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georges simenon

  • CR163 : Maigret s'amuse - Georges Simenon

    9782253143185.gifmon avis : Je considère les lectures de maigret comme de petits divertissements intermédaires. Ce n'est pas que les romans de Simenon soient mineurs, au contraire même, car il n'y a aucun autre auteur dont les romans reviennent vers moi avec tant de régularité. Mais je les conçois pas autrement.
    Maigret, ça m'use..euh s'amuse pardon. Il s'amuse car il est en vacances et que malgré tout, il ne peut s'empêcher de suivre une affaire de meurtre complexe, affaire que grâce à la presse il arrive à connaître dans les moindres détails (peu crédible d'ailleurs que cette abondance de détails). Il est en vacances mais il reste à Paris en compagnie de Madame Maigret bien entendu. Les fans de Madame Maigret seront ravis. On en apprend en fin un peu plus sur cette femme discrète que le commissaire appelle désespérément "madame Maigret". Les Maigret habitent dans un appartement boulevard Richard-Lenoir, n'ont pas d'enfants. Jules évidemment est commissaire et sa femme est femme au foyer..Elle passe sa journée à faire du ménage et à préparer à manger (et notamment dans Maigret s'amuse du fricandeau à l'oseille ). Madame Maigret vit par et pour son mari. Elle est totalement soumise. Leur relation est vraiment particulière et vaudrait presque une étude (c'est ce que je racontais l'autre soir à un ami alors que je venais d'engloutir trois whiskey : j'étais chez lui pour voir le premier match de l'équipe de France et je lui balance que j'avais le souhait de faire une étude sur madame Maigret).

    roman policier , paru en 1957
    le livre de poche, 156 pages
    lecture du 08.06 au 10.06.2010
    note : 4.5/5

     

  • CR113 - le voyageur de la Toussaint - Georges Simenon

    9782070410293FS.gifle mot de l'éditeur : Quand un héritage est en jeu, les bonnes âmes montrent soudain leur noirceur. Un jeune homme et sa tante, d'abord opposés, s'allient contre ceux qui les prennent pour de naïves victimes.
    L'histoire se passe à La Rochelle, et c'est un puissant tableau de la vie de province, des haines familiales, des jalousies, des infamies que l'on voit trop souvent se perpétrer pour des questions d'argent dans la bourgeoisie aisée. C'est un roman de l'énergie où, pour une fois, les bons triomphent des méchants et les faibles des forts.


    mon avis : Je ne suis jamais déçu pas un Simenon. Avec ou sans Maigret. Et celui-ci ne déroge pas à la règle.
    Toujours un peu cette même recette qui fait le charme des romans de l'écrivain belge : une petite ville de province (ici La Rochelle), quelque affaire de meurtre ou autre touchant la petite bourgeoisie locale, et sur la forme, une écriture minimaliste qui va à l'essentiel et qui retranscrit parfaitement l'atmosphère d'un lieu, d'une époque. Plus que des polars, ce sont de très fines études de moeurs que nous offre Simenon. Et je me disais d'ailleurs en lisant le voyageur de la Toussaint qu'il y avait du Zola chez Simenon (le crime en plus) dans cette façon d'égrener le quotidien avec sont lot d'habitudes et de transformations qui le touchent.

    Qui n'a jamais eu envie de dormir dans un hôtel comme cet hôtel de Nantes (avec son confort moderne !) qu'on voit sur la couverture ? Et être accueilli par une tenancière un peu costaud, souriante, précautionneuse et qui met toute de suite à l'aise...Et puis se faire assassiner en pleine nuit..et devenir ainsi un mort de Simenon. Qui ?

    roman, paru en 1941
    Folio, 361 pages
    lecture du 18/08 au 23/08/09
    note : 4/5
    à venir : la délégation norvégienne, Hugo Boris

    Georges Simenon sur France Culture

     

  • CR84 - les gens d'en face - Georges Simenon

    romanpatr_Gens%20den%20face%204.jpgnote de l'éditeur : aucune (mais résumé ici )

    mon avis : Après la route des flandres, que je conseille à tout le monde  (non pas vraiment à tout le monde mais au moins à toi cher lecteur, - hypocrite  lecteur, mon semblable, mon frère - car si tu es ici c'est que tu n'es pas indifférent à la littérature) car c'est vraiment une expérience à faire, une expérience douloureuse peut-être mais dont on sort grandi (et fier aussi), un petit Simenon s'est imposé à moi car il traînait dans ma pal depuis quelques temps (depuis quelques années même) et puis quelque part, Simenon, dans le style, c'est quasiment de l'anti-Simon : pas de phrases interminables, tout est sobrement et efficacement présenté, on sait où on va, avec qui et quand (-)
    Avec les gens d'en face, GS nous emmène en URSS dans les années 30, dans la ville de Batoum (dont le plafond bas et les rues désertes en font un cadre simenonesque idéal) située au bord de la mer Noire. Le principal protagoniste s'appelle Adil Bey et vient d'être nommé au consulat turc en remplacement du précédent mystérieusement mort. Très vite, Adil Bey s'ennuie dans cette ville où les gens meurent de faim, où la police communiste se débarrasse des récalcitrants, où tout le monde se fout de tout et il se rend compte très vite qu'on cherche à l'empoisonner.
    Comme souvent avec Simenon, l'atmosphère est étouffante, les protagonistes, d'une banalité affligeante et l'air de rien, parallèlement au récit mené tambour battant et sans fioriture, Simenon nous décrit avec justesse le désœuvrement de la population russe et les excès de la bureaucratie.
    Un petit polar sympa. Une parenthèse en quelque sorte (avant un Leiris dont j'attends beaucoup).

    lecture du 08.04 au 09.04
    note : 4/5
    à venir : l'âge d'homme, Michel Leiris

  • CR27 : Maigret et l'affaire Saint-Fiacre - Georges Simenon

    9ad5a907663f893b87885e4fca38a209.jpgCette semaine il m'a fallu bossé huit heures par jour au lieu de sept habituellement. Huit heures ça fait long putain. Se lever à 7 heures du mat et rentrer chez soi à 18 heures le soir, ça laisse peu de temps pour les plaisirs de la vie. Mais "heureusement", entre guillemets évidemment, les filles sont en vacances chez papy et mamy...si bien que le soir, avec Prisca nous n'avons à nous occuper que de nos propres corps (mmh mmh)..et de nos esprits. Et moi, cette semaine, pour me divertir l'esprit j'ai choisi (un peu par hasard) de lire un Maigret, que jusque là je ne connaissais essentiellement que par la série télé où le commissaire est interprété par Bruno Crémer.

    (au passage, j'assume totalement ma passion pour cetté série, qui vaut de par ses atmosphères, ses acteurs et ses intrigues mille fois mieux que les soupes sécuritaires made in usa).

    Le livre (emprunté) est le volume 2 de l'intégrale 'Tout Maigret' aux éditions France Loisirs. Il s'y dégage la même odeur de colle que des bouquins de la Pléiade, odeur proprement enivrante qui invite à la lecture et à la méditation littéraire. Sur le choix du roman, j'ai opté pour "l'affaire Saint Fiacre" parce que j'en ai un bon souvenir télévisuel et parce qu'il faut bien choisir quelque chose.

    Dans l'ensemble, je dirais que c'est une lecture assez plaisante. Simenon sait mieux qui quiconque créer une atmosphère et ce avec une économie de mots assez remarquable. Le tout fait assez vieille France (on est dans les années 30 dans un bourg reculé) avec le chatelain, ses métayers, le curé et son enfant de choeur, l'auberge du village etc. Chacun est à sa place. L'intrigue est plutôt originale puisque le meurtre n'en est pas vraiment un, le meurtrier ayant commis son crime en procurant à la comtesse de Saint Fiacre une émotion forte par l'intermédiaire d'un petit mot glissé dans son missel. Dans l'ensemble, Maigret est plutôt passif dans cette histoire. Il laisse se dérouler les événements jusqu'à la scène finale où le comte Maurice de Saint Fiacre, fils de la victime organise en son chateau un dîner (très arrosé) où tous les protagonistes sont réunis. A minuit, la vérité voit enfin le jour et l'honneur du comte est sauf !

    A noter que le scénario de la  série télé est parfois assez éloignée du roman . Je ne sais pas pourquoi, par exemple, le scénariste a eu l'idée de faire venir la femme de Maigret à Saint Fiacre alors que dans le roman, il est seul. Plein de petites choses comme ça. Il doit y avoir une raison. Mais bon, peu importe ! On est dans le roman, dans l'imaginaire et l'essentiel il me semble chez Simenon est l'atmosphère..et la série la restitue au mieux. attention, photo super glamour, le réveil de Mme et Mr Maigret :

    210a79322e3e49728ba21858a7bf1bb8.jpg

     

    Loïc, 0h15