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  • rendez-vous manqué, épisode 1

    Beauchamp m'avait demandé de me rendre le 20 mai dans une cabine située près de Plumelin  à une certaine heure tardive et y attendre son appel afin qu'on convienne d'un rendez-vous, rdv pendant lequel on fixerait les modalités permettant de résoudre le différend qui nous pourrit la vie. Je crois qu'on est au moins d'accord sur une chose : on veut en terminer avec cette histoire inconcevable. Je me suis rendu sur place la veille de l'appel afin d'être sûr de l'endroit ( en retrait du bourg, presqu'au milieu des bois). 

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    Le 20 mai, il faisait encore un peu jour lorsque je suis arrivé sur les lieux. Une Renault 21 Nevada verte pomme était garée près de la cabine et un homme vêtu d'une chemise col mao amidonnée en est sorti. Avenant et souriant, il m'a dit qu'il s'appelait Magdebourg et qu'il était missionné par Beauchamp pour me dire que l'appel n'aurait pas lieu pour des raisons inconnues de lui. Je me suis quand même rendu à l'intérieur de la cabine. Le publiphone fonctionnait et le numéro attribué était le 02 97 44 10 68. C'est alors que la sonnerie retentit. Magdebourg qui avait allumé une cigarette me regardait de l'extérieur et avait dû entendre la sonnerie également. J'ai décroché et une personne m'a demandé si c'était toujours ok pour le cambriolage de la quincaillerie Dumoulin le lendemain. Je lui ai répondu qu'il y avait erreur et qu'elle appelait à une cabine. Comme de fait, le numéro qu'il voulait joindre était le 01 97 44 10 68. Je suis ressorti de la cabine et Magdebourg était toujours là, la main gauche dans la poche droite et l'autre tenant la cigarette. Il était décontracté et il me dit 'je vous aurais bien proposé de boire un verre dans le bar un peu plus haut mais il est fermé'.

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    Ensuite, il m'a dit que Beauchamp faute de pouvoir appeler lui avait demandé si j'étais disponible pour un rendez-vous à l'hôtel de la gare d'Hennebont le 30 mai à 16:00. Je lui ai répondu qu'à priori oui. Magdebourg m'a alors dit qu'il transmettrait mon accord de principe à Beauchamp et je lui ai répondu que si je ne donnais pas de nouvelles (de toute façon je n'avais aucun moyen de le joindre), c'est que le rendez-vous aurait lieu. 

    Le 30 mai, je me suis rendu à la gare d'Hennebont avec un peu d'avance, pas par inquiétude ( parce que je n'avais aucune raison d'être inquiet) mais parce que j'aime l'ambiance qui entoure les gares. Lorsque je suis arrivé, j'ai tout de suite noté que l'hôtel en question était fermé.

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    J'ai quand même frappé à la porte et une vieille dame dans le coaltar (car telle est l'orthographe de ce mot), en chemise et bonnet de nuit est apparue à la fenêtre du second étage possédant un petit balcon. Elle m'a demandé ce que je voulais et je lui répondu que j'avais rendez-vous avec un type dans le bar et elle m'a dit qu'elle en était l'ancienne patronne  et que celui-ci était fermé depuis trois ans et qu'elle n'attendait personne. Sans me dire au revoir, elle a fermé violemment sa fenêtre et je suis resté comme un con devant l'hôtel  dont la société immobilière Fiducial Conseil était chargée de la vente (si vous êtes intéressé, il faut appeler le 02 97 87 15 28). J'ai pensé que peut-être Beauchamp avait voulu signifier que le rendez-vous aurait lieu devant l'hôtel. Je me suis résolu à revenir à l'heure convenue, 16:00 donc,  le temps pour moi d'aller visiter la gare.

    Je ne crois pas avoir déjà pris le train depuis cette gare ni y avoir été déposé (encore que j'ai un doute sur ce dernier point). C'est une gare à l'architecture classique qui ne voit s'arrêter que des TER et INTERCITES, genre il y a un départ pour  Redon à 19:10 ou pour Quimper à 16:31. 

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    A l'intérieur, il y a même un guichetier et de futurs voyageurs. Le tout est propre et semble avoir fait l'objet d'une récente rénovation...ainsi d'ailleurs que les abris à l'extérieur. 

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    4 ou 5 personnes traînaient dans la gare et je me suis dit que peut-être l'un deux était Beauchamp mais en les regardant bien, je n'ai pas senti que quelqu'un était là pour traiter d'affaires louches. Ou alors Beauchamp allait-il arriver par l'un des prochains arrêts ? Mais le guichetier m'informa qu'aucun arrêt n'était prévu avant 19:00. Au cas où Beauchamp serait fidèle au rendez-vous, il ne viendrait donc pas par le train. 

    En attendant 16:00, j'ai erré aux abords de la gare. J'avais soif mais je ne voyais aucun bar à l'horizon. L'endroit était  calme, il n'y avait pas d'activités et pour un peu j'aurais pu entendre les ronflements de l'ancienne patronne de l'hôtel.

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    Quand tout est silencieux à ce point, on entend comme un bruit de fond un peu comme celui qu'on entend dans le film Paris-Texas de Wim Wnders à un moment, comme si le silence total ne pouvait être. C'est le son du Cosmos, de l'univers ou celui des Langoliers me dis-je parfois. 

    A 16:00, je me suis rendu devant l'hôtel mais il n'y avait personne, juste une affichette scotchée sur la porte 'je suis passer un peu en avance et presser je n'ai pu vous atendre, je suis attendus au Congrès Fédéral au quartier de St-Caradec, cordialement, Beauchamp'. (j'ai laissé les fautes)

    C'est quoi ce Congrès Fédéral à Saint-Caradec ? Je connais un peu Saint-Caradec, c'est un petit bourg pittoresque  faisant partie d'Hennebont mais se situant sur la rive gauche du Blavet (ou droite, ça dépend si on situe en amont ou à Laval) . De nature calme, je commençais cependant à être agacé par ce qui commençait à s'apparenter à un jeu de pistes...et tout ça pour lui annoncer que je possédais l'argent qu'il ne me devait pas. 

    Il y a des jours où l'on se dit que ce monde ne tourne pas rond. 

    A suivre,

    Loïc LT

  • avis aux botanistes

    910GW88n38L.jpgCette année, j'ai remarqué qu'il y avait très peu de pissenlits dans les jardins et dans les prés. Du coup, j'ai acheté un sac de graines de 20 kgs par crainte d'extinction de l'espèce. Mes voisins ne m'en voudront pas d'en avoir balancé quelques poignées sur leurs vertes pelouses.

    Par contre, une 'mauvaise herbe' chassant l'autre, je passe mon temps en ce moment à arracher un type d'adventice dont je ne connais pas la variété. Elle se déracine très facilement, c'est au moins ça de gagné par rapport au pissenlit qui lui, demande une opération plus complexe tant ses racines sont profondes et coriaces.

    Donc, voici cette plante qui envahit nos jardins, les fossés et les prés  et qui n'a peur de rien, pas même des djihadistes,  qui se faufile entre les cailloux et entre les fissures dans le béton. Je dispose de la bible conçue par le trio Felix-Toman-Hisek (guide du promeneur dans la nature) et d'un autre côté, je me suis aidé d'un guide pratique accessible en ligne et conçu par les chambres d'agricultures de Bretagne et qui s'intéresse spécifiquement aux 'mauvaises herbes' (je mets entre guillemets sachant que les écologistes n'aiment pas cette dénomination) poussant en Bretagne. 

    Pour commencer, contemplons des photos de la chose que j'ai pris à l'aube alors qu'un brouillard épais enveloppait encore la nature.  

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    mauvaise herbe,adventice,jardin

    Ce que je suppose être ses fleurs (bien que les feuilles soient trois fois plus grosses mais sans doute normal). 

    mauvaise herbe,adventice,jardin

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    Dans le guide des chambres d'agriculture de Bretagne, j'ai trouvé que la renouée persicaire y ressemblait beaucoup mais le guide ne rentre pas dans le détail:

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    Dans le guide du promeneur, il n'est fait aucune mention de renouée même sous son nom latin Persicaria maculosa. Dans ce guide, la seule plante qui se rapprocherait de mon inconnue serait l'oseille ou la petite oseille (rumex acetosella) mais ce n'est pas convaincant. Par contre, l'illustration de wikipedia concernant la renouée est assez pertinente :

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     D'autres photos prises dans le pré en face :

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    Un autre site confirmerait qu'il s'agit de renouées persicaires. 

    Pendant ce temps-là en Normandie, les mauvaises herbes ont une toute autre allure (photo prise à Pirou-Plage  sur une propriété privée où aucun aménagement n'a été fait) :

    mauvaise herbe,adventice,jardin

  • recensement des cabines # 15 Bubry

    Lorsque je suis reparti en piste le 14 mai, Persquen  était l'objectif unique de ce reportage, alors je suis forcément passé par le bourg de Bubry. C'est une porte obligée pour aller à Persquen que l'on vienne de Camors ou de Languidic. Quand j'étais petit et qu'on allait à Persquen, on passait par Bubry et alors je me disais que nous n'étions pas loin du but. Toujours est-il que je me suis dit que c'était l'occasion qui faisait le larron et je n'avais pas envie de revenir à Bubry spécialement. Il faut savoir profiter des opportunités et faire preuve de logique et d'efficacité lorsque l'on veut être un fin reporter. 

    Commençons par la traditionnelle petite carte offerte par Mappy.

    Camors-Bubry : 21.7 km, 23 mn. 

    mappy, bubry

    Comme on le voit sur la carte, Persquen est un peu plus au nord à 8 km. Je tenais avant toute chose à préciser que les 2375 habitants de Bubry sont des bubryates au masculin comme un féminin. Venons-en à l'essentiel ; la cabine téléphonique. Comme vous pouvez vous en douter, ce bourg en possède une sinon cette note n'existerait pas. Il s'agit d'une cabine double comme à Camors. Elle se situe sur le trottoir au bord de la 'grande place'.

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    2 publiphones, cela veut dire deux numéros d'appel que voici : 02 97 51 71 42 et 02 97 51 30 86. On dirait que les types du CAP3000 ont parcouru tout le département pour coller leurs affiches de merde sur toutes les cabines existantes. Ils ont une longueur d'avance sur moi ! Mais je ne suis pas certain que la soirée du 18 mai fut un succès. Qui porte une attention sur les affiches placardées sur les cabines ? Enfin bref, deux cabines accolées, qui fonctionnent toutes les deux et je pose deux questions fondamentales : 1 - de quand date la dernière utilisation de l'une des cabines ?  et 2 - de quand date la fois où les deux cabines furent utilisées concomitamment ?

    Comme je le stipulais au début de cette note, Bubry restera toujours pour moi un bourg de passage avant d'arriver à Persquen mais des années plus tard, à la fin du siècle, je l'ai également souvent traversé pour me rendre à mon agence comptable située à Guéméné/Scorff. A cette époque, à chaque fois que je traversais Bubry, je ne pouvais m'empêcher de repenser à nos périples d'antant avec mon père dans la R6 orange en direction de Persquen.

    Je crois m'être arrêté une ou deux fois à l'lntermarché de Bubry (non photographié) mais est-il utile de le souligner. Arretons-nous sur le centre-ville qui l'air de rien contient un nombre de commerce assez considérable et j'ai une théorie là-dessus : dans ce désert humain qu'est le centre-Bretagne (et dont fait déjà partie Bubry), il y a besoin de quelques centres de vie pour que les gens habitant les bourgs isolés (Persquen, Lignol, Langoelan, Ploerdut..) n'aient pas à se rendre dans des villes comme Lorient ou Pontivy. Il y a donc ce besoin de commerces de premières nécessités  qui permettent de passer l'hiver au chaud. Genre deux salons de coiffure quand même (rectif : il y en trois même mais la flemme de tout refaire..toutes mes excuses à Isabelle Coiffure) :

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    Une graineterie aussi a pignon sur rue, ce qui est la moindre des choses : tout végétal part d'une graine et cela évite aux autochtones de se rendre à Jardiland ou Truffaud pour acheter des plants hors de prix. 

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    Je crains que l'hôtel des voyageurs soit fermé et je le regrette car j'ai toujours rêver dormir dans un hôtel des voyageurs. J'imagine l'ambiance : des représentants du commerce, des hommes d'affaires, des gens paumés, des hommes virés par leur femme, des routards tous réunis pour une nuit et même pourquoi pas rassemblés lors du dîner ou du petit déjeuner. C'est un peu désuet je sais mais ça doit exister encore mais plus à Bubry...

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    Ambiance dans la pizzeria :

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    L'architecture type de Bubry, c'est à peu près ce genre de bâtiment qu'on dirait être d'anciens locaux administratifs. Le site immo de Ouest-France m'informe que le tout vaut 170.000€, 200m2 habitables , 4 chambres, 2 salles de bain et 1000 m2 de terrain, qui dit mieux ?

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    Aucune fenêtre de cette maison de dispose de balcon contrairement à bon nombre de bâtisses de Bubry dont je vous ai concocté ici un montage à la mords-moi le nœud. 

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    Je n'ai pas fait le tour de Bubry mais sachez qu'il y a tout pour survivre : banques, bars, épiceries, boulangerie, pharmacie, magasin Armor-Lux, garage etc...et puis ces rues sans âme où les gens trépassent mais où les conducteurs passent. 

     

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    Paradoxalement, quand on voit certaines rues, on a l'impression d'être au centre d'une grande ville.

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    Peut-être me suis-je fait des idées préconçues sur Bubry. N'empêche que malgré une certaine activité commerciale, beaucoup d'enseignes sont fermées. Ceci dit le bourg dispose d'un ensemble architectural robuste qui lui donne une certaine allure.

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    Et puis on peut saluer l'usage du terme crèmerie qui sent bon la 4ème république. 

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    Après, dans la nature, il y a encore de quoi visiter...des chapelles, des manoirs, des châteaux mais une vie ne suffirait pas à bien connaître la Bretagne. Tant de directions me tendent les bras, la tête me tourne.

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    reportage réalisé le 14.05.2015

    Loïc LT

  • avec un brin de nostalgie # 2

    1ère partie ici

     

    Il y a des images qui me restent de Kercher, des choses anecdotiques mais qui lorsque je les vivais revêtaient une grande importance. Par exemple, ma sœur me parlait l’autre jour d’une toile de tente qui avait été plantée dehors. Je ne m’en souviens pas mais y-avait-on dormi ou cela servait-il de terrain de jeu ?

    Mon grand-père possédait une Renault 6 verte (alors que mon père en avait une orange...quelle honte) puis après je crois qu’il l’a changée pour une Renault 5. Je me souviens qu’un jour nous sommes partis tous les trois, lui, mon cousin et moi chez un type chez qui mon grand-père devait donner ou récupérer quelque chose (je crois qu’il s’agissait d’une histoire de grain). Le voyage avait été long et j’étais tendu parce que je n’aimais pas quitter le cocon de Kercher. Arrivé sur place, mon grand-père a fait le tour de la ferme de long en large mais il n’y avait personne. Alors il est rentré sans agacement, sans le montrer en tout cas. Je ne l’ai jamais vu énervé de toute façon.

    Est-ce qu’à Kercher, on mangeait dehors les jours de beau temps ? Nul souvenir.

    Je me rappelle des verres à moutarde dont on se servait pour boire de l'eau...nouveauté pour moi aussi. A cette époque, c’étaient des figurines de dessins animés genre Goldorak dont était friand mon cousin.

    En haut du village, il y avait une ferme mais ça avait l’air de tourner au ralenti...mais entre la maison de mon grand-père et la ferme, il y avait cette petite maison en pierre dans laquelle venaient de temps en temps, des gens, des femmes je crois, deux soeurs peut-être, je ne sais pas; je me souviens juste de leur 2CV. Encore une question à poser à mes tantes ? Qui étaient ces gens ?

    Je ne vous parle même pas de voisines de Raymond à Talvern qui habitaient une petite maison dans laquelle on était allé une ou deux fois et à chaque fois, j’avais été impressionné par l'intérieur très soigné, très moderne, quelque chose d’inconnu pour moi. Et puis les filles m’intimidaient également...qui étaient-elles ?

    Il y a 2 ans, je suis repassé avec mon père dans le village de Talvern  mais ce n’était plus le même. Je n’ai pas retrouvé la petite maison mystérieuse, ni la forge et son foutoir insensé.

    Je me souviens que derrière la maison de Raymond poussaient des ajoncs par centaines au milieu de gros cailloux, des menhirs presque. Je me demandais ce qu’il pouvait y avoir derrière cet endroit...je me demandais même si le monde ne finissait pas là. Je n’ai pas de souvenir de complicité avec Raymond. C’était un homme très distant mais je dois avoir oublié certains moments. Mais une chose est sûre, je n’aimais pas aller à Talvern même si c’était pour une visite et en voiture, j’étais rassuré que le trajet dure un peu. J’ai revu Raymond  bien après lors de ma communion à Berloch et je crois qu’il m’offrit une montre...ou autre chose. Mais je ne veux pas être injuste avec lui, les souvenirs d’enfance sont ce qu’ils sont et on se fait des idées souvent fausses sur les gens. J'ai revu son fils des années plus tard à l'arrivée d'une course à pied.

    Avec mon grand-père, c’était tout autre chose. Ce n’était pas un grand bavard mais il aimait nous faire découvrir des choses, je me souviens de ses éclats de rire et quand je pense à tous les malheurs qu’il avait déjà vécus à cette époque et que je ne réalisais pas, toute cette injustice me fait mal au cœur. Mais mon grand-père était heureux à Kercher. Il avait des chiens de chasse, je crois qu’il chassait un peu, son jardin et autrement en hiver, je ne sais pas trop comment il occupait son temps. Il avait des responsabilités à la commune, il devait voir sa fille Patricia et rendre visite à sa mère et son frère dans la maison de Persquen.

    Longtemps il est venu nous voir à Berloch avec sa Renault 6 verte et je courais vers lui pour qu’il me prenne dans ses bras. Il me ramenait pour mon anniversaire des livres de la bibliothèque verte par paquet de 10 ( (c’est comme ça que j’ai découvert la série des Michel) et une chose m’intriguait mais je ne sais pas pourquoi. Où les achetait-il ? Je m’étais mis en tête qu’il existait à Persquen une librairie cachée surchargée de livres à tel point que lorsqu'on ouvrait la porte, on en faisait tomber. Il y a quelques années, j’ai fait un rêve à ce sujet.

    Je me souviens un peu de mon arrière-grand-mère décédée en 1982. Elle nous distribuait toujours des bonbons qu’elle sortait de derrière les fagots ou du dessus d’une armoire rustique. Il lui manquait des dents et autrement tout est vague dans mon esprit. J’ai peu de souvenir de François, le frère de mon grand-père.

    Ce que je réalise aujourd’hui, c’est qu’à cette époque Brigitte était très jeune puisque née en 1957, elle avait une petite vingtaine années. Je ne sais pas quand est apparu Antoine, son futur mari mais il m’impressionnait et j’avais toujours le sentiment qu’il préférait jouer (car il était très joueur) avec mon cousin (qu’il voyait plus souvent) qu’avec moi. Avec ma soeur, on a toujours trouvé qu'il ressemblait à Julien Clerc.

    Et puis, que faisions nous ces étés à Kercher ? Je n’ai pas de souvenir de sorties à la mer ou autres... Richard, le mari d’Evelyne était-il toujours parmi nous ? Que de questions dont j’aimerais presque n’avoir jamais de réponses...Mais je peux les avoir et je ne pourrais pas m’empêcher de les avoir.

    On voyait moins Patricia et Gérard...Je crois qu’ils ont habité à Bubry avant d’emménager dans l’ancienne ferme des parents de Gérard.

    Et Richard ! Une personnalité. Il habitait à Paris et quand il a su que je faisais mon armée à Compiègne (1996), il m’a invité un week-end dans un restaurant très chic près de la gare du Nord, un restaurant où il avait ses habitudes et où je me sentais gauche. C’est la dernière fois que je l’ai vu et je ne sais même pas si Evelyne, sa femme, ma tante, était déjà décédée quand on s’est vu.

    Puis après, je suis devenu comptable à Guéméné et le midi, lorsque nous allions déjeuner, on passait devant le cabinet vétérinaire où Patricia était secrétaire et je m’arrêtais lui dire bonjour. Et c’est à cette époque que rentrant à Berloch où j’habitais encore avant de trouver mon premier logement que je me suis arrêté deux fois au bar de Paulette à Persquen. Et je me suis arrêté aussi une fois voir un oncle qui habitait Persquen, un ancien ingénieur qui en imposait et qui avait toujours plaisir à m’accueillir. Vit-il encore ? Pour l’instant, je ne puis le dire. Et puis, j'ai revu une fois mon cousin Cédric aussi...du côté d'Arradon (port du Golfe du Morbihan). C'était totalement inattendu mais la probabilité existait puisqu'il avec acheté avec Brigitte la maison de Persquen et que lorsqu'on y vient en vacances, j'imagine qu'on ne passe pas ses journées à se promener dans le bourg...mais Arradon quand même...où je ne suis allé qu'une fois.

    Que dire d’autres...je pourrais y passer la nuit mais un moment, les anecdotes deviennent des détails sans intérêt.

     

    Loïc LT

  • CR282 : Joseph - Marie-Hélène Lafon

     

    téléchargement (1).jpgMarie-Hélène Lafon est l'une des rares auteurs contemporaines qui s'attache à décrire le monde rural (voir mon compte rendu de l'un de ses précédents romans), si on enlève, sauf le respect tous les romans du terroir qui touche un public ciblé pas spécialement épris de littérature et cela fait du bien de sortir de Paris, des affres de la classe moyenne supérieure, des manigances des gens qui n'ont pas de problème d'argent et qui ne connaissent de la campagne que ce que les spots de pub donnent à  voir.  Je n'ai rien contre cette littérature boboïsante ou autofictive (Régis Jauffret, Emmanuel Carrère, Eric Reinhardt, Philippe Djian...) mais un moment, il faut aussi se dire que 90% du territoire national est rural (et que cette ruralité est diverse) et qu'il mérite qu'on l'écrive et avec style si possible (ce que fait MH Lafon)

    L'auteur raconte l'histoire d'un garçon de ferme, le genre de profession qui n'existe quasiment plus aujourd'hui (mais qui est peut-être appelé à renaître sous une autre forme du fait de l'agrandissement des exploitations). Joseph est à l'aube de ses 60 ans et se souvient de toutes les fermes où il a travaillé, des bons et des mauvais patrons, les bons et les mauvais moments. Joseph ne s'intéresse à rien d'autre qu'à l'élevage ; on n'a aucun reproche à lui faire sur ce point. Toute sa vie est contenue dans une valise qu'il traîne de ferme en ferme et dans laquelle entre autres, il amasse un petit pécule en prévision de ses obsèques car il a entendu dire que ça coûtait cher. Il ne voit plus beaucoup sa famille (son frère jumeau est restaurateur à Paris). Il n'a connu qu'une fille pendant quelques années et elle s'est barrée. Rien d'autres. Le travail à la ferme, les tristes veillées, et comme seul intérêt télévisuel, le patin artistique (étonnant d'ailleurs). 

    Mais la vie de Joseph n'est pas si tristement lisse qu'il n'y parait parce qu'alcoolique, sa vie de fermier modèle fut entrecoupée de cures dont il sortait frais comme un gardon avant de rechuter des mois ou des années plus tard. Comme dans ces campagnes reculées, on ne respecte pas la loi à la lettre, les flics avaient pour les conducteurs pris en flagrant délit des sortes de salles de dégrisement appelées les bleues, après quoi ils pouvaient repartir sans retrait de permis :

    Les gendarmes le lui disaient assez, tu devrais prévoir de finir par Ségur tu serais plus commode pour la bleue. Il se remplissait de vin ; l'été il cuvait dans la voiture qui lui servait de maison. Il dormait assis au volant, raide et la bouche ouverte, avec la ceinture de sécurité et la radio, les phares ou les codes allumés, les gens le connaissaient, dans chaque bourg il avait ses places pour se garer et le cantonnier ou quelqu'un d'autre, en passant, tournait la clef de contact pour que la batterie ne se décharge pas complètement. La voiture était la Peugeot du père qui tenait encore le coup ; après ses cuites Joseph nettoyait, surtout pour les odeurs. Il était très maigre, ses mains tremblaient, il n'envisageait pas les gens ; et quand on réussissait à attraper son regard qui vous traversait sans vous voir, on ne soutenait pas longtemps ce vertige. 

    Le portrait de Joseph est aussi l'occasion pour l'auteur de nous décrire cette France inconnue, composée de petites fermes en train de disparaître. Mais elles existent encore dans des coins reculés (mais plus beaucoup en Bretagne). Dommage que le roman soit si court, il y avait tant de choses à dire sur le sujet. Moi, mon arrière-grand-mère était verratière et quand j'en ai parlé l'autre jour lors d'un repas de famille, tout le monde voulait en savoir plus, comme quoi, les questions sur la ruralité restent dans le subconscient des gens dont la plupart sont enfants ou petits-enfants de paysans. 

    Je sens MH Lafon tout à fait à même de nous écrire un livre sur le quotidien des exploitations intensives, car bien que l'on nous parle beaucoup de 'l'essor' du bio (qui est une bonne chose), c'est l'agriculture intensive qui nourrit les français et qui participe grandement à ses exportations. Je m'éloigne du sujet mais je peux vous dire que le bio représente bien peu de choses à côté de l'agrandissement des exploitations agricoles qui deviennent de véritables sociétés qui pour certaines traitent directement sur les marchés internationaux (et leurs travers : les produits dérivés). Mais Joseph, s'il est encore en vie,  est bien loin de ces considérations...

    parution : Buchet Chastel, août 2014, 144 pages, lecture sur kindle en mai 2015. note : 4.5/5

    Loïc LT

     

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  • les monstroplantes # 2

    Je m'inquiétais que le phyllostachys sulfurea n'ait encore sorti aucune pousse mais un site spécialisé m'informe qu'il est tardif et qu'il faut attendre juin. Ouf ! Il faut savoir que lorsque je rentre du boulot, je fais le tour du propriétaire à l'affût des turions qui auraient pu sortir dans la journée. Donc, patience pour sulfurea (qu'on appelle aussi viridis..mais parfois c'est compliqué de savoir le vrai nom des bambous...on fait même des conférences pour en débattre !). C'est sa première année en pleine terre et j'attends beaucoup de ce bambou aux cannes jaunes magnifiques dont j'avais extrait des rhizomes chez un ami (qui lui,  cherche une solution pour s'en débarrasser). 

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    Par contre, aux pieds du monstre, les fougères s'épanouissent. Il y a surtout de l'onoclea sensibilis et de l'osmonde royale. J'ai changé de place à tout ce petit monde au début de printemps et ne regrette pas. A l'ombre des bambous nigra et de la haie de prunus et de photinias, elles voient très peu le soleil (contrairement à l'année dernière quand j'avais eu la bêtise de penser qu'elles supporteraient le pâle soleil armoricain). Et je les arrose copieusement. 

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    Pendant ce temps, sur le même îlot, le navire amiral  (phyllostachys vivax huangwenzhu)  n'a pas perdu de temps (environ 10 turions dont 3 ou 4 d'un fort diamètre) :

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    Une autre vue que j'aime bien. On y voit  le pittosporum, le fargesia jiuzhaigou 1, 2 cornouillers, l'arbre à perruque (au feuillage rouge) , un sapin quelconque, un hibiscus, l'arche avec le chèvrefeuille qui est en train d'envahir le rosier grimpant...

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    Les jeunes frondes de la fougère Dryopteris erythrorosa sont magnifiques quand elles se développent. Ensuite, cette variété devient une fougère quelconque.

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    Dans l'angle de la maison côté nord, ce sont également des fougères (dryopteris filix-max) qui accueillent les impudents visiteurs qui nous veulent quoi encore.

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    L'incontournable boule de neige :

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    On ne se lasse pas des jeunes cannes du Fargesia robusta Campbell :

    jardin,printemps,printemps 2015,bambou,fargesia jiuzhaigou

    Il fait encore bien froid, le bar est toujours fermé. 

    jardin,printemps,printemps 2015,bambou,fargesia jiuzhaigou

    Mais je vais laisser tout ce petit monde en paix.  Je pars risquer ma vie dans la vase de la baie du Mont-Saint-Michel. Mourir oui, pas pour des idées mais au pied d'une merveille !

    boyKen !

    Loïc LT (photos prises le 22.05.2015)

    liste bambous (maj 22.05.2015)

     

    variété    
         
    Fargesia nitida 'Sp. Jiuzhaigou 1' 2011 terre
    Fargesia robusta 'Campbell' 2010 terre
    Fargesia rufa 2012 terre
    Indocalamus tesselatus 2012 pot
    Phyllostachys aurea 2008 terre
    Phyllostachys aurea 'Koi' 2012 pot
    Phyllostachys aureosulcata f. Spectabilis 2011 pot
    Phyllostachys bissetii 2009 terre (ilot)
    Phyllostachys nigra 2009 terre (ilot)
    Phyllostachys nigra f. Henonis 2010 pot
    Phyllostachys sulphurea var. Viridis 2012 terre (ilot)
    Phyllostachys vivax f. Aureocaulis 2010 terre
    Phyllostachys vivax f. Huangwenzhu 2011 terre
    Pleioblastus chino f. Elegantissimus 2011 terre
    Pleioblastus chino f. Tsuboi 2011 pot
    Pseudosasa japonica 2008 terre et pot
    Sasa tsuboiana 2009 terre
    Sasa veitchii 2012 pot
    Semiarundinaria yashadake f. Kimmei 2012 terre
    XHibanobambusa tranquillans f. Shiroshima 2008 terre
    Fargesia papyrifera 2014 pot
    Pleioblastus variegatus 2012 ? pot
  • recensement des cabines # 14 Persquen (suite)

    Je n'en ai pas fini avec ce bourg et si vous n'êtes pas contents, et bien tant pis. Je dois d'abord apporter quelques correctifs notamment concernant cet endroit bien précis partant de l'ancien bar de Paulette jusqu'aux anciennes forges.

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    Ma tante Brigitte m'a donné quelques précieuses informations que je retranscris ici : 

    Paulette tenait le bar épicerie et aussi charcuterie ( son frère Dédé était le charcutier ). La grande maison près de la forge était la maison d'habitation du forgeron et le magasin au RDC était tenu par son épouse Noélie qui est décédée récemment. C'était un bazar où comme son nom l'indique on y trouvait de tout:équipement pour la maison, outillage, vaisselle, fournitures scolaires, petite j'adorais y aller et en plus Noélie était super gentille..

    Persquen a donc pu bénéficier des services d'une quincaillerie, ce qui n'est pas si surprenant quand on y pense, le bourg comptait plus de 1000 habitants au début du XXème siècle et à cette époque, on ne se déplaçait pas aussi facilement qu'aujourd'hui. 

    Aujourd'hui, bien que n'étant peuplé que de 300 habitants, Persquen dispose toujours d'une école publique dans laquelle 20 enfants sont scolarisés (et  j'ai des souvenirs de fêtes de fin d'années qui me semblaient grandioses alors qu'il ne devait y avoir que 2 ou 3 stands. Je me souviens y avoir gagné ou acheté une petite lampe torche que je n'ai cessé d'allumer et d'éteindre une partie de la nuit dans la grande chambre de Kercher où je dormais). Cette école est située derrière la mairie.

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    En 2014, une manifestation de grande ampleur a même défrayé la chronique (photo : Ouest-France) : 

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    Je n'ai jamais eu trop de considération pour la mairie, trop surélevée, mal embranchée, avec un poteau devant l'entrée et cernée par des fils qui partent dans tous les sens. Je crois que mon grand-père fut premier adjoint et qu'il aurait même pu être maire s'il avait voulu. Pour l'anecdote, aujourd'hui, c'est Michel Le Gallo qui est à la manœuvre. 

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    On lui souhaite bon courage surtout que le budget doit être serré. Ce qui n'empêche pas d'avoir des projets (Ouest-France 20.05.2015) :

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    Véhicules divers stationnés le 14 mai 2015 :

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    Quelques patés de maisons, (je puise dans mes stocks)...mais je retournerai à Persquen..un peu comme Georges Perec qui tenta d'épuiser un lieu parisien, j'épuiserai Persquen (dans le bon sens du terme). D'autant que la commune contient au moins 3 manoirs (dont Kerohel) et 3 chapelles. 

     

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    Loïc LT, photos prises le 14 mai 2015 (libres de droit). 

  • CR : l'Incal - Jodorowsky-Moebius

    téléchargement.jpgJe ne suis pas douanier mais je ne suis pas un imbécile. Il est vrai que quand je regarde Prisca mater des films de science-fiction, j'ai souvent du mal à suivre mais c'est surtout parce que ça ne m'intéresse pas  et que donc je ne fais pas l'effort. Mais je ne mets pas toute la science fiction dans le même sac. 2001 l'odyssée de l'espace ou même Terminator 2 (pour sa dose d'humour et son second degré) font partie des films que je peux voir et revoir (mais surtout 2001). L’adaptation du roman 1984 ne m'avait pas laissé indifférent non plus. Par contre, je suis totalement incapable de m'intéresser,  de suivre et de comprendre le seigneur des anneaux ou le Hobbit. Je tolère StarWars que je trouve divertissant bien que manquant d'humour.

    Ceci étant dit, parlons donc de ce roman graphique intitulé l'Incal écrit par le duo Jaruzelski-Moebius (le premier étant un ancien dictateur communiste polonais et le second faisant les dessins), des maîtres de la bande dessinée m'a-t-on dit. L'affaire n'est pas gagnée d'avance car je ne suis ni un fan de science-fiction, ni un fan de roman graphique..mais je suis curieux et ne ferme aucune porte. Le talent est dans toutes les disciplines.

    L'histoire se déroule dans un futur lointain sur une planète inconnue. Le décor est futuriste et un lecteur un peu trop terre à terre disposera de peu de repères. C'est un univers créé de toutes pièces, le seul point commun avec la Terre est que certains individus sont des hommes, comme le héros, John Difool (dont un célèbre animateur radio a choisi le nom comme pseudo), un minable détective privé. Et ça commence mal pour lui puisque des créatures vertes masquées le tabassent afin de lui faire cracher le morceau et comme Difool ne parle pas, il est balancé dans le vide dont le fond est un lac d'acide qui dissout tout.

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    Heureusement, il est sauvé à temps par une espèce de véhicule volant (un peu comme ceux du cinquième élément) piloté par des gens de la police centrale (des robots blancs ressemblant à 6PO de StarWars). Sa vie est sauve mais il doit expliquer devant le  commissaire Maigret les raisons de tout ce bazar : une femme, jolie et bourgeoise lui avait demandé de lui servir de garde de corps un soir jusque minuit, ce qu'il accepta moyennant 50 cublars (la monnaie locale). Pendant cette soirée, la belle se fait sauter par des chiens-loups mais à minuit, n'ayant pas atteint l'orgasme, elle ne se résigne pas à arrêter. Difool en bon professionnel tue le chien-loup en train de la baiser, provoquant la colère de la dame (devenue tout à coup vieille et hideuse) et les chiens-loups qui l'accusent de tous les maux. Tout cela se finit comme je l'ai dit au début, c'est à dire en baston et chute libre vers l'acide. 

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    Je continue le résumé ou pas ? Parce qu'après, je ne sais plus comment il se retrouve en possession de l'Incal, un objet magique dont dépend le sort de la planète et de l'univers. Et puis les Technos-Technos (une secte de scientifiques) organisent une grande opération de clonage (récurrent dans la SF) dont Difool parvient à s'extirper...mais à la fin, un chasseur de primes, Méta-Baron est chargé de retrouver Difool qui détient l'Incal. La suite dans le tome 2 !

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    Ce roman est un condensé de Goldorak, Jayce et les Conquérants de la Lumière, StarWars et du Cinquième Elément (film dans lequel Moebius s'est d'ailleurs impliqué), les dessins sont soignés et déroutant de créativité. Tous les clichés de la SF sont réunis (le héros solitaire dans un monde dystopique - c'est à dire où le bonheur est impossible, un classique de la SF aussi-, un graal (ici l'Incal) que tout le monde s'arrache, des vaisseaux spatiaux sphériques et des créatures de  toutes les formes dont on arrive toujours à venir à bout). C'est divertissant mais on ne rigole pas une seconde.  Mais ça me change un peu de mes lectures habituelles. Je ne crois pas avoir perdu mon temps avec cette lecture, par contre, je ne parviens pas à trouver le lien métaphorique entre cette histoire et le monde dans lequel on vit et notre futur (et si tant est que nous ayons un futur...) et si tant est que ce fut le but des auteurs.

    Sinon, je veux me constituer une collection de bd, je trouve que c'est un élément décoratif de choix dans un salon. Si les convives ne regardent jamais les romans, t'en as toujours un qui fouine dans les bd. 

    éditeurs : les humanoïdes associés, parution :mai 1981, lecture : mai 2015. 48 planches. 

    Loïc LT, 20.05.2015

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  • recensement des cabines # 14 Persquen

    Lorsque je suis arrivé à Persquen, il pleuvait des cordes et en plus j'étais pressé (un soi disant ami de Beauchamp m'avait donné rendez-vous dans un entrepôt désaffecté de Hennebont). Je ne suis resté qu'une demi-heure sur place seulement vêtu d'un tricot et courant tel un damné d'un abri de fortune à un autre. Tout était contre moi comme si le destin voulait m'empêcher de revenir sur une époque qui, je pense a un peu façonné mon être. 

    Carte avant tout, comme il se doit : Camors-Persquen : 29.6kms, 31mns. (rappel : les points rouges correspondent aux bourgs  recensés)

    recensement des cabines,persquen,enfance

    Je me suis garé sur la place de l'église et dieu merci, je ne voyais qu'elle, moche et rutilante accolée à un vieux mur que je crois être celui de l'ancien presbytère. Quel soulagement, j'aurais été si malheureux de ne pouvoir pas faire de reportage-cabine à Persquen. Ce n'était pas gagné, le bourg ne compte plus que 300 habitants mais comme il est mal desservi par les opérateurs mobile, ce publiphone (qui fonctionne et dont le numéro d'appel est le 02 97 51 23 42) conserve plus qu'ailleurs toute son utilité. 

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    L'église Saint-Adrien n'est pas sans charme. Elle m'a servi de refuge pendant le déluge (pour une fois qu'une église me sert à quelque chose) et je l'ai prise ici depuis l'ancienne école des nonnes. 

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    Mon grand-père et mes tantes n'étant pas pratiquants, je n'ai sans doute jamais posé les pieds dans cette église dont voici l'histoire (mais la cérémonie d'enterrement de mon grand-père y a sans doute eu lieu mais je ne me souviens pas y avoir participé) :

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    Ensuite, de l'autre côté de la route (la D130), un bar-alimentation ne peut échapper à la vigilance du voyageur  :

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    Ce bar se situe à l'emplacement d'un ancien bar (le café Guillemot où il me souvient être allé après les obsèques de mon grand-père ? )  a été racheté et rénové par la commune qui a ensuite lancé un appel à candidature  existe depuis 2005 depuis que  le fameux bar de Paulette baissa définitivement ses rideaux. 

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    Ce bistrot qui a longtemps fait également épicerie était une institution dans le bourg et je me souviens que lors de mes vacances à Persquen, nous allions nous approvisionner en denrées de première nécessité (je me rappelle surtout du jambon). Paulette, comme son nom l'indique était une femme adorable et je l'ai revue bien des années plus tard lorsque le hasard m'a fait travailler à Guéméné sur Scorff, un bourg situé à 5 kms au nord et il m'arrivait de m'y arrêter boire un café ou une bière en rentrant à Languidic. L'épicerie n'était plus mais les habitués n'avaient pas bougé comme si le temps s'était suspendu pendant 20 ans (nous étions en 1999). 

    A côté du nouveau bar-alimentation, une demeure délabrée fait froid dans le dos :

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    Je me suis évidemment renseigné sur l'endroit dans lequel je ne mettrais pas les pieds une nuit de pleine lune.Il aurait servi de lieu de stockage d'engrais en dernière fonction et puis avant encore, certains disent que des bals y eurent lieu. On allait donc guincher dans cette bâtisse sur viens poupoule et vlan passe moi l'éponge  mais je suis persuadé même qu'avant de servir de dancing branché , c'était une maison d'habitation. Mais qui saurait me me le dire ? Apparemment, selon certaines sources concordantes, la FNAC serait partante pour y ouvrir un magasin, plus sérieusement, la mairie planche sur le sujet (destruction à priori). 

    Remarquez qu'avec tout l'arsenal devant, il y a moyen de faire exploser cette ruine en moins de temps qu'il faut pour le dire :

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    Voici le bâtiment de la fameuse école de bonnes soeurs (où ma mère et Evelyne ont étudié - voir texte précédent) et puis l'intérieur du préau. Ma mère a dormi derrière l'une de ces fenêtres, plutôt à l'étage sans doute, à droite, à gauche ou les deux autres, qui saura, qui saura, qui saura, qui saura me dire dans quelle pièce ?

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    Une vue de Persquen depuis la mairie. On distingue l'ancien bar de Paulette, un ancien commerce à côté (une quincaillerie tenue par Noëllie Kervégant décédée en février 2015) et une ancienne forge (le mari de la quincaillière ) à l'intérieur de laquelle tout doit être resté tel quel. 

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    Il paraît que ça porte bonheur de mettre des branches de feuilles mortes (charme ?) à l'entrée des demeures m'a dit une ancienne vendeuse de chaussures avec qui j'ai discuté à Bubry avant de venir à Persquen.

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    Voici la maison où vécut mes arrière-grands-parents et ensuite mon grand-père et qui est toujours propriété de la famille. C'est une maison sans cachet particulier mais les souvenirs, les souvenirs, les souvenirs...Les souvenirs sont plus fidèles que les amis et les amants : ils reviennent nous voir lorsque notre âme grelotte toute seule.(Ferenc Mora)

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    En face, de l'autre côté de la route, cette maison néo-bretonne n'a pas changé en 20 ans et elle m'a toujours intrigué, ou du moins ses habitants. J'ai toujours pensé qu'on me cachait des choses à leurs sujets mais en fait, m'a-t-on dit dernièrement, 'fantasmes'.

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    Après, on quitte Persquen (direction Talvern entre autres, mais il y aura un # 2....J'ai l'impression de n'avoir fait qu'effleurer les choses (et je ne suis pas sûr que la personne en question connaisse Beauchamp mais au cas où, je lui dirais quand même qu'il me doit moins d'argent qu'il ne le pense pas). 

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    reportage réalisé le 14 mai 2015. suite à venir. 

    Loïc LT

  • avec un brin de nostalgie # 1

    Tôt le matin lorsque personne n'est levé, le silence règne dans la maison, j'ouvre les volets et la nature avec tous les tons de vert s'offre à moi. Les oiseaux chantent, je vois de temps en temps un chat passer, voire même un chevreuil. Rien ne bouge encore au front des palais. Je ris au wasserfall blond qui s'échevelle à travers les sapins : à la cime argentée je reconnais la déesseJe prépare un café, parcours le Ouest-France et ensuite, soit je lis, soit je surfe soit j'écris et en ce matin du 16 mai 2015, je suis décidé à écrire.

     

    Le 14 mai 2015, je me suis rendu au village de Persquen pour le fameux recensement que vous savez (qui viendra après).  Ce n'était pas un reportage photos comme un autre puisqu'il y a deux bourgs qui comptent dans mon enfance, Languidic, celui où j'ai grandi et Persquen, celui où vivait mon grand-père maternel, Émile LB.

    Mon grand-père est né en 1923 à St-Caradec-Tregomel dans une ferme de peu sans doute, toujours est-il que le père de mon grand-père, François en plus d'exploiter une petite ferme était le jardinier et garde-chasse du manoir de Kerohel en Persquen (connu pour avoir abrité Marion du Faouët aux alentours de 1740) . Sa femme, Marie, qui habitait avec lui dans une dépendance du manoir (je présume) était verratière, c'est à dire que les éleveurs venaient à Kerohel avec leurs truies.

    Mon grand-père n'a pas vécu toute sa vie à Persquen (bourg je précise situé dans le nord du Morbihan, c’est à dire dans le centre de la Bretagne, une zone où l’exode rural a dépeuplé les villages) puisqu'après la guerre, après avoir été maraîcher et livreur de lait en région parisienne, il s'est engagé dans la gendarmerie où il fut affecté à la surveillance des aéroports (Orly, Bourget). Il se maria avec avec Ambroisine Morvan (une femme de Persquen) dont je n'ai aucun souvenir car elle est décédée d'un cancer deux ans et demi après ma naissance. Le couple s'est donc installé à Paris, dans un logement de fonction je suppose (à Dugny) et je suppose aussi que ma grand-mère était mère au foyer. Ils eurent 4 filles, Marie-Claire, ma mère, l'aînée, Patricia, Evelyne et Brigitte. C'est à Paris que mon père a rencontré sa future épouse, Marie-Claire. Je ne me souviens plus très bien de ce que mon père faisait à Paris mais j'ai le vague souvenir qu'il m'avait dit qu'il gérait une auberge de jeunesse catholique ou un truc dans le genre. Donc, coup de foudre comme on dit et sans doute aussi le fait que tout le monde était originaire du même coin de Bretagne a-t-il créé des affinités.

    Dans les années 50 (ou début des années 60 ?) , ma grand-mère Ambroisine est tombée malade et pendant qu'elle était soignée de la tuberculose à l'hôpital Val-de-Grâce à Paris, ma mère et Evelyne furent scolarisées à l'école des soeurs de Persquen, Patricia fut mis en garde à Kerohel pendant que Brigitte encore toute petite était gardée par une nourrice. Guérie de la tuberculose, le destin s'acharna contre elle puisqu'elle décéda d'un cancer le 25 février 1976.

    Lorsque j'ai fait mon reportage photo le 14 mai, je suis rentré dans l'enceinte de cette école des soeurs où ma mère et Evelyne ne durent pas passer que du bon temps...et tout est à l'abandon, les tables et les pupitres sont entassés dans le préau. Par contre, l'intérieur des bâtiments n'est pas si insalubre et doit servir à quelque chose mais à quoi. Tout à l'heure, j'ai eu ma tante Patricia au téléphone et elle m'a dit qu'il n'y a encore pas longtemps, les locaux de cette ancienne école de bonne-sœur étaient utilisés par le curé pour faire la messe en hiver, la grande église Saint-Adrien n'étant pas chauffée.

    Mon grand-père rendit les armes en 1975 et passa dans le privé en devenant surveillant d'une maison d'édition, les éditions Rombaldi, situées boulevard Saint-Germain à Paris. On a quelques exemplaires des livres de cette maison à Berloch, ce sont de gros bouquins assez rébarbatifs avec des illustrations tristes. Cette maison rééditait des grands auteurs comme Bazin et Genevoix. Le couple LB vivait dans les locaux de cette maison d'édition et ma grand-mère s'occupait de l'entretien du hall et autres petites intendances .

    Après la mort de sa femme, mon grand-père étant né en 1923 avait donc 53 ans et décida de rentrer à Persquen peu après avec Patricia et Brigitte. Sa mère habitait une maison avec son mari François dans le bourg de Persquen. Je ne l'ai pas connu et j'ai toujours entendu dire qu'il est mort d'une crise cardiaque en se rendant aux toilettes (ou en y revenant). Toujours est-il qu'il n'y avait pas de place pour Émile dans cette maison où vivait aussi François, l'un de ses deux frères, un mécanicien agricole qui travaillait à Bubry (l'autre frère Raymond était ouvrier en menuiserie et selon moi plutôt artisan (il avait conçu pour mon père et ma mère un ensemble lit-armoire dans un style rustique typiquement breton, ensemble qui a toujours été un sujet de moquerie à Berloch tant nous le trouvions horrible mais qui à bien des égards est finalement un véritable chef d’oeuvre du genre) qui deviendra mon parrain et qui habitait une maison qu'il avait fait construire sur les hauteurs d'un village aux confins de Persquen (Talvern) en bas duquel un forgeron foutait un de ces bordels qui empiétait même sur la route.

    Mon grand-père loua donc une maison dans un corps de ferme abandonné au hameau de Kercher à quelques kilomètres du bourg. C'était une grande maison avec plein de bâtiments agricoles autour.

     

    Ma mère est décédée en 1979. J'avais six ans et ma sœur 4. Je n'ai pas bien réalisé les événements. Je n'étais pas malheureux et je n'ai pleuré que lorsque j'ai vu mon père pleurer.

    C'est la première fois que je le voyais ainsi et je pensais qu'il n'y avait que les enfants qui pleuraient. Lorsque ma mère est décédée, ma grand-mère, Elisa (dite Marie) est venue s'installer à la maison à Berloch pour aider mon père à nous élever. C'est à partir de cette période que j'ai commencé à aller régulièrement en vacances à Kercher. Les filles de mon grand-père travaillant et vivant à Paris (à part Patricia, mariée avec Gérard, un mécanicien travaillant à Guéméné) venaient passer quelques semaines de vacances auprès de leur père en été et elles en profitaient pour nous prendre quelques jours (quinze jours ?) avec elles. Ces séjours à Kercher étaient pour moi des moments de stress et en même temps d'excitation. J'adorais mon grand-père, il ne grondait jamais, il vivait tranquillement et mes tantes Brigitte et Evelyne étaient prévenantes à nos égards. Et puis, elles ramenaient avec elle leurs habitudes de Paris à des années lumière de ce que je pouvais vivre à Berloch. J'avais l'impression de vivre dans un autre pays. On avait le droit de faire des choses qu'il était insensé de faire chez nous comme lire le soir au lit ou bien regarder des films jusque la fin (comme Papillon avec Steve McQueen dont j’ai, je ne sais pas pas pourquoi gardé un souvenir inoubliable) . On se rendait dans un supermarché de Pontivy ce que jamais nous ne faisions à Berloch où le boulanger-épicier ambulant nous alimentait en denrées de base que mon père ou ma grand-mère complétaient par quelques courses dans les magasins du bourg de Languidic (genre la coop). Donc, ma première expérience du supermarché eut lieu lors d'un de ces séjours à Kercher. Je me rappelle avoir croisé une fois au supermarché (Continent ?) mon instit de l'école St-Donatien -une école rurale posée au milieu d'un champ à Languidic- et je trouvais insensé que ces deux mondes si différents puissent se rencontrer et en même temps j'étais fier de leur présenter mes tantes parisiennes (encore que j'étais excessivement timide alors je ne sais pas comment la rencontre a pu se passer).

    Je me souviens de ces vacances à Persquen comme de moments d'insouciance. Evelyne avait un fils qui avait un peu près mon âge alors nous jouions ensemble à des jeux divers, nous partions en vadrouille avec le grand-père (il cultivait un jardin au bout d'un chemin interminable, en descente qui menait à un endroit très humide où poussait du cresson), il nous montrait régulièrement son képi qu'il gardait religieusement et qui nous impressionnait mais j'avais quand même un complexe d'infériorité par rapport à mon cousin. Mieux habillé, plus classe en général, je l'enviais mais il ne se la ramenait pas. Nous avions moins de 10 ans et ce n'est pas une période où on se cherche des poux (dont ma tête était couverte d'ailleurs -). Il arrivait aussi que je fasse des séjours dans les séjours en allant passer quelques jours à Talvern chez mon oncle et parrain Raymond (frère de mon grand-père), sa femme Jeanine et leur fils Thierry (que je ne voyais jamais) dont la chambre était tapissée de posters de clubs de foot (impressionné j'étais) mais ces séjours n'étaient pas de tout repos parce que les scènes de ménage étaient récurrentes et les assiettes volaient souvent . Je me souviens même d'une bagarre générale dans le village dont j'ai du mal aujourd'hui à définir qui et pourquoi se battaient avec qui. Jennine est décédée d'un cancer très jeune en 1981, ensuite j'ai beaucoup moins vu mon parrain à part quand il venait à la maison à Berloch avec sa nouvelle campagne.

    A chaque fois qu'on partait en vacances à Persquen, c'était pareil. L'oncle Richard et la tante Evelyne venaient nous chercher à Berloch (moins souvent Brigitte et Antoine je crois ; on ne voyait pas beaucoup Antoine très occupé par son travail). Les adultes restaient discuter. Richard parlait beaucoup et son accent alsacien résonne encore dans mes oreilles. Evelyne était plus discrète et toujours très gentille avec nous. Le parcours Languidic-Persquen dans la R18 pourtant pas si long (une demi-heure à peu près) me semblait interminable, il y avait des virages et comme j'étais timide je n'osais pas dire que j'avais envie de dégobiller. L'envie souvent se concrétisait et je vous épargne les détails.

    Je ne sais pas combien j'ai fait de séjours à Persquen. Avec le temps, on a tendance à exagérer les choses. Mais une chose est sûre, lorsque mon arrière-grand-mère est décédée en novembre 1982, et ensuite François en 1984 (qui vécut donc seul dans la maison pendant deux ans environ), mon grand-père s'est installé dans la maison du bourg (après quelques rénovations) et jamais on n'a passé de vacances dans cette maison. Donc, nos vacances à Kercher se sont déroulées sur une période assez courte (4 ans à peu près quand même).

    Quand mon grand-père a emménagé dans le bourg, la donne a changé. J'avais grandi forcément. Nous rendions des visites à mon grand-père avec mon père, sa nouvelle femme, ma nouvelle petite sœur et ma sœur. A partir de cette période, j'ai commencé à perdre de vue mon grand-père et quand il est décédé en 1997, j'étais sous les drapeaux et je m'en suis atrocement voulu (alors que j'avais mon permis de conduire depuis des années)  de ne pas être allé le voir plus souvent. Je crois que je comptais pour lui. J'étais le fils aîné de sa fille aînée, et je l'ai abandonné. Mais je crois que les dernières années de sa vie ne furent pas simples (problèmes de santé et autres) . N'empêche.

    Loïc LT

    A venir : reportage photos à Persquen (qui malgré ces 300 habitants dispose d'une cabine!)