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cinéma américain

  • soirée ciné : La La Land - Damien Chazelle (2016)

    la_la_land-262021831-large.jpgCela commence par un embouteillage sur le périphérique de Los Angeles. Ce sont des bagnoles très colorées  des années 50 mais à l’intérieur des gens utilisent des smartphones. Tout est permis dans les comédies musicales ! Et puis, tout à coup, quelqu’un sort de sa voiture et se met à chanter et à danser entraînant avec lui tous les conducteurs dans une folle danse. On monte sur les capots, un orchestre jaillit d’un camion. Ça démarre fort. On devine tout de suite le clin d’oeil à Jacques Demy (lorsque le cirque débarque à Rochefort) mais c’est le seul. La suite reprend les codes de la comédie musicale mais ce sont des références plus américaines (chantons sous la pluie etc…)

    Je résume vite fait l’histoire car elle n’est qu’un prétexte. Une serveuse rêve de devenir actrice et un fan de jazz rêve d’ouvrir son propre club où l’on joue du vrai jazz et non celui trop pop-rock qu’il n’aime pas. Les deux ambitieux se rencontrent et il y a une histoire d’amour. Les scènes de ménage ne sont jamais bien méchantes. On ne vient pas voir une comédie musicale pour se farcir des scènes de ménage.

    Jacques Demy est ma seule référence en matière de comédie musicale et je crois avoir regardé les demoiselles de Rochefort des centaines de fois . Evidemment, Demy, ça date, les temps ont changé et le réalisateur nous a concocté une comédie musicale moderne, tout en gardant les codes du genre. Ceci dit et c’est ma seule réserve, cette comédie musicale manque ce qui doit en être sa raison d’être : plus de séquences chantées et dansées. Dans les films de Demy, j'adore ces danses improvisées et synchronisées lorsque les passants d'une rue ou la clientèle d'un magasin se mettent à danser. Ici, cela se limite à quelques séquences (la plus belle étant l’intro), pour le reste, ce sont les deux acteurs principaux qui s’en chargent (on saluera au passage l'entrainement que ça a dû leur demander) . Quelques chansonnettes poussées, quelques claquettes (notamment, moment magique, la nuit, sur les hauteurs de Los Angeles) et pour le reste, et bien, on croit regarder une comédie classique. C’’est assumé évidemment mais dommage. Par contre, les fans du genre retrouveront tout ce qui fait le charme de ce type de films : des décors très colorées, toujours de la musique de fond avec plus ou moins de puissance et ici, l’accent est mis sur le happy jazz avec quelques élans symphoniques et évidemment l’optimisme ambiant et l'histoire d'amour un peu mièvre. Il peut arriver des malheurs à Sebastian ou Mia mais l’univers dans lequel ils évoluent rend leurs détresses peu crédibles.

    Il me tarde de réécouter la bande originale écrite par Justin Hurwitz, notamment le titre city of stars, promenade romantique douce comme une nuit étoilée.

    On a besoin de ce genre de films. Je savais à l’avance que j’allais aimer, je savais les frissons et je savais aussi que ce serait moins dur à comprendre qu’un poème de Philippe Jaccottet -)


    La La Land, 2016. film américain réalisé par Damien Chazelle. acteurs principaux :Ryan Gosling, Emma Stone. ma note : 4.5/5. film vu au CGR de Lanester le 02 février 2017

    Loïc LT

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  • cinéma # Starwars, le réveil de la force - J. J. Abrams

    Star WarsC’est tellement facile de dire du mal de Star Wars (SW après), tellement culturellement correct, tellement convenu que je n’ai pas envie de le faire. Alors bien sûr, je pourrais dire que c’est de la soupe amerloque à gros budget, que c’est manichéen, qu’il y a trop d’effets spéciaux, trop de technologie. Je pourrais tartiner des pages pour tailler en pièces cette série de sept films qui a débuté à la fin des années 1970. Mais sincèrement, je pense que cette série ne mérite pas qu’on la déteste à ce point (d'ailleurs, j'exagère, les gens qui ne l'aiment pas s'en désintéressent plus qu'ils ne la détestent). Car SW possède quelque chose de différent par rapport à d’autres blockbusters genre Avatar ou que sais-je encore. Ce quelque chose de différent repose sur trois  points essentiels :

    - ce n'est pas un film à la gloire des USA puisque le film se déroule dans une lointaine, très lointaine galaxie (et c’est vrai qu’on en marre que les américains s’attribuent toujours les beaux rôles dans les films où il faut sauver la planète).

    - le film n’est pas si manichéen qu’on le croit. L’histoire raconte le combat entre la République et l’Empire Galactique (qui s’appelle le Premier Ordre dans le 7 ) mais les dirigeants sont confrontés à des états d’âme, à des formes de résilience qui fait qu’ils peuvent basculer d’un côté ou de l’autre, l’exemple le plus célèbre étant celui d’Anakin Skywalker qui devient le méchant Dark Vador.

    - SW réussit la prouesse de ne pas sombrer dans tout ce qui fait que le cinéma américain nous énerve (la violence gratuite, le gentil qui gagne tout le temps etc). Télérama qui n’a pourtant pas la langue dans sa poche vient même de sortir un hors-série très fourni. Ça ne prouve rien évidemment mais le fait est que ce sont des films pour cinéphiles et sans vouloir être condescendant, je pense que ceux qui aiment les comédies comme les ch’tis ou qu’est ce que j’ai fait au bon dieu ne vont pas voir ou ne pas aimer la guerre des étoiles (tout ça pour dire que c’est pas pour les cassos, mais je me méfie de ce terme).

    Je ne vais pas rentrer dans le détail de l’histoire (qui n’est pas compliquée contrairement à ce qu’on pense), il suffit d’aller sur wikipedia. Donc, l’action se situant dans une galaxie très lointaine, la Terre n’est pas citée, elle existe peut-être mais elle n’est pas dans le rayon de l’action. Et ce détail a son importance puisque, l’univers est totalement imaginaire et les scénaristes ne peuvent pas prendre appui sur l’histoire de notre planète. Il faut tout inventer et en même temps, on reprend des concepts liés à l’histoire de la planète bleue, puisqu’au fond SW n’est rien de plus qu’une lutte de pouvoir entre les tenants d’un pouvoir tyrannique (il y a dans le VII, une scène où le réalisateur s'inspire clairement des rassemblements nazis dans le stade de Nuremberg) et les tenants d’une République qui dispose de son Sénat (un Sénat folklorique d’ailleurs puisque la galaxie étant tellement immense, les êtres qui la composent ne sont pas tous forcément humains). L’humain a la rôle principal certes mais d’autres espèces intelligentes existent avec qui il faut composer et d’ailleurs on constate que la cohabitation se passe plutôt bien (scènes dans les pubs et boîtes de nuit où se côtoient des monstres hideux et des femmes sulfureuses) . Ce en quoi, SW peut être considéré comme un space-slogan vantant la tolérance et la démocratie. A bien des égards, je lui trouve des ressemblances avec la légende du Roi Arthur, les deux œuvres mettant en avant les valeurs de fraternité, de fidélité et pour les deux la difficulté de se ranger du côté du bien ou du mal, avec au final la recherche d'un idéal, le Graal pour l'un et la paix républicaine pour l'autre. D'ailleurs, je ne peux pas m'empêcher de penser que Georges Lucas a lu une version de la légende arthurienne. 

    Pour permettre aux protagonistes de se balader d’une planète à une autre, il a bien sûr fallu laisser de côté les lois de la physique. C’est un parti pris dès le départ et comme on dit dans ce cas, il faut consentir à suspendre son incrédulité. Quand le vaisseau Millenimum de Han Solo décide d’avancer à la vitesse de la lumière, et bien, consentons. Je réfute toute critique négative qui avancerait des propos du genre que ceci ou cela est impossible. SW est une oeuvre de science-fiction et à ce titre, on ne peut pas lui reprocher ce qu’autorise la science-fiction.

    Par ailleurs, SW est une oeuvre multigénérationnelle (les grands adjectifs tout de suite) si bien que les enfants comme les grands peuvent y trouver leur bonheur. Les droïdes sont là pour amuser la galerie ainsi que Chewbacca, la créature à poil qui travaille pour Han Solo. Le film n’est pas violent à moins que vous ne soyez sensible à la mort d’un robot. Le sang coule très peu à part parfois quand les humains se font de petits bobos.

    Ce dernier SW, le réveil de la force m’a plutôt plu justement parce qu’il reprend l’esprit des trois premiers où il y avait un petit côté badin qui avait été laissé un peu de côté dans les trois films sortis entre 1999 et 2005 (trop de politique, de conciliabules, de palabres…). Des grandes figures ont disparu (maître Yoda, Dark Vador, Dark Maul, mais non, je rigole pour ce dernier bande d'ignares -), d’autres apparaissent. D’autres vont sortir : Disney a racheté le machin et ne va pas tuer la poule aux œufs d’or !

    Loïc LT

    Star Wars, épisode VII, le réveil de la force, USA, science-fiction, 135 minutes,  sortie en France le 16 décembre 2015, vu le 20 au cinéma Le Celtic à Baud. 

  • compte rendu cinéma : Django Unchained

    cinéma, quentin tarantino, leonardo di caprio, cinéma américainL’action se déroule dans le sud des Etats-Unis quelques années avant la guerre de sécession. L’esclavage bat son plein. Est-ce que Quentin Tarantino a quelque chose de plus à nous dire à propos de cette triste période de l’histoire américaine ? Après avoir vu ce film, je me permets de répondre par la négative. Mais qu’importe, le cinéma de Tarantino n’a pas vocation à faire réfléchir. Regarder un film de Tarantino est une pure expérience cinématographique dans laquelle le cinéma constitue sa propre fin et ne célèbre que lui-même via des dialogues époustouflants, des scénarios un brin alambiqués et des scènes d’action et de violence stylisées.

    Ceci étant dit, Django unchained m’a un peu déçu. Jamais le sang n’a autant coulé dans un film de Tarantino...coulé ou giclé devrais-je dire et au sens propre et à même de quasiment refaire toute la peinture intérieure de la maison de maître du méchant propriétaire terrien joué par Leonardo di Caprio (acteur que j’apprécie mais sans plus). C’est vraiment trop et inutile.

    Les dialogues aussi ont baissé en intensité par rapport à ce qu’ils étaient dans pulp fiction..et dans ce dernier, le bavardage permettait d’éviter les effusions, ce qui n’est quasiment jamais le cas dans Django.

    Le second degré est passé un peu à la trappe et la scène où les mecs de KKK se plaignent de leurs cagoules pas confortables m’a à peine amusé car presque trop facile. J’aurais presque envie de dire aussi que le film est manichéen à l’extrême mais bon, difficile de faire autrement vu le contexte...(mais Django est loin d’être un enfant de choeur).

    Ça reste quand même un bon film d’auteur avec de belles performances d’acteurs (notamment le repas avant l’esclandre) et s’agissant d’un film américain, c’est déjà pas mal.

    Django Unchained

    USA. Quentin Tarantino

    sortie en France : janvier 2013

    note: 3/5