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  • recensement des cabines # 23 Gare de Saint-Rivalain

    MELRAND080815 (87).JPGEn quittant Melrand, on passe par la gare de Saint-Rivalain qui bien qu'étant plus proche de Melrand fait partie de la commune de Saint-Barthélémy, encore que je suppose que c'est le Blavet qui fait la frontière or la dite cabine se situe de l'autre côté du Blavet . Mais on ne va pas chipoter, personne ne m'en voudra d'affecter la chose à l'une ou l'autre commune.

    En dehors du fait que ces vieilles gares sont toujours intéressantes à photographier, l'édicule téléphonique présente une particularité. Je connaissais l'existence de ces cabines transformées en bibliothèques dans lesquelles les gens déposent leurs vieux livres et en reprennent autant mais c'est la première fois que je visualisais la chose. En fait, il y a bien marqué 'bibliothèque' sur la cabine mais l'initiative doit datée car de livres il n'y en a point et l'on voit tout de suite que le projet n'a pas eu le succès escompté. Il faut dire que la gare est déserte et on ne voit pas trop qui viendrait d'où pour y déposer des bouquins de Marc Lévy et de Valérie Trierweiler. En tout cas le téléphone ne fonctionne pas et je ne sais d'ailleurs même pas comment il a pû fonctionner puisqu'il n'y pas de fente pour foutre des pièces ni de d'endroit pour insérer des cartes. Toujours est-il qu'un numéro lui est attribué, comme il se doit pour toute cabine et celui-ci est le 02 97 39 56 68. Je ne sais pas trop à quoi cela peut vous servir...si vous êtes en manque d'inspiration pour le loto par exemple...

    Sinon, concernant cette librairie sauvage, après quelques recherches,  j'en sais un peu plus. Il semble qu'il s'agisse d'un projet  datant de 2013. J'ai trouvé sur Flickr des photos montrant la mise en place de la bibliothèque. En 2 ans donc , tout est parti à vau l'eau (vu la proximité du fleuve, ça se comprend). 

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    Voilà donc pour la dite cabine, visitons donc un peu les lieux. J'ai de l'affection pour ces vieilles gares (celle-ci est fermée depuis le septennat Giscard) et je ne rate pas l'occasion de les prendre en photo.

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    Le panneau indique 'pieds à terre' au cas où certains fanfarons voudraient se balader en faisant le poirier. Je signale quand même le nom du fleuve : le Blavet. C'est une évidence pour moi et les gens du coin mais pas pour les habitants de l'Eguille-Sur-Seudre. Le Blavet est un fleuve qui fait 150 kms, il est rempli d'eau et sa source se situe à Bourbriac dans les Côtes-du-Nord. Le Blavet traverse donc la Bretagne du Nord vers le Sud et roule ignoré en de vaux étranges. C'est en ces bords qu'on entend les passions mortes des chevaliers errants : mais que salubre est le vent ! 

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    En dehors de ces considérations bucoliques, on notera les bâtiments et maisons inhabités telle cette bâtisse qui a dû servir de logis au gardien du passage à niveau.

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            J'ai noté toutefois une présence humaine : une vielle dame en chemise et bonnet de nuit est sortie subrepticement pour aller étendre des torchons et des serviettes style Vichy (qu'elle avait fait attention de ne pas mélanger) sur un fil détendu. 

    Pour le reste, nous avons le droit à tout ce qu'une vieille gare peut nous offrir, c'est à dire pas grand chose...et beaucoup en même temps pour qui sait regarder avec le cœur. 

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    Quelques maisons d'habitation sont à vendre ou pas.

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    On doit la seule activité qui permet à Saint-Rivalain de ne pas se perdre dans les limbes de l'histoire à ce gîte tenu par Ingrid et Luc (peut-être à l'origine de la free library) et intitulé BLAVET VACANCES. Il accueille beaucoup de coréens du nord qui ne restent jamais trop longtemps car ils sont trop pressés de retourner dans leur pays.

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    En tout cas, les appartements m'ont l'ait tout à fait corrects (photo pas de moi) :

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    Une gare fermée n'empêche pas de s'adonner à la pêche (ce que doit faire le propriétaire de cette péniche amphibie ) ou à la promenade. Je trouve même que la présence d'une gare même désaffectée apporte un supplément d'âme. Cela me rappelle un épisode de chapeau melon et bottes de cuir

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     J'oubliais :

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    reportage réalisé le 08/08/15, suite au reportage réalisé à Melrand

    Loïc LT, 29/08/15

  • rendez-vous manqué, épisode 1

    Beauchamp m'avait demandé de me rendre le 20 mai dans une cabine située près de Plumelin  à une certaine heure tardive et y attendre son appel afin qu'on convienne d'un rendez-vous, rdv pendant lequel on fixerait les modalités permettant de résoudre le différend qui nous pourrit la vie. Je crois qu'on est au moins d'accord sur une chose : on veut en terminer avec cette histoire inconcevable. Je me suis rendu sur place la veille de l'appel afin d'être sûr de l'endroit ( en retrait du bourg, presqu'au milieu des bois). 

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    Le 20 mai, il faisait encore un peu jour lorsque je suis arrivé sur les lieux. Une Renault 21 Nevada verte pomme était garée près de la cabine et un homme vêtu d'une chemise col mao amidonnée en est sorti. Avenant et souriant, il m'a dit qu'il s'appelait Magdebourg et qu'il était missionné par Beauchamp pour me dire que l'appel n'aurait pas lieu pour des raisons inconnues de lui. Je me suis quand même rendu à l'intérieur de la cabine. Le publiphone fonctionnait et le numéro attribué était le 02 97 44 10 68. C'est alors que la sonnerie retentit. Magdebourg qui avait allumé une cigarette me regardait de l'extérieur et avait dû entendre la sonnerie également. J'ai décroché et une personne m'a demandé si c'était toujours ok pour le cambriolage de la quincaillerie Dumoulin le lendemain. Je lui ai répondu qu'il y avait erreur et qu'elle appelait à une cabine. Comme de fait, le numéro qu'il voulait joindre était le 01 97 44 10 68. Je suis ressorti de la cabine et Magdebourg était toujours là, la main gauche dans la poche droite et l'autre tenant la cigarette. Il était décontracté et il me dit 'je vous aurais bien proposé de boire un verre dans le bar un peu plus haut mais il est fermé'.

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    Ensuite, il m'a dit que Beauchamp faute de pouvoir appeler lui avait demandé si j'étais disponible pour un rendez-vous à l'hôtel de la gare d'Hennebont le 30 mai à 16:00. Je lui ai répondu qu'à priori oui. Magdebourg m'a alors dit qu'il transmettrait mon accord de principe à Beauchamp et je lui ai répondu que si je ne donnais pas de nouvelles (de toute façon je n'avais aucun moyen de le joindre), c'est que le rendez-vous aurait lieu. 

    Le 30 mai, je me suis rendu à la gare d'Hennebont avec un peu d'avance, pas par inquiétude ( parce que je n'avais aucune raison d'être inquiet) mais parce que j'aime l'ambiance qui entoure les gares. Lorsque je suis arrivé, j'ai tout de suite noté que l'hôtel en question était fermé.

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    J'ai quand même frappé à la porte et une vieille dame dans le coaltar (car telle est l'orthographe de ce mot), en chemise et bonnet de nuit est apparue à la fenêtre du second étage possédant un petit balcon. Elle m'a demandé ce que je voulais et je lui répondu que j'avais rendez-vous avec un type dans le bar et elle m'a dit qu'elle en était l'ancienne patronne  et que celui-ci était fermé depuis trois ans et qu'elle n'attendait personne. Sans me dire au revoir, elle a fermé violemment sa fenêtre et je suis resté comme un con devant l'hôtel  dont la société immobilière Fiducial Conseil était chargée de la vente (si vous êtes intéressé, il faut appeler le 02 97 87 15 28). J'ai pensé que peut-être Beauchamp avait voulu signifier que le rendez-vous aurait lieu devant l'hôtel. Je me suis résolu à revenir à l'heure convenue, 16:00 donc,  le temps pour moi d'aller visiter la gare.

    Je ne crois pas avoir déjà pris le train depuis cette gare ni y avoir été déposé (encore que j'ai un doute sur ce dernier point). C'est une gare à l'architecture classique qui ne voit s'arrêter que des TER et INTERCITES, genre il y a un départ pour  Redon à 19:10 ou pour Quimper à 16:31. 

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    A l'intérieur, il y a même un guichetier et de futurs voyageurs. Le tout est propre et semble avoir fait l'objet d'une récente rénovation...ainsi d'ailleurs que les abris à l'extérieur. 

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    4 ou 5 personnes traînaient dans la gare et je me suis dit que peut-être l'un deux était Beauchamp mais en les regardant bien, je n'ai pas senti que quelqu'un était là pour traiter d'affaires louches. Ou alors Beauchamp allait-il arriver par l'un des prochains arrêts ? Mais le guichetier m'informa qu'aucun arrêt n'était prévu avant 19:00. Au cas où Beauchamp serait fidèle au rendez-vous, il ne viendrait donc pas par le train. 

    En attendant 16:00, j'ai erré aux abords de la gare. J'avais soif mais je ne voyais aucun bar à l'horizon. L'endroit était  calme, il n'y avait pas d'activités et pour un peu j'aurais pu entendre les ronflements de l'ancienne patronne de l'hôtel.

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    Quand tout est silencieux à ce point, on entend comme un bruit de fond un peu comme celui qu'on entend dans le film Paris-Texas de Wim Wnders à un moment, comme si le silence total ne pouvait être. C'est le son du Cosmos, de l'univers ou celui des Langoliers me dis-je parfois. 

    A 16:00, je me suis rendu devant l'hôtel mais il n'y avait personne, juste une affichette scotchée sur la porte 'je suis passer un peu en avance et presser je n'ai pu vous atendre, je suis attendus au Congrès Fédéral au quartier de St-Caradec, cordialement, Beauchamp'. (j'ai laissé les fautes)

    C'est quoi ce Congrès Fédéral à Saint-Caradec ? Je connais un peu Saint-Caradec, c'est un petit bourg pittoresque  faisant partie d'Hennebont mais se situant sur la rive gauche du Blavet (ou droite, ça dépend si on situe en amont ou à Laval) . De nature calme, je commençais cependant à être agacé par ce qui commençait à s'apparenter à un jeu de pistes...et tout ça pour lui annoncer que je possédais l'argent qu'il ne me devait pas. 

    Il y a des jours où l'on se dit que ce monde ne tourne pas rond. 

    A suivre,

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 12 Landaul

    Quand j'étais petit (oui, je sais, je commence souvent mes notes par cette formule), on allait rarement au bord de la mer avec mes soeurs, mon père et ma belle-mère pour ne pas voir les autres gens comme ils dépensaient leur argent) mais cela arrivait de temps en temps quand même. Nous partions de Languidic donc, passions Brandérion et puis Nostang...ensuite, Sainte-Hélène sur Mer et Plouhinec et ses plages pas belles . Dans mon souvenir, Nostang représentait comme une frontière entre la Terre et la Mer. Passé Nostang et son joli pont en pierre, j'avais l'impression de rentrer dans un autre pays.

    Aujourd'hui que je n'habite plus Languidic, ce n'est plus Nostang qui marque le début du littoral, c'est Landaul. Il y a notamment une maison qui est bâtie au bord d'un carrefour et quand je la vois, il me semble sentir déjà la vase et le goémon. 

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    J'ignore si cette maison bleue est habitée mais le fait est qu'elle me fait penser à ces demeures de Larmor Plage qui font face à l'océan. Ceci étant dit, ne perdons pas notre temps et reprenons nos bonne vieilles habitudes. 

    24 avril, je suis en vacances, il fait beau, direction Landaul. Départ de Camors ( 18 km,20 mn).

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    Un collègue de boulot habitant les environs m'avait affirmé que le bourg disposait d'une cabine donc c'est mal peigné mais l'esprit libéré (mais peu confiant dans l'idée de trouver Beauchamp)  que je rentre dans Landaul. Je  gare ma Talbot 206 sur la place. Dans un premier temps, je ne vois pas de cabine mais je prends déjà des photos de tout et de rien comme d'habitude, ce qui n'échappa pas au patron d'un bar (le Triskel, le bar de l'autre côté de la route de la maison bleue). Il me demande sans aménité si je cherche quelque chose. Je ne sais plus trop ce que je lui réponds, que je fais du tourisme local, que je suis à la recherche d'un dénommé Beauchamp, un pauvre type qui croit qu'il me doit de l'argent alors que non, un truc comme ça et que je cherche aussi le lieu où se trouve la cabine. Et là, un client qui l'avait rejoint répond que la cabine a été démontée il y a une quinzaine de jours. Le type en question n'avait pas bu que de la limonade mais évidemment je l'ai cru. Stupeur ! 

    Qu'est-ce que je fais ? Je décanille (la règle voulant que pas de cabine = pas de reportage) ou j'erre dans le bourg comme une âme en peine ?  Il me revient alors à l'esprit que le bourg possède une gare qui vaut le détour. Allons donc voir cette fameuse gare et au diable les cabines ! Je rejoins les lieux et me gare. Ce qui fait le charme de ce lieu, ce n'est pas la gare proprement dite (qui en plus a été entièrement rénovée et qui ne ressemble plus à ce qu'elle fut, c'est à dire, une vieille gare avec un misérable quai et un modeste abri pour les voyageurs.)

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    Par contre, ce qui n'a pas changé, c'est le bar de la gare (chez Renée) , le genre de bar qui semble être resté figé dans les années 70.

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    A côté du bar, il y a un hangar avec au fond un écriteau sur lequel est inscrit 'parking, bar de la gare', sauf que je ne vois pas comment des voitures peuvent s'y garer, un rang de parpaings séparant l'extérieur de l'intérieur.

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    Il faudrait une note complète pour vous parler de ce troquet dans lequel j'ai pris une bière et discuter avec la patronne (qui m'a fait visiter l'arrière-boutique et son boulodrome abrité ) Trois photos, l'une du bar, l'autre du boulodrome valent mieux que bavardages.

    cabine téléphonique,inventaire des cabines,landaul,gare,vénus de quinipily

     

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    Je suis reparti avec l'idée de rentrer directement au bercail. Pour cela, il me fallait repasser par Landaul. Et alors, à l'entrée du bourg, après avoir passé ce garage rutilant, 

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    Devinez sur quoi je tombe :

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    Le type du bar m'avait donc raconté n'importe quoi et pourtant il m'avait affirmé avoir vu un camion de France télécom extirper la cabine de son emplacement...enfin bref. Ce qu'il y a d'étonnant avec cette cabine, c'est qu'elle se situe dans un quartier rénové et j'ai du mal à comprendre qu'elle soit restée dans les plans. Le téléphone fonctionne et on peut joindre la cabine au 0297246053. A 30 mètres, des nouveaux propriétaires ont flairé le bon coup  : une cabine si près de chez soi, ça n'a pas de prix.

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    La présence de la cabine nécessita donc que je visite le bourg que j'avais abandonné tout à l'heure en criant 'gare'. Rien d'extraordinaire si ce n'est cet if qui a connu les guerres napoléoniennes (4.10 mètres de circonférence). 

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    Voici le Triskel où l'on me raconta des bêtises à mon arrivée sur zone. 

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    Landaul ne ressemble pas à Quistinic. On sent que l'océan n'est pas loin. Les maisons sont blanches et l'architecture de certaines bâtisses fait assez années 30. 

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    En errant dans la ville, je ne sais pas pourquoi je me suis souvenu de ce poème qu'une prof de français de lycée nous avait affirmé qu'il était considéré comme le plus beau de la langue française. 

    Orléans, Beaugency,

    Notre-Dame de Cléry,

    Vendôme, Vendôme !

     

    Je me suis amusé à le compléter :

     

    Orléans, Beaugency,

    Notre-Dame de Cléry,

    Vendôme, Vendôme !

     

    Landévant, Brandivy

    Vénus de Quinipily 

    Camors, Landaul !

     

    La Vénus de Quinipily est une statue qui se situe à 2 kms de chez moi, que je n'ai jamais été voir et qui a, il faut le savoir, reçu la visite de Prosper Mérimée (dans les années 1830) et qui lui a inspiré sa célèbre nouvelle la Vénus d'Ille (que j'ai étudié au collège). Fallait-il que je m'ennuie à Landaul pour inventer des comptines idiotes ! Je commençais à avoir faim, j'aurais bien manger un morceau de sauciflard mais ce n'est pas ici que j'allais le trouver :

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    reportage réalisé le 24.04.2015. 

    Loïc LT