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musique - Page 2

  • Tangerine - Christophe & Alan Vega

    Le dernier album de Christophe est très intimiste (mais plus accessible que le précédent). Le chanteur aime bien travailler les sons, perturber l'auditeur mais parmi les titres, il y en a un, qui peut potentiellement devenir un tube et je suis désolé mais je l'adore (les autres aussi mais je les écoute la nuit tranquillement). Il s'y dégage une énergie et ce son electro n'est évidemment pas pour me déplaire. Je n'arrive pas à retranscrire Alan Vega d'autant que j'ai eu du mal à le faire pour Christophe. Le son n'est pas très bon, j'ai dû bidouiller à partir de deezer, convertir etc.  Allez, allez-y les vieux, , on vous écoute !


    podcast

     

    C'est le retour de la tangerine
    Tout au creux de ta main il fait soleil
    Si tu la lances dans le ciel
    Tu sais que tu la suivras
    Jusqu'à lundi ce jour si mauvais
    Mais le temps ne passera plus jamais
    Ni pour toi ni pour personne
    Ce sera un retour en guerre encore

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  • Dominique A ( à Lorient, le 12 mars 2016) : nouvelles vagues

    Ce soir, j'ai la flemme d'écrire. Je vais juste balancer une autre vidéo que j'ai prise lors du concert de Dominique A à Lorient. C'était bien. Et les paroles avec, les vraies, pas les ersatz de paroles qu'on trouve sur le net. Ce sont celles qu'il y a sur le livret (il y a juste un putain d'espace que je n'arrive pas à enlever après les signaux de fumée....BlogSpirit est agaçant parfois. 


     

    Je ne t'apporterai que des nouvelles vagues
    Comme d'un autre pays, d'une autre saison
    Sans que tu le demandes, j'annulerai certains noms
    Comme on vide le poison contenu dans la dague
    Et tu pourras bientôt sortir de la maison


    Pas un jour l'amour ne t'a pas relancée 
    Pas un jour où tu n'as lutté contre le sort
    Qu'un amour de malheur, malheur t'avait jeté
    Il t'envoyait encore des signaux de fumée

    Je ne t'apporterai que des nouvelles vagues
    Des histoires envahies de points de suspension 
    La bouche délestée du poids de certains noms
    Qui sont comme l'acide jeté sur un visage
    Et tu pourras enfin sortir de la maison

    Pas un jour mon amour  
    Où je ne t'ai cachée 
    T'ai mise hors de portée
    De qui ciblait ton coeur
    J'étais le paravent des signaux de fumée
     

    J'étais la sentinelle face au champ des frayeurs

    Je ne t'apporterai que des nouvelles vagues
    Comme d'un autre pays d'une autre saison
    Sans que tu le demandes j'annulerai certains noms
    Comme on vide le poison contenu dans la dague

    ....

  • le chanteur

    Dans les années 80, on ne réalisait évidemment pas qu'on était dans une période qui allait marquer de façon singulière l'histoire de la pop music, on ne se demandait pas ce qui resterait de ces années 30 ans plus tard, les enfants et les ados encore moins les adultes. 30 ans plus tard, l'expression "les années 80" parle à tout le monde, surtout dans le domaine musical. Aujourd'hui comme il y a 10 ans, les jeunes s'éclatent sur les tubes de ces années, avec un peu d'ironie et de second degré. On écoute les partenaires particuliers ou Début de Soirée les soirées de fête, on connait les textes pas cœur mais on ne les aime pas au point d'en écouter chez soi le soir lorsque le chat dort près de la cheminée. 

    Comme de fait, ces années marquent un tournant, elles sont un pont entre les années 70, c'est à dire pour schématiser les années disco et les années 90 où tout part dans tous les sens que ce soit au niveau de la variété, de la pop, du rock et de l'électro avec quand même un point commun : les chansons aussi nulles soient-elles sont plus sophistiquées car l'ordinateur participe à leur création. Elles confirment ce que les années 70 avaient initié : le synthétiseur et l'ordinateur deviennent des éléments essentiels qui permettent ce qui était jusque là impossible. 

    Globalement donc, les années 80 ont vu se succéder des tubes fabriqués tous un peu de la même façon : une mélodie entêtante (seul élément où l'humain devait encore faire preuve de créativité), des synthétiseurs, une boite à rythme et accessoirement pour la caution acoustique, le saxo. Le texte passe au second plan. 

    Etienne Daho fait partie des artistes qui ont commencé dans les années 80 utilisant les recettes décrites ci-dessus. Il était un parmi tant d'autres, ni mieux, ni pire. Dans ces années , le nez dans le guidon, on ne réalisait pas que la plupart des chanteurs et groupes de cette décennie n'avaient pas plus d'avenir qu'un ou deux tubes. La décennie suivante a décimé la plupart des "stars" de la précédente. Au début des années 90, il y a eu la période "dance music" et plus étouffée pour le grand public, la techno, cette musique bizarre sur laquelle dansaient des jeunes dans des champs ou des entrepôts désaffectés. Les années 80 étaient derrière nous et Etienne Daho fait partie de ces quelques chanteurs qui ont réussi à en survivre. En 1991, il sort l'album Paris Ailleurs qui engendre 5 tubes (des attractions désastre, saudade, comme un igloo, les voyages immobiles, un homme à la mer). Ensuite, il se fait plus discret et puis revient en 1996 avec Eden, un album presque concept, une sorte d'ovni nimbée d'électro, un album qui fait moins de tubes que le précédent mais qui confirme qu'il faudra continuer à compter avec lui. A cette époque, je ne suivais pas sa carrière. Il ne me dérangeait pas mais ne m'enthousiasmait pas non plus. Mais je crois quand même que c'est avec Eden que j'ai commencé à me dire qu'il fallait peut-être que je lui porte une oreille plus attentive. 

    Le premier album de Daho que j'ai acheté est un best-of, intitulé singles, sorti en 1998, avec comme couverture une photo sur laquelle on le voit courir sur une piste d'aéroport devançant un avion qui décolle (ou qui atterrit). Je ne me souviens plus de la motivation de cet achat mais je pense que cette magnifique photo n'y est pas pour rien et puis sur le fond, je commençais à vraiment apprécier ce chanteur, survivant des années 80 et qui continuait à poursuivre une carrière (loin de la dahomania des années 80) cohérente et le tout avec élégance et discrétion. Quand il a sorti Eden, j'étais persuadé qu'il allait ensuite continuer à creuser le sillon électro mais c'était mal connaitre le "rennais". Corps et Armes sorti en 2000 reste à mon avis son meilleur album mais c'est un album avant tout pop et symphonique. La plupart des fans de Daho mettent cet album au dessus de tous. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais me concernant, cet album est sorti à un moment où ma vie a pris une sorte de virage et sa qualité mêlée à ces circonstances font que Corps et Armes reste pour moi un album à part. 

    Dans les années 2000, Daho continue son bonhomme de chemin. Ce n'est plus un faiseur de tubes (d'ailleurs Corps et Armes n'en contient pas même si un titre comme ouverture n'est pas passé inaperçu et gagne en popularité avec les années) mais il garde un public fidèle. Personnellement je suis allé le voir deux fois en concert et j'ai découvert une bête de scène, un puriste qui ne laisse rien au hasard mais qui laisse quand même place au hasard. Daho l'assume : il aime que les choses soient bien faîtes et il aime ce qui est beau. L'esthétique compte beaucoup chez lui. Les années passent et il continue à sortir des albums toujours très introspectifs, travaillés et raffinés. Le dernier date de 2013 et s'intitule les chansons de l'innocence retrouvée. Ce n'est pas mon préféré mais il contient 3 ou 4 titres que j'écoute régulièrement. 

    En 2015, des médias ( Arte par exemple qui a fait un reportage sur le chanteur) ont commencé à considérer que plus qu'un dandy pop sans voix, Daho était en fait un monument de la chanson française. Sans rien faire mais grâce à des années de travail et de rigueur, Daho est devenu l'égal des grands. Je sais que beaucoup de gens sont indifférents au personnage et à ses chansons presque trop ciselées mais à 60 ans et plus jeune que jamais et quoi qu'il fasse désormais, Etienne n'a plus rien à prouver. Le passé l'a confirmé, l'avenir est devant lui.

    Loïc LT

  • radiocassette 2015 : bilan partiel des écoutes

    musique2015bilan.jpg

  • le mouton noir

    Hier soir, je me suis amusé à faire un petit pastiche d'une chanson de Julien Doré (Corbeau blanc). Bon, le tout vaut ce qu'il vaut, ne casse pas des briques ni trois pates à un canard (de Gratot). Si vous avez une autre idée pour le titre, faîtes-moi en part, je trouve "l'ouvrier blanc" un peu trop ampoulé (et surtout trop proche du titre de la chanson). Le mieux, c'est de  lire le texte avec la mélodie de Doré en tête (d'ailleurs, j'ai remarqué qu'aujourd'hui pour écrire un "poème", fermez les guillemets, j'ai besoin d'un rythme et en particulier celui d'une chanson. Il me faut un tempo et celui du Corbeau blanc est parfait pour ça. Alors, j'écoute la chanson au casque et j'essaie de ne pas faire attention au texte et de me concentrer sur le rythme). 

     

    le mouton noir

     

    Ce matin je vous quitte

    Je quitte la salle et le divan

    Depuis mon îlot sympathique

    Je prends la route de GrandChamp

     

    Je prends des courbes accessibles

    Moi l'ouvrier qui se rend

    Là où chacun s'acquitte

    De missions trop prévisibles

     

    Je ne sortirai pas des lignes

    Tracées par les dirigeants

    Et respecterai les consignes

    Que j'appliquerai en récitant

     

    Des vers de Rimbaud extatiques

    Car je veux rester vivant

    Autour des presses robotiques

    Qui font des bruits assourdissants

     

    Puis des collègues me feront signe

    Que c'est l'heure du dénouement

    Et je rentrerai fatigué mais digne

    De ma journée dans ce tourment.

     

    Et si le soir, je suis en ruine

    Avec ma femme et mes enfants

    On se soulage et se câline

    En écoutant le corbeau blanc.

     

    Je dédie ce poème à ma sœur Léonie Aubois d'Ashby. Baou. — l'herbe d'été bourdonnante et puante.— Pour la fièvre des mères et des enfants. 

    Loïc LT 28.08.15

  • Cap Farvel - Dominique A (tentative d'explication)

    Je crois que j’associerai longtemps ce printemps 2015 au nouvel album de Dominique A. Quand l’album est sorti, j’ai mis quelques jours avant de le découvrir et puis après, il a ‘tourné en boucle’, si je puis me permettre cette expression désuète lorsqu'on n'écoute plus la musique que sur des formats numériques. Donc, j’ai écouté et réécouté, voyagé, voyagé (car Eleor est comme un carnet de voyages)….le matin au petit dej, ma fille encore à table chantonnait avec moi et puis ma femme l’a aimé très vite aussi...et il y a eu le concert à Rennes, un moment magique, un concert qui débute par le titre Cap Farvel, le plus beau de l’album, mélodieux, sombre, énigmatique. Dominique A stipule souvent dans les médias qu’il ne sait plus après coup ce qu’il a voulu dire dans telle ou telle chanson. Cap Farvel a-t-elle un sens ? Il m’a fallu combien d’écoutes pour découvrir que les amants l’un à l’autre collés se suicident ? ...alors que c’est clair comme l’eau de la baie déserte cernée par les falaises. Le Cap Farvel se situe au sud du Groenland et fait partie de la commune de Nanotarlik, qui est également le titre d’une chanson de Dominique A sur un précédent album.  Il y a des rappels comme ça chez ce chanteur, il essaie de donner un cohérence à son oeuvre et en même temps chaque titre pris indépendamment est une énigme. Cap Farvel en est une belle. Je vais tenter brièvement de la résoudre aidé de mon cerveau cartésien, baigné dans mon quotidien linéaire.

    Je voulais avant tout faire part de ma surprise, voire même d’un certain agacement quant à ce mélange des temps au début de la chanson. Ont-il vu seulement que la brume s’était levée/Alors qu’ils allaient tout deux l’un à l’autre collés...sonne mieux quand même que ce que Dominique A a écrit ? Non, il a fallu que l’auteur nous perturbe au démarrage. On passera là-dessus. Ce dérapage grammatical (assumé sans doute) est largement compensé par l’orchestration avec au départ la grosse caisse seule et puis la guitare qui se glisse subrepticement...ensuite, ce sont guitare, basse, cordes et un rythme binaire bien calé. Un bijou de pop.

    Revenons au sens. Deux amants vont le long des falaises, ils pensent que la fin du monde est arrivée car il n’ont pas vu que la brume s’est levée, ils n’ont pas vu les lumières au loin, que la Terre ne s’est pas arrêtée, non, ils ont rêvé et ils sont restés enfoncés dans leur rêve apocalyptique, ils sont restés cramponnés à ce rêve alors l’un à l’autre accrochés et d’un même rocher, un jour ils ont plongé. Par contre, je ne comprends pas pourquoi l’histoire a usé le soleil...leur histoire à eux qui a brisé tout espoir de vie ?

     

    Loïc LT, recenseur de cabines qui tente de comprendre des textes bizarres.

     

    Ont-ils vu seulement

    Que la brume se lève

    Alors qu'ils vont tous deux

    L'un à l'autre collés

    L'un à l'autre accrochés

    Comme on s'accroche aux rêves

    Dont on sait en dormant qu'il va nous échapper

     

    La longe baie déserte

    Cernée par les falaises

    S'offre à eux quelques points lumineux, isolés

    Briller dans le lointain

    Ils vont se diriger

    Les amants cramponnés aux choses qui se taisent

    Aux choses qui ne disent rien le long du Cap Farvel

    Qui ne murmurent pas que les temps ont changé

    Ni les lumières au loin

    Ni la brume levée

    Ne diront que l'histoire a usé le soleil

    Ont-ils vu seulement que la brume se lève

    Ont-ils vu que la terre ne s'est pas arrêtée

    L'un à l'autre accrochés

     

    Enfoncés dans le rêve

    Ou d'un même rocher

    Un jour ils ont plongé

     

    Et si jamais Neptune, Eole ou bien Gaïa

    Viennent à glisser deux mots

    De ce qui s'est perdu

    L'un à l'autre collés

    Ils n'écouteront pas

    Cramponnés pour toujours

    Aux choses qui sont tues

    Aux choses qui ne disent rien le long du Cap Farvel

    Qui ne murmurent pas que les temps ont changé

    Ni les lumières au loin

    Ni la brume levée

    Ne diront que l'histoire a usé le soleil

    Ont-ils vu seulement que la brume se lève

    Ont-ils vu que la terre ne s'est pas arrêtée

    L'un à l'autre accrochés

    Enfoncés dans le rêve

    Ou d'un même rocher 

    Un jour ils ont plongé

     

  • Dominique A, c'était hier soir.

    A vrai dire, je n'ai eu aucune surprise lors de ce concert. J'avais déjà vu les performances live de Dominique A ici ou là, su Youtube ou ailleurs et je savais comment il se comportait et ce qu'il était capable de faire, je savais aussi ce qu'il allait chanter. Mais vivre un concert en live, être là à trois mètres du chanteur, entendre le vrai son des guitares, des basses, de la batterie n'a pas d'équivalent. Rien n'enlèvera, aucune technologie n'enlèvera le plaisir de sentir l'humain près de soi. Nous restons des humains avant tout, on a besoin d'être ensemble, de vibrer avec des inconnus autour de soi et on espère toujours furtivement croiser le regard du chanteur. 

     

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    Nous étions 1500 environ dans une salle à l'étage de la salle Le Liberté à Rennes ( où je vécus 22 ans plus tôt, les émotions musicales les plus fortes de ma vie, 22 ans, quand j'y pense....ce n'est pas possible quand même que tout soit allé si vite).

    10062015dominiqueA (1).JPGRobi a super bien assuré la première partie et si vous ne connaissez pas la dame, je vous conseille d'écouter on  ne meurt plus d'amour que j'avais mis dans une playlist il y a quelques années et que j'avais oublié. J'ai été content de le réentendre avec la force du live et puis tous les chansons de Robi sont fortes et furent d'exquises mises en bouche. Mention spéciale au bassiste et sa drôle de façon de gratter sa machine. 

    Ensuite est arrivé Dominique A, celui qu'avec Prisca nous avons très vite appelé l'homme-tronc. Le bonhomme est composé d'un corps divisé en deux parties, sa tête et le reste, le reste des pieds au coup est un bloc robuste comme un arbre qui ne se ploie que très peu sauf par moments où on dirait que quelque chose se débloque et là il se déhanche dans tous les sens...jouant ou pas de la guitare, ou dansant (enfin danser...bouger on va dire..un moment après s'être lâché comme un fou, il est revenu au micro pour dire au public 'je vous rassure, c'est la dernière fois que je danse comme un singui (?), je ne tiens pas à mourir sur scène'. 

    La Setlist fut celle annoncée dans la précédente note. J'avais ce rêve un peu bête que Daho, rennais d'adoption le rejoigne pour un duo de en surface mais ce qui nous semble simple et évident à nous publics ignorants est bien plus compliqué dans le show-business. Globalement, je m'attendais à un son plus synthétique mais le clavier est resté est sourdine, étouffé par la guitare basse de Jeff Hallam, la batterie et les guitares de Dominique et de l'autre guitariste discret au fond. Un son très électrique donc, saturé par moments mais qui n'empêchait pas d'entendre clairement la voix de Dominique. Ce n'est pas toujours le cas dans les concerts, saluons-le. 

     

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    Dominique a joué quasiment tous les titres de son dernier album et quelques anciens titres (mais pas ceux de son premier album la mémoire neuve, c'est un peu dommage), des titres que je ne connaissais pas dont les paroles de l'un m'ont fait beaucoup rire genre  retrouvailles

    Rappelle-moi ton nom

    Je connais ta tête

    Je connais ces dents

    Déchaussées devant

    Et ce front bas

    Et ces yeux flottant

    Sur des cernes

    Mais ton nom, là

    Pardonne-moi mais

    Ça m'échappe pour le moment..

     

    ...des titres que je n'ai jamais trop supporté comme le courage des oiseaux mais qui en live, plus binaire m'a vraiment fait dériver. Quelques titres sont passés inaperçus, on ne peut pas tout aimer mais cette note n'a pas pour but de refaire toute la discographie de Dominique A. Je voulais juste dire que ce que j'aime chez lui, c'est son univers déjanté ( il faut écouter Central Otago, mélange de fantaisie et d'humour). Cet artiste a une imagination débordante, chaque texte est un monde nouveau libre d'interprétations et je pense par exemple à l'énigmatique une autre vie dont il va falloir que je m'occupe)  et un talent de compositeur hors-pair. 

    Et qu'importe qu'il soit inconnu du grand public. 

     

    Loïc LT , recenseur de cabines téléphoniques et journaliste qui s'y croit,

    23h50 

  • Dominique A, c'est ce soir

    Au Liberté, à Rennes, à 20:00

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    Voici la Setlist probable:

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    Loïc LT, recenseur de cabines téléphoniques et fan de chanteurs populaires que les gens ne connaissent pas. 

  • avec un brin de nostalgie

    81yhDoHHj+L._SX425_.jpgLes derniers albums d'Aznavour m'avait déçu, je pensais qu'il avait définitivement perdu l'inspiration, ce qui est normal quand on a écrit des centaines de chansons, qu'on perd des forces, qu'on perd sa voix, l'ouïe. la vieillesse quoi...Mais il ne faut pas enterrer les poètes trop vite. A 91 ans, Charles sort un nouvel album intitulé encores (j'aime beaucoup ce s accolé à cet adverbe invariable comme pour dire qu'il y'a eu tant d'encore...) et cet album commence par un titre qui s'intitule avec un brin de nostalgie, un texte émouvant écrit par un vieil homme qui fait le point sur sa vie. La dernière strophe est déchirante de lucidité...

    Et ce que j'aime chez Aznavour, c'est quand il chante dans un souffle comme le succès hier encore...On devine en écoutant ce brin de nostalgie qu'il l'a écrit d'un trait de plume, sans préméditation, au bout de la nuit ou au petit matin sur une page blanche sur laquelle la veille il ne parvint pas à placer un mot. Par ailleurs, la mélodie est très belle. C'est le type de chanson qu'on voudrait tous écrire quand l'essentiel de la vie est dernière nous. Je ne vais pas casser l'ambiance en disant que c'est la chanson idéale à passer au crématorium mais bon, je ne vois pas ce qu'un homme peut dire de plus que ce que Charles dit dans cette chanson (si ce ne sont les quelques vieilleries qu'on peut aisément adapter). 

    Et puis, j'ai appris un mot : le pickup en question n'est pas le véhicule que l'on sait, c'est un appareil pour écouter de la musique. A toi, Charles !

     

    Avec un brin de nostalgie

    Je nourris mon ancien pickup

    De vinyles que j'avais acquis

    Dans mes folles années Be Bop

    Je me verse un fond de whisky

    Et laisse courir mes pensées

    Embuées de mélancolie

    Pour voyager dans mon passé

     

    Passé jalonné d'interdits

    D'amour secrètes et d'amour fou

    Qui viennent perturber mes nuits

    De solitude mais surtout

    Joue sur mes remords mes regrets

    Tandis que mon écran s'emplit

    D'images animées désormais

    Avec un brin de nostalgie

     

    Avec un brin de nostalgie

    Ma mémoire me joue des tours

    Était-ce Lorraine ou Sophie

    Qui m'a laissé tomber un jour ?

    J'avais quoi 16 ans et demi

    Jouant crânement les tombeurs

    Et je me retrouvais groggy

    Avec des larmes plein le cœur

     

    Mais à cet âge, on oublie

    On vit de rêves et d'illusions

    Les filles vont et se marient

    Quand draguent encore les garçons

    J'ai connu bien d'autres échecs

    Qui pourtant ne m'ont rien appris

    Depuis je fume et je bois sec

    Avec un brin de nostalgie

     

    Avec un brin de nostalgie

    De dispute en séparation

    Seul sans amour et peu d'amis

    Dans mon champs de désolations

    Je passe mes jours et mes nuits

    A ruminer mes déceptions

    Le cœur à tout jamais meurtri

    Sans état d’âme et sans passion

     

    Avec un brin de nostalgie

    Sur les ruines de ces amours

    Que j'ai gâchées que j'ai détruit

    Mon mal de vivre est sans secours

    Mes espoirs sont à l'agonie

    Mes années restent sans retour

    Je n'attends plus rien de la vie

    Et vis ma vie au jour le jour

    Le cœur brûlé de mes amours

     

    Et de nostalgie

     

  • ton héritage, Benjamin Biolay

     

    Si tu aimes les soirs de pluie Mon enfant, mon enfant Les ruelles de l'Italie Et les pas des passants Eternelle litanie Des feuilles mortes dans le vent Qui poussent un dernier cri Crie mon enfant

    Si tu aimes les éclaircies Mon enfant, mon enfant Prendre un bain de minuit Dans le grand océan Si tu aimes la mauvaise vie Ton reflet dans l'étang Si tu veux tes amis Près de toi tout le temps

    Si tu pries quand la nuit tombe Mon enfant, mon enfant Si tu ne fleuris pas les tombes Mais chéris les absents Si tu as peur de la bombe Et du ciel trop grand Si tu parles à ton ombre De temps en temps

    Si tu aimes la marée basse Mon enfant, mon enfant Le soleil sur la terrasse Et la lune sous le vent Si l'on perd souvent ta trace Dès qu' arrive le printemps Si la vie te dépasse Passe mon enfant

    Ca n'est pas ta faute C'est Ton héritage Et ça sera pire encore Quand tu auras mon âge Ca n'est pas ta faute C'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec Ou plutôt sans

    Si tu oublies les prénoms Les adresses et les âges Mais presque jamais le son D'une voix, un visage Si tu aimes ce qui est bon Si tu vois des mirages Si tu préfères Paris Quand vient l'orage

    Si tu aimes les goûts amers Et les hivers tout blancs Si tu aimes les derniers verres Et les mystères troublants Si tu aimes sentir la terre Et jaillir le volcan Si tu as peur du vide Vide mon enfant

    Ca n'est pas ta faute C'est Ton héritage Et ça sera pire encore Quand tu auras mon âge Ca n'est pas ta faute C'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec Ou plutôt sans

    Si tu aimes partir avant Mon enfant, mon enfant Avant que l'autre s'éveille Avant qu'il te laisse en plan Si tu as peur du sommeil Et que passe le temps Si tu aimes l'automne vermeil Merveille rouge sang

    Si tu as peur de la foule Mais supporte les gens Si tes idéaux s'écroulent Le soir de tes 20 ans Et si tout se déroule Jamais comme dans tes plans Si tu n'es qu'une pierre qui roule Roule mon enfant

    Ca n'est pas ta faute C'est Ton héritage Et ça sera pire encore Quand tu auras mon âge Ca n'est pas ta faute C'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec Ou plutôt sans

    Mon enfant...Mon enfant...