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roman graphique

  • CR : l'Incal - Jodorowsky-Moebius

    téléchargement.jpgJe ne suis pas douanier mais je ne suis pas un imbécile. Il est vrai que quand je regarde Prisca mater des films de science-fiction, j'ai souvent du mal à suivre mais c'est surtout parce que ça ne m'intéresse pas  et que donc je ne fais pas l'effort. Mais je ne mets pas toute la science fiction dans le même sac. 2001 l'odyssée de l'espace ou même Terminator 2 (pour sa dose d'humour et son second degré) font partie des films que je peux voir et revoir (mais surtout 2001). L’adaptation du roman 1984 ne m'avait pas laissé indifférent non plus. Par contre, je suis totalement incapable de m'intéresser,  de suivre et de comprendre le seigneur des anneaux ou le Hobbit. Je tolère StarWars que je trouve divertissant bien que manquant d'humour.

    Ceci étant dit, parlons donc de ce roman graphique intitulé l'Incal écrit par le duo Jaruzelski-Moebius (le premier étant un ancien dictateur communiste polonais et le second faisant les dessins), des maîtres de la bande dessinée m'a-t-on dit. L'affaire n'est pas gagnée d'avance car je ne suis ni un fan de science-fiction, ni un fan de roman graphique..mais je suis curieux et ne ferme aucune porte. Le talent est dans toutes les disciplines.

    L'histoire se déroule dans un futur lointain sur une planète inconnue. Le décor est futuriste et un lecteur un peu trop terre à terre disposera de peu de repères. C'est un univers créé de toutes pièces, le seul point commun avec la Terre est que certains individus sont des hommes, comme le héros, John Difool (dont un célèbre animateur radio a choisi le nom comme pseudo), un minable détective privé. Et ça commence mal pour lui puisque des créatures vertes masquées le tabassent afin de lui faire cracher le morceau et comme Difool ne parle pas, il est balancé dans le vide dont le fond est un lac d'acide qui dissout tout.

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    Heureusement, il est sauvé à temps par une espèce de véhicule volant (un peu comme ceux du cinquième élément) piloté par des gens de la police centrale (des robots blancs ressemblant à 6PO de StarWars). Sa vie est sauve mais il doit expliquer devant le  commissaire Maigret les raisons de tout ce bazar : une femme, jolie et bourgeoise lui avait demandé de lui servir de garde de corps un soir jusque minuit, ce qu'il accepta moyennant 50 cublars (la monnaie locale). Pendant cette soirée, la belle se fait sauter par des chiens-loups mais à minuit, n'ayant pas atteint l'orgasme, elle ne se résigne pas à arrêter. Difool en bon professionnel tue le chien-loup en train de la baiser, provoquant la colère de la dame (devenue tout à coup vieille et hideuse) et les chiens-loups qui l'accusent de tous les maux. Tout cela se finit comme je l'ai dit au début, c'est à dire en baston et chute libre vers l'acide. 

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    Je continue le résumé ou pas ? Parce qu'après, je ne sais plus comment il se retrouve en possession de l'Incal, un objet magique dont dépend le sort de la planète et de l'univers. Et puis les Technos-Technos (une secte de scientifiques) organisent une grande opération de clonage (récurrent dans la SF) dont Difool parvient à s'extirper...mais à la fin, un chasseur de primes, Méta-Baron est chargé de retrouver Difool qui détient l'Incal. La suite dans le tome 2 !

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    Ce roman est un condensé de Goldorak, Jayce et les Conquérants de la Lumière, StarWars et du Cinquième Elément (film dans lequel Moebius s'est d'ailleurs impliqué), les dessins sont soignés et déroutant de créativité. Tous les clichés de la SF sont réunis (le héros solitaire dans un monde dystopique - c'est à dire où le bonheur est impossible, un classique de la SF aussi-, un graal (ici l'Incal) que tout le monde s'arrache, des vaisseaux spatiaux sphériques et des créatures de  toutes les formes dont on arrive toujours à venir à bout). C'est divertissant mais on ne rigole pas une seconde.  Mais ça me change un peu de mes lectures habituelles. Je ne crois pas avoir perdu mon temps avec cette lecture, par contre, je ne parviens pas à trouver le lien métaphorique entre cette histoire et le monde dans lequel on vit et notre futur (et si tant est que nous ayons un futur...) et si tant est que ce fut le but des auteurs.

    Sinon, je veux me constituer une collection de bd, je trouve que c'est un élément décoratif de choix dans un salon. Si les convives ne regardent jamais les romans, t'en as toujours un qui fouine dans les bd. 

    éditeurs : les humanoïdes associés, parution :mai 1981, lecture : mai 2015. 48 planches. 

    Loïc LT, 20.05.2015

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