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Colin sabre et tam-tam - Page 114

  • des jours et des blogs (1) - le blog de Panou

    Hier soir, je me suis payé un  fou rire en lisant la dernière note de Panou. Ce mec raconte avec beaucoup d'ironie et un sens de l'humour  aigu des comportements humains dans des lieux précis, les dernières modes etc. C'est totalement bidonnant et en plus merveilleusement bien écrit.

    Tiens il est aussi logé chez blogspirit. Suis pas surpris. Les blogueurs de blogspirit ont décidément beaucoup d'esprit.

    Loïc

  • journal de jogger (5) - CR trail Maryse Le Gallo à Camors

    Ce matin, réveil à 7H00..direction cuisine où une bonne platrée de nouilles préparée la veille m'attend. Réchauffage au four micro-onde, cependant que le café préparé la veille également s'écoule. Le tout prêt, je m'installe confortablement. Je mâche bien mes pâtes. C'est important de bien mâcher. Entre deux bouchées, j'ingurgite le café. Bien serré le café.

    Suite à quoi, je me recouche. Réveil à 9H.

    70293abc7bb11babc1c574ec3a7e9f52.jpg10h00 : départ du 15KMS. Il fait beau mais les pluies tombées les derniers jours laissent craindre un circuit boueux et glissant. Je me sens personnellement très bien. J'ai effectué ma dernière séance d'entrainement mardi dernier. Pour aujourd'hui, mon objectif est de faire moins de 1H20, ce qui est de l'ordre du possible (j'avais fait 1h15 en 2004) compte tenu de ma progression récente. Le trail n'est pas trop ma tasse de thé. D'ailleurs celui-ci sera le seul dans mon calendrier. Je n'aime pas trop ce type d'épreuve..parce que beurk, les branches qui te fouettent dans la goule, les racines, les rivières à traverser, les côtes à 17%, merci. Mais bon, là c'est dans la forêt de Camors où je traine mes guêtres depuis pas mal d'années.

    Il y a un 'esprit trail'  dont l'idée principale serait que la perf n'est pas importante. Je peux comprendre mais perso si je ne fixe pas des objectifs clairs, nets et chiffrés, je perds toute motivation. Donc, mon but est de progresser en temps..encore et toujours. Et pour ce, je me suis fixé un programme d'entrainement rigoureux. Mais je prends beaucoup de plaisir à tout ça ! Mais le fait est que je préfère le bitume où j'ai plus la possibilité d'user de ma puissance naturelle..alors que la course nature, c'est plus tactique. On est sans arrêt sur le frein.

    Je décide pour cette course d'un départ lent en queue de peloton. Ce que je fais..Au bout du 2ème kilomètre, j'essaie de commencer à gagner des places, ce qui s'avère difficile compte tenu de l'étroitesse des sentiers. Mais bon an mal an j'y arrive. Confirmation que le circuit est très boueux. Mais finalement j'y trouve un certain plaisir. Il fait beau, je me sens bien et un sentiment d'euphorie me pénètre.

    A l'arrivée ma montre indique 1h13MN44S. Record. J'hallucine.

    Record en temps mais ma place (142/284) me montre que le niveau est supérieur à 2004 où pour la même course je fais 1H15MN03 mais finis 80/300.

    Suis content donc. Je vais m'octroyer quelques jours de repos et puis rependre mes entrainements sur route avec pour objectif d'atteindre les 14kmh sur 10KM pour juin. Ce qui fait 42MN50. Mon meilleur chrono (réalisé en février) est de 43.44. Mais mon circuit est difficile. Donc c'est jouable. Ma prochaine compete devrait être les foulées du Colpo (10KMS) le 28/06.

    Autrement j'avais une petite remarque à faire quant à l'arrivée du trail 30KM ce matin à Camors. Les deux gaillards (Gilles Diehl et David Pasquio) sont arrivés en touriste, main dans la main sans se disputer la victoire..Ils sont de la même équipe certes mais bon, la course à pied est un sport individuel  et je trouve pas très sympa, ne serait-ce que pour les organisateurs (et le public aussi) de ne pas jouer la gagne.

    Loïc, 22h40

     

  • les Victoires de la musique 2008 : mes choix

    0ac879feeeeb26c86799bc7f7dfbdb96.png. chanson originale de l'année : ma France à moi, Diam's ; Garçon, Koxie ; Double je, Christophe Willem ; je suis un homme, Zazie,

    J'hésite entre je suis en un homme et double je. Allez, je suis un homme. Une vraie réussite. mélodie entêtante et rimes bien senties.

    . groupe ou artiste révélation du public : Aaron, Thomas Dutronc, Renan Luce, Christophe Maé

    Là, mon choix va devoir se faire au moins pire. (le pire est toujours sûr dans ce genre de soirées). Je choisis Aaron (sans conviction)

    . groupe ou artiste interprète masculin : Abd al Malik, Etienne Daho, Yannick Noah, Michel Polnareff

    Daho

    . groupe ou artiste interprète féminine : Keren Ann, Les Rita Mitsouko, Vanessa Paradis, Zazie

    Zazie

    . groupe ou artiste révélation scène : Aaron, Emily Loizeau, Renan Luce, Christophe Maé.

    Putain, je vais devoir rechosir Aaron..alors que je ne connais que vaguement un de ces titres phares.

    . artiste de musique électronique ou dance : David Guetta, Justice, Bob Sinclar, Wax Tailor

    Alors, Justice, c'est pas du tout mon trip. Je ne suis pas anti-Guetta ou anti-Sinclar mais c'est pas trop ma tasse de thé. J'opte donc pour le retant Wax Tailor, inconnu au bataillon.

    . album de chansons/variétés : Amor doloroso, Jacques Higelin, Variety, Les Rita Mitsouko, Divinidylle, Vanessa paradis, Totem, Zazie

    J'ai le sentiment qu'on va assister ce soir à une consécration des Rita Mitsouko. Ce ne sera évidemment pas lié à la qualité de l'album. Sinon j'opte pour Totem de Zazie (je ne suis pas un grand fan de Zazie mais il se trouve que là ce soir, je ne vois qu'elle.)

    . album pop/rock : la radiolina, Manu Chao ; l'invitation, Etienne Daho ; la mécanique du coeur, Dionysos ; Keren Ann, Keren Ann

    Mon choix se porte sur l'invitation qui aurait bien besoin d'un coup de fouet de ce genre, pour les ventes et parce qu'il contient quelques pépites (la vie continuera, cap falcon)

    (Je me pose des questions sur la pertinence des catégories. On met Daho en album pop/rock et les Rita en variété. bizarre. Décidé à la louche semble-t-il.)

    . album de musique urbaine : T'as vu, Fatal Bazooka ; Place 54, Hocus Pocus ;  Saison 5, IAM ; Chapître 7, MC Solaar

    Chapître 7, MC Solaar. J'aime ce type, sa classe, son talent, ses jeux de mots, son regard, ses muscles, son corps, ses textes, ses mélodies.

    album révélation : comme un manouche sans guitare, Thomas Dutronc ; Repenti, Renan Luce ; Mon paradis, Christophe Maé ; Inventaire, Christophe Willem

    Inventaire, Christophe Willem

    . spectacle musical/tournée/concert : Alice 07, Daft Punk ; Les piqûres d'araignées, Vincent Delerm ; Ze tour 2007, Michel Polnareff ; Totem, Zazie

    Je ne sais pas ce que vaut Delerm sur scène (mais on dit qu'il est très bon) mais j'ai encore envie de dire combien j'aime l'album les piqûres d'araignée (dans son intégralité) : donc Les piqûres d'araignée, Vincent Delerm.

  • des jours et des lieux (3) - le mur de Bieuzy-Lanvaux

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    Pour aller au boulot, je dois passer par le petit bourg de Bieuzy-Lanvaux (assez pittoresque à certains endroits). Je vais raconter un truc bête qu'il m'a été donné de voir. En bas du bourg sur la gauche (en venant de Camors), il y avait une espèce de terrain semi-boisé. Ce terrain qui était à vendre a semble-t-il trouvé preneur. Un jour, des gens (sans doute les nouveaux proprios) ont commencé à défricher l'endroit et à empiler de façon très méticuleuse tout un tas de cailloux trouvés je ne sais où. Au bout du compte, cela a formé comme un muret entre leur terrain et la route. (photo à gauche).  Un drôle de muret quand même puisque les cailloux étaient juste posés les uns sur les autres, sans rien pour les unir. (ni béton, ni rien). Mais j'ai pu constater comme tous les automobilistes passant par là tout le soin mis par les 'constructeurs' à faire en sorte que ce mur soit le plus droit, le plus stable et le plus haut possible.

    Une fois le mur bâti, on ne vit plus personne sur le terrain (alors qu'on pouvait s'attendre à cet endroit à ce que très rapidement s'élève une maison). L'hiver est arrivé avec ses pluies et ses vents. Comme on pouvait s'y attendre, le mur  a commencé a gentiment s'effondrer sous le coup des éléments et sans doute aussi des passages de 38T l'effleurant.

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    Conclusion : je ne sais pas du tout quelles furent les intentions de ces gens. Et d'ailleurs, j'ai pas mal d'interrogations dans le genre quand je passe dans ce bourg. ça donne des 'petites motivations' pour le voyage lui-même.

  • CR28 : zones - Jean Rolin

    373e1bdd4ada9ffc1be9e824d56d1b5b.jpgIl me semble que que j'ai appris l'existence de ce livre grâce à Philippe Vasset dans 'un livre blanc'. Il le cite plus ou moins. Et comme de fait, après lecture, il s'avère que Jean Rolin a écrit "zones' dans le même état d'esprit que Phillippe Vasset. Même état d'esprit mais procédé différent. Encore que. Le narrateur de 'zones' est plutôt un promeneur, un voyageur alors que Vasset serait plutôt géographe où cartographe. Mais les deux sont fascinés par tous ces lieux oubliés, les périphéries, lieux de passage où tout est éphémère..(mais où l'essentiel de nos vie se joue..c'est d'ailleurs ça la moralité de cette histoire).

    Chaque chapître de 'zones' correspond à une date. Cela se présente donc comme un carnet de voyage (qui commence le 4 juin pour se terminer le 8 décembre).  Le narrateur dort d'hôtels en hôtels et passe ses journées à marcher et à contempler le paysage urbain. Le tout est agrémenté de petites scénes de vie (discussions dans les bars, altercations dans les transports, agressions verbales) d'une banalité sans fin mais souvent très amusantes. A la manière de Modiano, Jean Rolin éprouve le besoin de nommer toutes les rues et les moindres impasses où il passe..Si on ne connait pas bien Paris et sa banlieue, c'est embêtant..mais bon pas tant que ça.

    Et enfin de compte, on ne sait pas bien les intentions de Rolin puisque nulle part il ne fait part de son projet et commence dès le premier chapître son carnet sans expliquer qui-que-quoi-donc-où. Est-il lui même un habitant de cette proche banlieue parisienne qui semble le fasciner ? On ne sait pas. Par deux fois seulement, il fait part de règles qu'il s'est assigné : 1-ne jamais se déplacer en automobile, 2- ne jamais aborder les gens. Les gens peuvent l'aborder mais lui ne doit pas faire le premier pas. A part ça, on ne sait rien.

    Mais au bout du compte, j'ai beaucoup aimé. J'ai trouvé ça grisant et poétique. Jean Rolin ne juge pas, il voit, constate et décrit (le délitement social et l'insécurité en banlieue par exemple). Mais comme on peut l'imaginer, ce n'est pas tant l'aspect sociologique qui m'a plu (on nous bassine assez avec la banlieue et l'insécurité -euh pardon, les insécurités dirait SR qui a pris l'habitude de mettre au pluriel des mots, des mots comment déjà ?..mais bon sang, comment appelle-t-on ces mots qu'on ne peut pas mettre au pluriel ?) que les descriptions d'endroits laids ou sans intérêts.

    extrait : sous l'échangeur de la porte de la Chapelle, niché dans une étroite ouverture triangulaire entre les piliers du périphérique et ceux d'autres voies aériennes se trouve un square, peut-être le plus saugrenu, le plus bruyant, le plus inaccessible et donc le moins fréquenté de tout Paris. Six arbres relativement vigoureux, gorgés de gaz carbonique, un bout de pelouse et trois bancs composent le décor de ce square. [..] Sur l'autre versant du périphérique, du côté  de La Plaine, l'impasse Marteau, dont il est difficile de déterminer si elle se situe encore à Paris ou déjà à Saint-Denis - peut-être nulle part -, marque l'ultime degré, au même titre que la cité du chemin des Burons à Gennevilliers, dans l'expérimentation des limites de la résistance humaine en matière de logement. Faufilée entre le soubassement du périphérique et le cimetière de La Chapelle, elle donne d'un côté sur des tombes et de l'autre sur des embouteillages.

    note : 4/5. du coup achat de 'terminal frigo' du même auteur effectué ce jour.

  • fnac.com contre priceminister et ebay

    Message aux amateurs de livres de poche neufs ou pas neufs et qui ont l'impression de faire des économies en les achetant sur priceminister, ebay ou 2xmoins cher : vous ne faîtes pas d'économie.

    Un livre de poche sur fnac.com (et ses concurrents) coûte aux environs de 5€ tout compris..et en plus,  il est neuf.

    Je dis ça puisque dernièrement cherchant villa triste de Patrick Modiano, je croyais faire une bonne affaire sur ebay en l'ayant trouvé à 1€...mais avec les frais de port, le tout se montait à 4.9€ (suite à ma question, le vendeur m'a énuméré par email toutes les raisons qui font qu'il prenait 4€ de frais de port pour un si petit livre). En plus, le livre n'était qu'en "bon état"...et à 4.80€ sur fnac.com. Quand je lui ai dit ça, il m'a répondu 'oui mais je peux pas rivaliser etc etc..'. Qu'est ce que ça peut me faire ? Moi, ce que je cherche c'est un livre au meilleur prix, pas à aider les particuliers qui font du ménage dans leur bibliothèque.

    Maintenant si on me dit 'oui mais le mieux, c'est d'aller en librairie..'. Soit mais tout le monde n'habite pas en ville..et la librairie la plus fournie assez proche de chez moi se situe à 40mns de route (à Vannes), embouteillages et recherche de place de parking non compris..Et encore, je ne suis évidemment pas certain de trouver dans cette librairie les raretés que je cherche (et même je suis certain que dans 95% des cas, je ne les trouverai pas). Sauf à commander..oui mais là, on n'est pas vraiment dans l'achat en librairie. Autant commander directement de chez soi, on saute un intermédiaire et on évite des emmerdements en ville, on gagne du temps, du fric (carburant) et on ne pollue pas.

    Finalement, il y a peu d'arguments en faveur des librairies..Ceci dit, j'adore y flâner  et même parfois acheter comme ça sur un coup de coeur.

    Plus généralement, je dirais que lorsqu'on a de faibles revenus, on n'a pas à s'excuser de ne pas avoir un comportement éthique, solidaire ou que sais-je. On donne déjà assez à la société en étant mal payé pour en rajouter une couche juste 'parce que c'est bien de faire comme ça'. Alors quand j'entends crier au scandale parce que fnac.com ou amazon détournent la loi Lang, cela ne peut venir que de gens qui ne savent pas ce que c'est de vivre avec 1000€ par mois.

    Loïc

  • zones, Jean Rolin - passages choisis (1)

    extrait du roman 'zones', page 63 : 

    Qu'est-ce qui peut conduire un homme sain d'esprit à descendre d'un autobus de la Petite Ceinture à hauteur de l'arrêt Pont-National ? L'homme se trouve alors au milieu de rien, prisonnier d'un noeud de voies rapides qui ne lui laissent que peu d'espoir d'atteindre quoi que ce soit, pas plus la rive droite de la Seine, pourtant toute proche, que les voies ferrées de cette arrière-boutique de la gare de Lyon qui est désignée sur les plans comme la "gare supérieure de la Rapée". Or au milieu de ce dispositif si violemment hostile à la flânerie, et, comme insularisé par lui, il demeure pourtant tout un pan des anciennes fortifs, avec ses murs percés de quelques meurtrières et ses glacis herbeux plantés de grands arbres, et dans l'ombre de ces arbres on remarque une demi-douzaine de corps allongés à même le sol, déchaussés, environnés de sacs en plastique, comme rompus, désarticulés, par la misère, qui on ne sait trop pourquoi évoquent les suppliciés de la Semaine Sanglante, et cette chanson de l'époque où il est dit que "fleure rouge éclose sous la mousse, l'avenir pousse sur le tombeau des fusillés". Hélas, qui pourrait prétendre aujourd'hui que l'avenir pousse et , plus encore, comme une fleur rouge ?

    429a3ecb7ee7a62d6d03dbc1e52068ff.jpgMoi je le prétends ! Même d'ailleurs, sur le bord des autoroutes, je ne vois que merveilles et promesses. Je dis puisque tout à l'heure, en rentrant de Normandie par la A84, je me surprenais à ma régaler des environs dévastés, industries désaffectées et zones diverses n'étant ni de la campagne, ni de la ville. Dans ces environs bocageux, on remarque aussi beaucoup de fermes isolées à l'architecture quelconque entourées de champs plus ou moins boueux avec des arbres morts ou pas de temps en temps.

    Hélas, il est difficile de prendre des photos lorsqu'on roule à 130. Surtout quand on conduit et que déjà la main droite est occupée à zapper de stations de radio en stations de radios (puisqu'évidemment, dans ces non-lieux, on ne capte que dalle, si ce n'est des radios de djeunes déversant de la RNB dont on n'a que faire.

    Sinon, Jean Rolin, chapeau.

  • des jours et des livres (5) - Jean Rolin

    c3a8461525262cdd18678f85051a209e.jpgJe suis en train de lire zones de Jean Rolin et suis sous le charme. Le narrateur décrit de façon très précise en même temps que très poétique des rues, des quartiers, des zones de Paris dans lesquels il se promène. Pour l'instant, je ne sais pas ce qu'il cherche, ce qu'il veut mais il apparait que ces divagations dans des endroits sans intérêts et peu touristiques se suffisent à elle-même. Du même auteur, je suis également tenté par Terminal Frigo, une sorte de road-movie industriel dans les ports de pêche de France

    ça me fait penser à la tentative d'épuisement d'un lieu parisien du maître en la matière, Georges Pérec. Je viens d'ailleurs de l'acheter et je trouve qu'il serait assez cohérent que je le lise juste après.

    Après ce bain de littérature géographique, je vais lire Middlesex de Jeffrey Eugenides.

    Depuis hier soir, nous sommes en Normandie où les filles viennent de passer 15 jours chez papy-mamy. Quand on est arrivé, après 3 heures de route épuisante, les filles nous ont sautés au cou en criant 'papa !' 'maman !'. C'était naturel, ça venait du fond du coeur et je crois que j'ai failli pleurer..pour la première fois depuis des années. Pendant une demi-heure, après cette arrivée inoubliable, j'étais sous l'emprise d'une émotion indicible que les apéros servis par les grands-parents avaient tendance à amplifier. Après on a mangé une raclette et bu beaucoup de vin rouge. Dessert  et café-calva. Et puis billard avec bières. Résultat : ce matin, grosse gueule de bois.

    Résultat donc, grosse gueule de bois ce matin. Mal au crâne, envie de vomir et tout qui bouge autour de moi comme dans un manège. Je suis quand même allé dans la grande librarie de Saint-Lô où j'ai l'habitude de flaner. Mal m'en a pris. Chaque fois que je penchais la tête pour voir les titres des livres ou que je me baissais pour voir les ouvrages d'en bas, je manquais m'évanouir. Je suis sorti sans rien alors que hier soir j'avais budgétisé pour cette sortie une somme conséquente

    Là, il est 14h30, nurofen et doliprane aidant, je vais beaucoup mieux. Quelle galère les amis !

    Loïc

     

  • CR27 : Maigret et l'affaire Saint-Fiacre - Georges Simenon

    9ad5a907663f893b87885e4fca38a209.jpgCette semaine il m'a fallu bossé huit heures par jour au lieu de sept habituellement. Huit heures ça fait long putain. Se lever à 7 heures du mat et rentrer chez soi à 18 heures le soir, ça laisse peu de temps pour les plaisirs de la vie. Mais "heureusement", entre guillemets évidemment, les filles sont en vacances chez papy et mamy...si bien que le soir, avec Prisca nous n'avons à nous occuper que de nos propres corps (mmh mmh)..et de nos esprits. Et moi, cette semaine, pour me divertir l'esprit j'ai choisi (un peu par hasard) de lire un Maigret, que jusque là je ne connaissais essentiellement que par la série télé où le commissaire est interprété par Bruno Crémer.

    (au passage, j'assume totalement ma passion pour cetté série, qui vaut de par ses atmosphères, ses acteurs et ses intrigues mille fois mieux que les soupes sécuritaires made in usa).

    Le livre (emprunté) est le volume 2 de l'intégrale 'Tout Maigret' aux éditions France Loisirs. Il s'y dégage la même odeur de colle que des bouquins de la Pléiade, odeur proprement enivrante qui invite à la lecture et à la méditation littéraire. Sur le choix du roman, j'ai opté pour "l'affaire Saint Fiacre" parce que j'en ai un bon souvenir télévisuel et parce qu'il faut bien choisir quelque chose.

    Dans l'ensemble, je dirais que c'est une lecture assez plaisante. Simenon sait mieux qui quiconque créer une atmosphère et ce avec une économie de mots assez remarquable. Le tout fait assez vieille France (on est dans les années 30 dans un bourg reculé) avec le chatelain, ses métayers, le curé et son enfant de choeur, l'auberge du village etc. Chacun est à sa place. L'intrigue est plutôt originale puisque le meurtre n'en est pas vraiment un, le meurtrier ayant commis son crime en procurant à la comtesse de Saint Fiacre une émotion forte par l'intermédiaire d'un petit mot glissé dans son missel. Dans l'ensemble, Maigret est plutôt passif dans cette histoire. Il laisse se dérouler les événements jusqu'à la scène finale où le comte Maurice de Saint Fiacre, fils de la victime organise en son chateau un dîner (très arrosé) où tous les protagonistes sont réunis. A minuit, la vérité voit enfin le jour et l'honneur du comte est sauf !

    A noter que le scénario de la  série télé est parfois assez éloignée du roman . Je ne sais pas pourquoi, par exemple, le scénariste a eu l'idée de faire venir la femme de Maigret à Saint Fiacre alors que dans le roman, il est seul. Plein de petites choses comme ça. Il doit y avoir une raison. Mais bon, peu importe ! On est dans le roman, dans l'imaginaire et l'essentiel il me semble chez Simenon est l'atmosphère..et la série la restitue au mieux. attention, photo super glamour, le réveil de Mme et Mr Maigret :

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    Loïc, 0h15

  • des jours et des lieux (2) - Camors et environs.

    Lorsque je passe à cet endroit de mon circuit de footing, j"ai comme une drôle d'impression..non pas drôle, étrange..Je ne sais pas comment l'exprimer..Ce serait juste le sentiment que je suis déjà passé ici avant même de venir y courir. Et qu'il s'y est passé quelque chose de pas anodin. Je n'irai pas jusque parler d'une vie antérieure (où j'aurais été par exemple un brin d'herbe sur le bord de la route) mais presque. C'est bizarre.

    De toute façon, lorsque je cours, plein d'idées me traversent l'esprit. Je fais le bilan de ma journée où je fais dans la métaphysique. Lorsque je cours aussi, je trouve stupide certaines choses que j'ai fait ou dit et j'ai honte. C'est fou la lucidité d'esprit que j'ai en galopant. Souvent je me dis 'cette idée, faut que je la garde, faut que je m'en souvienne pour la griffoner sur papier dès arrivé à la maison'..mais comme en 10 bornes, une multitude d'idées me viennent, je n'en retiens aucune.

    Voici l'endroit. C'est à un kilomètre de ma bicoque. 

    (Loïc, 18h20)

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