrateur (qui se souvient qu'étant enfant il avait le privilège de pouvoir aller dans la cabine de pilotage d'un tramway conduit par ce qu'il appelle un wattman ) explique le fonctionnement de la manette de pilotage :

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    L'un qui ne connaîtrait pas la prose de Simon et qu'on n'aurait pas averti serait déjà tombé de sa chaise. Toute l'oeuvre de l'auteur se résume dans ses quelques lignes (je me souviens que dans la route des Flandres, il lui avait fallu trois pages pour expliquer le dysfonctionnement de la serrure rouillée d'un poulailler), mais je vous rassure Claude Simon ne s'occupe pas uniquement des objets, au contraire même, il y a bien comme ça dans ses romans - un peu comme des parenthèses - des descriptions précises de 'choses' souvent mécaniques mais l'essentiel chez Simon, ce sont les sensations, ce que le tri accompli par la mémoire  nous  laisse de souvenirs épars et en l'occurrence ici, le narrateur est un vieillard gisant dans une chambre d’hôpital (à Paris je crois) et qui se souvient de sa jeunesse au lendemain de la première guerre mondiale dans une ville de bord de mer dont un tramway reliait le centre à la côte. Il se souvient qu'il l'empruntait pour aller et rentrer du collège, de la vie autour de ce véhicule, des hommes mutilés par la guerre, et du quotidien autour du trajet, les différences de classe et puis très vite la lente agonie de sa mère (son père était mort au combat) rongée sans doute par le crabe. Devenu orphelin, il est pris en charge par son oncle et sa tante ou que sa tante, je ne sais plus, (avec Simon, on a le droit de ne pas tout suivre). Mais comme je le stipulais, le récit qui n'est pas linéaire s'avère être plutôt une succession aléatoire de tableaux de cette jeunesse jaillissant  au gré des poussées de fièvre du narrateur dans sa chambre d'hôpital où sa vie ne tient qu'à des tuyaux et des bonbonnes de gaz. 

    On a tort de considérer Claude Simon comme  élitiste ou trop pompeux. Quand on sait à quoi s'en tenir et bien, cela se lit assez agréablement. Et puis quelque part, il n'y a pas plus vrai que cette littérature. A l'orée de la mort, fiévreux et branché de toute part, que peut-il traverser notre esprit si ce ne sont des bribes, des sensations voire même quand on sombre dans une demi-conscience des détails incongrus dont l'intérêt peut échapper au bien-portant ? N'est-ce pas ce qui nous arrive à tous lorsque malades et parvenant à trouver le sommeil 5 mns, des rêves étranges naissent de la fièvre ? 

    Je ne suis pas le meilleur commentateur de Claude Simon. Il a ses adeptes qui se réunissent parfois secrètement en colloques (dans un château de Cerisy-la-Salle) lors desquels j'imagine on ne doit pas beaucoup se marrer (mais peut-être quand même plus qu'à un spectacle de Anne Roumanov ou lors d'un meeting de l'ump) .Vous savez, entre eux, les intellos ne se racontent pas de blagues de Toto mais ils possèdent leur propre sens de l'humour, un peu comme ceux qui s'esclaffaient lors de l'émission Apostrophe sur des sujets ne prêtant pas pourtant à l'hilarité. 

    éditions de minuit, 2001, 144 pages, lecture sur kindle en avril 2015. note : 4/5

    Loïc LT

  • bilan météo Camors # mars 2015

      MIN MAX Précip.
    01/03/2015 9,7 15 0,5
    02/03/2015 4,4 12,5 2
    03/03/2015 2,5 13,3 3
    04/03/2015 -0,8 12,4 0,5
    05/03/2015 -1,8 12,5 0
    06/03/2015 -1,4 13,8 0
    07/03/2015 -1,2 16,9 0
    08/03/2015 3,2 17,1 0
    09/03/2015 7,6 13,1 0
    10/03/2015 9 12,4 2,5
    11/03/2015 5,5 17,4 0
    12/03/2015 4,6 12,6 0
    13/03/2015 4,7 12,1 2,5
    14/03/2015 4,2 11,6 0
    15/03/2015 4,2 10,7 0,5
    16/03/2015 4 12,6 0
    17/03/2015 3,4 15,8 0
    18/03/2015 4,4 16,6 0
    19/03/2015 4,6 13,8 0
    20/03/2015 6,8 9,6 0
    21/03/2015 4,1 15,5 0
    22/03/2015 2,9 11,7 0
    23/03/2015 0 15 0
    24/03/2015 3,1 13,7 0
    25/03/2015 -0,1 13,9 0
    26/03/2015 3,1 15,9 5
    27/03/2015 0,9 12,4 2
    28/03/2015 11 15,8 1,5
    29/03/2015 10,9 13 4
    30/03/2015 11,6 17,2 3
    31/03/2015 7,8 16,8 0
    MIN/MAX/TOT -1.8/11.6 9.6/17.4 27
    MOYENNE 4,3 14,0  

    Rappel : ces relevés sont faits chez moi (Kerniel, Camors : localisation  47.858431, -3.000702 ) avec l'aide d'une station La Crosse Technology (sonde extérieure placée à l'abri) + pluviomètre de 30mm maxi. 

    Mars a été un mois plutôt calme. Seulement 27 mm de précipitation (contre 91.5 en février et 145 en janvier), c'est à dire l'équivalent d'une bonne journée de pluie. Il ne faudrait pas qu'il en soit de même en avril car je ne tiens pas à sortir mon arrosoir tous les jours (les bambous en pot demandent beaucoup d'eau). Peu de pluie mais peu de soleil. Je crois que les météorologues appellent 'marais barométrique' ces périodes nuageuses, sans vent et sans pluie. 

    La température la plus froide fut atteinte le 05/03 avec -1.8° à 08:03 (c'est précis !). On compte 5 gelées sur le mois. Les ignorants qui ont déjà planté leurs tomates en seront pour leur frais. Sinon, ba le réchauffement climatique se confirme -) (au fait, je n'y crois toujours pas) : la température moyenne maximale est de 14° contre 10.5 en février et 11 en janvier. La température la plus élevée (17.4°) a été relevée le 11.03 à 15:04.

    L'hiver est terminé, la température la plus froide relevée fut de -3° le 30.12.2014 et la température la plus élevée fut de 17.4° le 11.03.2015. Journée la plus pluvieuse : 15.01/2015 : 24mm

    Pour le mois d'avril, j'espère plus de pluie (3 grosses journée de pluie très vite pour qu'on soit tranquille après) en même temps qu'un peu de chaleur. On verra si on atteint les 20° (qu'on a déjà du mal à avoir en été...)

    Et voici maintenant la traditionnelle petite illustration. J'aurais bien aimé vous mettre une photo de l'éclipse mais comme beaucoup d'endroits en France, il y avait trop de nuage. Pourtant, le petit matin était prometteur :

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    rappels mois précédents : 

    février 2015

    janvier 2015

    décembre 2014

    Loïc LT

  • éloge de la radio

    Depuis 15 jours, je suis réveillé par de la musique alors que j’avais l’habitude de l’être par des voix et d’une façon ou d’une autre, je suis persuadé que cette perturbation matinale change quelque chose à mes journées. Et puis, le midi aussi j’avais mes petites habitudes sur France Culture..je ne parle même pas des soirs et de mes nuits où lors de mes heures d’insomnie, je réécoute des émissions. Parfois, cela frise la folie. En ce moment par exemple, je réécoute tous les soirs un documentaire de France culture consacré à l’haptonomie, une médecine parallèle que je mets dans le même sac que l'ostéopathie ou l’homéopathie. Mais qu’importe, ce n’est pas tant le sujet qui m’intéresse. Ce documentaire réalisé par Franck Thoraval a été diffusé dans le cadre de l’émission sur les docks le 13 mai 2014, et j’ai du le réécouter 50 fois depuis...pourquoi, parce que son rythme me berce, les voix me transportent, je me sens en l’écoutant comme dans un cocon, c’est une parenthèse apaisante dans un monde qui va trop vite. Une émission chasse l’autre...il y a quelques mois, je réécoutais jusqu'à saturation un document sur le pic de Bugarach, cette fameuse montagne qui devait servir de refuge pour les illuminés craignant la fin du monde en 2012. A chaque fois, plus que le sujet, c'est l'atmosphère que je recherche.

    Il n’y a que France Inter ou France Culture qui osent ou se permettent ce genre d’émissions. Des voix, une atmosphère, un rythme lent...et une programmation musicale recherchée . Il est impératif de tout faire pour permettre que ces radios puissent continuer avec cette exigence et cette singularité.

    Maintenant, je sais les contraintes budgétaires et je suis assez favorable à une mutualisation de l’information. Mais ce qui doit guider les dirigeants, c’est l’amour de la radio, et je ne sais pas pourquoi mais j’ai un doute concernant Mathieu Gallet, qui m’apparaît plus comme un gestionnaire et un communicant que comme un auditeur des émissions nocturnes de France Culture. A  ce propos, je ne voudrais pas tenter le diable (mais bon, ce blog est tout petit) mais puisque l'Etat n'a plus les moyens, pourquoi ne pas permettre à un investisseur privé, amoureux de Radio France de rentrer dans le capital de la société avec un cahier des charges bien précis fixé par le csa ? Cette proposition ne viendra en tout cas pas du ministère de la culture dirigé par Fleur Pellerin dont la langue de bois et le discours creux me donnent des coliques (oui, au sens propre, je vous assure).

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 8 Brandivy

    Brandivy est un patelin qui se situe à mi-chemin entre mon lieu de travail et mon abri, mais que je ne traverse pas parce qu'il serait ridicule et inutile de faire ce petit détour. Pour m'y rendre (un soir et en rentrant du boulot et seulement muni de mon téléphone cellulaire d'où la qualité médiocre des photos ) il m'a donc fallu quitter la D779 (qui va direct à Camors) pour emprunter la  D103 comme l'atteste cet extrait de Mappy. 

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    Brandivy fait partie de ces bourgs où l'on a aucune raison de se rendre si on n'y habite pas où si l'on n'y connait personne (à moins que l'on vénère le Bienheureux Ruaud (que j'évoque plus bas) dont les ossements sont enterrés près de l'église).  D'aucuns y passent pour se rendre à Pluvigner mais perso, je préfère prendre à gauche à Bieuzy-Lanvaux (joli petit bourg qui hélas n'aura pas l'honneur d'une note car il ne dispose pas de cabine, c'est le règlement) et c'est d'ailleurs ce que propose Mappy. Je le dis et je le prouve.

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    Mais ne perdons pas notre temps, cette chronique n'a pas vocation a devenir un guide autoroutier. En me rendant à Brandivy, je n'étais pas certain d'y trouver une cabine. Préalablement, j'avais demandé à quelques collègues y demeurant mais aucun ne le savait (sans compter que la plupart s'en foutait). C'est donc avec une certaine appréhension additionnée d'une franche jubilation que j'ai fait mon entrée dans le bourg totalement désert. L'incertitude n'a pas mis longtemps à se lever puisqu'à peine avais-je emprunté la rue principale que je suis tombé sur ladite cabine.

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    Je suis rentré pour vérifier si le téléphone était opérationnel mais hélas, ce déplacement datant de trois semaines, je ne me souviens plus s'il y avait de la tonalité. L'état du combiné laisserait penser que oui mais je ne peux rien assurer. Sur demande d'un lecteur (et dans l'optique de la mise en place d'un registre des cabines), je peux éventuellement retourner sur zone.

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    J'en ai profité pour faire une petite visite du village, comme j'en ai pris l'habitude. Le bourg ne compte qu'un commerce : la crêperie du puits à propos de laquelle un client a écrit sur Tripadvisor

    Une très très bonne crêperie avec un rapport qualité/prix à toute épreuve !
    Des galettes et des crêpes qui respirent le bon beurre, des bons produits !
    Le côté rustique peut surprendre la première fois : bancs en bois, verres de cantine, serviettes en papier mais c'est bien vite oublié avec ce qu'on a dans l'assiette !!!
    Ce n'est pas la première fois que nous y allons et nous n'en sommes jamais déçu !

     

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    Pour le reste, la rue principale est assez pittoresque et assez représentative du bourg type armoricain : maisons blanches, volets souvent fermés, le clocher qui dépasse et le ciel menaçant. La vitesse sur l'artère principale est limitée à 30 kmh, comme si elle débordait de piétons et d'enfants...mais bon, cela ne peut pas nuire et permet même de conforter la tranquillité des lieux. 

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    Je n'ai rencontré personne sauf des ombres chinoises derrière les rideaux ; sans doute des autochtones curieux de voir un type prendre des photos de leur village. En descendant la rue, j'arrive sur la place de l'église et en contrebas, la Bretagne profonde s'est offerte à moi (plus bas encore, une grande descente nous précipite vers la rivière Le Loc'h dont la source se situe à GrandChamp ). 

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    Mais chaque bourg breton compte son lot d'horreurs :

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    La forme des fenêtres de quelques maisons nous indique que jadis, le patelin comportait quelques commerces (dont la maison bleue) , ce dont de toute façon, personne ne doutait.

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    Je vous ai un peu menti au début en affirmant que Brandivy ne comptait qu'un commerce. En effet, un peu en retrait du bourg, près du cimetière, une boulangerie jouxte un bar. Le bâtiment est plutôt récent (années 90) et je suis à chaque fois surpris de constater qu'on se sente obligé de construire de nouveaux commerces lorsque la moitié des maisons du centre historique est inhabitée. 

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    Point de bureau de poste dans ce village de 1200 habitants mais une boite à lettres imposante un peu défraîchie, avec deux pieds scellés de travers dans du béton. 

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    Lors du premier tour des élections féodales de 2015, les brandivyens ont voté à 57% pour le binôme UMP, à 26.5% pour le binôme FN et à 16.5% pour le binôme Front de Gauche. C'est important de se coller à l'actualité. 

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    L'école de la Petite Colline (80 futurs contribuables) a belle allure et ne doit pas dater du Bienheureux Ruaud. 

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    Une petite pensée donc pour le bienheureux Ruaud, fondateur de l'abbaye de Lanvaux (qui existe toujours) en 1138, élu évêque de Vannes en 1143 et mort en 1177. J'espère qu'en 2017, les brandivyens commémoreront comme il se doit leur gloire locale qui aurait eu 840 ans aujourd'hui. 

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    Au revoir Brandivy (photo ratée mais offrant un flou artistique fort sympathique). 

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    Loïc LT